Mémoire sur les tremblements de terre dans le bassin du Rhin [ Extrait " des mémoires couronnés et mémoires des savants étrangers " , Année 1847 , Tome XIX , 1845 et 1846 ]

PERRY, Alexis

Editeur
[Académie royale des sciences et belles-lettres ]
Année de publication
1847
Texte intégral
Mémoires couronnés... ["puis" et mémoires des savants étrangers publ.] par l'Académie royale des sciences et [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique. Auteur du texte. Mémoires couronnés... ["puis" et mémoires des savants étrangers publ.] par l'Académie royale des sciences et belles-lettres de Bruxelles ["puis" par l'Académie royale des sciences, des lettres et des beaux-arts de Belgique]. [Collection in-4°]. 1847. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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Le lit d'un fleuve, a dit un illustre voyageur, ne ressemble point au lit d'un autre fleuve. Le Rhône, le Danube et le Rhin présentent en effet des caractères physiques essentiellement différents : ils diffèrent par leurs directions opposées et rectangulaires : ils diffèrent par l'étendue superficielle de leurs bassins (les area sont entre elles comme les nombres 4, 39 et 11), par la longueur de leurs cours (leurs développements sont : : 2 : 7 : 3), par le volume de leurs eaux (qui, répandues annuellement sur toute la superficie des trois bassins, y formeraient une couche de Om,7 pour le Rhône, OM,93 pour le Danube et Om,41 seulement pour le Rhin). Il serait intéressant d'étudier ces trois bassins sous les divers points de vue géologique, botanique, zoologique et météorologique. Il faudrait une étude toute basée sur l'observation et, par conséquent, il serait nécessaire que, sur quelque point de chacune de ces grandes régions physiques, il se formât une société spéciale dont le but unique ou principal fût de réunir et de 0 coordonner les documents relatifs à l'histoire naturelle de chacun de ces bassins. Déjà la ville de Lyon est devenue le centre des études de ce genre qui se font dans le bassin du Rhône. J'ignore si, dans celui du Danube, cette entreprise aussi belle qu'utile a reçu un commencement d'exécution. Quant à ce qui regarde celui du Rhin, l'Académie royale de Bruxelles a déjà réuni d'immenses, de précieux documents, et la première partie du magnifique travail de M. Quetelet Sur le Climat de la Belgique (que ce savant vient de publier dans le t. IV des Annales de l'Observatoire) formera un des beaux chapitres de l'histoire naturelle du bassin du Rhin. Sans doute, en établissant le vaste système d'observations simultanées, dont on regrette si vivement et si légitimement de voir la publication momentanément interrompue, l'Académie royale de Bruxelles s'est acquise une gloire immortelle; ce travail d'ensemble a mérité et obtenu promptement l'assentiment unanime, et il ne saurait manquer de rendre les services les plus signalés à la science. N'oublions pas cependant que des études semblables, dirigées non plus sur toute la surface du globe vers un but unique, mais restreintes à des régions physiques bien déterminées, peuvent aussi offrir un grand intérêt. Peut-être même serait-il avantageux de bien connaître la météorologie de chaque région naturelle de l'Europe et des autres parties du monde, pour discuter les résultats partiels, et sur leur comparaison établir les principes fondamentaux de la météorologie du globe. De pareilles études ainsi restreintes, conserveraient encore une certaine généralité et seraient trèsà fournir les éléments numériques d'un système météorologique propres universel. Relativement au phénomène dont je m'occupe depuis plusieurs années, les deux bassins du Rhône et du Danube ont été étudiés dans deux mémoires qui sont publiés 1. Déjà dans une lettre du 16 juin 1844-, l'illustre secrétaire perpétuel de l'Académie m'engageait à entreprendre cette Le premier, relatif au bassin du Rhône, a été inséré dans les Annales des sciences physiques et naturelles... publiées par la Société d'agriculture... de Lyon, t. VIII. Le second, relatif au bassin du Danube, est sous presse et paraîtra dans le t. IX du même recueil. Un mémoire analogue, sur les tremblements de terre-dans la Péninsule Scandinave, a été publié dans les Voyages en Scandinavie, Laponie... de la Commission scientifique du Nord, et un 1 nouvelle étude : « La vallée que parcourt le Rhin, m'écrivait M. Quetelet, et la Suisse où le fleuve prend naissance, mériteraient bien de faire » l'objet d'un travail spécial. » » Fort de ce conseil et soutenu par les encouragements de l'Académie, qui m'a fait l'honneur d'approuver un précédent mémoire, je viens aujourd'hui soumettre au jugement de la Société mes Recherches sur les tremblements de terre dans le bassin du Rhin (dans lequel je comprends celui de la Meuse et de leurs affluents). Puisse ce nouveau travail mériter son suffrage ! Le mode de rédaction est le même que j'avais adopté dans mon premier travail; seulement ici j'ai remplacé les citations latines par une traduction aussi fidèle que possible. Les sources où j'ai puisé sont indiquées par des symboles dont voici la liste : 1 2. 5. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. I 1. 12. 13. 14. La grande Collection des historiens des Gaules commencée par Dom , Bouquet, continuée par Brial, Daunou et M. Naudet Celle de Martène et Durand Collection de Duchêne Le Spicilegium de d'Acheri Rerum Germanicarum quatuor celebriores vetustioresque Chronographi, 1 vol. in-fol. Lutetiae, 15G6. Cet ouvrage, sans nom d'auteur, est de Simon Schard 4 tomes en 3 vol. Bâle sans Historicum opus, Rerum Germanicarum , date d'année, par Simon Schard Lycosthènes, Prodigiorum ac ostentorum Chronicon Fritschius, Catalogus prodig. ac ostent Joannis Trithemii Chronicon hirsaugiense Centuriae jiagdeburgenses Bertrand, Mémoire sur les tremblements de terre Collection Académique, tome VI de la partie française, Catalogue de Gueneau de Mombei!!ard Philosophical transactions of the royal Society of London Annales de chimie et de physique, par MM. Gay-Lussac et D. B. M. D. D. A. S. S. S. S. S. L. F. C. H. C. M. B. C. A. Arago.... P. T. C. P. autre, sur les tremblements de terre de la Péninsule Ibérique, approuvé par la Société royale d'agriculture de Lyon, paraîtra, cette année (1847), dans le tome X de ses Annales. 15. J.-J. Scbeuchzer,.Natu.r-Geschichte des Schweitzerlandes. Zurich, Impartie, p. 178-193 2e partie, p. 560-367 16. Journal historique 17. Journal encyclopédique 18. Journal des Débats et Journal de l'Empire 19. Moniteur universel et Gazette nationale 20. Gazette de France 21. Mercure de France 22. Chronik der Erdbeben von K. E. A. Von Hoff. 25. Baronius, Annales ecclesiasticae i , 746 S. S. J. H. J. E. J. D. M. G. M. V. U. ............. F. F. H. B. A. Les autres ouvrages où j'ai puisé sont suffisamment indiqués dans le texte. Je dois faire remarquer que les collections de journaux que j'ai pu consulter sont toutes incomplètes, à l'exception du Moniteur et du Journal des Débats. Malheureusement je n'ai pu me procurer le travail de M. P. Mérian, les tremblements de terre ressentis à Baie : mon ami, M. Ch. Marsur tins, bien connu de l'Académie et des savants, ayant eu l'obligeance de m'envoyer la liste manuscrite des faits qui y sont relatés, j'ai pu les citer, mais seulement avec les détails que j'ai trouvés ailleurs. Je m'empresse d'ajouter que depuis la rédaction du catalogue, M. Mérian a bien voulu, en m'exprimant son vif regret de ne pouvoir me procurer son mémoire, m'envoyer une liste manuscrite des tremblements de terre ressentis en Suisse, de 1826 à 1844 (lettres du 9 février et du 8 mars 1846). Ces faits, dont plusieurs m'étaient inconnus, ont été intercalés dans le texte et sont compris dans les tableaux numériques qui résument mon travail. M. Studer, professeur de géologie à l'Université de Berne, dans une lettre du 5 janvier 1846, avait déjà eu l'obligeance de m'adresser une liste des tremblements de terre ressentis en Suisse de 1800 à 1826 : ils sont marqués (St.). Enfin, je dois de nombreuses communications imprimées et manuscrites à M. Colla, directeur de l'Observatoire météorologique de Parme; je prie ces savants de recevoir ici l'expression publique de ma vive reconnaissance. CATALOGUE DES SECOUSSES. 25 ou 50 avril, 2e heure de la nuit. Fameux tremblement de terre en Italie, où il produisit de grands dégâts. On le ressentit aussi sur le Rhin, en Gaule et en Germanie. (D. B., t. V. p. 24, 55, 521, 525, 552, 550, 565; D. passim.) Quelques auteurs ont regardé les secousses ressenties dans notre pays comme indépendantes de celles qui ébranlèrent l'Italie, et disent seulement : La même année 801, la terre trembla sur le Rhin, en Gaule et en Germanie. (D. B., t. V, p. 350; D., t. II, p. 60; S. S., fol. 52.) Von Hoff, dans sa Chronik der Erdbeben cite même la date du 51 mars. , 802. -- 15 avril. Dans toute la Suisse, violent tremblement de terre suivi de maladies très-meurtrières. (B.; Diarium histor., p. 129; Mémorial de Chronol., t. II, p. 910.) Le Chron. Turon. (M. D., t. V, p. 959) dit seulement qu'il y en eut un second cette année : Lycosthènes en cite deux, mais aux dates de 800 et 802; Mézerai enfin ne parle que du premier, qu'il fait suivre de maladies, t. III, p. 211, édit. in-12. 805. -- En hiver. En cel yver fu croules et mouvement de terre en tout le païs d'Es-la-Chapèle. (D. B., t. V, p. 54, 251 et 521; D., t. II, p. 42; S. S., fol. 52; Just. Reuber, p. 55.) 825. -- Vers la fin de l'année (l'Empereur venait de congédier les légats du pape, calend. de novem.). A Aix-la-Chapelle. Li palais d'Ais-la-Chapèle croula par Et mouvement de terre et granz sons et granz temoutes furent oÏ par nuit fulgura sereno atque interdiù de coelo cadentia (D. B., t. VI, p. 106, 147, 184, 208 et 225; L.; F.; S. S., t. 11. p. 1868; Chron. Alberti Stad., fol 88.) 801. - IX e SIÈCLE. 829. -- Vers Pâques, la nuit; hieme Iransacta. -- Et quant avint vers la fin du quaresme, que la solennité de Pasques approchoit (fu) si granz croules et si granz movemenz de terre que apar poï que li palais et les tors ne chairent. A Aix-la-Chapelle. Ecclesiae Dei Genetricis terrae mota et vento discooperta est tota quatuor diebus ante Pascha. (D. B., t. V, p. 110, 151, 189, 209, 221, 226 et 255; D., t. II, p. 272 et 506; B. A., t. IX, p. 489; Chron. Alberti Stad., fol. 89; L. et F.) Pâques arriva cette année le 28 mars. (Sans date mensuelle.) En Suisse, tremblement qui fut suivi de vents si vio-- lents, que des arbres et des maisons en furent renversés. (B.) 858. -- 18 février, le soir. A S'-Nazaire (Lauresheim, territoire de Mayence), dans le pays de Worms, Spire et in pago Lobadunensi. (D. B., t. VI, p. 210.) On trouve encore, dans le même volume, p. 206 et 226, le 18 janvier, le soir: tremblement de terre. Aucune localité n'est signalée. 841. -- 2 juin, à Wurzbourg, plus de 20 secousses. Il y eut des orages accompagnés de grêles, des ouragans, de grandes perturbations atmosphériques. (V. H. et L.) 842. -- 24 octobre, première heure de la nuit. Presque dans tout le nord de la Gaule, grand tremblement de terre, avec bruits souterrains qui se renouvelèrent pendant sept jours, à la première ou à la neuvième heure, ou au milieu de la nuit ou au lever de l'aurore. Suivit une toux très-violente dont beaucoup de personnes moururent. (D. B., t. VII, p. 52 et 41.) Dans Duchêne, t. II, p. 579, on donne la date de 845. 845. -- 6 septembre, encore (ilerum) un grand tremblement de terre, au lever de l'aurore et au milieu de la nuit. Le 7, nouvelles secousses semblables, à la première et à la deuxième heure du jour. (D. B., t. VII, p. 41 ; E, t. Il, p. 587.) 849. -- 17 février, la nuit, 10e heure. En Gaule, violent tremblement de terre pendant l'office de nuit. Il fut ressenti à Auge (auj. Richenaw), près de Constance, en Suisse. (D. B., t. VII,p. 65, 207, 255, 272). Bertrand et Scheuchzer en citent un (sans détails) comme ayant été ressenti en Suisse cette année. Serait-ce le même? 855. -- 1er janvier, à Mayence, on compta, dit-on, vingt secousses. Il y eut des ouragans (aeris turbines) inaccoutumés, des grêles, des éclairs et des coups de tonnerre. L'église de St-Kilian fut brûlée par la foudre, aux nones de juin, et les murs furent ensuite détruits par un ouragan. (D. B., t. VII, p. 217 et 255; D., t. 11, p 555.) Dom Bouquet, t. VII, p. 165, dans un extrait des Annales Fuldenses, indique qu'au lieu de Mayence, on lit ailleurs Wirtsburg. Ne serait-ce pas le même fait qui est cité à l'an 841, d'après Lycosthènes et Von Hoff? Cependant, ces auteurs rapportent encore celui-ci que Von Hoff donne même, mais sans date mensuelle, comme ayant été ressenti à Worms. C'est Frytschius qui, dans son catalogue, donne la date du 1er janvier, d'après Aventinus. Les Centuries de Magdebourg rapportent aussi le fait avec la même date mensuelle, qui ne se trouve pas dans Sigebert. (S. S. fol. 109, recto.) 856. -- 15 décembre (fête de Ste-Luce). A Bâle, tremblement par lequel des rochers et des montagnes s'entrouvrirent. (M. D., t. V, p. 271.) 858. -- 1er janvier. En diverses villes et régions, mais surtout à Mayence, secousses violentes; l'église de SLAlban, martyr, s'écroula et écrasa dans sa chute l'oratoire de S'-Michel, situé à l'ouest de l'église. (D. B., t. VII, p. 166; D., t. II, p. 554.) La chute de cette église est rapportée au mois de février par Jean Naucler (Chron., t. 11, p. 65), qui signale d'ailleurs le tremblement de terre sous la date de janvier. 25 décembre. A Mayence, secousses nombreuses et violentes qui se répétèrent -- la nuit et le jour. (D. B., t. VII, p. 75.) (Sans date mensuelle). En Suisse, tremblement de terre violent; plusieurs -- maisons s'écroulèrent. (B.) 859. -- (Sans date de mois). A Mayence, secousses nombreuses de tremblement de terre et mort du prêtre Probus le vu des calendes de juillet. L'année suivante, hiver terrible. (D. B., t. VII, p. 254.) L'auteur ne parle pas des secousses de 858; mais il signale le 1er janvier 857, sans indication de lieu. Peut-on voir dans cette citation un fait nouveau? 860. -- Plusieurs tremblements de terre désastreux furent ressentis en Perse, en Syrie et dans diverses contrées de l'Europe. Un bouleversement de terre considérable eut lieu en Hollande; l'une des bouches du Rhin fut fermée près de Catt. (C. A.) 867. -- 9 octobre. Secousse en plusieurs lieux. (D. B., t. VII, p. 173, 208, 235 et 275.) Ont-elles été ressenties dans le bassin du Rhin, où se trouvait l'abbaye de Fulde dont je cite les Annales ? (Même année, sans date de mois). Des secousses furent ressenties en Suisse. -- (B. et S.) 870. -- 5 décembre, 1re heure. La ville de Mayence fut aussi ébranlée par un tremblement de terre. (D. B., t. VII, p. 175 et 235.) 872. -- 5 décembre, lrc heure. La terre trembla et Mayence fut renversé. (D. B., t. VII, p. 176 et 236.) Cette coïncidence du 5 décembre 870 et 872 me paraît devoir inspirer de la défiance sur la réalité d'un double phénomène dont la date mensuelle ne se trouve pas, pour chaque fait, dans la Chronique d'Hermann et dans les Annales de Fulde, auxquelles j'emprunte les deux citations. Cependant, il est à remarquer que les auteurs de ces deux ouvrages écrivaient, pour ainsi dire, sur les lieux. D'ailleurs, on retrouve la même chose dans les centuries de Magdebourg et dans Lycosthènes, qui seulement cite les années 868 et 870. 880. -- fer janvier. Tremblement à Mayence.-- Il y eut éclipse de soleil. (V. H., d'après Beuther.) 881. -- 50 décembre, avant le chant du coq. A Mayence, tremblement violent, maisons ébranlées. Des vases en terre se brisèrent dans les fabriques, ainsi que l'assurèrent les ouvriers. (D. B., t. VIII, p. 41 et 246; C. A.; C. M.) 882. -- 29 décembre, avant le chant du coq. A Mayence, grand tremblement de terre. (D. B., t. VIII, p. 98.) Y a-t-il là encore deux phénomènes distincts? C'est peu probable, aucune des chroniques citées n'en mentionne deux. 885. -- Le temple de St-Alban, à Mayence, fut renversé par un tremblement de terre. (Miintzenus in Chronographia; C. M.) Ce fait est-il différent de celui de 858? Ne doit-on pas penser qu'il y a eu transposition de chiffres? 895. -- Pendant le concile de Tibur ou Tuver, près de Mayence (lequel commença le 22 août au plus tard, d'après Y Art de vérifier les dates), il y eut de grands tremblements de terre dans plusieurs lieux des Francs d'Occident. ( D. B., t. VIII, p. 56. ) S'étendirent-ils dans le bassin du Rhin ? Xe SIÈCLE. 922. -- Dans le Cambrésis, tremblement de terre qui renversa beaucoup de maisons. (D. B., t. VIII, p. 179; D., t. II, p. 592.) 944. -- 16 avril, le matin, tremblement de terre suivi d'un été très-pluvieux (D. B. t. VIII, p. 251, et t. IX, p. 92; Annal. Epidanni, Rerum Alamannic., 1.1, p. 10; L.; C. M.) Von Hoff indique la Suisse comme ayant ressenti ce tremblement qui, dans les chroniques précitées, est donné sans indication de lieu. Bertrand et Scheuchzer signalent pour la Suisse un tremblement de terre en 944, mais sans date mensuelle. 950, ou mieux 951. -- En beaucoup de lieux de la Germanie et de la Gaule, grands et fréquents tremblements de terre; nombreux édifices renversés; arbres déracinés. (C. H.) L'édition en un volume de la Monasterii hirsaug. Chronica, p. 58, donne la date de 952. C'est celle que préfère Dom Bouquet, qui, du reste, dans les extraits de diffé- rentes chroniques, t. VIII, p. 102, 272 et 314, conserve les dates de 950, 952 et 954. Von Hoff préfère celle de 956 d'après Eneas Sylvius. En 968, il y eut un tremblement de terre en Allemagne. (V. H.) S'étendit-il dans le bassin du Rhin? En 996, grands tremblements de terre. (Philippi Bergomat. suppl. Chron., f. 286.) En 997, secousses à Magdebourg. (V. H.) En 999, le 14 décembre. Tremblement de terre; sécheresse extrême. (C. A.; C. M.; Toaldo, Essai météorol., p. 248.) Toutes ces secousses ébranlèrent-elles le bassin du Rhin ? En 1000, le 29 mars, tremblement de terre général, per totam Europam, per tolum orbem. Toutes les chroniques citent le phénomène, mais aucune, à ma connaissance. ne signale de localités. La gazette de France, n° du 14 avril 1786, indique seule Cracovie comme ayant éprouvé un tremblement de terre cette année, mais sans date mensuelle. XIe SIÈCLE. 1001. -- En Suisse, tremblement qui renversa plusieurs maisons. Météores ignés. (B. et C. A.) En 1012, il y eut de grands tremblements de terre; le phénomène se renouvela le 18 septembre et le 18 novembre 1015, puis encore en 1014. Mais aucune localité n'est signalée. Ceux des 18 septembre et 18 novembre ont-ils été ressentis à Liège? Je les trouve mentionnés dans les chroniques de cette ville. 1021. -- 12 mai, à Bâle, tremblement très-violent. La cathédrale et plusieurs maisons furent renversées dans le Rhin. Les fontaines furent troublées dans la Suisse, plusieurs devinrent rouges comme du sang. On vit en divers endroits des météores ignés. Il y eut en divers lieux de grandes inondations (B.; S.; C. A.) Ce tremblement, signalé d'ailleurs par presque toutes les chroniques que j'ai pu consulter, s'étendit en Allemagne, et principalement en Bavière. Vient ensuite un intervalle de plus de 20 ans, durant lesquels la Syrie et l'Angleterre furent plusieurs fois ébranlées, sans que je trouve rien qui soit relatif au bassin du Rhin. 1048. -- 15 ou 15 et 16 octobre. A Constance et sur le lac, fortes secousses. (L.;C. M.; D. B., t. X1. p. 20; V. H.) Dans l'année 1059, l'Allemagne éprouva un tremblement de terre que rien n'indique comme ayant ébranlé les régions dont je m'occupe. 1062. -- 8 février. A Bâle, Constance et dans plusieurs autres lieux de la Suisse, tremblement de terre qui, à Neuchâtel, fut accompagné de tonnerres et d'éclairs. (B.; C. M.; L.; V. H. ; Diarium Ilislor. et D. B., t. XI, p. 22.) On trouve la description d'un phénomène semblable, dans la Bibl. Univ. de Genève, t. IV, mars 1817, p. 244. Il est rapporté sans date mensuelle à l'an 1082. Le 27 mars, jour de Pâques, 1065, il y eut un tremblement de terre en Allemagne. 1070. -- il mai. A Cologne et dans les régions voisines, tremblement de terre. (V. H.) 1080. -- 1er décembre. Mayence éprouva un tremblement de terre considérable. (S. S., fol. 128, verso.) 1081. -- 27 mars, l'e heure de la nuit. Dans toute l'Angleterre, grand tremblement de terre avec bruit souterrain considérable. (Mathieu Paris; Mathieu de Westmonast.; Polyd. Virgil., Hist. Angl., p. 209; M. D., t. V, p. 7 et 1009, et Nov. Thés. Anecd., t. III, p. 1419; D. B., t. XI, p. 291 ; t. XII, p. 289; t. XIII, 581 et 600; S. S., fol. 128; L.; C. A.; C. M.) p. Von Hoff, qui donne la date du 26 mars ou 26 avril, le fait s'étendre sur le continent et signale Mayence comme ayant ressenti les secousses. En l'an 1085, il y eut un grand tremblement de terre, et dans la partie occidentale de la Lorraine une grande peste Magnus terrae motus et in occidentali (Chron. Turon.;D. B., t. XII, p. 465.) parle Lotharingiae pestilentia magna Le tremblement de terre a-t-il eu lieu en Lorraine? Cependant, comme d'après Lycosthènes, cette année fut signalée en Angleterre par des secousses violentes et un froid excessif; comme, d'après la chronique d'Hirsauge, il y eut de grands tremblements de terre en Europe j'ai cru devoir citer ici le fait de la chronique de , Tours tout en faisant néanmoins remarquer que Mathieu Paris ne parle pas de , commotions souterraines dans l'année 1085, mais qu'il rapporte seulement des inondations tout à fait désastreuses à l'année suivante. 1088. -- Dans la Thuringe et la Hesse, tremblement de terre. (V. H.) 1092. -- 8 février. A Constance et sur les bords du lac, tremblement de terre. (V. H.) 1095. -- 10 septembre. La nuit, grand tremblement de terre, au milieu d'une tempête. (C. H.; C.M.; S. S., fol. 150; D. B., t. XIII, p. 714.) Ces secousses, signalées seulement par des chroniques allemandes, se sont-elles étendues dans le bassin du Rhin 1? 1098. -- A Bâle, tremblement ajouté par l'éditeur Berghaus à la chronique de Von Hoff. 1 Terrae motus crebri fuerunt magni erant per loca. XIIe SIÈCLE. 1112. -- 5 janvier. Rothembourg sur le Necker fut renversé par un tremblement de terre. Celui-ci se fit sentir dans le sud de l'Allemagne; plusieurs villes et plusieurs églises furent détruites, et la fameuse ville de Liége fut noyée par le débordement des eaux de la Meuse. (L. ; F.; C. A.; C. M.; J. Naucleri Chron., t. II. p. 187 ; Hist. des anc. révol. du globe... Amsterdam 17521.) 1117. -- 3 janvier. Tremblement considérable en Italie, en Allemagne, en Suisse, où des maisons et des châteaux furent renversés. (On ressentit des secousses à Liége, suivant Von Hoff. ) Toutes les chroniques qu'il m'a été possible de consulter, parlent de commotions souterraines en décembre et janvier 1116, 1117 ou 1118, lesquelles durèrent 40 jours. Ces hivers furent aussi marqués par des vents impétueux, des orages et des ouragans. Voici un extrait que je traduis de la chronique de Sigebert, sous la date de 1118 : « Au mois de janvier, le m des nones, il arriva un tremblement de terre plus ou » moins fort, selon les lieux. Il ne fut pas universel, mais il renversa plusieurs villes par parties. » » La Meuse, près d'une abbaye nommée Fustula, suspendit son cours et les eaux, se soutenant en l'air, parurent avoir abandonné leur lit. » Et plus bas : 5 mai. A Liége : « Pendant les vêpres, la foudre, accompagnée d'un tremble-- » ment de terre, pénétra dans la cathédrale, fit sauter les enduits, et pendant que » tous les assistants tombaient prosternés contre terre, pénétra dans la tour et » en brûla une bonne partie des poutres. Suivit une odeur intolérable, qui » disparut à peine malgré la grande quantité d'aromates qu'on répandit dans » l'église. » Puis, suit la description d'orages épouvantables en juin juillet et août : l'un , d'eux paraît avoir été une trombe; et enfin en décembre : vent très-violent. (S. S., fol. 154 et 155; C. M.; A. S., t. XI, p. 408; Diarium histor., p. 154.) D'après la chronique de Tours (D. B., t. XII, p. 469), ce vent très-violent eut lieu le 24 décembre et, le 9 janvier, on ressentit un tremblement de terre. Le 10 décembre 1122, il y eut encore un tremblement de terre, mais rien ne prouve qu'il ait ébranlé le bassin du Rhin. 1128. -- En Suisse et ailleurs, tremblements qui durèrent quarante jours : on remarqua des secousses par intervalles ; grand nombre de maisons furent ébranlées. (B. et C. A.) ' 4 janvier. Terrae motus horribilisinpartibus Britanniae. (Citron. Saxonicum; D. B.. t. XII, p. 551.) Le 1er octobre 1154, mouvements extraordinaires des eaux dans la mer du Nord : les côtes d'Angleterre et des Pays-Bas furent inondées. S'agit-il ici d'une marée trèsforte ou du phénomène que les Italiens désignent sous le nom de terre moto di mare ou d'un raz de marée proprement dit ? 