Météomonde n°1 - Avril 2016

Auteur moral
Organisation Météorologique Mondiale : OMM
Année de publication
2016
Texte intégral
TEMPS CLIMAT EAU 2016/No.1 ISSN 1818-7145 MÉTÉOMONDE Le froid inhabituel régnant dans la stratosphère entraîne une forte déperdition d'ozone au-dessus de l'Arctique en 2016 L'OMM célèbre la Journée internationale de la femme L'utilisation des données du nouveau satellite Himawari-8 facilitée Nouveau défi polaire 2 2 3 4 www.wmo.int/meteoworld ©WMO 2016 AVRIL 2016 Définition des variables climatologiques essentielles pour les observations Intitulée «Global Climate Observation: the Road to the Future» («Observation du climat mondial: la voie de l'avenir»), la première conférence consacrée à l'observation du climat s'est déroulée à Amsterdam (Pays-Bas) du 2 au 4 mars 2016. A cette occasion, les représentants de 40 pays, plus de 150 producteurs et utilisateurs d'observations climatologiques ainsi que d'autres parties intéressées ont pu discuter de la surveillance des variables climatologiques essentielles actuelles et en définir de nouvelles qui aideraient à combler les lacunes de l'observation du climat. S'interrogeant sur la question de savoir si les variables climatologiques essentielles actuelles permettraient de mieux comprendre les cycles mondiaux de l'eau, de l'énergie et du carbone, les participants ont été d'avis que de plus amples informations étaient nécessaires en la matière si l'on voulait brosser un tableau complet du climat de la Terre. Ils ont fait valoir que, si nombre des variables climatologiques essentielles actuelles abordent les aspects écologiques et biologiques du climat, les variables dites «lentes» qui rendent compte des processus biologiques font plus l'objet d'une paramétrisation que d'un véritable suivi. Ils se sont aussi demandé dans quelle mesure le recours à de meilleurs indicateurs que la température moyenne en surface, tels que l'élévation du niveau de la mer, l'étendue de la banquise et l'acidification des océans, pourrait contribuer à améliorer la communication sur le rythme et l'ampleur des changements climatiques. La surveillance des variables climatologiques essentielles est cruciale pour notre compréhension du climat. Depuis 1992, afin de répondre aux exigences de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), le Système mondial d'observation du climat (SMOC) est censé assuré une surveillance fiable et durable du climat mondial. Les résultats de la conférence serviront à définir le nouveau plan de mise en oeuvre du SMOC qui sera soumis à la 22e session de la Conférence des Parties (COP22) à la CCNUCC, en novembre prochain. Les variables climatologiques essentielles servent non seulement les objectifs de la CCNUCC mais aussi ceux du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) et de bien d'autres organismes et programmes internationaux. Selon le cinquième Rapport d'évaluation du GIEC, l'actuel Système mondial d'observation du climat, sur lequel se fondent ses évaluations, comporte des lacunes. Des observations climatologiques plus détaillées sont également nécessaires pour la planification de mesures d'adaptation visant à réduire les risques liés à l'évolution et à la variabilité du climat. Il est par conséquent crucial de continuer à progresser pour parvenir à un système mondial d'observation du climat qui soit pérenne et pleinement opérationnel. Pour de plus amples renseignements, y compris des diaporamas et vidéos de la conférence, veuillez visiter le site gcos-science.org. Les variables océaniques essentielles Lors d'une réunion tenue en février, un groupe d'experts relevant du Système mondial d'observation de l'océan (GOOS), qui fait partie du réseau du SMOC, a défini neuf nouvelles variables océaniques essentielles biologiques. Le groupe d'experts pour la biologie et les écosystèmes relevant du GOOS travaille actuellement à l'élaboration des fiches de spécifications de ces variables, y compris des liens avec les réseaux d'observation, qu'il examinera ensuite avec la communauté océanographique pour y mettre la dernière main. D'autres groupes d'experts du GOOS contribueront également cette année au plan de mise en oeuvre du SMOC. Un nouvel outil de lutte contre l'insécurité alimentaire Le Groupe sur l'observation de la Terre (GEO) a annoncé, lors de la 36e réunion de son Comité exécutif qui s'est tenue à Genève les 8 et 9 mars, le lancement d'un nouvel outil de lutte contre l'insécurité alimentaire baptisé Early Warning Crop Monitor. Mis au point dans le cadre de l'initiative de surveillance mondiale de l'agriculture du GEO (GEOGLAM), cet outil permet de rendre compte de l'état des cultures dans les pays