1158. -- 5 juin. A Wurzbourg, 20 secousses pendant un orage accompagné de grêle. L'église Sl-Kilian fut brûlée par la foudre. Trois jours après, violente tempête. (V. H.) 1146. -- A Mayence, 15 secousses dans l'intervalle d'un jour et d'une nuit. Il y en eut aussi en Suisse et dans d'autres contrées de l'Europe, principalement à Lisbonne. (C. H.; B.; C. M.; C. A.; V. H.) 1170. -- 29 juin, en Syrie, tremblement de terre désastreux; il dura 15 ou, selon d'autres, 25 jours. Il paraît s'être étendu très-loin, car on cite encore la Sicile, où il périt beaucoup de monde, la Hongrie, l'Allemagne et la Suisse, où il causa quelques dommages. On indique aussi les côtes d'Afrique comme ayant été ébranlées. La Frise fut inondée par les eaux de la mer; il y eut de grands vents. (D. B., t. XII, p. 545 et 774; Labbe, 1.1, p. 597 ; M. D., t. V, p. 1019; A. S., t. II, p. 778, et t. XI, p. 445; S. S., fol. 151 et 152; C. IL; C. M.; B.; C. A.; L.; F.; V. H.; Hist. des anc. révol. du globe, déjà citée.) Ce phénomène est-il unique? Les secousses ont-elles eu lieu en même temps dans tous les lieux cités? d'ailleurs, sont-elles bien de l'année 1170? Plusieurs auteurs indiquent 1169, puis il est dit : ce même jour, vers la troisième heure, le soleil fut obscurci. Or, s'il s'agit d'une éclipse, je ferai observer que 1170 est une des années assez rares (on n'en compte que 16 pour les 20 premiers siècles de l'ère chrétienne) où il n'y a eu ni éclipse de soleil, ni éclipse de lune. Pour le bassin du Rhin, je regarderai ce phénomène comme étant donné sans date mensuelle. Le 1er août 1179 et le 1er août 1180, il y eut un tremblement de terre, mais ce phénomène est cité sans indication de lieu (D. B., t. XIII, p. 725; Chrono Saxonic. et dans la Chron. Lamberti Parvi, M. D., t. V, p. 12.) M. Quetelet a bien voulu m'indiquer l'heure, c'est la troisième du jour; mais il n'a pas non plus spécifié de localité. 1180. -- En cette année, il y eut un tremblement de terre en Suisse. Il fut suivi d'orages et de pluies. -- Une partie de la ville de Naples fut détruite; celle d'Arian fut engloutie, et quelques autres entièrement renversées. (B.) Ces diverses citations indiquent-elles des secousses simultanées ? s'agit-il d'un fait unique? 1185. -- Tremblement de terre en Suisse. (B.) Il y eut cette même année des secousses désastreuses en Syrie et en Sicile. Ber- trand les regarde même comme à peu près universelles. L'Etna était en éruption, suivant quelques auteurs ; selon d'autres, il s'agirait ici de l'éruption de 1169. En 1186, on éprouva des secousses universelles (terrae motus generalisper totum orbem). En Angleterre, des édifices furent renversés. Le bassin du Rhin fut.-il ébranlé? L'Angleterre, l'Allemagne et l'Italie ressentirent encore de nombreuses et violentes secousses dans les dernières années de ce siècle, ainsi que dans les premières du XIIIe. XIIIe SIÈCLE. 1222. -- Il janvier. A Cologne, tremblement qui renversa des tours et des maisons, tant dans la ville que dans les environs. (C. H.) Beaucoup d'auteurs parlent de secousses ressenties à cette époque, mais ils insistent principalement sur celles qui causèrent de grands désastres pendant 15 jours, dans la haute Italie, et qui détruisirent entièrement la ville de Brescia. J'emprunte la date mensuelle à la chronique d'Hirsauge, édition en un volume. En 1228, la Frise fut inondée par les eaux de la mer. Le 25 mai 1277, il y eut un fort tremblement de terre en Allemagne. Depuis plusieurs années, l'Angleterre éprouvait des secousses fréquentes. Mais je ne trouve aucun fait qui se rapporte au bassin du Rhin. 1290. -- Tremblement à peu près universel; la Suisse n'en fut pas exempte. On en éprouva en Irlande et à Lisbonne. (B.; C. A.; V. H.) 1295. -- Fin d'août ou commencement de septembre. Dans les Alpes Rhétiennes , secousses qui paraissent s'être étendues jusqu'à Constance. (V. H.) XIVe SIÈCLE. 1518. -- Septembre. A Cologne, tremblement qui dura longtemps. (Acta Trevir. Archiepisc., M. D., t. V, p. 407.) Le 25 mai ou le 1er juin 1522, il y eut un tremblement de terre terrible en Allemagne; s'étendit-il dans le bassin du Rhin? Il y en eut encore un, durant l'été de 1526, en Misnie, en Bohême, en Thuringe et dans d'autres contrées. Doit-il figurer dans ce catalogue? Le même doute s'élève au sujet de celui qu'on ressentit, le 12 février 1552, à Meissen et dans la Thuringe. 1542. -- Vers la fin de l'année. Tremblement dans la province d'Utrecht. (Guill. Heda, Hist. Ultrajectina, p. 242.) Le 25 janvier 1545 ou 1546, en Allemagne, tremblement qui causa de grandes ruines. Quelles furent les régions ébranlées? 1546. --24 ou 25novembre (la nuit du 24 au 25). En Suisse, et principalement à Bâle, tremblement par lequel plusieurs bâtiments, entre autres le palais épiscopal, furent renversés. (B.; C. A.) 1548. -- 25 janvier. A Bâle, nouveau tremblement et nouvelles ruines. Trois vers qui se lisent encore sur un mur de l'église Sl-Jacques ont perpétué la mémoire de ce désastre t. Il y eut trente-six villes ou châteaux qui en furent renversés dans la Hongrie, la Styrie, la Carintbie, la Bavière et la Souabe. La terre s'entrouvrit en divers lieux : des montagnes se fendirent. Les secousses, qui durèrent 24 jours (ou même 40, suivant Lycosthènes), s'étendirent jusqu'à Rome. (M. D.; t. V, p. 254; Baronius,il/ma/. Eccles., t. XIV, p. 1048; Conrad de Lichtenau, p. 195; B.;C. A.; F.; C. H.; V. H.; G. F., 14 avril 1786.) Quelques-uns des auteurs cités donnent la date annuelle de 1549 pour l'Allemagne. Bertrand ajoute : « On crut que les exhalaisons puantes que ce tremblement produisit furent cause de cette peste qui se répandit par toute la terre, qui dura » trois ans et qui, à ce que l'on estimait, fit périr le tiers du genre humain. » Il y eut des pluies qu'on regardait comme de sang en divers lieux; c'est-à-dire, » des pluies teintes d'une matière minérale rougeâtre ou chargée d'une ocre rouge D comme dans le mois d'octobre de l'année dernière dans l'Oberland et ailleurs. » » 6 février, tremblement à Francfort-sur-Mein. (V. H.) -- 1554. -- 12 mars, au milieu de la nuit. Dans la France orientale, la Bavière, la Suisse et dans les régions cis-rhénanes, ouragan et tempête épouvantables pendant lesquels on crut avoir ressenti un tremblement de terre. A cette époque, on n'avait aucun souvenir de semblables perturbations atmosphériques. Leur violence, leur impétuosité furent telles que beaucoup d'arbres furent déracinés, que beaucoup de maisons, même des plus solides, bâties en pierre, furent renversées. La nuit suivante, nouvelles perturbations atmosphériques, nouveaux coups de vent, qui, quoique moins intenses que ceux de la veille, arrachèrent encore des arbres séculaires et firent écrouler plusieurs édifices précédemment ébranlés. (C. H.) L'édition en un volume de la chronique d'Hirsauge ne parle pas de tremblement de terre, mais elle en rapporte un autre à l'année suivante, p. 295. 1 Voici ce qu'on lit sur la muraille : Sub M. C. triplo quadraginta octo tibi dico, Tunc fuit terrae motus. Conversio Pauli, Subvertit urbes Basileam, Castra Pillaei. (S.) 1555. -- Septembre, vers la neuvième heure. A Bâte et à Strasbourg, grand tremblement de terre qui renversa des édifices. L'abbé Trithême n'en parle pas dans l'édition en deux volumes. Ce phénomène n'est sans doute pas différent du suivant? 1356. -- 18 octobre, après la neuvième heure, ou à 10 heures du soir, suivant Bertrand. A Bâle, un grand nombre de maisons furent renversées. Bientôt après les secousses, le feu prit en plusieurs endroits de la ville. L'incendie dura plusieurs jours. Le peuple, effrayé de la continuation des secousses, n'osa plus rentrer en ville pour éteindre le feu. (Même chose est arrivée à Lisbonne en 1755.) Les secousses cessèrent et recommencèrent onze fois à Bâle pendant cette nuit-là. Grand nombre de villages furent détruits ou endommagés. Pendant près d'une année on éprouvait presque tous les jours de nouvelles agitations. Souvent on entendait du murmure ou de l'éclat, tantôt sous terre, quelquefois dans l'air. Ce tremblement, ajoute Bertrand, avait, ce semble, le centre et le foyer de son explosion à Bâle, qui en fut renversée. Mais il y eut bien peu d'endroits en Suisse où il ne fit quelque dommage. Les voûtes de l'église cathédrale de Berne furent enfoncées et tombèrent; la tour des cloches, ou le Vendelstein, fut aussi renversée en partie; on fut obligé de suspendre les cloches par échafauds jusqu'à ce qu'elle fût rebâtie. Cette église était fondée depuis 1252. Dans la campagne, il y eut plus de mal : quarante-deux châteaux furent renversés ou considérablement endommagés. A Lausanne et Yverdun on sentit ces secousses sans beaucoup de perte 1. , Il y eut trente-huit châteaux détruits (entre autres celui de Farnsburg, près de Gellerkinden) dans l'évêché de Constance. Pendant tout le reste de l'année, il y eut divers retours de secousses 2. Aux localités citées par Bertrand, j'ajouterai les suivantes : Strasbourg et tout le haut Rhin, Schauenburg, Reichenstein, Landskron, Waldeck, Landenberg, et Rothenburg sur leTauber, cercle de Rezat en Bavière. (B.; C.H.; C. A.; L.; F ; V. H.; Dubravius, Sierum Bohemic.; Fréher, p. 182.) Guillaume de Nangis (A. S., t. XI, p. 819), qui, comme Frytschius, donne la date du 18 octobre 1551, dit que les secousses s'étendirent au loin, et mentionne Reims et Paris comme les ayant ressenties. Enfin, je lis encore dans la chronique de Zantfliet (M. D., t. V, p. 271) qu'il y 1 Thierstein, Neuenstein, Pfeffingen, Berenfels, Schollberg, Monchsberg, Hangenstein Lands-Kron, Reicbenstein, Birseck, , Monchenstein. Beuren, Ramstein, Gilgenberg, Schauenburg, Wartenberg, Landesehr, Hasenburg, Steinbrunn, Binderthan, Heitweiler, Wildenstein Eptingen, Horbeg, Froburg, Farnsberg, Liechstal, Hartenberg, Ottlicken , . Brombach, avec beaucoup d'autres, ajoute l'auteur. Ce fait a été omis dans mon Mémoire sur les tremblements de terre dans le bassin du Rhône. Voici les noms empruntés à Scheuchzer : Telsperg, Vorburg, LÕwenberg, Mersperg, Blochmont, eut un tremblement de terre à Bâle le jour de Ste-Lucie, c'est-à-dire le 15 décembre. Comme les auteurs précités disent le 18 octobre, ou le jour de St-Luc, j'admets une erreur de copiste dans Zantfliet. 1357. -- 14 mai, vers 7 ou 8 heures du matin.A Bâle, tremblement fort violent qui ébranla beaucoup la cathédrale et diverses maisons. On ressentit ces secousses à Soleure, à Neuchâtel et en d'autres endroits de la Suisse. Il fut très-violent à Strasbourg et dans toute l'Alsace. Les montagnes ne furent point ébranlées; les vallées le furent toutes. (C. H.; B.; C. A.; L.; F. ; M. D., t. V, p. 273; Philippi Bergomat., Supplem. Chron., f. 526.) Quelques-uns des auteurs cités caractérisent ce phénomène par les épithètes de grand, d'horrible, et le font s'étendre en Germanie, en Souabe et jusqu'en Espagne, à Séville et Cordoue. Von Hoff regarde les secousses ressenties dans la Péninsule Ibérique comme indépendantes de celles qui ébranlèrent le bassin du Rhin. Pour moi, je me contenterai de faire remarquer que plus d'une fois, des localités aussi éloignées que la Suisse et l'Espagne ont été ébranlées simultanément. 1568. -- Dans la semaine de la Pentecôte (la Pentecôte arriva le 21 mai). En Thuringe, à Mülhausen, Eisenach et dans d'autres lieux, tremblement de terre. (V. H.) 1572. -- 1er juin. A Bâle, quelques ébranlements qui durèrent peu de temps et qu'on n'aperçut qu'aux environs. M. Burxdorf, ajoute Bertrand, place dans cette année un second tremblement de terre qui, le 1er juillet suivant, renversa la statue de St-Georges dans la cathédrale de Bâle. C'est peut-être le même que quelques auteurs placent au 1er juin par équivoque de dates, à moins que d'autres secousses ne soient revenues le premier juillet, un mois après les premières. (B.; C. A.; Lycosthènes. ) M. Mérian, et Von Hoff d'après lui, n'admettent qu'un seul phénomène. La même année, des tremblements de terre terribles avec ruines de montagnes furent vus en Aragon, au quartier de Ribagorça.(Turquet, Hist. d'Espagne, p. 822.) On en ressentit encore en Espagne les 11 et 19 mars 1575. (Marca hispanica, p. 759.) 1378. -- 1er juin. En Suisse, tremblement de terre considérable. (L.) 1580. -- 1er juillet. En Suisse, tremblement considérable; toute l'année fut orageuse. (B.; C. A.) 1582. -- 20 avril. En Suisse et dans quelques contrées de la France, grands tremblements. (V. H.) 21 et 24 mai,dans le Brabant et la Flandre, en France et en Angleterre, -- plusieurs secousses très-fortes dans toutes les Iles Britanniques, où elles causèrent des dommages considérables dans plusieurs endroits. Quelques jours après, les vais- seaux furent fortement battus par l'agitation des flots de la mer. (Chron. Corn. Zantfliet, M. D., t. V., p. 521 ; Hist. des anc. rév. du globe. 1. c.; C. A.) Baronius (Anna. ecclesiast., t. XV, p. 88) et Lycosthènes ne parlent que de l'Angleterre que Zantiliet ne cite pas. Lycosthènes rapporte même ce tremblement à 1381 ; mais je n'en suppose pas deux. M. Gueneau de Montbeillard, dans son Catalogue si souvent cité sous les initiales C. A. de la Collection académique, ajoute que, dans cette année, les secousses furent réitérées en Suisse et en Italie, qu'il y eut de grandes maladies en Suisse et point de vents dans toute l'Allemagne où la peste fit de grands ravages. 1591. -- 22 mars, en Suisse, tremblement de terre. (V. H.; C. A.) La même année, tremblement remarquable dans toute l'Irlande; apparition d'une comète qui fut suivie de grandes pluies et d'inondations, de famine et de peste dans la Thuringe et en plusieurs endroits de l'Allemagne. 1594. -- 22 mars, en Suisse, en France et en Allemagne, tremblement terrible; toutes les montagnes, depuis leurs cimes, furent secouées. Un été chaud suivit. Tous les fruits furent printaniers. Ce fut une année d'abondance. (B.; S.; Mémorial de chronol., t. II, p. 915.) La Bibliothèque univ., t. IV, mars 1817, p. 245, donne la date de 1595. 1595. -- A Anvers tremblement si violent que les plats ne pouvaient se fixer , sur la table. (Communie, de M. Quetelet.) La même année, tremblement en Allemagne et en Espagne. XVe SIÈCLE. 1415. -- 21 juin. A Bâle, tremblement qui fit fuir la plupart des habitants épouvantés. (B. ; C. A.) 14H3. 21 ou 22 juillet (jour de Stc-Magdeleine), le soir. A Bâle encore, trem-- blement ressenti dans tous les environs; sans dommage. (B.; C. A.; L.; S.) Von Hoff ne cite que ce dernier, le seul qui se trouve dans Mérian, suivant une note que je dois à l'obligeance de M. Ch. Martins. La même année, éruption du Katlegiaa en Islande. Le 29 septembre 1426, secousses dans toute la Grande-Bretagne; elles furent presque universelles par toute la terre. 1428. -- 15 décembre (ou le dimanche avant la fête de S-Lucie), sur le soir. A Bâle, nouveau tremblement qui fit non-seulement tomber les tuiles des toits, mais qui renversa encore une grande partie des cheminées et lézarda quelques murs dans la ville. Il causa beaucoup de dommages dans le canton. (L.; B. ; C. A.; S.) 1444. -- 50 novembre, avant le lever du soleil. A Bâle et aux environs, léger tremblement. (B.; S.; C. A.) Le 5 février, le Vulcano (îles Lipari) avait fait une éruption. (Y. H.) Durant cette même année, de grands tremblements de terre signalèrent l'éruption de l'Etna. (Expédition scienlif. en Morée, part. géol., p. 286.) 1449. -- 23 avril, tremblement en Flandre et dans quelques autres contrées. (V. H.) Terra non in ano loco valide commota est, dit Lycosthènes. A Laybach, (Carniole), un tremblement de terre fut suivi d'une peste affreuse. Il y eut de fréquents tremblements de terre l'année suivante : ils furent violents dans le royaume de Naples. 1456. -- 26 août, 2 heures du matin. Tremblement à Liége. (M. D.; t. V, p. 491.) 5, 25 et 50 décembre. Secousses violentes et désastreuses dans tout le -- royaume de Naples, où soixante mille hommes furent tués. Ces secousses paraissent s'être étendues jusque dans le bassin du Rhin; on en ressentit à Rome; les flots de la mer d'Ancône s'élevèrent à une hauteur extraordinaire, une montagne fut renversée dans le lac de Garda-. Lausanne et tout le canton de Vaud furent violemment ébranlés à cette époque. Ce tremblement avait été précédé de deux mois de pluie sans aucun vent; il fut suivi d'inondations ; toutes les campagnes aux environs de la ville d'Orbe furent submergées; la ville elle-même fut en danger. (B. ; C. A.) 1470. -- 6 février, 5 heures du soir. A Bâle, tremblement de terre. Il y avait beaucoup de neige; le froid était excessif. (B.; C. A.) La note déjà citéedeM. Ch. Martius donne la datemensuelle du 21, d'aprèsMérian. C'est aussi cette date que cite Berghaus dans sa préface de la chronique de Von Hoff. 1475. -- 24 août (nuit de St-Bal'thélemy). A Francfort-sur-Mein, tremblement de terre. (V. H.) La même année, éruption du Trôlladijngr en Islande. 1492. -- 7 novembre. A Bâle, tremblement de terre violent. (B.; C. A.) 1498. -- 10 novembre. A Bâle, tremblement ajouté à la chronique de Von Hoff, par Berghaus, p. 4 de la préface. 1500. -- Mai. La terre tremble en divers lieux; plusieurs endroits en Suisse furent ébranlés. (B.; C. A.) La datedemai est indiquée par Gueneau de Montbeillard, qui ajoute : le 28 mai, trombe près du cap de Bonne-Espérance, accompagnée d'un coup de vent furieux, suivie d'un orage affreux de 22 jours. Auparavant il avait dit : le 12 mai, on vit une comète à l'Est du cap de Bonne-Espérance; elle était visible jour et nuit; son apparition fut suivie de furieuses tempêtes, notamment le 25 mai. C'est entre ces deux citations que se trouve celle relative au tremblement de terre. La même année, douzième éruption du Vésuve. XVIe SIÈCLE. 1504. -- 25 août, vers la 1IL heure de la nuit. En Belgique, tremblement de terre de courte durée. (Johannis de Los, Chron., p. 119, Bulletin de l'Acad. de Bruxelles, t. IX, l'e part., p. 559.) Au mois d'avril, secousses désastreuses dans le midi de l'Espagne; en mai et juin, tremblements à Genève et, sur la fin de l'automne, en Portugal, où ils se renouvelèrent l'année suivante. 1505. -- 50 juin, 4 heures du matin. En Belgique encore, tremblement trèscourt, d'un seul instant. (Johannis de Los, Chron., p. 120; communication de M. Quetelet.) Au milieu de cette année, secousses désastreuses dans l'Afganistan. Dans un seul jour on compta 55 secousses et pendant un mois, 5 ou 4 secousses chaque jour et chaque nuit. La même année, éruption du Pic de Ténériffe. Le 14 septembre, 1510. Secousses considérables à Constantinople et dans -- l'Asie Mineure. On en ressentit en Allemagne à la même époque, mais on n'indique aucune localité. Von Hoff cite bien, il est vrai, Freiburg (Brisgau), la Styrie et le Tyrol comme ayant éprouvé des secousses en cette année, mais il ne donne pas de date mensuelle. Toutefois, voici un texte plus explicite : 1509. -- 1er et 2 novembre (Anno D. 1509, Kal. novembris). A Freiburg (Brisgau), deux tremblements horribles. Le premier, qui eut lieu la nuit, soulevait les toits en l'air et les laissait ensuite retomber par mouvements alternatifs. Le second qui eut lieu le lendemain, vers le soir, fut plutôt un certain bruit (sonus quidam) et un horrible sifflement qu'une commotion ou un tremblement. (Frytschius, Meteor. method. dialectica, f. 142 verso.) 1514. -- 20 janvier, à Bâle tremblement de terre. (Berghaus, Préf. de Von , Hoff.) 1522. -- (sans date de mois). A Bâle encore. (Même source.) 1525. -- 19 mai, 5 heures du matin. En Suisse, grand tremblement de terre. On fut fort effrayé à Neuchâtel, et dans le pays de Vaud comme à Yverdun, etc ...... (B.;C.A.) 27 décembre. A Bâle, trois secousses. (Mêmes sources.) -- Berghaus (1. c.) et la note de M. Ch. Martins d'après Mérian, indiquent la date du 28. La même année, secousses en Espagne et dans le royaume de Naples. 1524. -- 22 avril. A Bâle encore. (Berghaus, /. c, et Mérian, suiv. M. Ch. Martins. 1528. -- A Mayence, plusieurs secousses. (V. H.) 1529. -- 11 septembre. A Bâle encore. (Mêmes sources.) 1550. -- Dans le temps même de la mort de Zwingle (arrivée le 10 octobre), à la suite de grandes pluies, de tonnerres, d'éclairs et de tremblements de terre, la Flandre, la Hollande et la Zélande furent inondées. ( G. Tarcagnota, Hist. del mondo, t. V. f. 69.) La Collection académique donne la date du 51 octobre 1529, pour l'inondation, mais elle ne parle pas de tremblement de terre. Et plus bas : 1550 ou 1552, grande inondation dans la Frise. 1551. -- Au commencement de l'année, en Suisse (à Bâle), nouveau tremblement par lequel quelques maisons furent renversées en divers lieux. (B.) La Collection académique indique l'année 1552. Le 26 janvier 1551, tremblement épouvantable en Portugal, où les secousses se répétèrent 7 ou 8 fois par jour pendant une semaine. Il se fit sentir sur la côte septentrionale d'Afrique, en Espagne et en Suisse. ( Von Hoff cite le canton de Vaud comme l'ayant éprouvé. ) Turquet ( Hist. d'Espagne, p. 1482) dit qu'il s'étendit jusqu'en Flandre, mais Von Hoff paraît regarder les secousses de ce pays comme un phénomène différent qu'il donne sans date mensuelle, ce qu'il ne fait pas pour les secousses du canton de Vaud, dont il admet la simultanéité avec celles de Portugal. Gueneau de Montbeillard donne encore (A. C.)la date de 1552, et Lycosthènes (d'après Fincelius) en signale un nouveau à Lisbonne, cette année, après avoir décrit celui de 1551. S'il est vrai que toutes ces secousses aient eu lieu simultanément dans les diverses régions signalées, qu'elles aient renversé 1500 grandes maisons et toutes les églises à Lisbonne, ce phénomène peut être comparé à celui du 1er novembre 1755, nonseulement sous le rapport de son intensité, mais encore comme offrant un exemple non moins frappant d'axe d'ébranlement. La distinction entre les cercles et les axes d'ébranlements pouvant offrir de l'intérêt pour l'étude des soulèvements des montagnes , je me propose d'étudier plus tard les tremblements de terre sous ce point de vue. Mais auparavant, il serait utile que mes catalogues fussent publiés, afin que différentes personnes pussent se livrer simultanément à la recherche des relations qui peut-être existent entre ces deux grands phénomènes. 1555. -- 7 mars. A Bâle, tremblement violent, mais sans dommage. (B.; C. A.) 25 ou 26 novembre. Dans toute la Suisse, principalement à St-Gall, sur le -- lac de Constance et à Neuchâtel, secousses qui causèrent de grandes alarmes et peu de dommages. Le cours d'une rivière de la Thurgovie fut détourné. Toute l'année fut orageuse en Suisse. (B.; C. A; S. et V. H. auquel j'emprunte la date du jour, qui, suivant d'autres, est celle du9.) 27 décembre. A Bâle, trois secousses. (L.; Berghaus, Préf. de V. H.) -- La même année, peut-être à la même époque, forte éruption du volcan de Latacunga ou du Cotopaxi, au Pérou. 1554. -- 22 octobre, pendant la nuit. A Zurich et dans les environs, violent tremblement de terre suivi d'un ouragan terrible dans les cantons de Zurich et de Lucerne. (B.; C. A.) Von Hoff, qui donne la date des 11 et 12 octobre (v. st. ?), cite encore Bade, Bremgarten, Mellingen, Bruck, Windisch et Kônigselden comme ayant été fortement ébranlés; l'Argovie et le canton de Berne. Scheuchzer donne la date du 2 pour le tremblement et celles des 21 et 22, pour l'ouragan. 1557. -- A Bâle, tremblement de terre. (C. A.; Berghaus, Préf. de V. H. ) 1558. -- 28 janvier. A Bâle et dans tout le canton, nouvelles secousses, suivies de divers météores ignés. (B.; S.; C. A.) Berghaus (l. c.) donne la date du 20 janvier d'après Mérian; c'est celle qui se trouve aussi dans la note de M. Ch. Martins. 1540. -- 18 juillet. A Bâle, tremblement de terre ajouté par Berghaus à la Chronique de Von Hoff. Le 27 juin, il y avait eu un grand tremblement de terre dans l'Erzgebirge de Saxe. Le 14 décembre, on éprouva encore en Allemagne des secousses qui renversèrent des édifices. Furent-elles ressenties dans le bassin du Rhin ? 1548. -- 9 février, après 4 heures du matin. A Bâle, légère secousse par laquelle Lycosthènes fut réveillé : il se sentit secoué et comme soulevé dans son lit. J'aurais ignoré, dit-il, que ce mouvement fût l'effet d'un tremblement de terre, si je n'eusse appris que d'autres avaient éprouvé la même chose au même moment. (L.; B.; C. A.) 1549. -- 12 mars, à Bruxelles, deux secousses. (Communie, de M. Quetelet.) 1552. -- 16 septembre, 6 heures après "midi. A Bâle, léger tremblement. (L.; B.; C. A.) Dans le même mois, tout le Valais fut ébranlé. On ressentit des secousses en Hongrie. 1554. -- 21, 22 mars et 50 avril. En Belgique. Le phénomène des tremblements de terre est rare, surtout dans notre contrée, dit Cornélius Gemma, médecin de Louvain, et depuis plusieurs années, on n'y en avait pas éprouvé, lorsque, le 21 mars 1554, à minuit, on y ressentit une secousse violente qui renversa les vases placés dans des lieux élevés. Le mouvement, comme je me le rappelle parfaitement, était accompagné d'un grand mugissement, il avait l'éclat de l'airain (velut ahenaeus clangor ), comme celui d'un grand nombre de chars courant avec rapidité. Le lendemain 22, 4 heures du soir, deux fortes secousses. Enfin, le 30 avril, à 5 heures du soir, on ressentit encore trois secousses consécutives. (De naturae div. caraco, lib. III, p. 25.) Le 10 février 1555. En Thuringe, affaissement du sol. Il en sortit une odeur infecte et pénétrante. i556. -- 15 janvier. Tremblement de terre à Strasbourg. (V. H.) Le20, aurore boréale : le lieu où on l'aperçut n'est pas indiqué. Le 24, secousses en Hongrie et dans presque toute l'Allemagne. Dans le courant du mois, secousses désastreuses en Chine. 1557. -- 24 avril. A Zurich et Winterthur, secousses accompagnés de beaucoup d'éclat, mais sans dommage. Elles s'étendirent dans le canton de Vaud, à Yverdun. (B.;C. A.; V.H.;- S.) Le 17 mai 1558, en Thuringe, tremblement suivi d'inondations causées par la pluie. (F.) 1560. -- Nuit du 27 au 28 décembre, minuit. A Zurich, faible secousse dont les guetteurs ou veilleurs de SI-Pierre et du Münster s'aperçurent au bruit que firent les fenêtres ébranlées. Elle fut suivie, la même nuit, d'une aurore boréale vue non-seulement à Zurich, mais encore dans toute l'Allemagne. Un paysan rapporta encore, qu'un peu avant l'aurore, il avait vu quelque chose brillant de diverses couleurs s'élever du sol. (Scheuchzer, /. c., p., 74.) La veille, dans le duché de Wurtemberg, il s'était formé tout à coup, sur une largeur de 20 pieds et 56 pieds de profondeur, un gouffre dans lequel l'eau s'était élevée à 9 pieds environ. Le 15, à Vienne (Autriche), on avait éprouvé un tremblemenLde terre pendant une tempête épouvantable mêlée de tonnerre, de coruscation et d'éclairs. L'église de S l-É tienne avait été frappée de la foudre, et le ciel avait paru brûler. (Simon Schard, Rer. Germanie., t. III, p. 2168.) Cette aurore boréale n'est-elle pas celle du 28? 1563. janvier, en Belgique, tremblement accompagné de tonnerre et de vent extrêmement violent que suivirent des pluies considérables (Corn. Gemma, l. c., p. 41.) 1565. -- nuit du 7 au 8 février. Dàns le Hundsrück, sur la Moselle et le Rhin, plusieurs secousses. (V. H.) (Sans date mensuelle). Tremblement de terre à Bâle. (Ibidem.) -- -17 1569. -- 16 avril, 9 heures (du soir ou du matin?). A Berne, légère secousse. (Ibidem.) 14 mai, minuit. A Louvain, tremblement avec bruit sourd. On vit, dit-on, des -- spectres dans l'air. Deux heures quarante minutes plus tard, Corn. Gemma ressentit deux nouvelles commotions consécutives, dont la dernière dura 5 ou 4 minutes. Il vit alors l'atmosphère teinte de diverses couleurs, d'apparence inusitée et très-terribles. (L. c., p. 64; C. A.) Von Hoff cite aussi la date du 12 mars, mais je préfère celle de Cornélius Gemma, témoin du phénomène. 6 août. Une légère secousse. (V. H.) -- 1570. -- 6 décembre. Pendant que les tremblements de terre se succédaient en Italie, on ressentit quelques secousses dans les Gaules, à Strasbourg et à Spire. Inondation du Rhône et du Rhin. (J. Aug. de Thou, llist., t. III. p. 56.) 1571. -16, 17 et 18 février. Secousses considérables en Angleterre. Suivant Von Hoff, on en ressentit en Belgique. 19 février, entre 8 et 9 heures du matin. A Bâle, à Strasbourg et dans toute -- l'Alsace, secousses violentes. L'année fut printanière, l'hiver froid, et l'été chaud. (B.; C. A.; V. H.). Scheuchzer les rapporte à 1572, même date mensuelle. Les 12, 15, 14 et 15. Aurores boréales, J. Aug. de Thou (L. c., p. 85) dit qu'il y eut un tremblement de terre à Yvorne (Berne), après les secousses d'Angleterre. Le 1er novembre, inondation considérable en Hollande et tremblement de terre à Inspruck. 1572. -- En Suisse, plusieurs secousses ressenties, principalement à Lausanne, à Aigle et dans le Haut-Valais. (B. S.; C. A.) Rien n'indique que ces secousses doivent figurer dans ce travail, mais comme je les ai omises dans mon Mémoire sur les tremblements de terre du bassin du Rhône, j'ai voulu réparer un oubli. It)75. -- 20 septembre. Tremblement à Zurich; tous les environs du lac furent agités. (B. ; C. A.) Scheuchzer donne la date du 20 décembre. Faut-il en compter deux ? --21 décembre (le soir de la S'-Thomas). Tout le canton de Glaris essuya d'effrayantes secousses, accompagnées de bruit et suivies de quelques dommages. (B.; C. A.) 1574. -- 30 juin. A Zurich et dans les environs, plusieurs secousses. (B.; S.) 50 juillet. A Bâle, une secousse. (V. H., d'après Mérian.) -- Le 5 mai, on en avait ressenti à Genève où l'on en éprouva de nouvelles le 24 avril 1575. 1576. En octobre. A Bâle, quelques secousses dans le courant de l'automne. -- ; 20, 21 et 22 novembre. Nouvelles secousses. -- 20 et 21 décembre. Quelques secousses encore; le froid était très-grand. (B.; -- C. A.; V. H.) 1577. -- 27 février. A Bâle, une secousse. (V. H., d'après Ragor, écrivain contemporain.) 22 septembre. A Bâle encore, trois tremblements ; le premier entre 2 et 5 -- heures du matin; le second à 5 heures du soir, moins violent; le troisième dans la nuit, plus fort que le second. Puis le 25, le 24 et le 29, suivant Ragor. Toute la Suisse ressentit ces secousses; on s'en aperçut dans le pays de Vaud, surtout du côté d'Aigle. 5 et 18 octobre. A Bâle, nouvelles secousses. -- On en ressentit plusieurs autres dans le courant de l'année sur divers points de la Suisse. Genève en éprouva et le château de Froutigue (Frütingen) fut plusieurs fois ébranlé. (B. ; C. A. ; V. H.; S.) (Sans date de jour.) A Strasbourg, Haguenau et dans les lieux voisins, plu-- sieurs secousses. (V. H., d'après Beuther.) Ont-elles eu lieu en même temps que celles de Suisse? 1578. -- 28 septembre. En Suisse, tremblement général, plus fort à Zurich. (B.; S. ; C. A.) 1579. -- 6 avril. Dans les Pays-Bas, deux secousses légères; quelques églises et quelques clochers furent ébranlés. (lUémorial de Chronol., t. II, p. 915.) Ce fait diftère-t-il du suivant? Je ne le crois pas. 1580. -- 6 avril. A Bruxelles, Malines, Cologne et en Hollande, secousses ressenties sur les côtes de France, à Calais, à Boulogne, jusqu'à Paris et à ChâteauThierry. (De l'Estoile, Journal de Henri t. 1, p. 198, de la coll. Petitôt; J. Aug. de Thou, Hist., t. III, p. 766; V. H.) Ce tremblement fut considérable en Angleterre. La mer fut violemment agitée, le ciel était serein et tranquille. Deux nouvelles secousses eurent lieu pendant la nuit ; la première avait eu lieu à 6 heures du soir, celles-ci se firent sentir à 9 heures et à 11 heures. 1er mai, nouveau tremblement dans le comté de Kent. Il fut ressenti dans les -- Pays-Bas jusqu'à Cologne. (Cambden, Hist. d'Élisabeth, p. 314; J. Aug. de Thou, /. c., p. 766 et 784; C. A.) Le même jour, secousses qui renversèrent des maisons à Naples et à Pouzolles. 1584. -- fer mars (un dimanche), à midi. Dans toute la Suisse, en Bourgogne, Dauphiné et en Piémont. J'ai décrit ailleurs ce qui se rapporte au bassin du Rhône; voici les seuls détails que j'ai trouvés relativement à celui du Rhin. III, Le bourg et le lac de Gryffensée, à deux lieues de Zurich, furent violemment agités et souffrirent du dommage. Le tremblement redoubla trois jours de suite et le 4, la chute d'une montagne couvrit les villages d'Yvorne et de Corbeiry, près d'Aigle. Il faut que les secousses soient encore revenues plusieurs jours après, puisque le 10, on ressentit non-seulement à Bâle (où l'on avait éprouvé celui du 1er), mais dans tout le reste de la Suisse, un nouveau tremblement qui s'étendit dans la Savoie. (B.,S.; C. A.; note de M. Ch. Martins.) 1591. -- 5 septembre. A Bâle, une secousse. (V. H.) 1592. -- 11 février. A Francfort-sur-Mein, tempête violente pendant laquelle on prétend avoir ressenti un tremblement de terre. (V. H.) 1595. -- 5 novembre. A Neuchâtel et aux environs, tremblement qui divisa de haut en bas de larges rochers. (B. ; C. A.; Huot.) 1594. -- Après la S'-Martin (auf St-Jlartins-Tag). Dans le canton de Glaris, tremblement de terre pendant lequel une montagne tomba et fit quelques dommages. (B. ; C. A.; S.) XVII SIÈCLE. 1601. -- 8 février. A Francfort-sur-Mein, tremblement fort, mais sans dommages. (V. H.) Nuit du 7 au 8 septembre, entre 1 et 2 heures après minuit. Fameux trem-- blement de terre dont l'Europe entière et l'Asie éprouvèrent non moins de dommage que d'effroi. Il fut ressenti en Autriche, en Bavière, etc. En Suisse (sans parler du bassin du Rhône qui trembla dans toute son étendue), il ébranla tout le pays de Vaud, Yverdun, Orbe.... A Berne, toutes les maisons furent ébranlées, mais sans aucun renversement. Il y eut seulement quelques ornements extérieurs de la cathédrale qui furent abattus. A Lucerne, le cours de la Reuss fut interrompu, en sorte qu'une partie tombait dans le lac, tandis que l'autre partie rebroussait chemin : on aurait pu passer à sec dans le lit pendant un instant. Zurich fut violemment agité; il y eut des ruines. A Çâle, la maison de ville fut extraordinairement ébranlée. On le ressentit à Haguenau, Strasbourg, Spire, Francfort, dans le Wurtemberg et la Hesse. A Gotha, un clocher fut renversé. (S.; B.; C. A.; V. H.) 1602. -- 28 juin, 6 heures du matin. A Zurich et aux environs, nouveau tremblement. (B.; S.; C. A.) 1604. -- 14 avril, entre 9 et 10 heures (du matin ou du soir?). A Bâle, tremblement de terre (B. ; C. A.) 1607. avril. Dans tout le pays de Vaud, particulièrement à Yverdun, tremblement suivi de plusieurs orages. (Ibidem.) Cette année fut signalée par des secousses dans toute l'Europe. Dans le pays de Wùrtzbourg, à Ebersklingen, on ressentit une secousse qui -- occasionna peut-être la chute d'une montagne (V. H.) 1610. -- 29 novembre. A Bâle, tremblement considérable qui renversa une partie des murs de la ville et fut accompagné d'un murmure souterrain. (B.; S.; C. A.) 1612. -- 29 février. A Bâle encore, tremblement sans dommages. (Ibidem.) Du 9 novembre au 7 décembre, tremblements de terre en plusieurs endroits -- de l'Allemagne, en Westphalie, surtout à Bielfeld ; pas un jour de tout ce temps ne passa sans ruines notables en cette ville et au château de Sparemberg; l'air était se calme et les arbres paraissaient agités comme par un grand vent. (C. A.; Mercure français, adjonction à l'an 1612, p. 5.) On ressentit aussi des secousses désastreuses dans l'île de Candie et sur plusieurs points de la Méditerranée. 1614. -- 17 février, la nuit. A Bâle, tremblement considérable accompagné d'un grand bruit. Le 25 juin, dans le canton de Bâle, météores ignés à 9 heures du matin. 24 septembre, après minuit. A Bâle encore, nouveau tremblement considé-- rable et accompagné, comme le précédent, d'un grand bruit. (B.; S.; C. A.) 1617. -- 5 juillet. Pendant un tremblement de terre, un grand rocher tomba sur une maison à Fribourg et l'écrasa. (lJlêmes sources.) 1618. -- 25 août, la nuit. Dans toute la Suisse, secousses auxquelles on attribue la chute du Conto, qui ensevelit la ville de Pleurs (Grisons), remplacée par un lac. Il périt environ 1200 personnes. On cite comme ayant ressenti les secousses, la Valteline, le pays de Vaud, dont la plupart des villes furent, dit-on, ébranlées, ainsi que Neuchâtel. On vit ensuite des météores ignés. (jJlêmes sources.) 1619. -- 19 janvier, entre 6 et 7 heures du matin. A Francfort-sur-Mein, KÕnigsberg, Kronberg, Reiffenberg, jusqu'à Boppart, St-Goar et Oberwesel,un tremblement de terre que j'emprunte à Von Hoff, mais pour lequel la collection académique donne la date du 26 janvier. La petite rivière deNidda,nonloin de Francfort, cessa longtemps de couler. (V. H.) 29 janvier. A Neuchâtel, tremblement sensible, plus violent en d'autres lieux: -- il faisait un vent violent qui fut suivi de pluies. (B.; C. A.) Von Hoff donne encore la date du 19. -2 Le 4 février, au Pérou, secousses sur une étendue de plus de 160 milles. 1620. -- En janvier. Dans le canton de Berne, surtout à Froutigue tremble, ment qui s'étendit jusqu'à Genève, où l'on en éprouva un second en décembre suivant. (B ; C. A.) On ressentit des secousses en Autriche. 1621. -- 20 mai (jour de la Pentecôte), pendant le sermon du soir. A Bâle, à Neuchâtel, dans le canton de Yaud, à Genève et en Savoie, tremblement qui renversa plusieurs cheminées à Neuchâtel. (LUêmes sources.) 1622. En mars. Dans la haute et basse Engadine, tremblement suivi de pluies -- et d'orages. (B.; C. A.) 1625. -- Du 20 au 24 février. Dans la Yalteline, dans la communauté de Pergell (Grisons), diverses secousses chaque nuit. Les monts Septimer et Major furent ébranlés. Il s'en détacha des pierres. Ce tremblement fut aperçu bien loin dans le pays de Clèves et ailleurs. (B.; S.; C. A.) Von Hoff doute qu'on puisse lire Clèves. Il s'agit en effet de Chiavenna, qui s'appelle aussi Cleven? C'est ainsi que l'écrit Scheuchzer. Durant l'été, pluie rougeâtre à Ancenis en Bretagne, à Herbrachin dans le Wurtemberg, à Maiensfeld, pays des Grisons, à Malanfi, à Darmstadt dans la Hesse, à Vindisbac, à Podebrai en Bohême, l'eau d'un puits fut rouge pendant quelques jours. (Où se trouvait ce puits?) 29 novembre. Tremblement dans le Palatinat. (Y. H.) -- 1624. -- 29 novembre. Dans le Palatinat encore. (V. H.). Y a-t-il là deux phénomènes distincts? Et puis, de quel pays s'agit-il? 1625. -- 22 février, 11 heures du matin. En divers lieux de la Suisse, tremblement très-sensible. (B.; C. A.) Le même jour, secousses dans le Budjadingerland. (Ce pays m'est inconnu.) 1626. -- En janvier. Tremblement à Worms. (V. H.) 22 février. A Elbermannstadt, dans le pays de Bamberg, dans le duché -- d'Oldenbourg, tremblement que j'emprunte à Huot. ( Cours de géol., t. I, p. 110.) Ne doit-on pas le confondre avec celui qui fut ressenti en Suisse, l'année précédente? Von Hoff rapporte à 1625 (mais sans date de jour ni de mois) un tremblement de terre ou une chute de montagne entre Ebermannstadt et Geisseldorf, dans une chaîne qu'il désigne sous le nom de Trudenleiten. 1650. -- 5 juillet, la nuit. A Bâle, une secousse; il faisait très-froid. (B. ; C. A.) Dans le même mois, tremblement à la Mecque; beaucoup de maisons furent renversées. 25 décembre. A Bâle encore, tremblement violent. (B.; C. A.) -- 1656. -- A Schéledstadt et dans la Basse-Alsace, secousses violentes pendant huit jours. Elles avaient lieu à 7 heures du matin, midi, 7 heures du soir et mi- nuit. Elles étaient accompagnées de bruit, mais ne firent aucun dommage. (V. H.) 1638. -- En mars. Dans le canton d'Uri, à Bellinzona (Tésin) et dans quelques autres lieux, plusieurs secousses. (B.; C. A.) Dans le même temps, la Calabre éprouva des secousses désastreuses pendant quatorze jours. On y en avait ressenti de légères depuis le 18 janvier 1640. avril, 5heures 15 minutes du matin (deux jours avant la pleine lune). En Belgique, en Hollande et en France, trois secousses considérables accompagnées d'un bruit semblable à celui d'une voiture très-chargée. On cite Malines, Bruxelles, Anvers, Mons, Namur, Cambrai, Metz, Luxembourg, Francfort, etc... Elles s'étendirent en Hollande, en Zélande, dans la Frise, la Gueldre, la Westphalie, la Lorraine ce qui fait un espace de plus de 560 lieues, lequel a été violemment ébranlé ..., dans tous ses points. Les vaisseaux qui se trouvaient dans les ports de Hollande et de Zélande furent agités sans qu'il fît aucun vent. (C. A ; Mémorial de chronologie, t. II, 919 1 ; Brachelii Hist., part. 1, p. 387.) p. 1642.--Quelques semaines avant Pâques. En Hollande, plusieurs secousses. (V.H.) Ce tremblement est-il différent de celui de 1640? Cette année, Pâques était le 20 avril. 18 novembre. A Spire, Worms, Mayence, Francfort et Cologne, plusieurs -- secousses. (V. H.) 22 novembre, la nuit. Dans le comté deNeuchâtel, trois secousses. (B.;C. A.) -- 1644. 21 avril. A Bâle, une secousse. (V. H.) Le 16 février et le 3 ou 15 juin, secousses à Genève et dans les environs. Le 19 janvier 1645, il y eut dans toute la Suisse un vent d'ouest si violent qu'en plusieurs lieux ont crut avoir senti trembler la terre. Il renversa des arbres, des murs et des tours. Les eaux du Rhône rebroussèrent à Genève. 1647. -- 4 mai, à Bâle, une secousse. (V. H.) Le 15 tremblement désastreux au Chili. , -4 - Enim vera nox erat inter diem tertiam et quartam Aprilis, anno 1640, quadrans vera post horam tertiam a nocte media; luna post biduum inde plena et dies Mercurii ante Pascham , quando Mechlinia (ubi tunc eram propter cauI) insigniter tremuit et subsiliit, tribus repetitim accessibus , singulaque invasione tremor duravit paulo minus l) sas), quamlibet immediate praecessit mugitus quidam in » quam esset spatium Symboli Apostolorum. Accessum verò plateas vehuntur, terram succuteret. Didici ab amicis, » aere , et quasi rotarum actio, qua majora tormenla bellica per intervallo diremptis, similique comitante mugitu, tre» iisdem pene momentis, iisdemque tribus repetitis vicibus, pari muisse Bruxellam, Antwerpiam, Liram, Goudanum, Montes Hanoniae, Namurchum, Camerachum. Deinceps » audivimus idem accidisse in Hollandia Zelandia Frisia , Luxemburgo et Gelria , imo Francofurtum ad Moenum » , , usque non minus tremuisse. Metziis aliquot turres dirutas, et nova aedificia prope Threnopolin corruisse; trefinitimas oras. Tractus est ad minimum tercentum sexa» muisse quoque Westphaliam , imò Ambiarum et Galliae formidine, trepidabat solum. Intellexi naves in » ginta leucarum, singulis ejus circuli minimis locis , aequali ubique (Opera. Joh. Bapt. Van Hel» portubus Hollandiae atque Zelandiae, malis atque antennis concussas , absquevento.T Terrae tremor, p. 90. --Rev. duGlobe, deja citees.) mont, « 1 «· art. 1648. -- 25 novembre. A Yverdun et dans le canton de Neuchâtel, quelques secousses; il faisait du vent. L'hiver fut très-pluvieux. (B.; C. A.) 1650.--10 janvier.Dans le canton de Berne, tremblement qui, plus léger à Neuchâtel s'étendit cependant jusqu'à Morges dans le bassin du Rhône. , 15 février. Tremblement à Bâle. -- 15 mars, dans la nuit. A Bâle encore. -- 2, 6, 7 et 16 mai, à midi. Nouveaux tremblements. -- 11 juillet, 4 heures du matin, et le 26, secousses nouvelles. -- 10 septembre. A Berne et sur les bords du lac de Genève, à Lausanne, -- Morges, Vevey, etc..., tremblement violent, qui, un jour auparavant, avait été précédé d'un orage furieux, lequel causa beaucoup de ravages. 11 septembre, 4 heures du matin. A Bâle, tremblement le plus violent de -- l'année et pourtant sans dommage. Il s'est fait ressentir aux mêmes lieux que celui du 10. Les 12,16 et 19, nouvelles secousses à Bâle. 9, 10, 13, 16, 18 et 20 octobre. A Bâle, secousses légères. -- 6, 9, 10, 13, 16 et 20 novembre. Nouvelles secousses légères dans le canton -- de Bâle, à différentes heures. Cette année, la seigneurie de Hohensax, dans le canton de Zurich, éprouva dixhuit tremblements de terre (Zurich quatre.) Ce fut une année pluvieuse. (B.; S.; C. A.; V. H.) La note manuscrite (déjà citée de M. Ch. Martins) ne signale en novembre que le 6 et le 9. Les tremblements ressentis dans la seigneurie de Hohensax, ont-ils eu lieu en même temps que ceux de Bâle e't de Berne? Scheuchzerdit que la seigneurie de Hohensax fut ébranlée pendant cinq jours consécutifs au commencement de l'année, Bâle et Zurich en automne. Le 7, 2 heures du matin. Météore igné près de Wedischwill; il volait avec un bruit effrayant. 1651. -- 8 et 18 janvier. Secousses à Bâle. (V.H.) 12 février. A Bâle encore, nouveau tremblement. (V. H.) -- 8 et 25 juin. Dans l'Engadine (Suisse), diverses secousses. -- --3 août. Aux mêmes lieux, nouvelles commotions.(V. H., d'après Keferstein.) Le 29 octobre et le 8 décembre, secousses à Genève. 1552. -- 4 février. Dans les cantons de Zurich, de Bâle et de Schaffouse, tremblement assez violent. (B.; S.; C. A.; Ephém. de ltlanheim, an. 1785, p. 685. ) 1er août. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- 10 décembre. A Neuchâtel, tremblement suivi immédiatement d'une grande -- abondance de neige. (B.; C. A.) V. H.) Dans le canton de Berne, plusieurs tremblements de terre dans l'année. -- ( Ibidem. ) 1655. -- 9 janvier. A Francfort-sur-Mein, tremblement de terre. (Y. H.) 14 janvier, au milieu de la nuit. A Bâle, tremblement violent. (B. ; C. A. ; -- 25 août. A Bâle, encore une secousse. (V. H.) -- 1654. -- 17 mars. En divers lieux de la Suisse, tremblement de terre. Le canton de Glaris essuya, dans l'année, quinze tremblements différents. Il y eut aussi de fréquents orages cette année et la suivante. (B.; C. A.; V. H.; S.) 1655. -- Vers la fin de mars, tremblement à Strasbourg et dans le Wurtemberg. (V. H.) 5 juillet. Secousse à Francfort-sur-Mein. (Y. H.) -- Toaldo caractérise ainsi cette année : année très-sèche avec des tremblements de terre. Les deux que je viens de citer sont les seuls que je connaisse pour l'Europe. Le 15 novembre, il y en eut un très-violent à Lima. La ville fut fortement endommagée. 1656. -- 25 février, dans la nuit. A Bâle, trois secousses ressenties Neuchâtel et dans d'autres lieux de la Suisse. 16 mai, entre 3 et 4 heures du matin, à Bâle, une secousse. -- En août, troisième tremblement en Suisse, par un temps pluvieux et froid -- qui devint chaud bientôt après. Ce tremblement fut ressenti à Bâle. (B. ; C. A. ; V. H.; S.) En février ou, suivant d'autres, à la fin de l'année, il y eut en Syrie un grand tremblement de terre par lequel Tripoli fut bouleversée. 1657. -- 9 août. A Bâle, tremblement que je trouve mentionné seulement dans la note de M. Ch. Martins. 1660. -- Du 1er novembre au 5 décembre, la terre trembla six fois à Neuchâtel. (B. ; C. A.) 1661. -- 8 ou 9 janvier, entre 10 et il heures du soir. Dans tout le canton de Glaris, une secousse qui causa quelques dommages. (B. ; C. A.) Scheuchzer donne la date du 9, à 11 heures. 15 janvier. Tremblement à Bâle. (Note de M. Ch. Martins.) -- Le 17, tremblement dans le duché de Milan. Le 20 à 7 heures du matin, un globe de feu très-ardent parut tomber du ciel , dans le canton de Glaris; on en vit autant à Wedischwill, à la même heure. 25 janvier. A Neuchâtel, une légère secousse. (B.; C. A.) -- Dans le courant du mois, à l'île Formose, secousses qui renversèrent plusieurs à maisons à Tajovan, tourmentèrent les vaisseaux dans le port, soulevèrent les flots de la mer, renversèrent une partie des fortifications du fort Zélande et durèrent plus de six semaines. Formose est sujette aux tremblements de terre. 5,14, 24 et 27 décembre. Secousses à Bâle. (Note de M. Ch. Martins.) -- Dans le courant de l'année, un grand rocher tomba près du mont Jura, aux -- environs de Soleure, et fit beaucoup de mal. (B. ; C. A.) i665. -- 5 janvier. Dans le canton de Berne, du côté d'Aigle, légère secousse. (B. C. A.) Le 10 juin, retour du même phénomène aux mêmes lieux. (Ibidem.) -- Ces secousses s'étendirent-elles dans le bassin du Rhin ? Du 5 janvier, ou peut-être seulement du 5 février, au mois d'août, secousses désastreuses sur une étendue de plus de 400 lieues dans l'Amérique du Nord, aux États-Unis et principalement au Canada. 10 septembre, 10 heures du soir. Toutes les Alpes du canton de Glaris furent -- ébranlées ; les bestiaux parurent effrayés du murmure. Le 13, nouvelles secousses précédées et accompagnées d'éclats semblables à ceux du tonnerre. (B.; C.A. ; S.) 1665. 1er mars, 2 heures du matin. Dans le canton de Glaris, les Alpes furent -- ébranlées comme les 10 et 15 septembre 1665. (B. ; C. A.; S.) Le même jour, dans le royaume de Naples, tremblement à la suite duquel il se forma un gouffre d'où sortit du feu à Nichino Casale. 31 mars. A Neuchâtel, quelques secousses ressenties principalement dans les ; -- montagnes. En mai, nouvelles secousses. (B. ; C. A.) -- Dans ce mois, grande peste à Londres et dans la Frise orientale. Le 19, grande tempête ( sans indication de lieu ), accompagnée de tonnerres horribles, pendant laquelle il tomba une poussière vraiment sulfureuse. (C. A.) 1666. 1er septembre. A Arbon, sur le lac de Constance, tremblement pendant -- lequel les eaux avancèrent de plus de 25 à 30 pieds sur le rivage, et se retirèrent subitement. 20 octobre. A Eglisau, secousses considérables. -- 2, 8 et 14 décembre. A Eglisau, nouvelles secousses avec bruit. -- Le 11, à Bâle, secousse violente. (B.; S.; C. A.) -- En novembre précédent, 5 villes et 50 villages avaient été bouleversés en Assyrie par un tremblement de terre; on avait aussi ressenti des secousses à Corfou et à Porto. 1667. 50 juin. A Schaffouse, Berne, Zurich, Inspruck et Salzbourg, plusieurs secousses. (V. H.) Le 27, on en avait ressenti à Ancône. - 1668. 20 avril, entre 5 et 4 heures du soir. A Glaris, tremblement accompagné d'un grand bruit souterrain et suivi d'une grande vapeur. (B.; C. A.; S.) 26 avril. A Bâle, tremblement de terre. (Note de M. Ch. Martins.) -- 14 décembre, entre midi et 1 heure. A Francfort-sur-Mein, léger tremble-- ment. (V. H.) Tremblement de terre, à Sarrebourg, en Lorraine. Un convalescent d'une fiè-- vre maligne, qui avait la jambe découverte au moment du tremblement, fut attaqué de la gangrène en cette partie, qu'il fallut couper cinq semaines après. La même chose était arrivée déjà dans le voisinage. (C. A.) L'auteur fait-il allusion au phénomène de 1085? 