d'Amérique centrale et du Sud, d'Afrique, du Moyen-Orient et d'Asie centrale et orientale où la sécurité alimentaire est menacée. Nombre de ces pays, en Asie du Sud-Est et plus encore en Afrique australe souffrent en ce moment de graves sécheresses attribuées à l'épisode El Niño en cours. Le nouvel outil ainsi que le Crop Monitor du GEOGLAM utilisé pour le Service d'information sur les marchés agricoles surveilleront à terme l'évolution des cultures dans 124 pays, soit près de 94 % de la superficie totale cultivée dans le monde. Ensemble, ils font la synthèse des données de télédétection, des observations de terrain et des sorties de modèles environnementaux émanant de plus de 40 organisations internationales, régionales et nationales. Les bulletins mensuels ainsi produits sont mis OMM MétéoMonde - Avril 2016 | 1 à la disposition des décideurs du milieu de la sécurité alimentaire et des marchés de matières premières agricoles. Mme Kathryn Sullivan, Directrice de l'Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA) et co-présidente du GEO a déclaré: «La sécurité alimentaire et hydrique est, de plus en plus, source d'inquiétude dans le monde. Il faut veiller à ce que les industries agricoles aient accès aux informations scientifiques, aux données, aux outils et aux ressources qui soient de la meilleure qualité possible dans le cadre de notre action visant à accroître la sécurité alimentaire et atténuer les effets des sécheresses et des inondations. L'outil Early Warning Crop Monitor de GEOGLAM fournit aux décideurs des informations essentielles, recueillies par des satellites, des bouées et d'autres moyens d'observation, qui leur permettent de faire face avec la rapidité et la souplesse voulues aux phénomènes météorologiques et hydrologiques extrêmes.» et des halons en quantité plus que suffisante pour provoquer la destruction complète de l'ozone entre 15 et 20 km d'altitude si les deux autres éléments sont eux aussi présents. Cela signifie que l'ampleur de la déperdition d'ozone dépend de la température et de la persistance du froid à l'arrivée du printemps, lorsque la lumière du soleil succède à l'hiver polaire. Les basses températures favorisent la formation d'un certain type de nuages que l'on appelle nuages stratosphériques polaires. A la surface des particules de nuages se produisent des réactions chimiques qui transforment des composés halogénés inoffensifs en monoxyde de chlore (ClO) très actif dans le processus de destruction de l'ozone. Cartes de l'ozone total à la date du 1er mars pour la période 2011-2016. L'hiver stratosphérique 2015/16 s'est caractérisé par des records de froid en janvier, entraînant la formation de nuages stratosphériques polaires beaucoup plus étendus que ces dernières années. Début mars, la déperdition d'ozone sous l'effet des substances chimiques atteignait 28 % de la colonne totale. Un réchauffement majeur de la stratosphère amorcé début mars a cependant empêché la situation de se dégrader davantage. Avec une déperdition d'ozone total de 28 %, l'hiver 2015/16 arrive en troisième position, derrière les hivers 1994/95 (30 %) et 2010/11 (38 %). Il convient de noter que les résultats de 2016 sont provisoires. De plus amples renseignements sur la déperdition d'ozone au dessus de l'Arctique sont disponibles dans le Bulletin de l'OMM sur l'ozone arctique à l'adresse www.wmo.int/ pages/prog/arep/WMOArcticOzoneBulletins2016.html. Carte récapitulant, en date du 28 février, l'état de toutes les cultures visées par l'outil Early Warning Crop Monitor dans les principales zones agricoles. Elle repose sur une combinaison d'informations telles que les données de télédétection, les observations au sol, les rapports de terrain, les comptes rendus d'experts nationaux et régionaux, etc. Seules les cultures qui se trouvent dans une situation préoccupante figurent sur la carte. Pour de plus amples renseignements, visitez le site www.geoglam-cropmonitor.org. Le froid inhabituel régnant dans la stratosphère entraîne une forte déperdition d'ozone au-dessus de l'Arctique en 2016 Le trou dans la couche d'ozone au-dessus de l'Antarctique est un phénomène qui se produit chaque année, caractérisé par une destruction importante de ce gaz pendant le printemps austral, de septembre à novembre. Au nord, les variations d'une année à l'autre sont en revanche beaucoup plus grandes: certaines années, l'appauvrissement de la couche d'ozone stratosphérique est quasi nul, alors que durant d'autres hivers/printemps, ce gaz subit une déperdition importante. La plus grande perte d'ozone constatée jusqu'à présent dans l'Arctique s'est produite en 2011, lorsque la colonne d'ozone a accusé fin mars