1669. -- 30 septembre, 5 h. 50 m. du matin. A Strasbourg, trois secousses, dont la première fut la principale. Le même jour, tremblement à Bâle. (Y. H.) 1670. -- 6 juillet, 2 heures du matin, tremblement dans le canton de Neuchâtel. Le 7, 5 heures du matin, dans le canton de Glaris. (B.; C. A.) -- Le 17 (n. st., et le 7, v. st.), 5 heures du matin, secousses très-étendues qui -- se renouvelèrent pendant plusieurs jours. Elles furent très-fortes à Hall (Tyrol) et dans les environs, comme à Insprucket Schwatz. Au Sud, elles s'étendirent jusqu'à Venise; vers le nord, à Wildungen, Augsbourg, Donawerth et jusqu'à Nurenberg; du côté de l'Ouest, au lac de Constance et dans le canton de Glaris. A Hall, une église et plusieurs maisons furent renversées. (V. H.) Ce fait, que l'auteur de la Collection académique fait commencer avec la nouvelle lune, dans la direction d'Orient en Occident et durer plus d'un mois, est regardé par lui comme un phénomène distinct de celui du 7. Cet auteur, en effet, ne parle ici du canton de Glaris, qu'il a signalé d'après Bertrand. Mais, dans l'avertissepas ment qui précède son Catalogue, il ne parle pas dela correction grégorienne. Comme d'ailleurs, cette réforme ne fut guère admise en Suisse que vers l'an 1700, il est probable que toutes les dates empruntées à Bertrand sont de l'ancien style. M. Bravais pense qu'il en est de même de celles qui se trouvent dans la Note de IVI. Ch. Martins sur les tremblements de terre de Bâle. Cependant, je ferai remarquer que Yon Hoff, qui corrige la date du 7 juillet, ne corrige pas celle du 6, ni aucune de celles qui précèdent, ni en général celles qui suivent. Aussi aurai-je soin de marquer toutes les dates qui seront corrigées. 18 septembre, 10 heures du matin. Dans le canton de Glaris, tremblement -- avec murmure dans l'air. (B.; C. A.; V. H.; S.) En septembre 1671, sur les côtes de la Manche et dela mer du Nord, à St-Malo, le Havre, Calais, Dunkerque, Anvers,... une secousse. (V. H.) S'est-elle étendue jusque dans le bassin du Rhin? 1672. janvier, 3 heures du soir. Dans la seigneurie de Hohensax (Zurich), - -9 et aux environs, àFrumsen, deux secousses; la dernière fut accompagnée d'un bruit éclatant et fit du dommage. (B.; S.; C. A.) 12 mai, 11 h. 50 m. du matin. Aux mêmes lieux, phénomène semblable. -- Partout les montagnes et les vallées, la terre et les eaux furent ébranlées. 2 décembre, 5 heures du soir. A lJsler, Eglisau Kybourg et autres endroits -- , du canton de Zurich, tremblement très-sensible avec bruit faible. Il faisait trèsfroid. Le temps devint incontinent plus doux. (B.; S.; C. A.) Le même jour, une secousse à Bâle. (V. H. ; note de M. Ch. Martins. ) 10 décembre. A Zurich, tremblement que Bertrand cite d'après J. J. Wagner, -- mais qu'il parait confondre avec le précédent; Gueneau de Montbeillard le donne comme un phénomène distinct. 1675. 15 février. Dans le canton de Glaris, tremblement suivi d'une grande -- chute de neige; plusieurs autres qu'on y ressentit dans le courant de l'année, furent moins sensibles. ( B. ; C. A. ; S.) Le 25 janvier, 5 heures du soir. A Zurich et aux environs, météore igné, accompagné d'un bruit éclatant. Le 22 février 10 heures du soir, et le 21 mars, 8 heures du soir, globe de feu vu en divers lieux de la Suisse. En mars. Une secousse à Dusseldorf. (V. H.) -- 1674. -- En mars. A Yverdun, tremblement précédé d'un bruit dans l'air et suivi d'une vapeur. (B.; C. A. ). 6 décembre, pendant le sermon du matin (c'était un dimanche). Dans toute -- la Suisse et dans les pays voisins, vive secousse. Elle fut violente à Bâle : tout le monde sortit des églises. On l'a ressentie à Colmar. Ce tremblement fut plus violent encore à Hohensax. Le canton de Glaris fut aussi particulièrement agité. A Nâfels, les secousses furent le plus violentes. (B.; C. A.; V. H.; S.) Peu après, on vit deux météores ignés, ou globes de feu, tomber du ciel. Le 29 mars 1676 à 11 heures du soir, météore igné dans la Thurgovie. , Le 10 juillet 1678, au-dessus de Hohensax, une portion de montagne avec les arbres dont elle était couverte, tomba avec éclat. On voit maintenant, dit Bertrand, dans l'endroit de la montagne détachée, un rocher nu et abrupte. « C'était sans » doute une suite des tremblements auxquels ce lieu était auparavant sujet. C'est » ainsi que se forment dans les montagnes ou ces précipices, ou ces terrains perpen» diculairement coupés, qu'on ne voit pas sans frissonner. » Dans ce mois commotions souterraines et chute d'une montagne dans les Pyré, nées. Il se forma un lac d'où jaillirent des torrents dont l'eau avait un goût minéral. L'Adour et la Garonne débordèrent. 1679. -- 25 janvier, entre 2 et 5 heures du matin. Dans le canton de Glaris, nouvelles secousses. On entendit un murmure souterrain, avant, pendant et après. (B.; C.A.; S.) 14 mars. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- 1680. -- 24 juillet. En plusieurs endroits de la Suisse, particulièrement à Bâle, Neuchâtel Yverdun et Orbe, plusieurs secousses. Dans cette dernière localité, , elles furent suivies d'un murmure qui dura plusieurs minutes, et d'orages, de grêles et de pluies qui produisirent de très-grandes inondations, surtout dans le pays de Yaud (B.; S.; C. A.) --11 décembre. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins. ) 1681. --27 janvier, entre 10 et 11 heures du soir. Secousses en Suisse, particulièrement dans le canton de Glaris. On sentit ces secousses à Neuchâtel et à Bâle. Dans plusieurs localités du canton d'Appenzell, des tuiles tombèrent des toits ; il faisait un grand froid. (B. ; C. A.; S. ) Scheuchzer donne la date de 1680, p. 181, et celle de 1681, p. 192. Dans le courant du mois un vendredi, entre 4 et 5 heures. A Mayence, -- , Francfort-sur-Mein et Hanau une secousse qui brisa les glaces du Mein, mais , causa peu de mal. (V. H.) 1682. -- 16 janvier. A Triibenhausen (Hesse), une secousse avec chute d'une montagne. (V. H.) 2 mai, entre 2 et o heures du matin. En Suisse, en France et en Savoie, -- secousses sur une vaste étendue de pays. Elles furent accompagnées en divers lieux d'un bruit souterrain et dans d'autres endroits d'une agitation dans l'air. En Suisse, on cite Bâle, Neuchàtel, Genève et le canton de Glaris, où ce bruit fut suivi d'un grand éclat; en Allemagne, dans la Thuringe; à Gotha la tour de l'hôtel , de ville et le clocher de l'église Ste-Marguerite éprouvèrent des oscillations bien marquées. En France, ce tremblement ébranla toute l'Alsace, la Lorraine, où l'on cite Barle-Due Nancy et Metz, la Champagne (Troyes), la Bourgogne (Auxerre), la , Franche-Comté (Vesoul), le Lyonnais. Il s'étendit au Nord jusqu'à Paris et au Sud jusqu'en Provence. (B. ; V. H.) Les principaux détails qui précèdent sont empruntés à Von Hoff, pour la France, mais ils me paraissent devoir se rapporter au tremblement du 12 du même mois; il y a erreur probable. La correction relative au calendrier n'aura sans doute pas été faite. 4 mai, 7 heures du soir, tremblement à Francfort-sur-Mein. (V. H.) -- 7 mai, dans le canton de Glaris, tremblement avec bruit subit et semblable -- à celui du plus gros canon qui fit vibrer les fenêtres. (S. Le 12, entre 2 et 5 heures du matin. En Suisse, à Bâle, à Neuchâtel et autres lieux, plusieurs secousses. (V. H.; C. A.) Les secousses de ce jour furent moins fortes que celles du 2, à Genève. (C. A.) Ainsi le phénomène unique dans le bassin du Rhin, eût été double dans celui duRhône. Le 15, 2 heures du matin, nouvelles secousses. A Paris, elles furent légères et durèrent environ un quart d'heure. Ce tremblement, dont la date paraît peu certaine à cause de la correction relative au calendrier, qui nulle part, à ma connaissance, n'est indiquée, est néanmoins un des plus remarquables que la France ait éprouvés, tant par l'étendue des pays ébranlés que par les circonstances qui l'ont accompagné. J'ai déjà dit que ces secousses (que je considère comme constituant un seul phénomène) s'étendirent depuis Paris jusqu'en Provence. Mais leur foyer paraît avoir été à Remiremont, sur la Moselle, au pied des Vosges, où elles se firent sentir pendant plusieurs semaines de suite. Elles y étaient accompagnées d'un bruit souterrain semblable à celui du tonnerre, et si violent que lorsque la grande église des chanoinesses tomba, on n'en entendit rien. Ces secousses ne se faisaient sentir que la nuit et jamais le jour, à cinq ou six lieues aux environs de la ville, avec la même violence, particulièrement dans les fonds et dans les entre-deux des montagnes. On voyait des flammes sortir de terre sans qu'on pût remarquer leur issue, excepté dans un seul endroit, où l'on aperçut une ouverture en fente dont on voulut inutilement mesurer la profondeur : elle se boucha quelque temps après. Les flammes qui sortaient de la terre et qui étaient plus fréquentes dans les bois et autres lieux plantés d'arbres, ne brûlaient point ce qu'elles rencontraient; elles rendaient une odeur assez désagréable qui n'avait rien de sulfureux; elles devaient être produites, ajoute l'abbé Richard, par des matières grasses, bitumineuses, réunies dans le sein de la terre où elles consumaient les corps auxquels elles s'attachaient. On en juge par ce qu'une fontaine proche de la ville en avait été troublée et rendue semblable à de l'eau de savon, non-seulement par sa couleur, mais encore par une qualité abstersive qui lui en était restée. Il se formait à sa superficie une écume qui se coagulait en une matière semblable à du savon, et qui se dissolvait aisément dans l'eau. On ne dit pas si l'éruption de ces feux occasionna quelque changement dans la température de l'air. Dans le bassin du Rhin, on cite encore Strasbourg, outre Bar-le-Duc, Nancy et Metz déjà mentionnés. Il y eut quelques dégâts dans cette dernière ville. Dans celui de la Seine, entre Paris et Troyes, déjà cités, on signale aussi Tonnerre, Rivière (Yonne), où une fontaine considérable demeura à sec pendant une demiheure, Sens et Auxerre, puis Joinville, Châlons, Reims, Soissons, Laon et Provins ; Orléans, dans celui de la Loire. fontaine jeta, le 15, beauDans le bassin du Rhône, Vesoul, Plombières, dont coup plus de fumée qu'à l'ordinaire, Dijon, où le même jour, les bergers ne purent empêcher leurs troupeaux de regagner l'étable dès 4 heures du soir, Dôle et Mâcon. Le Beaujolais, le Lyonnais, le Dauphiné, la Savoie et la Provence ressentirent aussi des secousses. Il y a donc là un axe d'ébranlement, ou plutôt trois axes divergents d'un centre commun et dirigés suivant les trois bassins principaux au sommet desquels se trouvent les Vosges et leurs prolongements, la Meuse, la Marne et la Seine vers le Nord et l'Ouest, et la Saône au Midi. (Spon., Hist. de Genève, t. 1, p. 555; S.; B.; C. A., t. 1, p. 95, et t. VI, p. 578; V. H.; Richard, Hist. des météores, t. VIII, p. 495.) Dans l' Histoire de l'Académie des sciences de Paris, t. I, p. 541, on ne donne que la date du 15 et on signale seulement Paris, et Remiremont dont les habitants quittèrent la ville pendant six semaines. 1685. -- 27 novembre. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) 1684. -- 26 février, entre 8 et 9 heures du soir, plusieurs endroits de la Suisse et des pays voisins ressentirent des secousses. Quelques maisons furent renversées. (B.; S.; C. A.) Dans le courant de l'année, secousses en Lorraine, dans le Limousin et dans -- le Poitou. (V. H.) 1685. -- 26 février, à la même heure que l'année précédente. Dans presque toute la Suisse, tremblement très-sensible à Lausanne, à Bâle et dans le Haut-Valais. (B. ; C. A.) Scheuchzer cite le canton de Glaris. Bertrand et Gueneau de Montbeillard doutent que ce fait soit différent de celui de 1684. Von Hoff le rejette comme double emploi, mais il cite pour ce jour et pour le surlendemain 28, des secousses ressenties à Bâle. Elles se trouvent aussi mentionnées dans la note de M. Ch. Martins. 9 septembre. A Glaris, tremblement assez violent; l'air était très-serein. -- (B.; C. A.) Suivant Scheuchzer, on y aurait éprouvé des secousses les jours précédents. 1687. -- 5 mars. Dans le canton de Glaris, nouvelles secousses sensibles. (B. ; C. A. ; S. ) 19 mai. Tremblement en Zélande. (V. H.) -- 1689. -- Juin. A Neuchâtel et aux environs, quelques secousses. (B.; C A.) 1690. -- 5 décembre (24 nov., v. st. ), sur les 5 heures du soir. Dans la Souabe et les environs, secousses assez fortes pour faire sonner les cloches. Ce tremblement fut précédé par des bouillonnements et par une élévation subite des eaux d'une citerne publique : la direction des balancements fut du sud-ouest au nord-est. la Sept heures du soir. Autre secousse, mais très-légère; la montagne où est situé le château de Rech-Bergen fut fort ébranlée; elle s'entrouvrit en plusieurs endroits; il s'en détacha de grosses masses; trois ou quatre années après, on y voyait encore de grandes crevasses, et la terre était spongieuse et meuble au point qu'on y enfonçait aisément un bâton en entier. Ce tremblement s'étendit dans la Thuringe, l'Autriche, la Prusse...., en un mot, dans toute la largeur de l'Allemagne et la moitié de sa longueur, mais non dans tous les points, car de deux maisons voisines et même de deux pièces d'une même maison, l'une était ébranlée et l'autre pas. Von Hoff cite, dans le bassin du Rhin, Strasbourg, Heidelberg, Francfort et Villach; dans ceux de l'Elbe et du Danube, Baireuth, Jéna, Altenbourg, Meissen, Clagenfurt, Vienne, Bopfingen, Hohentrudingen et Nôrdlingen. (C. A.; V. H. ; Langlois, Dict. de géogr., I, p. LXVI.) 18 décembre. A Cologne, une secousse. (V. H.) -- Au Pérou et aux Antilles, on ressentit dans ce mois trois tremblements de terre. 1691. -- 4 janvier. A Bâle, une secousse. (V. H.) 26 janvier, à 6 heures du matin. A Bâle, nouvelle secousse. (B.; C. A; V. H.) -- 19, 20 et 21 février. Tremblement très-étendu, dont la première secousse fut -- la plus violente. On cite Carlstad en Transylvanie, Laybach (Carniole), Venise, Bâle, Metz (trois localités où les secousses furent très-violentes), Sarre-Louis, Mayence, Francfort-sur-Mein et Hanau. Ce tremblement s'étendit le long du Necker. Le mouvement allait de l'Est à l'Ouest. Arbres déracinés, terre enlr'ouverte. (C. A. ; V. H.) Cette direction fut-elle la même dans toutes les localités? En quels lieux a-t-elle été observée? 1692. -- 15 septembre, à 2 h. 15 m. du soir. Tremblement qui dura près d'une minute, et ne causa pas de grands dommages à Bruxelles et à Anvers; probablement le même que le suivant. (Communication de M. Quetelet.) 18 septembre (n. st.), entre 2 et 5 heures du soir, puis le 20 ou le 21, entre -- 8 et 9 heures du matin, tremblements extraordinairement étendus ; ils ébranlèrent l'un et l'autre au moins 2,600 lieues carrées. Le centre des secousses parut être dans le Brabant, au moins c'est là qu'elles furent le plus violentes, de Bruxelles à Anvers. Elles s'étendirent jusqu'à Paris et en Normandie, sur les côtes d'Angleterre à Deal, Douvres et Sheerness , en Flandre et en Hollande. Du côté de l'Est, on cite Spa, dont les sources furent altérées, Mayence et Francfort. Au Sud-Est, le pays de Vaud et le Valais. On remarqua que les côtes de la mer, les bords des grandes rivières, les pays coupés de montagnes furent principalement ébranlés; les montagnes furent plus violemment agitées que les vallées. Au moment où eut lieu le premier tremblement, qui ne dura que deux minutes et fut plus considérable que le second, il n'y avait pas de vent. (B.; C. A; V. H.; Phil. Trans., t. XLVI, p. 624.) t. 15 octobre. Tremblement à Schaffouse. -- 28 octobre. A Francfort-sur-Mein. -- 50 octobre. A Liége. (Keferstein, suivant V. H., qui ne les cite qu'en note et ne -- comprend pas ces trois faits dans sa chronique.) 1695. -- 9janvier. A Lausanne, Orbe et Yverdun, tremblement de terre pendant lequel les marais d'Orbe s'emplirent excessivement, les lacs de la vallée de Joux furent très-hauts. Le temps était très-froid, il devint chaud presque tout à coup : on eut quelques pluies chaudes et l'année fut printanière. (B.; C. A.) Le même jour et le surlendemain 11, à Malte, en Sicile et dans la Basse-Calabre, secousse tout à fait désastreuse ; il y eut des ruines immenses et des victimes innombrables qu'on a portées à 60 mille. Ste-Agouste devint un lac. Les secousses allaient du sud-ouest au nord-est. Von Hoff, qui regarde ces commotions comme constituant un phénomène unique, ajoute qu'on les ressentit en même temps sur divers points de la France, de l'Allemagne et de la Hollande. L'Etna était en éruption. 16 décemb.(v.st.),à 1 heure du soir. A Francfort-sur-Mein, une secousse. (V. H.) -- 1699. -- Janvier. En Suisse, sur le Rhin, le Mein et à Hambourg, plusieurs secousses. (V. H.) Le 5 de ce mois, tremblement épouvantable dans les îles de Java et de Sumatra. A Java, on ne compta pas moins de 208 secousses. Il y eut éruption du Falak. Tout le pays fut bouleversé. Les commotions se renouvelèrent pendant tout le mois. La même année, Manille fut presque détruite par un tremblement de terre. On observa de nombreuses aurores boréales cette année, les 17, 25 et 25 janvier; 17, 20, 21 et 28 avril; 18 et 26 juin; 25 et 26 juillet; 14, 19, 21, 22, 24, 26 et 27 août; 16, 17, 18, 19, 21, 22 et 24 septembre; 9, 18, 21, 22 et 24 octobre; 10, 15, 18, 21, 25 et 24 novembre; 14, 15 et 17 décembre. L'année précédente avait aussi présenté souvent ce phénomène. XVIIIe SIÈCLE. 1701. -- Du 19 août au 50 janvier suivant, le territoire de Glaris éprouva 57 et, selon quelques-uns, 50 (ou même 60) tremblements de terre, composés de plus ou moins de secousses, souvent accompagnées de murmures et quelquefois d'éclat. (B.; C. A.; S.) Le 51, vers 5 heures du matin, 5e tremblement. Les 6e et 7e eurent lieu le 1er septembre, à 11 heures du soir, et le 2, à 9 heures du matin. Le 4 septembre, les personnes qui se trouvaient dans l'église, entendirent deux fois battre la languette du tronc des pauvres, qui était devant la grande porte, comme si on eût frappé dessus avec un bâton. Ce bruit était dû à un tremblement de terre qui fut ressenti dans les maisons à 8 heures du matin. Deux nouvelles secousses, dont une violente, à 5 heures. Le 5, à 9 heures du soir, 1le tremblement, fort. Le 12e entre 11 heures et Voici la liste des 57 que compte Scheuchzer. 19 août (v. st.), entre 6 et 7 heures du soir, dans le Linththal, eurent lieu, -- avec un bruit épouvantable dans l'air, les trois premiers. Le 50, à 9 heures du soir, secousse violente. ( C'était le même jour, n. st.) minuit. Le 6, à 10 heures du soir, secousse violente. Ce 15e tremblement fut le premier qu'on ne ressentit que dans le Linththal. Le 7, très-forte secousse avec bruits divers dans l'air et grande agitation des corps terrestres. Elle fut ressentie à Bettschwanden et dans tout le Linththal, jusqu'à Aesch, au commencement de la vallée de Schachen (ou Schachenthal im Urner-Gebiet.). A Matt et Elm, dans le Kleinthal (ou petite vallée, par opposition au Grossthal, le Linththal se divisant en deux branches à Schwanden), on n'avait encore rien res- senti auparavant. Le 8, à 1 heure du matin, dans les deux vallées, une secousse assez forte pour bercer les personnes dans leurs lits. Le 16e tremblement eut lieu le 10, à 8 heures du matin ; le 17e, le 15 (le 2, v. st.), à 10 heures du matin. Le 18, 4 heures du soir, 18e tremblement avec bruit, comparé par quelques personnes à celui d'un coup de feu. Le 19 (le 8, v. st.), 8 heures du matin, secousse violente. Le même jour eut encore lieu le 20e tremblement ; le plus fort qu'on eût ressenti. Comme on était à l'église, on crut entendre le bruit d'une pierre qu'on broierait avec violence, et le bâtiment fut fortement ébranlé. Cette secousse fut encore plus violente dans le Linththal qu'à Bettschwanden. Le 25 (le 12, v. st.), un peu avant 4 heures du soir, choc court, tremblement léger, avec sifflement ou bourdonnement par un temps clair. Le soleil brillait. Le 29 (le 18, v. st.), 7 heures du soir, faible secousse dans les deux vallées. Les objets oscillèrent, mais sans se choquer, comme dans les tremblements antérieurs. 25 octobre (le 12, v. st.), 6 heures du matin, 25" tremblement, l'un des -- plus faibles, fut cependant remarqué par beaucoup de personnes. La terre était depuis cinq jours couverte de neige. Le 26 (le 15, v. st. ), 8 h. 45 m. du soir, secousse médiocrement forte, res-- sentie par beaucoup de personnes dans les deux vallées. Tout le jour régna un brouillard épais qui se dissipa vers minuit. Le ciel parut alors étoilé. novembre (le 2, v. st.), 7 heures du matin, secousse faible, remarquée par quelques personnes des deux côtés de la Linth. 12 décembre (le 1er, v. st.), 8 heures du soir, 26e tremblement par un temps -- clairet froid. Deux jours auparavant, il avait fait très-chaud. Le 19 (le 8, v. st. ), 5 h. 15 m. du matin, une secousse forte. Le 28 (le 17, v. st.), 6 heures du matin, 286 tremblement, dans tout le Linth thal. Nuit du 50 au 51, 2ge tremblement. On le remarqua des deux côtés de la Linth. 1702. -- 4 janvier (24 décembre 1701, v. st.), 6 heures du matin, dans les deux vallées, l'une des plus violentes secousses. Le temps, extrêmement froid depuis quatre jours, devint chaud le lendemain. 24 février (le 15, v. st.), 9 heures du soir, 5te tremblement, dans les deux -- vallées. 17 juin (le 6, v. st.), un peu avant 10 heures du matin, secousse médiocre -- dans le Linththal. 2 octobre (24 septembre, v. st.), le matin, avant le jour, secousse remarquée -- par plusieurs personnes dans le Linththal. Le 4 (26 septembre), une demi-heure avant le jour, grêle épouvantable; les grêlons étaient gros comme des noisettes. 9 décembre (28 novembre, v.st.), avant 5heures, 54c tremblement, très-fort, -- composé de trois secousses qui s'étendirent plus loin que toutes celles qui avaient précédé. Il ébranla toute cette région (tout le canton) et particulièrement Mollis : les personnes ne furent pas seulement bercées, mais fortement secouées dans leurs lits. 1705. -- 10 février (50 janvier, v. st.), 7 heures du matin, grand bruit dans l'air, suivi de secousses violentes, et ébranlements des maisons, une demi-heure après. Le 11 (24 heures plus tard), nouvel ébranlement, moins fort que le précédent, ressenti plus violemment à Bettschwanden que dans le Linththal. Ces secousses forment les 55e, 56e et 57e tremblements de l'auteur. Plusieurs des tremblements de cette liste ont ébranlé les montagnes et se sont étendus dans le pays des Grisons, par exemple, à Dissentis. Plus d'une fois, des -15 fontaines ont donné un volume d'eau plus considérable, sans qu'à leurs sources ont eût remarqué les secousses. (S.). Cette liste prouve que jusqu'ici Bertrand n'a pas fait la correction relative au calendrier. 6 mai. A Francfort-sur-Mein et Hanau, secousse légère. (V. H.) -- 1704. -- 30 janvier, entre 6 et 7 heures du soir. A Francfort-sur-Mein, secousse s'ans dommage. (V. H.) 4 novembre, entre 4 et 5 heures du matin. A Zurich et dans le canton, deux -- fortes secousses, précédées d'un brillant météore dans l'air. (Aurore boréale.) A la même. heure, il s'éleva à Bâle, un vent violent accompagné d'éclairs et de tonnerres et suivi d'une pluie très-abondante sans aucun ébranlement de la terre. (S. ; B.; C. A.) 1705. -- 22 mai. A Mollis et Nâfels (Glaris), secousse sensible. 5 juin. Aux mêmes lieux, nouvelle secousse. (S.) -- C'est à l'occasion de ces secousses que Scheuchzer a rédigé son Catalogue. 24 septembre, 10 heures du matin. A Eglisau, tremblement considérable. -- Le reste du canton de Zurich fut faiblement ébranlé. Le Rhin fut agité avec bouillonnements. (S.; B.; C. A.) 15 novembre, entre 5 et 4 heures du soir. (S. dit du matin). Aux mêmes lieux, -- nouvelles secousses plus sensibles à Zurich. Le Turgaw, le Tockenbourg, la Souabe et plusieurs autres pays furent plus ou moins ébranlés, dans quelques endroits avec éclat. A Flettbach, derrière la montagne de Zurich, un voyageur vit deux brillants éclairs au moment des secousses. Les jours précédents, le temps avait été tantôt chaud et tantôt froid, tantôt sec et tantôt humide : mais au commencement du mois, un vent du sud, d'une intensité extraordinaire, avait élevé la température, fondu les neiges des montagnes et causé des inondations désastreuses. Le 17, 7 heures du soir. A Zurich et Eglisau, nouveau tremblement plus violent encore. (S. ; B.; C. A.) 1707. -- Nuit du 16 au 17 février. Tremblement à Francfort-sur Mein. (V. H.) 1709. -- 8 janvier. Dans le canton de Glaris, plusieurs secousses. (V. H., d'après Keferstein.) 1710. -- 8 décembre. Secousses à Stein, sur le Rhin. (V. H., d'après Keferstein.) 1711. -- 9 février, entre 4 et 5 heures du matin. A Zurich, tremblement qui s'étendit jusqu'au Rhin, dont les eaux bouillonnaient. On le ressentit à Bâle. (C. A., t. III, p. 181 et 185; Acad. des sc. de Paris, an. 1711, p. 4; V. H.) 17 mai. A Berg-op-Zoom, tremblement de terre pendant un orage. (V. H.) -- 1714. -- Du 15 au 14 janvier. Dans le Brabant, le Hainaut et à Liége, secousse légère. (V. H.) 29 décembre, 7 h. 50 m. du soir. Dans le territoire d'Eglisau, tremble-- ment; à 9 heures, les secousses revinrent. (B.; S.; C. A.) 1716. -- 2 janvier. Dans le canton de Zurich, une secousse. (V. H., d'après Keferstein.1 ) 5 avril. A Eglisau, retour des secousses à 7 h. 50 m. du soir. (B.; S.; C. A.) -- 20 novembre, 2 heures après-midi. Dans le Yal-de-Ruz et aux environs -- (canton de Neuchâtel), on entendit un grand bruit dans l'air, qui dura environ 7 ou 8 minutes. Mais quelques-uns, peut-être avec plus de fondement, crurent que ce bruit était souterrain. Le 26, 5 heures du soir, à Neuchâtel et aux environs, tremblement de terre. (B.; C. A.) 1717. -- 6 juillet, 4 heures du soir. A Eglisau, tremblement de terre (S.; B.; C. A.) 9 août. A Neuchâtel et dans le canton. Le printemps avait été extrême-- ment froid; tout le long du lac, il était tombé de la neige le 11 mai et il avait gelé le 12. Ce froid ne fit pourtant pas de mal aux plantes parce qu'elles étaient re- tardées. 18 décembre, 8 heures du soir. A Eglisau, nouveau tremblement. -- Le 27, à midi. Au même lieu encore. (B.; S.; C. A.) 1718. -- 17 juillet, entre 5 et 6 heures du soir. Tremblement à Eglisau et non pas dans le comté de Neuchâtel, comme le dit Gueneau de Montbeillard. 10 décembre, même heure. Au même lieu, nouveau tremblement. (Ibidem.) -- 1720. -- 26 février, 7 h. 50 m. du matin. A Eglisau encore, nouveau tremblement. 16 juin. Dans le canton de Zurich. (B.; S.; C. A.) -- 9 septembre, 2 heures du matin. A Zurich, tremblement plus fort que le pré-- cédent. (C. A.) Le même jour, à Messine, secousses qui causèrent quelques dommages. Le 12, tremblement violent en Calabre, surtout à Gérace. 18 octobre, la nuit. Dans le canton de Neuchâtel, une secousse accompagnée -- d'une violente tempête. (B. ; C. A.) Dans la nuit du 19 au 20, tremblement à Livourne. 20 décembre, 5 h. 50 m. du matin. Dans le pays de St-Gall, le Thur-- les environs du lac de Constance, à Constance et à Stein, tremblement acgaw, compagné de bruit et suivi de vapeurs chaudes. Il dura à peine une minute. A Appenzell, Reinegg, Altstâtten et jusqu'à Lindau, il y eut quelques maisons renversées. Il fut faible à Zurich, où on le ressentit à la même heure. A Roggweil 1 Du 29 janvier au 3 février. WiederholendeErdstosse bei Gorz im Kloster Constantia. (V. H., d'après Seyfart. ) De quelle localité s'agit-il? près d'Arbon, à Arbon même, à Maschweilen, des murs épais furent fendus. Le même jour, 8 heures du matin, à S'-Gall, nouvelles secousses. La veille, on y avait eu un vent du sud puant et accompagné de poussière. A Zurich, le baromètre était à 26 pouces 5 lignes et un quart; le 19 et le 20, à 26 pouces 5 lignes. (B.; S. ; C. A.) 1721. -- 5 juillet, 7 h. 45 m. du matin. Tremblement de terre dans presque toute la Suisse. Il fut fort sensible dans tout l'évêché de Bâle. Dans la ville , il fut précédé d'un murmure souterrain; quelques murs furent fendus et quelques cheminées découvertes. On distingua deux secousses, deux allées et deux venues, d'un mouvement horizontal de l'est à l'ouest. A Wallenbourg, il fut plus violent; à Porrentruy, il fut accompagné d'un bruit éclatant et suivi d'une odeur forte. Effrayant à Mulhouse, il causa des dommages dans quelques endroits de l'Alsace, et s'étendit jusqu'à Strasbourg. A Berne et dans le canton, il fut aperçu à la même heure, mais plus fortement le long de l'Aar qu'ailleurs. Une faible secousse encore avant 9 heures. A Lucerne, on le sentit faiblement, plus au bas qu'au haut de la ville. Peu sensible à Zurich; plus au delà du mont Albis qu'en deçà. On cite encore Knonau, Erlibach, Ritterschweilen et Einsiedeln. On observa qu'immédiatement après ce tremblement, il s'éleva un froid piquant, mais qui dura peu. Quelques jours plus tard, grands orages qui firent beaucoup de mal en Italie. (B.; S.; C. A.) 1725. -- 15 avril, à midi. A Eglisau, tremblement sans dommage. (B.; S.; C. A.) L'année suivante, il y eut de grandes inondations dans le même lieu. La quantité d'eau de pluie fut de 51 pouces, 1Iig',25. 1725. -- Le 50 juin, ou plutôt le 50 juillet, comme le dit Scheuchzer, p. 558. Dans le canton de Glaris, affaissement d'une montagne, précédé d'un bruit souterrain. Il se fit des crevasses d'où l'on vit sortir de l'eau pendant dix jours. Le terrain devint marécageux; on ne put pas trouver le fond du marais dans certains endroits. Ce désastre causa du dommage. Le 1er août, nouvel éboulement dela même montagne. 5 août, 2 heures du soir. Dans le territoire d'Eglisau, tremblement qui -- ébranla les deux rives du Rhin. La commotion fut précédée d'un bruit comme celui d'un coup de tonnerre éclatant ou d'un coup de canon. Le bruit venait de la montagne de Hohen-Egg. (B.; C. A.; S.) 1726. -- 16 février. Dans le territoire d'Eglisau, nouveau tremblement. 7 juillet, 7 heures du matin. A Eglisau encore, tremblement considérable. -- Celui-ci fut ressenti à Hiltemberg vers Glattfelden, qui jusqu'alors n'en avait point éprouvé; à Berne, dans quelques endroits du pays de Vaud, à Froutigue et aux en- virons, dans tout le Sibenthal. Les fontaines furent troublées. (B.; S.; C. A.) 1727. -- 12mai, 6 heures du matin. A Francfort-sur-Mein, tremblement qui causa quelques dommages. (V. H.) (V. H.) 1728. -- Février. A Epstein, à trois milles de Wiesbaden , plusieurs secousses. 5 août, entre 4 et 5 heures du soir. En Suisse, en Alsace et dans une partie -- de l'Allemagne, tremblement très-étendu. A Berne, il fit sonner jusqu'à cinq fois la cloche de la grande horloge. La veille, il y avait eu une tempête terrible accompagnée de grands tonnerres. La secousse se fit sentir, à la même heure, à Zurich, à Eglisau, à Bâle, à Strasbourg, à Manheim et dans tout le pays compris entre Worms, Mayence, Francfort, Offenbach, Hanau et Aschaffenburg. Le tremblement se renouvela à Bâle pendant la nuit, et, à Strasbourg, on éprouva cinq secousses depuis les 4 ou 5 heures du soir jusque vers 5 heures du matin. Le Rhin enfla considérablement et s'éleva jusqu'à la hauteur d'une pique. (B.; C. A.; V. H.; France pittor., art. STRASBOURG.) On le ressentit à Genève à la même heure. Le même jour (à la pointe du jour), à Neubury, dans les États-Unis d'Amérique, violent et long tremblement qui ébranla les maisons. On y en avait déjà ressenti plusieurs chaque mois (avril excepté), depuis le 14 janvier précédent. Dans le reste de l'année et dans le commencement de la suivante, on y entendit encore de petits bruits et on y ressentit une nouvelle secousse dans les premiers jours de septembre. 1729. -- 15 janvier, entre 10 et li heures du soir. Tremblement dans une grande partie de la Suisse. On le ressentit à Berne, mais plus vivement sur les lacs de Thun et de Brientz, où des bateaux furent poussés avec violence sur les bords. Le château d'Interlaken se fendit; celui de Spiez fut fortement secoué. A Zurich, il y eut trois secousses; la première entre 10 et 11 heures du soir; la seconde à 2 heures et la troisième à 5 heures du matin, le lendemain. Quelques jours auparavant, on avait remarqué des éclairs comme en été. C'est à Froutigue que les ébranlements furent les plus forts. Ils s'y renouvelèrent d'ailleurs, non-seulement toute la nuit du 15 à différentes reprises, mais ils revinrent huit nuits de suite à peu près périodiquement, commençant à 10 heures du soir et finissant à 7 heures du matin. La nuit du 15 était belle, mais très-froide. Il soufflait un vent faible du midi. D'intervalles en intervalles, ce vent se renforçait, puis il cessait, et, au moment qu'il cessait, les secousses revenaient. Il se fit quelques fentes aux murs du château et à ceux de l'église de Rykenbach, qui est à une lieue de là. La terre s'entr'ouvrit à quelque distance du côté du Sibenthal. A Rettingen (une ou deux lieues au nord de Froutigue), le tremblement dura aussi plusieurs jours. Il causa quelque dommage à Constance. On le ressentit à Bâle. Dans le bassin du Rhône, on ressentit quelques secousses légères à Lausanne; la Cité, la partie de la ville la plus élevée, fut un peu plus agitée. On cite encore Genève, Vevey, et on ajoute qu'il ébranla généralement tout le pays de Vaud, mais ceci doit s'entendre des secousses du 15. Le 18, 9 h. 15 m. du soir, une nouvelle secousse à Genève. Le même jour encore, nouveau tremblement à Bâle. (B.; C. A.; V. H.; note de M. Ch. Martins.) Vers 1751 ou 1752, à 6 heures du soir, tremblement de terre qui s'étendit depuis la Pologne jusqu'aux Pyrénées. On le ressentit à Bâle i. 1755. -- 18 mai, 2 heures après-midi. A Francfort, Offenbach, Hanau, Giessen, Butzbach, Darmstadt et Mayence, et dans les lieux compris entre ces limites, trois secousses assez fortes pour détacher des pierres des murailles et à Mayence, faire sonner une cloche. (V. H.) 1755. -- 7 août. A Francfort-sur-Mein, Mayence et Cologne, plusieurs secousses. (V. H.) 1736. -- 12 juin, un peu avant 8 heures du soir. Dans toute la Suisse et les environs, tremblement assez considérable, quoiqu'il ne causât pas un grand dommage. Il lézarda quelques murs et renversa quelques cheminées. On le ressentit , à Bâle. Le 13, 6 h. 12 m. du matin, secousse à Genève. (B.; C. B.; Jean Bernoulli, t. IV, p. 515.) 1757. -- Le 12 février, des secousses ébranlèrent le Bas-Valais et une partie du pays de Vaud. S'étendirent-elles dans le bassin du Rhin? Du 11 au 28 mai, à Carlsruhe (Carolo Ilesychii), 67 secousses très-sensibles, -- dont voici le journal : Le 11, à 5 h. 45 m. du matin, première secousse notable avec bruit semblable à celui de plusieurs voitures. A 2 h. 50 lD. du soir, secousse subite; bruit pareil à un tonnerre lointain ou à celui d'un coup de canon : il précéda le tremblement dont les trépidations durèrent environ 2 minutes. Les bâtiments furent fortement ébranlés; des tableaux et des vases tombèrent. Cette secousse fut ressentie à Radstadt avec beaucoup plus de violence encore. A Bâle, on en ressentit une très-faible à 5 heures; peu de personnes s'en aperçurent. Au cercle restreint des commotions qui ébranlèrent Carlsruhe du 11 au 28 mai 1757, Jean Bernoulli oppose l'étendue de celui-ci : quem dit-il, circiter ante quinque vel sex annos hora sexta pomeridiana sensimus, quique 7 , , se extendit confiniis Poloniae usque ad montes Pyrenaeos. (Lettre de Jean Bernoulli, datée du 19 juin 1737, dans ses OEuvres complètes, t. IV, pag. 515.) 1 a heures et minuit, nouvelles secousses très-sensibles à Carlsruhe. Ce jour-là comme les précédents, la chaleur fut accablante. C'était une chaleur des mois de juillet et août. Le 12, à 5 h. 45 m. du matin, secousse violente avec éclat et ébranlement des maisons. Tout le jour, grande chaleur par un vent impétueux variable entre le SSO. et l'OSO. Trépidations continuelles. A Bâle, secousse très-faible à 5 heures du matin. Le 15, 1 h. 15 m. du soir, fort bruit souterrain venant de l'ouest, et secousse violente à Carlsruhe. Entre 5 et 4 heures, secousse notable, qui se renouvela à 5 heures. Ciel serein et brûlant; tempête vers 5 heures. Le 14, 2 heures du matin, secousse violente avec craquement des murailles. Dans le jour, ciel serein et chaleur. Le 15, vers 5 h. 45 m. du matin, tremblement violent. A 5 h. 45 m., choc violent avec bruit éclatant et ébranlement des maisons; trépidations successives pendant 5 minutes. A 6 h. 46 et 47 m., deux secousses violentes suivies de frémissements. A 8 heures 20 minutes, secousse potable avec trépidations pendant 8 minutes. A 10 heures, secousse forte, suivie de trémoussements continus pendant tout le jour. Vent du sud-ouest comme la veille. Le 16, de 5 à 6 h. 15 m. du matin, cinq ou six chocs violents, principalement à 5 h. 57 et 46 m.; les murs tremblèrent. Dans l'après-midi, surtout un peu avant 4 heures et jusqu'à 5 heures passées, chocs nombreux et violents avec trépidations. Mêmes vents et même temps. Le 17, de 5 à 6 heures du matin, chocs forts et fréquents comme la veille. A 8 heures, bruits lointains et frémissements du sol; 5 minutes après, nouveaux bruits et nouveaux frémissements qui se prolongent et s'accroissent pendant 15 minutes. Le ciel se couvre, le baromètre baisse, vers 4 heures; trois orages se forment au sud, au sud-ouest et à l'ouest vers 8 heures, le ciel s'éclaircit de nouveau. La nuit, éclairs à l'ouest et à l'ouest-sud-ouest. Le 18, de 5 à 6 heures du matin plusieurs chocs qui se renouvellent à 9 heures. , A 9 h. 45 m. du soir, tremblement terrible avec bruit éclatant et tonnerre souterrain de l'ouest et du midi : les maisons sont très-violemment agitées pendant 3 ou 4 minutes. Ces secousses, au jugement de tous, furent plus violentes que celles du 11, à 2 et 3 heures. Entre 10 et 11 heures, secousses très-sensibles, dont une, à 10 h. 45 m., fut verticale et accompagnée d'un bruit souterrain et éclatant que suivit un autre bruit semblable à celui que rend le sol quand nous marchons. Après 11 h. 45 m., nouveau tremblement plus violent encore, consistant en deux secousses verticales et consécutives, avec un éclat pareil à celui du canon et un bruit comme si d'immenses cavernes se trouvaient sous A 10 sol. Ces secousses causèrent quelques dommages. Ciel un peu nébuleux, tonnerre et pluie de 8 à 9 heures. A 9 h. 45 m. du soir, météore igné. De minuit à 1 heure du matin, le 19, secousses fréquentes, mais moins fortes. Vers 5 heures, tremblement violent. Le ciel se couvre : vent d'ouest. Quelques minutes avant 4 heures, deux chocs verticaux et consécutifs avec éclat comme celui d'un canon à petite distance. Aurore boréale, visible malgré les nuages. A 6 heures 40 et quelques minutes, deux secousses terribles, suivies, 1 minute après, d'une troisième et de frémissements persistants. Après 7 heures, vent violent, froid sensible. Après midi, et avant 1 heure, deux nouvelles secousses verticales avec bruit pareil à celui du canon, lequel, depuis 6 heures, paraît venir du sud-est. La chaleur est intense. A 1 heure, bruit éclatant et forte secousse du sud-est. Bientôt après, l'air redevient froid. On a encore noté deux autres chocs violents, à midi et demi et à 1 h. 30 m. Celui-ci venait du sud et fut accompagné d'un bruit pareil à celui du canon. A 2 h. 15 m., bruit semblable et nouveau choc venant du sudest ; à 3 heures et quelques minutes, une secousse encore, mais sans bruit nol,e table. Le 20, de 1 heure du matin à midi, plusieurs secousses, dont une, après 7 heures, fut accompagnée d'un bruit sourd, d'un tonnerre lointain paraissant venir du sud. Un peu avant 10 heures, choc violent, ébranlement du sol et des maisons avec bruit semblable à celui du canon, venant du sud. Quelques minutes après 10 heures, phénomène semblable. A 10h. 45 m., secousse médiocre. A 10 h. 50 m. du soir, tremblement et trépidations. Le baromètre a beaucoup baissé. Aurore boréale. Vers midi, air froid, soleil ardent. La nuit, le ciel se couvre, éclairs, pluie et brouillard. Le 21, à 2 heures du matin, tremblement avec trépidation. Le baromètre est très-bas. Ciel couvert et pluie par intervalles. Le soir, l'ouest présente l'image d'un incendie au coucher du soleil. Tonnerre et pluie la nuit. Le 22, de 1 à 5 heures, quatre secousses, les meubles tremblèrent. Baromètre très-bas, vent et pluie; il fait froid. Brume et brouillard intenses : pluie par intervalles. A 10 heures 40 et quelques minutes du soir, secousses très-sensibles pendant 4 minutes. Le 25, à midi, secousse notable; à 5 et 5 heures, secousses médiocres. Pluie presque continuelle. Vents variables, quelquefois opposés. Le 24, à 2 heures du matin, choc et bruit éclatant : les meubles sont secoués. Vents variables, tempétueux. Le baromètre remonte. Le 25, vers 6 h. 45 m. du matin, choc vertical violent suivi de trépidations pendant 4 minutes. Ciel nébuleux, tourbillons dans l'air. Quelques minutes après, nouvelle secousse semblable. A 8 heures, fréquentes trépidations; à 9 h. 15 m., nouveau choc, qui se renouvelle bientôt. A 4 h. 50 m. du soir, nouveau choc et frémissements du sol. A 6 heures, choc très-sensible. Pluie et vent très-fort la nuit. Le 26, à 1 h. 50 m. du matin, une secousse avec trépidation et tourbillon tempêtueux qui bouleverse l'atmosphère jusqu'au lever du soleil. Aurore boréale. A 7 heures, tremblement avec trépidation. Pluie. Le baromètre est un peu remonté. Les montagnes sont couvertes de brume. A 6 heures du soir, choc vertical avec bruit sourd; à 8 heures, choc et bruit semblable; une demi-minute après, choc un peu plus faible. Le soir, air froid avec pluie par intervalles. Quelques éclairs. Le baromètre est beaucoup plus haut. Le 27, à 2 heures du soir, choc vertical avec tremblement. Pluie jour et nuit. Les montagnes sont couvertes d'une brume extraordinaire; elles fument. Le 28, à 2 heures du matin, tremblement et trépidations, mais sans bruit, pendant 8 ou 10 minutes. Le baromètre monte d'une manière extraordinaire. Pluie par intervalles. La chaleur est plus grande que les jours précédents. Au journal succèdent les remarques suivantes : Les plus fortes secousses furent celles du 11 mai, 2 h. 30 m. du soir; du 18, 9 h. 45 m. et 11 h. 45 m. du soir encore. Puis le ii à 4 heures du matin et à midi; le 12 et le 14, à 2 heures du matin; le 15, à 5 h. 45 m. du matin; le 18, à 10 h. 45 m. du soir; le 19, à minuit 40 et quelques minutes, à 5, 4, 6 heures; puis à midi 15 m., 1 heure, 1 h. 30 m., 2h. 15 m. du soir. Les autres secousses furent plus faibles, mais toutes sensibles, même en rase campagne. Outre cela, il y avait une espèce de trépidation continuelle, et même de légères secousses qui n'ont pas été comptées parmi les 67. Ces trépidations cessèrent un peu les 17 et 20, mais point du 21 au 26. Pendant ces tremblements, tous les coqs privés et sauvages chantèrent beaucoup plus fort que de coutume; plusieurs poules chantèrent même comme les coqs, et dans les secousses les plus violentes, ces animaux se rassemblaient et se serraient les uns contre les autres en donnant des signes d'épouvante; le lait s'aigrissait dans les laiteries les plus fraîches en moins d'une nuit; en tenant l'oreille contre terre, on entendait le bruit comme d'une grande masse d'eau qui aurait été en ébullition ; la terre était chaude et conserva la même chaleur, quoique le temps se fût refroidi et mis à la pluie; les montagnes étaient chargées de brouillards et exhalaient une fumée épaisse à travers laquelle perçaient des traits d'une lumière sombre; on vit des globes de , feu dans l'air du côté de Landau, le 18; on en avait déjà vu trois semaines aupa- ravant. En même temps, il y eut à Ulm (bassin du Danube) de légères secousses : mais les orages et les tempêtes y furent continuels. (OEuvres complètes de Jean Bernoulli, t. IV, p. 504-515; C. A.) Du 14 au 25 mai, éruption du Vésuve. 1745. -- 8 octobre. Une secousse à Bâle. (V. H. d'après Mérian; note de M. Ch. Martins.) La Coll. acad. cite une aurore boréale à cette date, mais sans indication de lieu. Elle ne parle pas de tremblement de terre. 8 novembre, entre 8 et 9 heures du matin. A Bâle encore, une secousse très-- sensible. (B. ; C. A. ; V. H.) Mérial1 n'en parle pas. Y a-t-il erreur de date? Le 18 avril 1748, on ressentit deux secousses à Vevey; s'étendirent-elles au delà du Jura dans le bassin du Rhin? 1750. -- 10 mars. A Canstadt (sur le Necker), une secousse. De même à Constance. (V. H.) La seconde localité paraît un peu douteuse à Von Hoff, qui semble penser que Keferstein, auquel il l'emprunte, a écrit Constanz pour Canstadt. 22 décembre. A Schaffouse, à Venise et à Naples, une secousse. (V. H.) -- Bertrand ne parle pas de ce tremblement. A-t-il d'ailleurs eu lieu simultanément dans les trois localités citées? Le 9 mars 1755, à Genève, on éprouva de fortes secousses qui s'étendirent au sud jusqu'à Turin. Au nord, dépassèrent-elles le Jura pour ébranler le bassin du Rhin? Les 12, 15 et 19 septembre 1754, secousses dans le haut Valais, à Sion, Bex, S'étendirent-elles dans le bassin du Rhin? Aigle, Villeneuve 1755. -- En avril, à Stepney (Angleterre), en Brabant et sur quelques points de la Méditerranée, quelques secousses. (V. H. d'après Keferstein.) Les Transactions philosophiques n'en font pas mention. 1er novembre. Fameux tremblement 'de terre de Lisbonne. -- Ce tremblement qui s'étendit des côtes d'Afrique jusqu'au Groenland et se fit remarquer sur les côtes d'Amérique par une agitation extraordinaire des eaux, s'est aussi manifesté dans le bassin du Rhin. Voici les renseignements que j'ai pu me procurer relativement à cette région physique du globe : Vers les 10 heures du matin, en divers lieux de la seigneurie d'Erguel (Neuchâtel), on ressentit quelques secousses. Après midi, les fontaines furent troublées et leurs eaux teintes en jaune, en rouge, en gris, couleurs qu'on n'avait pas aperçues d'autres fois quand elles avaient paru troubles. A Lisbonne, les secousses eurent lieu vers 9 1/2 heures. Entre 5 et 4 heures du soir, à Bâle, quelques secousses; des fontaines furent troublées. Dans la nuit du 1er au 2, au Locle, deux secousses. D'après ces faits, les seuls que je puisse citer, avec doute même de celui qui est relatif à Bâle et qui ne se trouve que dans la Collection académique, il est permis de conclure que la partie de la Suisse dont je m'occupe a été peu ébranlée. Cependant le régime ordinaire des eaux paraît avoir été vivement influencé. Je ne parlerai pas ici du Léman, dont j'ai décrit ailleurs les agitations extraordinaires dans cette journée. Des pêcheurs qui étaient sur le lac de Nidau sentirent leur petit bateau emporté et ramené par une sorte de courant, et soulevé ensuite par des flots alternatifs, quoiqu'ils n'aperçussent aucun vent extérieur, mais ils entendirent un bruit souterrain. Les lacs de Brientz et de Thun, surtout le premier, s'avancèrent successivement sur le rivage et s'en éloignèrent ensuite. Le cours de l'Aar, sortant du premier pour entrer dans le dernier, parut un instant retardé. Le petit lac de Seedorf, dans le bailliage de Buchsee (Buchs? dans le canton de Zurich), fut non-seulement agité, mais fit un bruit effrayant, bruit qui n'était point dans la surface, mais sous les eaux, et qu'un chasseur a assuré avoir été semblable à celui de coups de canon qu'on entend dans l'éloignement. L'eau haussa tout à coup et baissa ensuite, se remettant comme auparavant. Le lac de Zurich,surtout le lac supérieur (Bodensee), au-dessus de Rapperschwyl, fut agité et soulevé sans aucun vent extérieur. Il haussa différemment de 6, de 10, jusqu'à 12 pieds. Un bruit sourd se faisait entendre. Cela dura 6 à 7 minutes. A Mânedorf, Meilen, Rüschikon, Horgen, ce lac a été jeté à plusieurs reprises loin de ses bords. Le lac de Wallenstadt (comté de Sargans) fut aussi élevé pendant quelques moments. Il y régnait un vent d'est, qui assez ordinairement y souffle depuis le lever du soleil jusqu'à 10 heures, et cependant le lac parut agité du sud au nord. Le lac de Constance, près de la ville de Stein, parut aussi s'élever de plusieurs pieds, et le Rhin qui en sort près de cetté ville, fut accru pour quelques instants. Le lac d'Etalière (comté de Neuchâtel), sorte d'étang naturel qui se vide sous terre, fut aussi agité et donna du son, suivant Bertrand. Quant aux lacs du canton de Berne et à celui de Neuchâtel, dit cet auteur, je n'en ai rien appris. Cependant on lit dans les Transactions philosophiques (t. XLIX, 437) que les ruisseaux ayant donné ce jour-là un plus grand volume d'eau, le p. lac de Neuchâtel monta de près de deux pieds au-dessus de son niveau ordinaire, et resta à cette hauteur pendant quelques heures. Plusieurs sources de la Suisse se ressentirent en effet, selon Bertrand,des commotions souterraines de ce jour. Après avoir parlé des sources dont les eaux se jettent dans le lac de Genève1, Bertrand ajoute, relativement à celui de Neuchâtel, qu'on entendit un bruit souterrain près de la source de l'Orbe, au-dessus de Valorbes, et que la rivière parut augmentée pour quelques instants. Une source, qui, près de Boudry, se jette dans la Reuss, fut suspendue un instant, et sortit ensuite du rocher en plus grande abondance et trouble. Au-dessus de Kirchberg (Zurich) est une source soufrée et bitumineuse qui fut troublée et qui sortit en plus grande abondance. Près d'une fontaine auprès du lac de Zurich, la nuit précédente on avait entendu un murmure singulier. Dans un moulin près du Locle on avait remarqué un bruit semblable. Tous ces phénomènes ont été aperçus à la même date dans le bassin inférieur. Le 1er novembre, vers Il heures du matin, à La Haye, l'air étant entièrement calme, l'eau fut tout à coup agitée, et les navires ballottés les uns contre les autres de manière à briser leurs câbles. Le phénomène fut remarqué simultanément à La Haye, à Leyde, Harlem, Amsterdam, Gouda, Utrecht, Rotterdam et Bois-leDuc. Le mouvement paraît avoir été moins fort à La Haye. Une autre lettre donne , pour Leyde, l'heure de 10 1/2 heures et celle de Il heures. Ainsi le phénomène s'y serait répété deux fois. Des effets sembables ont été remarqués en France, en Angleterre, en Allemagne, en Scandinavie et sur tout le littoral des Pays-Bas. Le baromètre était ce jour-là, le matin, à Berne, à 25 pouces 10 lignes; il tomba le soir à 25 pouces 6 lignes. La moyenne est 26 pouces 2 lignes ; la hauteur maxima 26 pouces 11 lignes, et la hauteur minima 25 pouces 5 lignes, suivant Bertrand. Le thermomètre de Réaumur, suspendu au nord sans appui, marquait à 6 heures du matin, 2°,5 au-dessous de zéro; il remonta le soir à 2° au-dessus. Il fit la nuit un vent d'ouest très-violent. A Bâle, le baromètre marquait 26 pouces 2 lignes ; la hauteur moyenne est de 27 pouces. Rarement l'a-t-on vu aussi bas. Il y eut aussi pendant la nuit une violente tempête. (B. ; C. A. ; Philos. Transac., t. XLIX, p. 396 et 597; V. H. ; les journaux de l'époque; G. F. et le Journal historique, fév. 1756.) Le 2. Secousse à Bâle. (Note de M. Ch. Martins.) Le 9. Secousse à Neuchâtel...., suivant Von Hoff. Mais l'auteur cite les Transactions philosophiques, et cet ouvrage indique le 9 décembre, jour, où, comme nous le verrons plus bas, les secousses furent générales en Suisse. Il y a évidemment erreur de date. 18 novembre. Le long du Rhin et dans le Brisgau, secousses légères. -- 1 Voir mon Mémoire sur les tremblements de terre ressentis dans le bassin du Rhône, ANNALES DE LA SOCIÉTÉ D'AGRIC. ET D'HIST. NAT. DE LYON,'T. VIII. On en ressentit pareillement à Aix en Savoie. Elles furent violentes à Lisbonne, très-violentes à Fez et à Méquinez; on en ressentit en Angleterre, dans l'Amérique septentrionale et aux Antilles. Dans la nuit du 18 au 19, à Tanger et Tetuan, secousses pendant environ 4 minutes. Le 19, le long du Rhin et dans le Brisgau, secousses légères comme la veille. On en ressentit encore à Aix en Savoie; elles furent très-violentes à Fez et à Méquinez qui fut englouti. Le même jour, 10 h. 50 m. du matin. A Gibraltar, secousse très-forte, mais qui causa peu de dommage. Elle fut accompagnée d'une violente tempête. (C. A.) Je ne trouve que dans la Collection académique les secousses ressenties dans le bassin du Rhin; quant aux autres, tous les journaux de l'époque en font mention. Le 26 et le 27 novembre, secousse en Belgique, suivant Von Hoff qui cite les Transactions philosophiques, t. XLIX, p. 512 et 663. Ces secousses sont des 26 et 27 décembre suivant. 