une déperdition de 38 % sous l'effet des substances chimiques. L'ampleur de la déperdition d'ozone stratosphérique dans les régions polaires dépend en grande partie des conditions météorologiques. La concentration des gaz nocifs pour l'ozone stratosphérique, que sont les chlorofluorocarbures (CFC) et les halons, a atteint son pic aux alentours de l'an 2000, puis a commencé à diminuer lentement. Pour qu'il y ait perte d'ozone, il faut trois éléments: 1) du chlore et du brome émis par les CFC et les halons 2) de basses températures 3) du soleil. La stratosphère contient encore des CFC 2 | OMM MétéoMonde - Avril 2016 L'OMM célèbre la Journée internationale de la femme La Journée internationale de la femme célébrée le 8 mars a été l'occasion pour l'OMM de rendre hommage aux femmes météorologues, hydrologues et climatologues et à toutes celles qui, dans le monde, ont embrassé des carrières scientifiques, pour l'excellence de leur travail. Le thème de cette édition 2016 a été «Parité 2030: Avancer plus vite vers l'égalité des sexes». Les femmes étant nettement sous-représentées dans le secteur de la météorologie et les professions qui s'y rapportent, surtout aux postes de haut niveau, l'OMM s'efforce de lever les barrières auxquelles elles pourraient se heurter, d'inciter plus de jeunes filles à étudier les sciences, de veiller à ce qu'un plus grand nombre de femmes fassent carrière dans ce domaine, et de renforcer la participation de ces dernières à la gestion et à la gouvernance de l'Organisation. «Investir dans les femmes et les jeunes filles, c'est donner une impulsion massive au développement», a déclaré le Secrétaire général de l'OMM, Petteri Taalas, qui a récemment rejoint les rangs des défenseurs de l'égalité des genres dans le cadre de la Genève internationale. «Dans un monde où les ressources s'amenuisent, nous devons utiliser le capital humain de façon rationnelle et stratégique et tirer le meilleur parti des capacités tant des femmes que des hommes pour atteindre nos objectifs», a expliqué M. Taalas. L'OMM continue d'encourager la prestation de services météorologiques et climatologiques qui prennent en considération les besoins et les atouts spécifiques des femmes et des hommes et peuvent prendre la forme de cours d'agronomie sur le terrain ou bien de conseils sur la façon de gérer les crues en tenant compte de la situation spécifique des femmes. «Les femmes ont beau être plus attentives aux risques, elles sont plus vulnérables que les hommes face aux catastrophes naturelles. C'est pourquoi nous devons fournir des services qui tiennent réellement compte de leurs besoins», a déclaré Elena Manaenkova, Sous-secrétaire générale de l'OMM, que le Réseau environnement de Genève a récemment placé sur sa liste de femmes reconnues pour leur capacité à montrer la voie. «On sous-estime l'importance du rôle joué par les femmes, chevilles ouvrières de l'adaptation des populations au changement climatique et du renforcement de leur résilience face aux catastrophes naturelles», a-t-elle ajouté. «Il faut que cela change.» A l'occasion de cette journée du 8 mars, l'OMM a rassemblé des dizaines de photos de femmes au travail dans un album qui illustre l'action remarquable qu'elles mènent au sein des Services météorologiques et hydrologiques nationaux, dans des conditions souvent difficiles et dans des régions généralement isolées. En Tanzanie, la prévision saisonnière pour les mois d'octobre, de novembre et de décembre a été adaptée aux districts de Longido, Kiteto et Kondoa et publiée en kiswahili. Les prévisions ont comporté aussi des bulletins conseils sur la santé, l'agriculture et la sécurité alimentaire, les ressources en eau et la prévention des catastrophes. Dans les deux pays, les Services météorologiques et leurs partenaires ont redoublé d'efforts pour mettre ces informations à la portée des utilisateurs des districts concernés. Des intermédiaires formés par le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Programme de recherche sur les changements climatiques, l'agriculture et la sécurité alimentaire (CCAFS) du Groupe consultatif pour la recherche agricole internationale (GCRAI) se sont joints à cette initiative dans le cadre d'une approche faisant appel aussi bien à des données climatologiques anciennes qu'à des prévisions saisonnières pour favoriser la prise de décision au niveau des familles de petits exploitants agricoles. Les premières réactions des utilisateurs ont été positives. Des enquêtes sont en cours pour établir de quelle manière les utilisateurs ont pu agir en fonction des prévisions. Des vérifications seront effectuées pour déterminer la qualité des prévisions et recueillir