9 décembre. Tremblement général en Suisse. Toute la masse énorme des -- Alpes dit Bertrand, a été ébranlée et bien au delà tout autour. Dans le fond des , vallées les plus profondes comme sur le sommet des montagnes les plus élevées, on a aperçu des secousses plus ou moins fortes. Le même jour, Lisbonne fut de nouébranlé d'une manière effrayante. 'Les détails qui suivent sont principalement veau empruntés à cet auteur. Ce fut à 2 h. 32 m. du soir qu'on sentit à Berne trois secousses, trois allées et trois venues. Le mouvement était horizontal, la direction à peu près du sud ou du sud-est au nord ou au nord-ouest. Cette observation n'a été contredite nulle part, mais confirmée en plusieurs endroits. Les trois secousses n'ont pas duré plus d'un tiers ou d'une demi-minute. La cloche de la grande horloge sonna quelques coups, et une pyramide de pierre fut renversée de dessus la grande église. Il se fit deux fentes légères dans l'église française, qui se refermèrent depuis. Il y a eu quelques châteaux du pays qui ont été un peu plus ébranlés, et où il s'est fait aussi quelques légères fentes, comme à de Lucens et de Nidau. On dit qu'un moment avant le tremblement, l'Aar ceux était couverte dans quelques endroits d'une forte vapeur et semblait bouillonner. Près de la digue, elle parut suspendre ou retarder un instant son cours. Quelques personnes sentirent peu après une odeur de soufre, et le soir il y eut des brouillards très-épais. Immédiatement avant le tremblement, on entendit à Bienne un murmure dans l'air comme celui d'un vent du sud, et sur la terre un bruit sourd. Les fenêtres , opposées au sud se courbèrent intérieurement. Bientôt après, les fontaines jetèrent une eau trouble, mais moins chargée qu'elle ne l'était au fer novembre. Tout le canton de Fribourg et tout le pays de Vaud ont essuyé le même tremblement et les mêmes alarmes à la même heure. Les villes qui, comme Yverdun, sont près des eaux, ont été les plus ébranlées. Dans mon mémoire Sur les tremblements de terre dans le bassin du Rhône (Annales de la Société royale d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, t. VIII), j'ai décrit les effets du tremblement en France, en Savoie, à Genève et dans le Valais. A Lucerne, une première secousse légère à 1 h. 50 m. du soir; mais à 2 h. 50 m., revinrent des mouvements beaucoup plus violents. Les cloches donnèrent du son. Une cheminée du couvent des Franciscains fut jetée en bas, et il se fit diverses crevasses dans le plâtre de l'église et de la maison. Le tremblement a été plus sensible dans la Petite-Ville. Le lac a été beaucoup moins ému que le 1er novembre. Dans les cantons de Zug, de Schwitz, de Glaris, secousses très-sensibles, plus violentes à Nâfels, sur la Linth. Le couvent des Capucins fut violemment secoué. A Einsidlen ou Notre-Dame des Hermites, couvent du canton de Schwitz, la belle peinture du choeur de l'église fut endommagée. A Chiavenne (Valteline), quelques rochers se sont détachés et sont tombés dans une vallée inculte. Le lac fut fort enflé. Cette partie du versant méridional des Alpes paraît avoir été agitée comme celle qui appartient au Piémont. On ressentit des secousses à Côme, à Milan et même jusqu'à Naples. Mais je reviens au bassin du Rhin. Dans les cantons de Sl-Gall, d'Appenzell, de Thurgovie, tous les bâtiments furent plus ou moins ébranlés. A Leichtenteig, dans le Toggembourg, les secousses furent suivies d'un frémissement et d'une odeur de soufre. A Egnach (Thurgovie), on en compta huit assez fortes. La Thur a été émue et troublée. La cure de Gottlieben a été très-fortement ébranlée. Elle était située au même endroit où, 60 ans auparavant , une maison fut engloutie. Tout le long du lac de Constance, qui fut fort agité, dans le Rheinthal, on a aussi plus ou moins ressenti ce tremblement. Le lac parut fort enflé le lendemain. Dans le bassin du Danube, à Donau-Eschingen (Furstemberg), une secousse à 10 heures du matin; on n'y a rien ressenti à 2 heures et demie. Le même jour (sans indication d'heure), légère secousse à Munich, à Donawerth, où une église fut endommagée, à Ingolstadt, où les fontaines baissèrent considérablement et devinrent d'une couleur roussâtre. Ce tremblement s'étendit ainsi sur divers points des régions voisines de la Suisse, dans le Tyrol, la Souabe et la Franconie. C'est à 2 h. 45 m. qu'on place le tremblement ressenti à Zurich. On fait durer les secousses presqu'une minute. La frayeur, dit Bertrand, peut avoir fait paraître le temps plus long. Le tremblement y fut accompagné d'un vent violent, que quelques personnes ont aperçu dès le commencement, d'autres à la fin des ébranlements. Dans le collége, on a remarqué avant les secousses, un bruit sourd et souterrain, comme celui d'un vent renfermé. Tous les bâtiments ont été secoués, les cloches ont sonné, des portes ont été ouvertes, des tuiles détachées des toits. Dans le quartier de la prison et de l'église Notre-Dame, les mouvements ont été plus violents. Plusieurs personnes qui ignoraient la cause de leurs balancements, ont cru être frappées d'apoplexie. Les secousses finies, on a senti une odeur de soufre. Il est même des quartiers où elle a été accompagnée d'une vapeur ou d'un brouillard épais. Quelques personnes ont cru que cette vapeur venait du mont Hütli. La violence du tremblement s'est fait apercevoir dans les lieux bas, par le mouvement des bancs de la boucherie et par du vin troublé dans les caves; dans les lieux élevés, par les balancements des pointes du clocher de l'église Notre-Dame. Il s'est fait sentir à peu près de même dans tout le canton, à Ottembach, Affolteren, Marchwanden, Mettmestâtten, Regensberg, Kybourg. A Knonau, l'étang du château, qui était couvert de glace, s'est ouvert tout à coup avec éclat pendant le tremblement, et l'eau a été soulevée à la hauteur de trois pieds. A Rieden, ce tremblement a été plus sensible sur les hauteurs que dans le bas. Si les maisons avaient été bâties en pierre, on a pensé qu'elles auraient été renversées. Dans la plupart des lieux au contraire, les ébranlements se sont moins fait sentir dans les maisons situées sur les hauteurs que dans celles qui étaient placées dans les fonds. A Kirch-Uster, à Werikon (Pfaeffikon?) et dans les neuf villages qui composent cette paroisse, tremblement plus ou moins violent. Le ruisseau appelé Uster-bach été fort ému. L'eau d'une fontaine a été poussée à 2 ou 5 pieds au delà du a bassin. A Winterthur, la glace de l'étang qui entoure une partie de la ville a été rompue avec violence. L'eau s'est élevée jusqu'aux jardins. A Nestembach, on doit avoir senti trois tremblements : e premier à 8 heures du matin, le second à 10 heures et le troisième à 5 heures environ de l'après-midi. A Eglisau, les secousses furent encore plus violentes que dans ces diverses localités. Elles eurent lieu à 2 h. 50 m., comme à Berne. On distingua aussi trois secousses qui durèrent près d'une minute. L'air était tranquille : un bruit éclatant se fit entendre de toutes parts, et au même instant toutes les maisons furent ébranlées. L'une et l'autre rive du Rhin ont ressenti ces commotions qui ont ébranlé tout le Ratzerfeld, comme Rass, Huntwangen, Weil, Glattfelden et même quelques endroits plus fortement. Il semble que dans cette partie comme dans le midi de la Suisse, tous les lieux situés le long des rivières et des lacs ont été le plus agités, du moins ceux dont le terrain n'est pas graveleux ou sablonneux. A Stein sur le Rhin, on compta aussi trois secousses distinctes, dont la dernière fut la plus forte. Si les allées et les venues n'avaient pas été égales, uniformes dans le balancement et la direction, il y aurait eu subversion des édifices. Le Rhin était agité comme il l'est par un vent médiocre. L'heure n'est pas indiquée dans Bertrand, non plus que la direction des secousses, qui là encore fut du sud au nord. C'est à 2 h. 45 m. qu'on fixe le tremblement à Schaffouse. Il dut avoir lieu ici à la même heure puisqu'il se prolongea le long du fleuve. Dans le canton d'Argovie, il eut lieu à la même heure qu'à Berne (2 h.52 m.), au moins à Zoffingen, où l'on éprouva les mêmes secousses. Des livres de la bibliothèque publique furent renversés de dessus leurs tablettes. La plus haute des cloches de la tour de l'église fut aussi ébranlée. A Langenthal, à Brugg et dans les bailliages voisins d'Aarbourg, de Kônigsfelden, de Wildenstein on a eu la même épouvante, on n'éprouva nulle part aucun mal. A Kindhausen (comté de Baden), lieu situé dans les environs de Diétikon où, en 1728, une portion de terre s'enfonça dans un abîme dont on ne put sonder la profondeur, les secousses paraissent avoir duré une heure entière. A Bâle, entre 2 h. 50 m., et 2 h. 45 m., trois ébranlements : toutes les maisons de la ville et de la campagne furent agitées. Ce fut l'affaire d'une demi-minute. Quelques cheminées et quelques pans de mauvaises murailles ont été ren, versés. Dans le même instant, Mulhouse, tout le Marquisat, les montagnes de l'évêché de Bâle et tous les pays voisins firent les mêmes observations. Les ébranlements du château de Wallenbourg ( canton de Bâle) et de celui de Gillemberg, dans le canton de Soleure, furent plus violents encore. Dans tout le village du Locle, on aperçut les secousses du sud au nord. Dans la partie inférieure du village, elles furent assez fortes, surtout proche du marais. Les mêmes phénomènes furent observés dans tout le vallon, dans celui de la Sagne, de la Chaux-de-Fond, de la Brévine et dans celui de Morteau (bassin du Doubs). Dans ces quartiers-là, les lieux élevés n'ont ressenti le tremblement que peu ou point. J'ai déjà dit qu'il s'était beaucoup étendu en France : toute la masse du Jura comme celle des Alpes fut ébranlée. Au moment des secousses, l'air était fort tranquille à Berne. On avait peine à apercevoir le vent qui était sud-ouest. Le baromètre était à 27 pouces 7 lignes. Le 10,5. matin, à 6 heures, le thermomètre avait été à 0°. A 2 h. 50 m., il marquait La veille, à 6 heures du matin, il avait été à -- 8°,75; ce fut le jour le plus froid de cet hiver. Dès lors le temps a été assez doux, souvent pluvieux, toujours humide, pendant le mois de décembre et une partie de janvier. A Bâle, le baromètre marquait au moment des secousses 27p4',5, le thermo5. La veille, au soir, il était à -- 6°. mètre, Partout, les lacs, les rivières, les sources ont excessivement haussé peu de temps après le tremblement. La pluie qui est tombée dit Bertrand, n'en a pas été la seule , cause. Il faut qu'il se soit fait quelque éruption des eaux souterraines. Les inondations affreuses de quelques provinces de France l'indiquent assez. Depuis trois ans, le pays de Vaud était exposé à une sécheresse fâcheuse. Dès le milieu de décembre, il a regorgé d'eau, et bientôt de toutes parts les lieux bas ont été exposés à des inondations. La source de Bévieux a aussi augmenté. C'est un mélange d'eau douce chargée d'un peu de sel. Après le 9 décembre, on en tirait un neuvième de sel de plus à peu près. A Morat, on a observé que l'aiguille aimantée a décliné à l'ouest de 0°25' à peu près au moment du tremblement. L'instrument était placé au haut d'une tour. Sur les frontières de la Suisse, de la limaille de fer suspendue par sa pointe à un aimant s'appliqua en se collant contre l'aimant ou son armure; elle se remit ensuite dans sa situation verticale. A Hohen-Ems (château situé un peu au-dessus de l'embouchure du Rhin dans le lac de Constance, un aimant non armé était suspendu à un cordon de i pouces. A la première secousse, le cordon et l'aimant se tournèrent du côté du sud et formèrent avec la perpendiculaire (verticale?) qu'ils marquaient auparavant un angle de quarante et quelques degrés. Ils restèrent dans cet état pendant toute la durée des secousses, et à la dernière l'aimant retomba du côté du nord et se balança par plusieurs vibrations qui diminuèrent peu à peu. Tandis que la pierre d'aimant demeurait ainsi élevée au sud, la limaille qui était ordinairement sur les deux pôles dressée comme des aiguilles s'était abaissée, et s'était serrée ou appliquée contre le pôle nord. Il en tomba ainsi quelques parcelles. Quelques petits morceaux de fer restèrent pendant le même temps fortement attachés et debout sur le pôle sud. Dès que les balancements du cordon suspensoir eurent cessé, les pôles de l'aimant reprirent leur direction selon le méridien, et les morceaux de fer furent dressés sur les pôles comme auparavant. Là, le tremblement a duré à peu près une minute, de même que la position extraordinaire de l'aimant. Après avoir rapporté ce fait, Bertrand se demande s'il y a eu quelque changement dans le cours de la matière magnétique qui environne le globe, et il répond : la chose n'est pas impossible. + i Ce fait m'en rappelle un autre analogue observé par M. de Humboldt. Avant un tremblement de terre ressenti le 4 novembre 1799, à Cumana, l'illustre voyageur avait trouvé dans cette ville l'inclinaison magnétique, mesurée avec la boussole de Borda, de 44020' (nouvelle division). Après le tremblement, elle n'était plus que de 45°55'. Or, des expériences ont prouvé à M. de Humboldt que c'est cette partie du globe et non l'aiguille qui avait changé de charge magnétique. (M. U., 4 floréal an IX.) Enfin, relativement à ce tremblement, Bertrand fait encore observer que dans un même lieu et à de fort petites distances, les secousses ont été plus ou moins aperçues. Il ne paraît pas, dit-il, que cela vienne du plus ou moins de courage des observateurs. La position des murs relativement à la direction des secousses paraît y avoir contribué davantage. Il semble aussi qu'il y ait à cet égard plus ou moins de sensibilité chez les hommes. Dans la même chambre on a ressenti différemment les ébranlements. (B. ; C. A.; Journal hist., 1756, t. I. p. 152-154; G. F., 10 janv. 1756; Acta helvetica, t. III, p. 408; V. H. ) Le même jour, violente secousse à Lisbonne, où elles se renouvelaient presque chaque jour depuis le 1er novembre. Le 11 nouvelle secousse sur divers points de l'électorat de Bavière. Elles furent presque quotidiennes jusqu'à la fin de février dans le Valais. (Voir mon Mémoire sur le bassin du Rhône.) 15 décembre, entre 2 et 5 heures du soir. A Strasbourg et Huningue, se-- cousses qu'on a aussi ressenties dans la Franche-Comté, la Bresse, la Bourgogne, à Dijon et jusqu'à Montbard. (C. A.) 17 décembre, 11 heures du soir. A Brugg et dans le bas Argeu, secousses -- sans ruines. (B; C. A.) Elles se continuent à Brigg, dans le Valais. Le 20 décembre, au village du Locle (bassin du Doubs), une secousse pendant la nuit. Les tremblements se continuent à Brigg, mais je ne sache pas qu'aucune localité du bassin du Rhin ait été ébranlée. Nuit du 26 au 27 décembre. En Belgique et en Hollande, trois secousses -- ressenties principalement à Liége, à Nimègue, Arnheim et jusqu'à Bréda, où la dernière eut lieu le 27, à 4 heures du matin. On en compta cinq à Maestricht : Le 26, à 4 heures du soir, choc léger; à 4h. 15 m., choc violent, mais court; à minuit, choc à peine sensible ; à minuit un quart, choc fort et d'une durée considérable; Le 27, à une heure du matin, un choc plus faible. , Tous ces mouvements ont été ondulatoires. A Cologne, on ressentit deux secousses à 4 heures et à 5 heures du soir; le 26, éprouva aussi à Bonn, dans le pays de Juliers, dans le Luxembourg et tout on en le long du Rhin ; l'heure n'est pas indiquée. A Rocroy, deux secousses légères, la première à 11 h. 56 m. et la seconde à minuit 12 minutes. Elles s'annoncèrent par un bruit sourd de peu de durée, et le ciel, au rapport des sentinelles alors en faction, parut tout en feu. A Bruxelles, elles paraissent avoir eu lieu à 11 h. 45 m. et minuit. Elles n'y ont pas été violentes. Le 27, minuit 50 m. A Sedan et à Liége, deux secousses; quatre à Cologne, sans dommage, excepté à Chesnée, village à une lieue de Liège, où la dernière des deux secousses renversa deux maisons et en ébranla d'autres; elle fut accompagnée comme d'un bruit éloigné de mousqueterie. Dans quelques endroits on n'entendit aucun bruit. (C. A.; G. F., 5, 17 janv. et 6 mars; Journal hist., 1756, p. 155; Philos. Trans., t. XLIX, p. 512, 546, 664; V. H.) Le même jour, secousses en Suisse, en Savoie, dans les Pyrénées et à Cordoue. La veille, on en avait ressenti en Bourgogne et en Franche-Comté. Elles se continuaient toujours dans le Valais. 1756-- 15 janvier. A Amersfort (province d'Utrecht), une secousse qui causa une grande consternation, mais sans dommage. (Philos. Trans., 1. c., p. 515.) Von Hoff en cite une au même lieu le 15 décembre précédent; mais il y a erreur. Celle qu'il cite sous la date du 18 janvier à Bruxelles est du 18 février. 25 janvier. A Berne quelques personnes croient avoir ressenti une secousse. -- , (B.) Il y en eut de violentes à Brigg, ainsi que le lendemain. Le senti de violentes à Démont en Piémont. 24, on en avait res- 26 janvier, 5 h. 55 m. du matin. A Cologne, une légère secousse de l'est à -- l'ouest pendant 7 à 8 secondes; à Bonn, comme au 26 et 27 décembre précédent. Le même jour, 11 heures du soir. A Brugg et dans tout le bas Argeu, nouvelles secousses sans dommage. (B. ; C. A.; G. F., 7 fév.; Journ. hist., mars, 1756, p. 215.) 2 février. A Arau, quelques secousses légères. Le même jour, on en a aperçu -- dans divers endroits de la Suisse et de l'Italie. (B.; C. A.) 18 février. Secousses qui s'étendent très-loin, dans les Alpes, en Allemagne, -- en France, en Belgique, en Hollande et en Angleterre. On en ressentit aussi en Portugal. A Paris et dans tout le bassin de la Seine jusqu'à la mer, deux secousses ont eu lieu entre 7 et 8 heures du matin. heures, on en ressentit dans presque toute la Belgique, à Bruxelles, Mons, Namur et Liége, ainsi qu'à Cologne, Maestricht, Utrecht, Bonn, Worms, Manheim, Dusseldorf, Hanau, Darmstadt, Cassel, Amsterdam, Wetzlar, Paderborn, Osnabruck, Arensberg. A Leyde, elles ont eu lieu à 7 h. 56 m.; à Bonn, 8 h. 6. m.; à La Haye, 8 h., 8 m.; à Gotha, 8 h. 50 m. En Hollande, où elles furent très-fortes, elles durèrent une minute et demie, puis recommencèrent 10 ou 12 minutes après. A Bonn, il y eut encore, un peu avant 9 heures, puis 20 minutes après, deux autres secousses; on ne parle pas de dégâts. A Cologne, plus de cent cheminées sont tombées. Quelques maisons ont été endommagées considérablement dans leurs murs et leurs charpentes. Les bateaux qui étaient sur le Rhin ont éprouvé une agitation extraordinaire, et plusieurs ont couru risque de périr. A Liége, où elles recommencèrent à 9 heures, il y eut de grands dommages; entre autres, une masse énorme de pierre se détacha d'une tour de la cathédrale et enfonça les planchers de plusieurs maisons voisines. A Sedan, les secousses, accompagnées d'un grand bruit souterrain, ont duré plus d'une minute, sans agitation sensible dans les eaux de la Meuse, qui furent trèsagitées ailleurs. A Aix-la-Chapelle, dont les eaux paraissent avoir été momentanément altérées, une femme fut tuée par la chute d'une cheminée. A Metz, des cheminées furent renversées. Moyenvic paraît être le point le plus méridional ébranlé dans le bassin du Rhin. A Maestricht, on en avait déjà ressenti quelques jours auparavant et elles s'y continuèrent après. Il ne se passa pas un jour jusqu'au commencement d'avril, sans qu'on y ressentît une secousse et quelquefois plusieurs. On a compté plus de 80 tremblements de terre distincts. Voici la liste des secousses de février, les seules dont j'aie trouvé les dates. Le 15, à 4 h. 50 m. du soir, un choc court et léger; Le 14, à 5 h. 50 m. du matin, choc violent mais court; Le 18, à 8 h. du matin, secousse des plus violentes; à 9 h., choc court et léger; à 9 h. 50 m. choc plus fort, mais court; à midi et demi, choc court, presque insensible; à 8 h. 45 m. du soir, choc court et peu sensible; Le 19, à 6 h. du matin, choc violent et court; Le 20, à 4 h. du matin, choc court, moins violent. En général, ces secousses furent plus sensibles dans les étages supérieurs que dans les rez-de-chaussée ; elles furent moins ressenties dans les parties hautes de la A peu près vers 8 , ville. Celles du 18 furent ondulatoires comme celles du 26 décembre; les autres n'eurent pas toutes ce caractère. Pendant les plus violentes, on remarqua des éclairs. Elles ont toujours été précédées d'un bruit souterrain qu'on n'a pu mieux comparer qu'à celui d'une charrette lourdement chargée et entendue à distance, ou à celui d'une voiture roulant rapidement lorsqu'elles étaient très-fortes. Plusieurs fois des bruits souterrains ont été entendus sans qu'on ressentît aucune commotion. Les secousses eurent lieu par tous les temps, sec, humide, clair, brumeux ; seulement on a remarqué le calme au moment des secousses et le vent aussitôt après. On en a compté un plus grand nombre de nuit que de jour, peut-être à cause du plus grand repos et silence. Pendant ces tremblements, la boussole et le baromètre furent très-agités; ce dernier instrument indiquait un très-beau temps, tandis que la pluie était continuelle. Le vent d'ouest avait soufflé constamment tout l'été, et on avait observé des aurores boréales avant le commencement des secousses. Lorsque le ciel était couvert de nuages, on y apercevait souvent des bandes rouges comme du feu. Les brouillards furent fréquents, le temps très-variable. Lorsqu'on le croyait fixé au beau, arrivaient subitement de l'ouest des nuages extrêmement bas. Quelques personnes éprouvèrent des sensations semblables à celle que cause une forte décharge électrique; les animaux domestiques, les chevaux, les vaches, les pigeons en furent affectés; souvent longtemps même avant les secousses ils firent , du bruit. Le 18, jour du tremblement général, les eaux, particulièrement celles de la Meuse, furent très-agitées; la Jaar qui coulait à pleins bords avant les secousses de ce jour, diminua beaucoup aussitôt après. Ce jour-là, le baromètre était très-bas à Paris, Versailles, Beauvais et St-Quentin; à Rouen, à la Fère et à Dieppe, il était au dernier degré au-dessous de tempête. A Londres et sur les côtes d'Angleterre, où le tremblement commença un peu avant 8 heures, l'air était calme, le ciel brumeux, et aussitôt après sévit une très-grande tempête. A Bonn, l'air était légèrement chargé, le vent sud-ouest. A Berne, le baromètre était à 251151,5; le thermomètre à+12°. Dans toute la Silésie, ouragan horrible ce même jour. Non-seulement les maisons particulières, mais même plusieurs édifices publics ont considérablement souffert. La plupart des arbres ont été déracinés. On l'a aussi éprouvé en Suisse, où le vent était sudsud-ouest. Il a été à peu près général, et sa plus grande intensité a eu lieu vers 8 heures du soir. Dans les environs de Liége, les ouvriers employés aux mines les plus profondes (900 pieds), entendirent avant l'ébranlement un bruit sourd au-dessus de leurs têtes, tandis que ceux qui étaient sur le sol entendirent un bruit du même genre (arumbling noise) au-dessous de leurs pieds et coururent à la cloche d'alarme. (C. A.; F., 28 février, 6,15, 27 mars; Journal hist., 1756, t. XLIX, p. 544, 565, 580 et suiv.; V. H.) G. p. 502; Philos. transact., Le même jour on sentit, le matin, à Lisbonne, une secousse de l'est au sud. A St-Quentin on nota la direction du nord-ouest au sud-est. Je ne sache pas que dans ce phénomène on l'ait remarquée ailleurs. Du 19 février jusqu'au 12 mars, le temps fut très-chaud pour la saison : les secousses se continuèrent à Brigg (Valais) jusqu'au 7. Des météores ignés furent aperçus dans le pays de Vaud, dans les montagnes de l'évêché de Bâle et à Avignon, les 5 et 7 mars, puis le 12 avril. 5 juin. A Aix-la-Chapelle, une secousse, beaucoup plus violente à Duren -- , Sittart, Maestricht, Liége, Cologne, dans le Limbourg et dans tout l'entre-Meuse et Rhin où en ressentit même plusieurs. (G. F., 19 juin ; Philos. transact., t. XLIX, p. 895; C. A.) 7 juin, 8 h. 50 m. du matin. Dans le comté de Neuchâtel, secousses suivies -- d'autres secousses 18 minutes après. A Colombier, c'était un balancemet qui allait de l'est à l'ouest. A la Chaux-de-Fond, il y eut quatre reprises le matin depuis 8 h. 45 m., et une autre à 11 heures du soir; le mouvement qui y était vertical a paru plus violent qu'ailleurs mais sans causer de dommages. On aurait cru qu'il y avait , des charretiers avec leurs voitures. Le 22, aux mêmes lieux, nouvelles secousses. (B.; C.; Acta helvetica, t. III, -- p. 458.) Commencement de juillet. Dans le bailliage d'Interlacken, secousses ressen-- ties aussi à Brigg. (C. A.) A la fin du mois dans la vallée de Lauterbrunnen, éboulement considérable de rochers. 19 novembre, 5 h. du matin. A Cologne, Liége, Bonn, Malmédy, dans le -- Limbourg et dans tout le pays d'entre-Meuse et Rhin, une secousse de 50 secondes de durée. (C. A.; G. F., 4 décembre; Philos, transact.; t. XLIX, p. 893; V. H.) 1757.-18janvier. En Alsace et dans la Franche-Comté, quelques secousses (C. A.) 6 août. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- Le même jour, tremblement affreux en Sicile; la moitié de la ville de Syracuse a été renversée; douze mille personnes ont péri. On a aussi ressenti des secousses à Milan. Le Vésuve était en éruption. 8 novembre, 9 heures du matin. A Bâle, légère secousse. (Acta helvetica, -- t. III, p. 585.) 1760. -- 19, 20 et 21 janvier. A Amsterdam, Leyde et Utrecht, quelques secousses. (C. A.) quatre secousses ondulatoires. (C. A.) 1761. -- 51 mars, midi 1/4. Secousses à Lisbonne, en Angleterre, en Irlande, en Écosse, aux Canaries et aux Açores. On en ressentit en Hollande, ou plutôt le phénomène s'y fit remarquer par les oscillations des lampes dans les églises. (G. F., 2 mai.) 1762. -- 21 juillet, 1 heure du soir. A Bonn, secousse précédée d'un bruit souterrain. Vers minuit, le même bruit fut suivi de nouvelles secousses plus fortes que la première; elles durèrent trente secondes. Le 1er août, deux nouvelles secousses. (G. F., 15 août.) Le même jour, 11 heures du matin. A Bruxelles, tremblement qui dura 10 à 20 secondes (Communic. de M. Quelelet.) 1765. -- De septembre de cette année jusqu'en mai 1764. A Miihlehorn; on compta environ 50 secousses dans la direction de l'est à l'ouest. Elles ébranlèrent tout le canton de Glaris, depuis le Linththal, et s'étendaient à travers le Sernfthal, le lac de Wallenstâtt (Wallensee) jusqu'au Quintenberg et dans le Toggenbourg, aux environs de Wildhaus, et plus loin encore dans la seigneurie de Sax, canton de St-Gall. (V. H. d'après Salis et Steinmüller, Alpina, th. III, p. 511.) 1764. -- 6 janvier. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) 1767. -- Nuit du 18 au 19 janvier. A Bielefeld (Westphalie), une secousse. Le 19,10 heures du matin. A Hameln, une secousse après laquelle les puits qui manquaient d'eau furent tout à coup remplis. A Hanovre, une légère secousse qui n'a duré que quelques instants et qui n'a été sensible que dans le haut des maisons. Il faisait excessivement froid. Le 20. A Lypstadt, Rythberg, Guterslohe et Erford, une secousse. On en a res16 et 20 février; J. E., senti à Munster, Osnabruck et Paderborn (G. F., 6, 15 février.) Le 2i, deux secousses à Parme, dans la matinée. 15 avril, 1 et 5 heures du matin. A Gotha, deux secousses; la première, la -- plus violente, a été ressentie à Cassel, Gôttingen, Helmstadt et Mulhausen. Au moment de cette secousse, on aperçut de Yagelsbourg un nuage sulfureux et oblong du côté de Cassel. A Sondra (2 milles de Gotha), bruit pareil à un coup de canon. Le même jour, à Rothembourg, trois violentes secousses, cheminées renversées On les ressentit le long de la Fulde et de la Werra. (G. F., 1, 8, 25, 29 mai; J. E. 15 mai; M. F., octobre.) Le 20, à Paris, Versailles et à Vézelay (Bourgogne), légères secousses. 20 juin, vers 11 heures du matin. A Bruxelles, Cologne et autres lieux, se-- cousse légère. (C. A.) 16 juillet. A Bruxelles et dans plusieurs autres villes du Brabant, trois ou -- 9, 15 avril, entre 2 et 5 heures du matin. A Gernsheim (Hesse-Darmstadt), -- deux fortes secousses avec bruit souterrain d'une minute pour chacune. Le 11,1e thermomètre avait subitement baissé de 9°; le soir, il éprouva de grandes variations, et à 10 heures, il s'éleva un vent violent qui ne dura que cinq minutes (G. F., 15 mai.) La date du 15 n'est-elle pas inexacte? Ne faudrait-il pas lire le 15? 22 juin, 5 h. 9 m. du matin. A Cologne et dans toute la province de Clèves, -- une violente secousse qu'on a aussi ressentie à Sedan et à Bouillon. (G. F., 5 et 17 juillet; J. E., 15 juin, le n° n'a paru qu'en juillet.) 1770. -- 20 mars. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) 9 juin, 10 h. 58 m. 45 s. A Cologne, secousses réitérées de 14 à 16 secondes. -- On en a ressenti une à Maestricht. (G. F., 25 juin.) 9 octobre. A Bâle, une secousse (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- A la fin de décembre, éboulement d'une montagne près de Bamberg. 1771. -- Il août, 9 heures du matin. A Memmingen, Dourlach, Stuttgardt, Schaffouse, dans les environs d'Augsbourg, sur une étendue de pays de 60 lieues de longueur et 40 de largeur, jusqu'aux bords du Rhin, des secousses si violentes que le service divin fut interrompu; les prêtres quittèrent l'autel. (G. F., 9 et 11 octobre.) Le 15, secousses semblables au delà des Alpes dans la haute Italie (Mantouan, Modénais, Ferrarais), avec cette différence qu'elles y furent suivies d'un orage. Le 15, dans la vallée de Magna, près de Bergame, une secousse très-vive renversa une montagne. 1775. -- 8 août, 4 h. 30 m. du soir. A Luxembourg, forte secousse qui s'étendit jusqu'à Vienne. (G. F., 27 août.) 1774. -- 10 septembre, 4 h. 30 m. du soir. A Strasbourg, une légère secousse de l'ouest à l'est. Le même jour, à la même heure. A Belfort, trois secousses dans l'intervalle de quatre minutes. La seconde a ébranlé toutes les charpentes des bâtiments et a jeté la plus grande consternation parmi les habitants, qui se sont répandus dans les places et dans les rues. Il n'en est cependant résulté aucun dommage considérable. La direction du mouvement était de l'ouest à l'est. Le même jour, à la même heure encore. A Beaune (ou Baume-les-Dames?), une violente secousse pendant environ une demi-minute, ainsi qu'à Besançon, où la commotion a été moins violente. Temps couvert, air calme. (G. F.; 25 septembre.) Le même jour, vers les 5 heures du soir, légère secousse à Ratisbonne; mouvement plus sensible à Anspach. Le même jour encore, à Altdorff ou Altorf (chef-lieu du canton d'Uri). Trem-- blement qui répandit la consternation et l'alarme dans tous les environs. Il y eut trois secousses le matin, la première à 5 heures, la seconde à 9 heures et la troisième à 11 heures, qui, quoique progressivement plus sensibles, n'occasionnèrent aucun dommage. Environ à 4 heures après-midi, le mouvement recommença avec tant de violence que la grande église en souffrit considérablement. Le clocher fut partagé en deux. Le dôme d'une autre église s'ouvrit et tomba. Plusieurs chemins furent dégradés et quantité d'édifices s'écroulèrent. De tous les principaux bâtiments du bourg, la maison de ville est celui qui a été le plus endommagé. L'église paroissiale de Stirixen, qui en est éloignée de deux lieues, a été totalement détruite. Des masses énormes de pierre se sont détachées des montagnes qui règnent le long du lac des Quatre-Cantons, et tout le pays eût été ravagé, s'il fût encore survenu une secousse pareille. Le lendemain, environ à minuit, on en ressentit une autre qui, à 5 heures, fut suivie d'une secousse plus forte. La terre a continué depuis à être agitée, et les habitants, remplis d'effroi, se sont retirés dans la campagne, où ils couchaient encore sous des tentes au 24 octobre suivant. On remarque qu'aux environs d'Altorf, il règne en été un vent du sud , chaud et impétueux, qui est cause que les fruits y mûrissent beaucoup plus tôt que dans les cantons voisins, quoique plus éloignés des Alpes ; mais la violence de ce vent jointe à sa chaleur est très à craindre. Il souffle quelquefois avec tant de force qu'on n'ose presque point allumer de feu dans le bourg, surtout depuis un fameux incendie de 1695. La montagne qui domine Altorf, dit de Saussure, parut manifestement osciller : elle semblait près de se renverser et d'écraser la ville. Il s'en détacha même une grande quantité de pierres qui auraient causé un grand dommage s'il ne s'était pas trouvé sur la pente de la montagne un enfoncement qui les arrêta. (G. F.; 18 novembre; de Saussure, Voyages dans les Alpes, & 1952, t. IV, p. If2.) 1776. -- 28 novembre, 5 h. 15 m. du matin. A Manheim, deux fortes secousses qui ont duré, l'une une minute et quelques secondes et l'autre une minute, dans la direction du nord-ouest au sud-est. Les maisons s'écroulèrent, les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. A l'Observatoire, on s'assura que les secousses avaient été verticales. Un fil à plomb de 10 pieds ne fut pas altéré; la boussole dont l'aiguille avait un pied de longueur, dévia de 5 minutes. L'air était calme. Le même jour, 8 h. 10 m. du matin. A Calais et à Dunkerque, une forte sereprises consécutives dans un espace de trois secondes, avec bruit soucousse en terrain. Direction du nord au sud. On l'a ressentie à Douvres. (G. F., 9 décembre et 27 janv. suivant.) 19 décembre. A Spire, une secousse. (Cotte, Journal de Phys., t. LXV, p. 251.) -- 1777. -- 7 février, 2 heures du matin. A Lucerne, dans le canton d'Unterwalden et aux environs, secousse assez forte, soulevant le terrain sans balancements. A Sarnen des cheminées furent renversées. On l'a ressentie à Aarberg, à Anet (Berne), à Neuveville et à Neuchâtel. (Journal helvétique, avril 1177.) 1778. avril. A Manheim, une secousse. (Cotte, l. c. p. 258.) 1779. -- 5 décembre. Tremblement à Bergen, entre Francfort et Hanau. (Ibidem.) 1780. -- Du 26 au 27 février. A Coblentz, quatre secousses : 1" entre minuit et 1 heure du matin le 26, forte secousse: 2° un peu avant 5 h. 30 m. du soir, secousse beaucoup plus forte; 5° le 27, 4 h. 45 m. du matin, secousse faible, mais de longue durée; 40 10 h. 50 m. avant midi, secousse plus faible encore; un ciel très-orageux faisait craindre quelque catastrophe. Le 26, 6 h. 55 m. du soir. A Boppart, forte secousse du sud au nord; le 27, entre 4 et 5 heures du matin, secousse plus faible. On remarqua que diverses horloges s'étaient arrêtées le 25 au soir. Le 26, à 7 h. 45 m. du soir, fort coup de vent de l'ouest, à Hachenburg, Limburg, Wiesbaden, Weilburg, Francfort-surMein, jusqu'à Siligenstadt, mais qui faiblit en s'éloignant du Rhin. Dans quelques lieux, on observa que le baromètre était de deux lignes au-dessous de tempête. Dans les matinées des 26 et 27, deux secousses à Wetzlar. A Dachsenhausen (Hesse-Darmstadt), le 26 6 heures du soir. Secousse remar, quable avec fort bruit souterrain et bruissement dans l'air; la secousse dura un peu moins d'une minute. Le 25, forte neige par un vent impétueux. Entre 6 et 7 heures du soir, dans tout le pays de Wetzlar et de Koenisgberg, une forte secousse de deux secondes: elle fut cependant faible à Breitenbach. A Wissen, trois secousses violentes dans un espace de 12 heures, du 26 au 27. Les portes et les fenêtres furent agitées avec bruit. La dernière secousse eut lieu le 27 à 4 heures du matin, et fut si violente que les lits furent agités. Pas de dommages. A Marpurg, près de Braubach, il y eut quelques dégâts, des murs furent lézardés, quelques pierres s'en détachèrent. A Selb (Voigtland de Bayreuth), on avait quelques jours auparavant éprouvé de fortes secousses. Le 18, vers 1 heure du matin. Secousses persistantes; le 25, à la même heure, secousses plus fortes; le même jour, quelques secousses encore, à 5 heures. Le 24, à 2 h. 45 m. de l'après-midi, secousses très-sensibles qui firent sonner les verres sur les tables. Le 25, 8 h. 18 m. du soir, une dernière secousse. Ces secousses paraissaient venir du sud-ouest. -2 , Sur le St-Gothard, à la Capella (la Chapelle?), on remarqua de légers mouvements, particulièrement le 22, à 7 heures du soir. Dans le courant du mois (sans date de jour), sur le lac de Wallenstadt, les furent très-agitées sans apparence de vent, pendant que diverses localités eaux voisines étaient ébranlées par un tremblement de terre qui fut très-fort à Lucerne. La Reuss éprouva une espèce de flux dans lequel l'eau s'éleva de plus d'un pied, ce qui se renouvela plusieurs fois dans une heure. (Ziehen, Nachricht von 1785, pages 11, 25 et einer bevorstehenden grossen Revolution der Erde , suivantes.) A la fin du mois et le 5 mars, secousses tout à fait désastreuses en Perse. 11 décembre. A Haguenau (Bas-Rhin), tremblement de terre. (V. H.) -- 1781. -- 25 septembre. A Harderwyk (Zuyderzée), tremblement. (Ibidem.) La veille, tremblement et mouvement extraordinaire des eaux dans le lac de Bracciano, entre Rome et Viterbe. 1785. -- 5 avril. A Manheim plusieurs secousses. (V. H.) 1784. -- 5 juin, entre midi et 1 heure. A Caub sur le Rhin, une secousse qui se répéta à 6 heures du soir. On la ressentit à Guttenfels et dans le Palatinat. Elle fut suivie d'un ouragan sur le Rhin. (V. H.) De ce jour jusqu'à la fin du mois, secousses nombreuses dans les Calabres. Nuit du 5 au 6 septembre. A la forteresse de Rhinfels, deux secousses avec -- une forte explosion comme d'un coup de canon. (M. F., 20 octobre.) 12 novembre. Dans l'évêché de Spire, secousses violentes; une haute mu-- raille de sept pieds d'épaisseur s'écroula au château de Kropsberg. (M. F., 18 décembre.) Le 15, tremblement à Arequipa, au Pérou. 29 novembre, 10 heures du soir. A Bourlemont, à une demi-lieue de Neuf-- château (Vosges ), une secousse violente d'une minute. On l'a ressentie à Clefmont (Haute-Marne.) A 10 h. 10 m. A Strasbourg, à Bâle, à Berne et surtout dans la partie méridio, nale de l'Alsace, plusieurs secousses de 4 à 5 secondes de durée. Direction du sudouest au nord-est. On en ressentit en Dauphiné, en Savoie, à Genève, dans le canton de Vaud et en Allemagne , sur un espace de plus de 150 lieues. L'abaissement du baromètre, au-dessous de tempête, a été remarqué dans plusieurs localités, même là, comme à Paris, où les secousses n'ont pas été éprouvées. (Mém. de l'Acad. de Dijon, année 1789, p. 79; M. F., 18 décembre, 1er janv. 1785; Éphém. de Manheim, année 1784, 458; V. H. ) p. 5 décembre, 11 h. 15 m. du soir. A Neufchâteau Rouceux, Noncourt, -- , , Bourlemont (Vosges), une secousse violente. Il faisait un vent terrible depuis trentesix heures. Une maison a été renversée. (Journal de Paris, 24 décembre.) Le 3, secousses dans la vallée de Graisivaudan, et le 9 à Briançon. Nuit du 29 au 50 décembre. A Fürstnau (comté d'Erbach), deux fortes se-- cousses d'une minute chacune. (M. F., 29 janv. 1785.) 1785 -- 2 avril, 4 h. 20 m. du matin. A Nordenstadt, près de Darmstadt, une forte secousse ressentie aussi à Mayence et à Schelestadt. Le même jour, à Eglisau (Zurich), une secousse. (Est-ce la même?) Dans la nuit du 2 au 5, quelques secousses à Mayence, suivant Von Hoff, qui ne parle pas de celle de Nordenstadt, mais cite celle d'Eglisau. (M. F., 50 avril et 7 mai; Éphém. de Manheim, année 1785, p. 586.) Dans la nuit du 51 mars au 1er avril, affaissement de terrain à Commotau en Bohême. 1786. -- 13 février, minuit. A Albstadt (Souabe), Schreiberseisen et Diversdorf, plusieurs secousses. (G. F., 24 mars, sous la rubrique de Hambourg, 24 février.) Doivent-elles figurer dans ce catalogue? Le surlendemain, une violente secousse en Transylvanie. 10 mars. Secousses dans le Palatinat. (Cotte, /. c.) -- Le même jour, dans le Voigtland, depuis Noïlas jusqu'à Lobienstein, plusieurs secousses légères. 28 mars. A Bonn et aux environs, plusieurs secousses. (G. F., 21 avril.) -- Von Hoff, qui ne parle pas de celles-ci, en cite deux autres aux mêmes lieux, à 10 et 11 heures du soir, le 24, d'après Cotte. 22 avril, 8 h. 30 m., 10 heures et Il heures quelques minutes du soir. A -- Bonn, plusieurs secousses. (G. F., 16 mai.) 10 juillet. A St-Goar, sur le Rhin, une secousse. (V. H., d'après Cotte.) -- 24 juillet, midi et 8 minutes. A Bonn, secousse de deux secondes. Air calme -- et pur. (Ibidem.) 20 novembre, entre 5 et 4 heures du matin. A Bâle, deux secousses légères. -- (V. H.) 1787. -- 27 août, minuit 45 m. A Stuttgard, deux secousses chacune de 7 à 8 secondes. On les a ressenties dans le bassin du Danube, à Augsbourg, Empten et Dillingen plus fortement. A Inspruck on a remarqué que leur direction était du sud-ouest au nord-est. A Munich et à Ratisbonne on a aussi observé deux secousses distinctes. Une aiguille magnétique a rétrogradé de 0°12' à l'est. Pluie continuelle pendant tout le jour. Le 26, 1 heure du matin. Secousse à Peissenberg. (G. F., 18 et 25 septembre; Éplzém. de Manheim, année 1787, p. 202, 257 et 266.) Von Hoff, qui donne la seule date du 28, 55 minutes après minuit, cite encore Bâle, Zurich, Landshut, Pappenheim et Ansbach. Il ne signale qu'une seule secousse. A Stuttgard, il avait fait un vent violent. Le temps était calme au moment des secousses. 5 et 4 novembre. Tremblement dans le bassin du Mein et du Necker. A -- Grâfenhausen, dans le comté de Neuenburg (Forêt-Noire), on éprouva sept secousses de 8 heures du soir, le 3, jusqu'au 4, 8 heures du matin. ADeckenhelm, elles furent si fortes que la cloche de l'hôtel de ville (Ralhhaus) sonna plusieurs fois et que des toits furent renversés. A 4 heures et à 6 heures du matin, le 4. Deux secousses à Heidelberg, Manheim, Darmstadt et sur la route (Bergstrasse) qui joint ces villes, à Francfort et Hanau. A Manheim, le mouvement eut lieu du nord-nord-ouest au sud-sud-est, suivant la direction du vent. (G. F., 20 nov. ; Éphém. de Manheim, année 1787, p. 12; V. H.) 1788. -- 50 mars. A Bâle, tremblement. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) Le lendemain, une secousse à Genève. Le 17 juillet, à Munzingen, dans le duché de Bade, les eaux s'élevèrent à une hauteur extraordinaire, ainsi qu'on l'avait déjà remarqué lors du fameux tremblement de terre de Lisbonne. (V. H.) 12 août, dans la forêt de Hundsruk (entre Rhin et Moselle). Une forte se-- cousse. (V. H.) 29 octobre, vers les 11 heures du soir. A Darmstadt, forte secousse du sud -- au nord. (G. F., 18 novembre.) 9 novembre, dans le pays de Darmstadt, une secousse. (V. H.) -- 25 décembre, 2 heures du matin et un peu avant 7 heures du soir. A Mayence, -- Francfort et dans les environs, deux secousses. Le lendemain, il tomba de la neige, puis il dégela le soir. Mais le 26, le vent étant repassé au nord, le froid reprit avec vivacité. (G. F., 20janv. 1789; V. H.) 1789. -- 18 janvier, 5 heures du soir. A Mayence, Francfort, Epstein, SolmsLaubach, plusieurs secousses ressenties plus faiblement en divers lieux comme Cologne, Giessen et Erfurt. Le 20, un peu avant midi, nouvelle secousse à Mayence. (G. F.; 10 février; V.H.) 15 juin, 8 h. 58 m. du soir. A Manheim, deux fortes secousses qui se sont -- suivies rapidement, dans la direction du nord-est au sud-ouest, sans dommage. Le 16, entre 11 et 12 heures (du matin ou du soir?). A Manheim et Oggersheim, une nouvelle secousse. (G. F., 5 juillet; V. H.) 28 octobre, 6 heures du matin. A Bernek (Forêt-Noire), quelques secousses -- après un fort éclair. (V. H. ) Est-ce dans la Forêt-Noire ou le Fichtelgebirge? 1790. --Nuit du 5 au 6 mars, 8 heures, 1 1 heures du soir et 4 heures du matin. A Griesheim, principauté deDarmstadt, trois fortes secousses. La dernière fut la plus violente. On la ressentit à Darmstadt et dans l'Odenwald. (G. F., 2 avril ; V. H.) 4 juillet, à Bâte, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- 1792. -- 21 mai, 4 heures (du soir ou du matin?). A Sandvort (Hollande), la mer s'éleva si haut que les personnes les plus âgées n'avaient aucun souvenir de pareil phénomène; dans l'espace de quelques secondes, elle retomba. (V. H.) 1793. 12 décembre. Dans la Hesse-Darmstadt, une secousse accompagnée -- d'un grand bruit. (V. H.) 1795. -- 23 septembre. A Ober-Cassel, non loin de Bonn, une secousse. (V. H.) 1796. -- 20 avril. Tremblement à Bâle. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) Nuit du 21 au 22 octobre. A Bienne (Suisse), deux fortes secousses pen-- dant près d'une minute. La direction a paru être du sud au nord. (M. U., 25 brumaire an V.) 1798. -- 14 mars, vers 10 heures du matin. A Sarguemines, Bliastel et autres communes du département de la Meurthe, une secousse très-violente; elle a été si forte à Bitche qu'elle a soulevé une partie de la voûte du pont. La circonférence dans laquelle elle a eu lieu renferme plusieurs mines de houille, dont une, pareille à la solfatare de Naples, brûle continuellement. Quelques jours auparavant un météore enflammé s'est élevé de terre entre Fey , et Véron, à trois lieues de Metz, et a disparu avec une forte détonation. (M. U., 8 germinal an VI.) L'éruption de l'Etna continue pendant ce mois; secousses nombreuses à Messine. 1799. -- Nuit du 21 au 22 février, pendant un ouragan épouvantable. A Francfort-sur-Mein et à Giessen, secousses de tremblement de terre qu'à Dusseldorf des personnes bien éveillées ont cru avoir ressenties. (M. U., 27 ventôse an VII; V. H.) 1800. -- 5 novembre (12 brumaire), 11 heures du matin. A Zurich, une légère secousse. (M. U., 20 brumaire an IX.)1 9 novembre (18 brumaire). A Bruxelles, deux secousses de tremblement de -- terre pendant un ouragan qui, de 5 heures du matin à 6 heures du soir, a ravagé La ville d'Eglisau est exposée à de violents tremblements de terre. Sur les 90 que ressentit le canton de Zurich pendant le XVIIIe siècle, elle en compta 65 pour sa quolepart. (Adolphe Joanne, Itinéraire descriptif et historique de la Suisse, p. 473.) 1 les côtes de France depuis le Havre jusqu'au nord de la Hollande. (M. U., 25 bru- maire an IX.) XIXe SIÈCLE. 1801. -- 14 mai, 10 h. 50 m. de la nuit. A Sisikon, près du lac Waldstâtten (Suisse), une masse de rocher s'est détaché de la montagne de Tell. Sa chute a élevé les eaux du lac à une hauteur prodigieuse. Des maisons ont été enlevées. (M. U., 25 prairial an IX.) Nuit du 10 au 11 septembre. A New-Brisack, une forte secousse dont la di-- rection était du nord au sud. On l'a ressentie à Colmar. (M. U., 5e jour complémentaire an IX; V. H., d'après le Hamb. corr., n° 151, Beil.; St.) 1802. -- 1er janvier (12 nivôse), 6 h. 45 m. du matin. A Strasbourg, tremblement du nord au sud. Inondations presque universelles depuis un mois. (M. U., 20 nivôse an X. ) Von Hoff indique l'heure de 7 h. 15 m. 23 janvier, le soir. A Strasbourg, une secousse. (V. H., d'après le Hamb. -- corr., n° 21 ; St.) 12 mai, 11 heures du matin. A Berne, à Zurich, à Genève et dans d'autres -- lieux de la Suisse, une secousse. A Berne, elle a été assez forte pour ébranler les meubles dans les chambres, particulièrement au troisième étage. Un vieillard et une jeune femme tombèrent au même instant sur une terrasse, et la cloche de la maison de ville donna des sons. Le même jour, il y avait eu, de 10 11 heures, de fortes secousses dans la haute Italie, à Turin, Roveredo, Crema, Brescia, Parme, Gênes et Milan. Le bourg de Marguin fut entièrement englouti et remplacé par un lac. (J. D. 4, 5, 9, 10, 15, 17 prairial et 18 messidor an X; M. U.,6, 9, 10,15 prairial; V. H.; St.) 15 mai, 7 heures du matin, dans le pays de Darmstadt, violente secousse de -- 15 à 20 secondes. ( J. D. 17 prairial an X.) 8 ou 11 juillet (19 ou 22 messidor), 9 h. 55 m. du soir. A Strasbourg, une -- secousse violente. ( J. D. 25 messidor; M. U.; 28 messidor an X.) 18 et 19 août. A Berne, plusieurs secousses. (M. U., 12 fructidor an X.) -- Il septembre, 7 1/2 h. et quelques minutes du matin. A Strasbourg, secousse -- assez forte, dirigée du sud-ouest au nord-est. Le 12, 6 h. 36 m. du matin nouvelle secousse; une heure après, une autre , secousse plus forte. Un vent violent du sud accompagnait le phénomène. à , , , Le 15, quatre nouvelles secousses, dont la première a duré plus d'une minute. Le 14, 2 heures de la nuit, nouvelle secousse assez faible, et à 7 h. 4 m., commotion violente avec bruit souterrain. Le 15, un peu avant minuit, nouvelles secousses. Direction constante du nord au sud. Dans les maisons on a ressenti celle du 12, du haut en bas, comme la chute d 'un poids qui tombe avec violence et remue la maison. (J. D., 50 fructidor, 2c et 5e complémentaire an X, 1er et 2 vendémiaire an XI; M. U., 2e compl., an X et 5 vendém. an XI.) 25 octobre, 7 h. 50 m. du matin. A Strasbourg, nouvelle secousse. -- Le 24, une nouvelle secousse encore assez forte. ( J. D., 7 et 15 brumaire an XI; M. U., 11 brumaire et 5 frimaire.) 