des renseignements qui serviront à de futures adaptations d'échelle. L'objectif est de faire de cette pratique la norme en Tanzanie comme au Malawi. Extrait de l'album Flickr de l'OMM consacré aux femmes au travail: Kathrin Höppner, chimiste de l'atmosphère à la station de recherche allemande «Neumayer III», Terre de la Reine Maud (Antarctique). L'utilisation des données du nouveau satellite Himawari-8 facilitée Dans le cadre d'un projet mis en oeuvre conjointement par l'OMM et le Service météorologique japonais, neuf pays d'Asie orientale et du Pacifique Ouest sont maintenant dotés de systèmes de réception et de traitement de données satellitaires qui leur permettront d'exploiter les données de Himawari-8, le satellite météorologique géostationnaire japonais de nouvelle génération lancé en octobre 2014 et mis en service en juillet 2015. Positionné à environ 140° Est, le satellite observe l'Asie orientale et le Pacifique Ouest. Le plus grand atout des satellites météorologiques géostationnaires est de pouvoir surveiller de manière continue et homogène des phénomènes atmosphériques au-dessus de zones où l'observation en surface est difficile, telles que les mers, les déserts et les montagnes. Grâce à sa capacité d'observation étendue à 16 bandes (canaux), Himawari-8 devrait permettre aux Services météorologiques et hydrologiques nationaux de la région d'améliorer leurs prestations pour les besoins de la prévision du temps, de la surveillance du climat, de la prévention des catastrophes et de la sécurité des transports. Les données-images d'Himawari-8 et les produits de la prévision numérique du temps du Service météorologique japonais seront diffusés par le biais d'un service en ligne et d'un satellite de télécommunication (HimawariCast). Afin de faciliter la réception des données d'Himawari-8 destinées aux OMM MétéoMonde - Avril 2016 | 3 La prévision saisonnière adapte son échelle au Malawi et à la Tanzanie En 2015, le Service météorologique tanzanien et le Département des changements climatiques et des services météorologiques du Malawi ont lancé un projet pilote visant à réduire l'échelle de la prévision saisonnière au niveau du district au titre du Programme d'adaptation du Cadre mondial pour les services climatologiques (CMSC) en Afrique. L'initiative est née des résultats d'une enquête qui a montré que les utilisateurs trouvaient les prévisions saisonnières existantes trop générales pour être utiles à la prise de décisions et de mesures concrètes. Au Malawi, l'échelle de la prévision saisonnière appliquée à la saison des pluies unimodale qui a débuté en octobre 2015 a été adaptée aux 22 districts du pays avec l'appui technique de l'Institut météorologique finlandais. Les prévisions ont comporté des informations sur le début et la fin de la saison des pluies, ainsi que sur la probabilité d'intermèdes secs durant la saison. Un graphique sur le cumul des précipitations, comparé à celui enregistré lors d'une saison des pluies antérieure (voir le graphique ci-dessous) a été aussi inclus. services météorologiques opérationnels des pays en développement de la région, le Service météorologique japonais, en coopération avec l'OMM, a entrepris d'installer des systèmes de réception et de traitement des données transitant par HimawariCast. De tels systèmes ont été récemment mis en place dans les neuf pays suivants: Bangladesh, Cambodge, États fédérés de Micronésie, Myanmar, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Thaïlande, Tuvalu et Viet Nam. Par ailleurs, des experts du Service météorologique japonais ont commencé à organiser des séminaires de formation dans les Services météorologiques des pays concernés pour qu'ils puissent tirer le meilleur parti possible des données du satellite Himawari-8. Les systèmes installés dans le cadre du projet devraient renforcer la capacité de ces pays à détecter rapidement et à affronter les phénomènes météorologiques dangereux auxquels ils sont exposés. La prévision polaire, une priorité du Groupe des activités spatiales pour les régions polaires Les régions polaires et la cryosphère sont des composantes exceptionnelles, précieuses, mais aussi extrêmement vulnérables du système Terre. L'obtention de produits fiables, fondés sur une information régulière, permettant d'approfondir nos connaissances et de mettre au point des applications dans ces confins de la science exige un travail collectif, dont le Groupe des activités spatiales pour les régions polaires de l'OMM assure la coordination depuis 2011. Comptant à son actif de remarquables réalisations opérationnelles et scientifiques entre 2011 et 2015, ce groupe a publié un nouveau plan stratégique pour la période 2015-2018. La stratégie du Groupe des activités spatiales pour les régions polaires donne la priorité à la coordination des observations satellitaires portant sur des paramètres spécifiques des régions polaires et de la cryosphère (pergélisol, glace flottante, neige, inlandsis, calottes glaciaires et glaciers, atmosphère polaire, etc.) à des échelles spatiotemporelles appropriées et si possible co-localisées avec des observations aérologiques et/ou au sol. Dans le domaine de la prévision polaire, une stratégie d'observation de base panarctique sera élaborée pour garantir l'acquisition de données hyperfréquences courantes, régulières et fiables, tout au long de l'année et par tous les temps à des résolutions supérieures à 50 mètres, complétées par une couverture saisonnière sans nuages assurée par des systèmes optiques. Cette stratégie servira les objectifs de l'Année de la prévision polaire entre mi-2017 et mi-2018, dont l'objectif est d'améliorer les capacités de prévision polaire. Le plan stratégique 2015-2019 du Groupe des activités spatiales pour les régions polaires, qui retrace également les réalisations de la période 20112015, est disponible sur le site Web de la Bibliothèque de l'OMM (library. wmo.int). Nouveau défi polaire Avis de recherche: véhicule autonome pour une mission de 2 000 kilomètres sous la banquise Récompense: 500 000 francs suisses Lors de la Semaine du sommet sur la science arctique, qui s'est déroulée du 12 au 18 mars aux États Unis d'Amérique, un nouveau défi polaire consistant à mettre au point un véhicule sous-marin autonome (VSA) capable d'effectuer une mission de collecte de données de 2 000 km sous la banquise de l'Arctique ou de l'Antarctique a été lancé sous les auspices du Programme mondial de recherche sur le climat (PMRC) et de la Fondation Prince Albert II de Monaco, en partenariat avec l'Association des fabricants d'équipements hydrométéorologiques (HMEI). Cette initiative a pour objectif de stimuler ­ et de récompenser ­ la conception d'un nouvel outil de surveillance des régions polaires, de compléter les observations satellitaires et, à terme, de renforcer les capacités de recherche scientifique et les services climatologiques dans l'Arctique et l'Antarctique. «Les observations polaires sont indispensables si l'on veut approfondir notre connaissance de la cryosphère, qui est un indicateur clé des changements environnementaux et exerce une influence considérable sur le climat mondial», souligne David Carlson, Directeur du PMRC. «Le défi polaire devrait ouvrir de nouvelles perspectives en matière de navigation, d'autonomie et de surveillance de l'environnement sous la glace», explique Michel Rixen, scientifique principal au Groupe mixte de planification du PMRC. Les responsables du PMRC et la Fondation Prince Albert II de Monaco ont l'espoir que ce concours favorisera l'innovation technologique et, par là même, la mise en place d'un réseau d'observation des zones océaniques recouvertes par la banquise qui sera autonome, évolutif et d'un bon rapport coût efficacité. A l'instar d'ARGO, réseau mondial d'observation en haute mer réunissant plus de 3 500 flotteurs dérivants, ce réseau sera constitué d'une flotte de véhicules sous-marins autonomes. Le défi polaire permettra de constituer de nouveaux jeux de données sur les paramètres afférents à la banquise et aux mers polaires dans des zones encore largement inexplorées, en révolutionnant nos connaissances en matière de flux thermiques et de stockage de la chaleur, d'apports et d'échanges d'eau douce, de piégeage du carbone et d'acidification des océans dans ces régions. Vous trouverez de plus amples renseignements, notamment le règlement du concours et les modalités d'inscription, sur le site Web suivant: www. wcrp-climate.org/polarchallenge. Vient de paraître Déclaration de l'OMM sur l'état du climat mondial en 2015, OMM-N° 1167, ISBN 978-92-63-21167-5. Disponible en anglais, arabe, espagnol, français et russe. Contactez-nous à l'address: editor@wmo.int Plus d'informations en ligne: www.public.wmo.int/en/resources/meteoworld Organisation météorologique mondiale 7 bis, avenue de la Paix, case postale 2300, CH-1200 Genève 2, Suisse Tél.: +41 (0) 22 730 83 14 / 83 15 Fax: +41 (0) 22 730 80 27 Internet: www.public.wmo.int Les appellations employées dans cette publication et la présentation des données qui y gurent n'impliquent de la part du Secrétariat de l'Organisation météorologique mondiale aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités, ni quant au tracé de leurs frontières ou limites. 4 | OMM MétéoMonde - Avril 2016

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