8 novembre, 11 h. 50 m. du soir. A Strasbourg encore, nouvelle secousse. -- Celle-ci fut la plus forte comme toutes les autres, elle fut, dit-on, locale. Pourtant, : on l'a ressentie à Veissembourg. (J. D., 25, 24 brumaire et 1er frimaire an XI; M. U., 24 brum. et 5 frimaire; St.) 22 novembre. A Coire (Chur), secousse assez forte. ( J. D., 4 nivôse an XI.) -- 18 décembre. A Schwaben, Rotterdam et autres lieux des Pays-Bas, plusieurs -- secousses. tV. H., d'après Kefestein.) Nuit du 25 au 24 décembre. A Mayence, léger tremblement. (V. H., d'après le -- Hamb. Corr., 1805, n° 2.) 1805. 15 décembre. Le long des bords de la Meuse, particulièrement à Vlaar-- dingen, Rotterdam et Schiedam, légère oscillation souterraine. En mer, des bâtiments remarquèrent un mouvement extraordinaire des eaux. (V. H., d'après Moll.) 1804. 15 janvier, pendant l'office du soir. A Rotterdam et aux environs, une -- secousse, ressentie en mer. Elle a été forte à La Haye et à Bois-le-Duc. (J. D., 1er pluviôse; M. U., 3 et 5 pluviôse an XII.) Le même jour, secousses à Malaga, Madrid et autres lieux de l'Espagne. Ce fait n'est-il pas le même que celui cité par Von Hoff? 25 août, 10 heures et midi. Dans les Pays-Bas, principalement à Schiedam -- , secousses simultanées avec celles qui ce jour-là ébranlèrent une grande partie de l'Espagne. On en ressentit aussi à Clermont-Ferrant en Auvergne. (V. H., d'après Moll.) 1805. 9 mai. A Strasbourg, Bischweiller et Haguenau, une légère secousse. -- Le 16 9 heures du soir, dans ces deux dernières villes et aux environs, une , secousse dans la direction du bassin de la Moder. (V. H., d'après le Hamb. Corr., n° 58.) 50 novembre au matin. A Coire, plusieurs secousses. (J. D., 2, et M. U., -- 5 niv. an XIV.) 1806. 2 septembre. 5 h. du soir. Éboulement d'une montagne dans le canton -- de Schwitz, dû, dit-on, aux pluies qui ont miné le rocher. (J. D., 15, et M. U., 17 septembre; Rapport de Saussure, dans la Bibl. Britann., t. XXXIII, p. 255.) 5 décembre, nouvel éboulement en Suisse. La route de Lucerne a été coupée -- gouffre de 900 pieds de long sur 560 de profondeur. (J. D., 25 décembre.) par un 12 décembre. Tremblement à Bâle. (Comm. par M. Ch. Martins, d'après -- Mérian.) 1807. -- 19-20 février. Tremblement à Darmstad. (St.) 17 juin. A Eglisau, dans le canton de Zurich. (St.) -- 14 juillet. A Lahr ou Lohr (Souabe) assez forte secousse; quelques édi-- fices opt été ébranlés. ( J. D., 50, et M. U., 51 juillet.) 11 septembre, 8 h. 50 m. du soir. A Neuwied, violente secousse horizontale -- et dans la direction du sud-ouest au nord-ouest. (?) Les maisons situées au nord d'une rue ne la ressentirent presque pas ; les maisons de l'autre côté furent fortement ébranlées. Bruit semblable à celui d'une voiture qui roule avec vitesse sur le pavé. Agitation sur le Rhin ; les poissons sautaient hors de l'eau. A minuit, deuxième secousse; à 5 heures, troisième secousse moins violente. Le temps était calme. (J. D., 27 septembre ; M. U., 28 septembre et 9 octobre.) 22 décembre, 5 heures du matin. A Dusseldorf et dans les environs , deux -- secousses précédées d'un bruit semblable à celui qu'occasionne un grand nombre de voitures roulant sur le pavé. Temps calme et nébuleux. (J. D. et M. U., 1er janvier 1808.) 1808. -- 27 mars, 5 h. 15 m. du matin. A Strasbourg, violente secousse; il faisait un grand vent. (M. U., 1er avril; J. D., 2 avril; St.) 2 avril, 5 h. 50 m. du soir. A Berne, faible tremblement, plus fort dans le -- bassin du Rhône et en Piémont. (St.). -- Voir mes autres mémoires. Dans la nuit du 12 décembre. Nombre d'avalanches en Suisse; on a soupçonné un tremblement de terre. Le baromètre était très-bas et très-variable. (J. D., 9, et M. U., 10 janvier 1809.) Nuit du 20 au 21 décembre, à Marche en Famène (Sambre-et-Meuse), une -- secousse de deux ou trois secondes. ( J. D., 4 janvier 1809.) 1809. -- 50 janvier, la nuit. A Courtrai, légère secousse pendant un ouragan terrible. (M. U. 5 février.) 26 avril, 9 heures du soir. A Berne, faible tremblement. (St.) -- 29 juin. A Thun et dans le Simmenthal, tremblement. (St.) -- 2 juillet, 2 h. 50 m. et 5 h. 50 m. du matin. A Dusseldorf et dans les envi-- rons , deux secousses avec bruit pareil à celui des voitures. Les animaux beuglaient dans les écuries. (J. D., 9 et 11 juillet.) Le même jour, légères secousses à Suze. Le 4, marées extraordinaires à la Spezzia (Gênes) et près de Lisbonne. L'année 1810 ne présente aucun tremblement de terre dans le bassin du Rhin; et je n'en compte, en Europe, pas moins de 27, dont 10 dans le bassin du Danube, et un seul dans celui du Rhône. 1811. Du 25 novembre au 10 décembre. Dans le pays des Grisons, plusieurs -- secousses pendant quinze jours. (M. U., 27 décembre.) Le 12 et le 15 décembre, on en ressentit dans le bassin de l'Elbe et dans les montagnes de la Saxe. Le 10, à Prague, le baromètre était descendu subitement au-dessous de la hauteur moyenne. 1812. -- 19 février, 4 heures du matin. Dans le Brettigau (Grisons), plusieurs secousses. (M. U., 25 mars; St.) Le 14 et le 15, on en avait ressenti à Mirabel (Drôme), dans le bassin du Rhône. 15 mai, entre 1 et 2 heures du matin. A Zulpich, près de Cologne, deux se-- cousses qui ont renversé quelques vieux murs et des meubles. Elles se sont suivies à une minute d'intervalle : la première, la plus forte, a duré deux secondes. Ce tremblement ne s'est étendu que dans un rayon de deux lieues. (J. D., et M. U., 28 mai.) 17 juillet, 4 heures du matin. A Kandern, Mulheim (Haut-Brisgau), une se-- cousse avec bruit souterrain, paraissant être de l'est à l'ouest. Une cheminée renversée. (J. D. ,4 août; M. U., 1er et 11 août.) Nuit du 5 au 4 novembre. A Nurenberg (Nürnberg), quelques secousses. -- (M. U., 18 novembre.) 18 novembre, 7 h. 15 m. du matin. A Bonn, une secousse de 2 ou 5 se-- condes; à 7 h. 50 m. deux secousses dans le voisinage des Sept-Montagnes (près Dusseldorf). Quelques personnes à cheval ont été renversées. (J. D., 25 novembre et 1er décembre; M. U., 28 novembre.) 15 décembre, 5 et 9 heures du soir. A Oberhalbstein (Grisons), deux se-- cousses légères. (J. D., 16 janvier 1815.) 1815. -- 22 septembre, 5 h. 50 m. du matin. Tremblement de terre dans toute la vallée de Coire. Le même jour, 1 h. 45 m. du matin, à Rundess, Marlinsbruck, et dans le Bas-Engadine (bassin du Danube), on avait ressenti deux secousses successives et légères pendant une pluie mêlée de tonnerre. (M. U., et J. D., 21 et , 22 oct.) La veille, 8 h. 40 m. du matin, on en avait éprouvé à Imola, Forli et Faenza, où elles se renouvelèrent pendant le mois d'octobre. Le bassin du Danube a éprouvé huit tremblements de terre cette année, sans compter les secousses du 22 septembre et trois en 1814. L'année 1815 n'offre non plus aucun fait que je puisse citer. 1816. -- 7 février. Tremblement à Saint-Gall. 15 mai. A Boltigen, dans le Simmenthal. -- 2 et 5 juillet. A Lenk et Zweisimmen, dans le Simmenthal. (St.) -- Nuit du 27 au 28 juillet. A Yverdun (Vaud), plusieurs personnes assurent -- avoir ressenti une secousse de tremblement de terre. Du 27 au 51, les eaux du lac de Neuchâtel ont haussé de deux pouces de France. (J. D., 10 août.) 1817. -- 15 janvier, 7 h. 50 m. du soir. A Payerne et dans plusieurs villages du canton de Vaud, une violente secousse. Les 17, 19 et 20. Aux Ouches (vallée de Chamounix), une secousse chaque jour. (J. D., 25 janv. et 27 mars.) 11 février. A Bâle, tremblement de terre encore communiqué sans détails -- par M. Charles Martins, d'après Mérian. Du 1er au 8 mars. En Suisse, vent violent; le 7 et le 8, avalanches. 11 mars, 9 h. 10 m. du soir. Aux Ouches encore et à Saint-Gervais, une -- autre secousse violente du sud-ouest au nord-est; meubles renversés, voûtes fendues, bruit pareil à une forte détonation, craquement des glaciers; au même moment, éclair sur le Mont-Blanc et une lueur sur le côté opposé. Le ciel était serein. On a compté encore onze secousses jusqu'au lever du soleil. A 9 h. 24 m., on en a ressenti plusieurs dans l'espace d'une minute, à Lausanne et dans tout le canton ainsi qu'à Berne (faible à 9 heures du soir), à Neuchâtel et à Genève. Dans plusieurs endroits, à Genève surtout, les meubles se sont déplacés et les portes se sont ouvertes. Presque partout les oiseaux placés dans des cages ont été précipités des appuis sur lesquels ils dormaient; à Yverdun, un tableau solidement suspendu à un mur a été jeté sur le plancher. Dans une autre maison, un plafond en gypse, presque neuf, a été fendu en plusieurs endroits. Vingt-quatre heures auparavant, quelques personnes avaient déjà été frappées d'un coup violent mais sourd, comme une espèce de détonation souterraine et profonde. En général, on a remarqué dans les murs une espèce de craquement qui s'est prolongé même après la secousse. Ces secousses ont été ressenties aussi à Thun et dans d'autres endroits de l'Emmenthal, jusqu'à Wynigen. Le même soir, mais quelques heures plus tôt, la partie occidentale du château habité de Liebegg, près d'Arau, s'est écroulé; une vieille servante a été ensevelie sous les ruines. Le 15, à 10 h. 50 m., 11 heures du matin, 2 h. 10 m., le soir, et plus tard à 11 h. 20 m. Cinq nouvelles secousses aux Ouches, où l'on en a encore ressenti une autre à 7 heures du matin et une seconde à midi. Les 15, 28, 50, 51 mars, 1er et 2 avril. Secousses nouvelles aux Ouches; celles des 28 et 50 mars avec bruits souterrains, celle du 51 et la première du 2 avril, très-viol entes. Direction du sud au nord. (J. D., 22, 27 mars, 5 et 17 avril; St.) 16 avril, 2 h. 30 m. du matin. A Appenzel, une forte secousse. La veille, -- tempête terrible. (J. D., 28 avril; St.) Un tremblement de terre fit périr 5,000 personnes en Chine dans le courant de ce mois. 7 juillet, 5 heures du matin. A Schaffhausen, une assez forte secousse, plus -- violente à une lieue de la ville. (M. U., 50 juillet.) Le même jour, à la même heure, une secousse à Porrentruy (bassin du Rhône). Elle se manifesta plus fortement aux environs. (J. D., 28 juillet ; St.) 8 août. A l'hospice du Grimsel, tremblement de terre. (St.) -- 11 et 15 août. A Saanen ou Gessenay (Berne), fortes secousses qui se sont -- renouvelées presque chaque jour, mais avec moins de violence pendant un mois. Elles ont cessé vers la mi-septembre, époque à laquelle on en ressentit de trèsfortes, surtout dans le canton de Vaud : on cite Rothenburg. (J. D., 29 sep- tembre.) M. Studer cite encore Rougemont (à l'ouest de Saanen), pour la nuit du 15 au 14. A Inspruck, on éprouva une très-forte secousse le 19 août. Du 23 à la fin du mois, il y en eut de violentes en Morée où la ville de Vostitza fut détruite en 17 minutes. 17 octobre, 3 heures après-midi. A Yvonand (Vaud), une assez violente secousse. (J. D., 27 oct. ; St.) Le lendemain, tremblement de terre en Sicile. 12 novembre, vers 3 heures du matin. A Genève, une forte secousse avec -- une violente détonation. La direction a été de haut en bas. Le bruit ressemblait à la chute d'une très-grande masse. La secousse a été ressentie dans tous les environs (s'est-elle étendue sur le versant septentrional du Jura?); et les eaux du lac ont éprouvé une hausse momentanée. 20 novembre, tremblement à Gadmen dans l'Oberland bernois. -- , On a ressenti, vers celle époque, plusieurs secousses dans diverses contrées du pays. (J. D., 21 et 24 nov. ; M. U., 1er et 8 déc.; St.) 1818. -- 19 février, 10 h. 30 m. du soir. A Rouffach, Soultz et Belfort ( HautRhin), forte secousse; la ville voisine de Colmar ne s'en est pas ressentie. (C. P. t. IX, p. 455; J. D., 6 mars.) Le lendemain, tremblement remarquable en Calabre, en Sicile et à Malte. Le 22, à Turin et dans la haute Italie, secousses avec bruit souterrain ; les 25, 24 et 25, dans la partie inférieure des bassins du Rhône et du Var. Le Journal des Débats du 24 mars avait annoncé des secousses comme ayant été - , désastreuses à Soultz (Bas-Rhin) dans la soirée du 8 mars; mais il s'est rétracté dans son n° du 26. Tout s'était borné à un orage très-violent. 4 et 5 novembre. Dans la nuit, à Aquisgrana (Aix-la-Chapelle), secousse peu -- violente; après le lever du soleil, nouvelle secousse; quelques minutes après, elle se renouvela avec un bruit semblable à celui d'une canonnade éloignée : les mêmes secousses se firent sentir dans toute la ville de Witchbach. (C. P., t. XXXIII, p. 403; M. U. , 14 nov.) L'année 1819 présente, pour l'Europe, 28 tremblements de terre, dont 3 dans le bassin du Danube, un seul dans celui de l'Elbe et aucun dans celui du Rhin. On a aussi compté, cette année, de nombreuses secousses en Asie, dans plusieurs archipels de l'Océanie et en Amérique. Des remarques analogues s'appliquent à l'année 1823, pendant laquelle on a éprouvé 17 tremblements de terre en Europe : deux ont ébranlé le bassin du Danube; un seul celui du Rhin. 1820. -- 23-24 octobre. A Berne, faible tremblement. (St.) 1821. -- 15 janvier, 2 h. 30 m. du matin. A Berne, encore une forte secousse. (C. P., t. XVIII, p. 414; St.) 20 septembre, 2 heures du matin. A Kônitz, près de Berne, tremblement. (St.) -- 7 octobre. A Epinal, Remiremont et Plombière (Vosges), plusieurs secousses; -- direction, sud-nord; durée, 30 secondes; bruit semblable à celui que font entendre, quand elles tournent avec rapidité, ces sphères creuses et percées d'un trou que les enfants appellent des Diables. (C. P., t. XXI, p. 393.) Le lendemain commencement de secousses qui durèrent pendant 26 jours dans . le royaume de Murcie. Le 28, secousses dans le bassin de d'Elbe, et dans l'Erzgebirge de Saxe, où elles se renouvelèrent le 50. Elles ne paraissent pas s'être étendues jusque dans le bassin du Rhin. 24 décembre. A Rhintal (Suisse), secousse après l'apparition de plusieurs mé-- téores ignés. (C. P., t. XXXIII, p. 405.) Ne faut-il pas écrire dans le Rheinthal? 25 décembre, 8 h. 50 m. du soir. A Mayence, légère secousse. Ce phéno-- mène est remarquable en cela surtout qu'il a coïncidé avec la baisse extraordinaire du baromètre, observée le même jour dans toute l'Europe : tempête violente à Gênes, dans la haute Italie et en Suisse. (C.P., t. XXI, p. 393; V. H.) Le 26, après minuit, deux fortes secousses sur la côte de l'Adriatique. 1822. -- 19 février, 8 h. 15 m. du matin. Tremblement de terre en Suisse et en France. Dans le bassin du Rhin, on cite Berne et Zurich ; dans celui du Rhône, Genève et Lausanne, où il eut lieu à 9 h. 15 m.; en Savoie, Annecy et Chambéry, ainsi qu'Aix, où les eaux thermales se troublèrent et perdirent leur odeur et leur saveur. En France, il s'étendit depuis Vesoul et Dijon jusqu'à Bourg, Lyon et Valence. A Belley, des rochers se fendirent. Clermont et plusieurs autres lieux du Puyde-Dome furent aussi ébranlés. On le ressentit à Paris où, d'après l'observation de la boussole, M. Arago constata qu'il avait eu lieu dans le sens du méridien magnétique. M. Biot avait cru que la direction était du sud au nord ou du sud-sud-est au nord-nord-ouest. (C. P., t. XIX, pp. 106 et 185, et t. XXI, p. 595; J. D. , 25 fév. et 7 mars; V. H.) M. Studer indique 9 heures pour Berne. Du 15 au 25, éruption du Vésuve. Le 25, une nouvelle secousse ressentie à Belley et à Chambéry. 21 novembre. A Horb (Wurtemberg), une secousse. (V. H.) -- Le 25, à Sulz (Wurtemberg), une secousse. (V. H.) N'y a-t-il pas ici erreur de date ? 25 novembre, 5 heures et 5 heures du matin. A Sulz, deux secousses ac-- compagnées d'un mugissement souterrain semblable à celui du tonnerre. Elles furent ressenties à Altenseig et Heidelberg. Le 28, 10 h. 50 m. du matin, à Strasbourg, Kehl, Buel, Steinbach, Einzheim, Carlsruhe, Spire, etc. une assez forte secousse. A Stuttgard, elle a été , dirigée du sud-est au nord-est. On cite encore Tubingen et Heidelberg. A Mayence, vers minuit et demi (?), une secousse sensible, surtout dans les environs du Rhin. M. Von Yelin (à Munich) a cru remarquer que l'aiguille aimantée avait été influencée par ce tremblement (C. P., t. XXI, p. 595; t. XXXIII, p. 406; M. U.,8, 12, 15 déc. ; J. D., 6 décembre ; V. H.) Le 19, tremblement remarquable au Chili. 1825. -- 21 novembre, 9 h. 50 m. du soir. A Fribourg (Brisgau), une secousse de plusieurs secondes de durée. On en ressentit aussi d'assez fortes à Brisach, avec un bruit éclatant, à Strasbourg, Kenzingen et Schelestadt; dans quelques localités elles furent accompagnées d'un bruit sourd à peu près semblable à celui d'un fort coup de vent. A Gundelfingen et VÕrstetten, on entendit un bruit souterrain. Direction de l'ouest à l'est. (C. P., t. XXIV, p. 429.) Von Hoff indique l'heure de 5 1/2 du soir. Le 24, on en éprouva à Stockholm et dans la Dalécarlie. Le 25, on en avait ressenti à Arezzo, en Italie. Le 26, tremblement à Calcutta. Dans ce mois encore, on en ressentit au Chili, et il y eut une éruption volcanique à Java. 7 décembre. A Bâle, une secousse. (Y. H.) -- Décembre (sans date de jour). A Mùlheim (province de Clèves-Berg), une se-- cousse. (V. H.) Le 13, secousses à Belley (Ain) et à la Martinique. 1824. -- En janvier et février on éprouva de violentes secousses dans l'Erzge, birge et le Fichtelgebirge, principalement à Hartenberg. Je les ai décrites ailleurs et je n'en donnerai pas ici la description, car ce phénomène appartient essentiellement au bassin de l'Elbe. (Voir le Mémoire relatif à ce bassin.) 12 février, entre 8 et 9 heures du soir. A Eglisau (canton de Zurich), secousse -- violente. (C. P., t. XXXIII, p. 407.) La veille, légère secousse à Irkoutsk, en Sibérie. Le 51 mars, à 4 heures du soir, on éprouva une légère secousse à Burg en -- Prusse. (C. P., t. XXVII, p. 577.) Mais de quelle localité s'agit-il ? Il y a Burg ou Bourg dans la province rhénane, au confluent de la Burg ou Esch avec la Wupper, et Burg sur l'Ihle. 18 août. A Harderwyk (Gueldre), une secousse dirigée vers le sud-ouest; -- grand bruit semblable à celui d'une voiture roulant rapidement sur un pavé inégal. (C. P., t. XXVII, p. 577; Constitutionnel, 7 septembre.) 29 octobre, la nuit. A Mulheim Stornberg et Schramberg (Brisgau), secous-- , ses dirigées du sud au nord. A Brunswick, quelques personnes pensèrent avoir ressenti une secousse pendant un orage, dans la nuit du 29 au 50. (C. P., t. XXVII p. 577, et t. XXXIII, p. 408; Constitutionnel, 20 novembre.) Le même jour, vers 8 heures du soir, secousse à Chambéry. Le 28, à Dubossar, en Crimée, il y avait eu une violente secousse suivie, le 1er novembre, d'un ouragan désastreux. Nuit du 13 au 14 novembre. A Mayence, une secousse et un globe de feu. -- , (V. H.) Nuit du 22 au 25 décembre. A Alfter, village à une lieue de Bonn, sur le -- Rhin, deux fortes secousses ; les lits furent ébranlés. (V. H.) La même nuit, entre 5 et 6 heures du matin, légère secousse à Hambourg, où régnait une tempête. De forts éclairs ont sillonné les nues. 1825 -- 5 janvier, 9 heures du soir. A Preuschdorf (canton de Worth, arrondissement de Weissembourg), légères secousses pendant 40 ou 45 secondes; on les a ressenties à Lampertsloch. (C. P., t. XXX, p. 412; Constitutionnel, 20 janv.) Le même jour, tremblement dans la Calabre ultérieure. 17 août, entre 10 et 11 heures du matin. ANieder-Beerbach (Hesse-Darmstadt), plusieurs secousses par lesquelles les fenêtres et les portes furent ébranlées et même ouvertes. (V. H.) - Le 20, secousses aux Antilles, et le 21, au Caire. Les Égyptiens, suivant le voyageur RÜppel, attribuèrent celles-ci à l'influence de la comète visible en octobre suivant. 25 décembre, 5 heures du matin. A Strasbourg secousses sensibles du -- , nord-est au sud-ouest, ou du nord au sud. On les ressentit en même temps à Kelh, Sundheim, Neumiilh, Kork Offenbourg, mais moins fortement qu'à Strasbourg, , où le temps était calme et le ciel couvert; il soufflait un léger vent du sud. Le baromètre était à 27 pouces 11 lignes, à peu près 2 lignes au-dessous de la moyenne hauteur, et le thermomètre à 10,25 R. Le guetteur de la cathédrale sentit son banc s'ébranler vers 4 h. 45 m., puis suivirent trois ou quatre secousses; il avait entendu entre 5 ou 4 heures, un mugissement extraordinaire dans l'air. On en ressentit à Manheim, où le phénomène paraissait, dit-on, inconnu depuis une vingtaine d'années. (C. P., t. XXX, p. 414; Constitutionnel, 28 décembre; V. H.) 1826. 24 juin, vers 2 heures du soir. Sur les deux bords du lac de Zurich, -- secousses ressenties principalement à Wandensweil, à St-Gall, à StÕfa et sur le Seefeld non loin de la ville de Zurich. La veille, 2 h. 50 m. du soir. A Venise, deux secousses légères, et vers 8 h. 50 m., deux faibles secousses à Inspruck, où l'on en ressentit une troisième, plus forte, le 24, vers 4 h. 50 m. du matin. Elle ébranla les meubles dans les appartements et fut accompagnée d'un bruissement considérable. Le même jour (24), on a aussi ressenti des secousses dans la haute Italie. A Trente, en même temps qu'à Inspruck, selon quelques-uns, et suivant d'autres à 1 h. 20 m. du soir. La secousse ondulatoire de l'est au sud dura deux secondes et fut accompagnée d'un coup de vent du sud, après lequel le vent souffla modérément jusqu'à 5 heures. Avant le phénomène, le ciel était entièrement serein; après, il devint de plus en plus nuageux : l'air paraissait brumeux (triibe), malgré l'éclat du soleil. Le baromètre, qui était à 27p 81,9, tomba à 27p 71,6 au moment de la 20°,4 R., et secousse, et remonta ensuite à 2îP- 81,4. Le thermomètre marquait l'hygromètre 21°. A Roveredo, 1 h. 20 m. du soir (ou suivant d'autres, en même temps qu'à Inspruck), une légère secousse ondulatoire du sud-ouest au nord-est. Elle dura 15 secondes. A Brixen, 1 h. 26 m. du soir ( ou encore en même temps qu'à Inspruck). Trois secousses du sud au nord : la troisième fut la plus violente. Le vent, assez fort depuis plusieurs jours, tomba tout à coup pendant les secousses pour recommencer après. Le temps devint chaud. AMantoue, 1 h. 15 m. du soir, léger tremblement pendant quelques secondes. (J. D., 10 juillet; V. H.; Férussac, Bull. des sc. nat., t. XII, p. 215, et t. XV, p. 247 ; St.) + + D'après les variantes qu'on remarque et dans les heures indiquées et dans les directions signalées pour les secousses , Von Hoff serait porté à voir, dans le phénomène de ce jour, deux tremblements de terre distincts. En effet, Inspruck, Brixen, Trente, Roveredo et Mantoue sont à peu près sur un même méridien, ou sur une ligne sensiblement nord-sud. Or, à Brixen, le mouvement eut lieu vers le nord; à Trente, il eut lieu vers le sud ; à Roveredo du sud-est au nord-ouest. Il y aurait donc là opposition entre les directions constatées, d'où l'on pourrait conclure que le centre de l'ébranlement a dû se trouver, non pas, comme le dit Von Hoff, entre Trente et Roveredo, mais plus probablement entre Trente et Brixen, ou peut-être au-dessous de Trente. Quoi qu'il en soit de ces directions, la différence des heures paraîtrait peut-être assez considérable pour faire regarder les secousses de Suisse comme essentiellement distinctes. Mais toute discussion à cet égard serait ici prématurée. Le 24 encore, à St-Brieuc (Côtes-du-Nord), une secousse. 15 décembre, vers 8 h. 46 m. du soir. A Inspruck, dans tout le Montafon-- thal(Tyrol), à Augsbourg Lindau Coire, Winterthur Schaffausen, Zurich, , , , (8 heures, suivant M. Studer), plusieurs secousses plus ou moins fortes, selon les lieux. A Inspruck et dans la vallée de Montafon, il y aurait eu deux secousses consécutives du nord au sud, vers 9 heures ; à Augsbourg, une seule, mais considérable, vers 8 h. 45 m.; le mouvement fut ondulatoire de l'est à l'ouest. A Lindau, Coire, Winterthur, Schaffhausen et Zurich, le tremblement semble avoir eu lieu à la même heure, c'est-à-dire vers 8 h. 50 m. A Zurich, au moins dans certaines parties de la ville, les pendules, les vitres furent ébranlées, les lambris craquèrent. Entre 7 et 8 heures du même soir (ou suivant d'autres, mais peu probablement, du matin), on aurait déjà éprouvé un léger tremblement semblable à un coup de vent. M. P. Mérian ajoute les localités de S (ATTENTION: OPTION nes. La terre était depuis cinq jours couverte de neige. Le 26 (le 15, v. st. ), 8 h. 45 m. du soir, secousse médiocrement forte, res-- sentie par beaucoup de personnes dans les deux vallées. Tout le jour régna un brouillard épais qui se dissipa vers minuit. Le ciel parut alors étoilé. novembre (le 2, v. st.), 7 heures du matin, secousse faible, remarquée par quelques personnes des deux côtés de la Linth. 12 décembre (le 1er, v. st.), 8 heures du soir, 26e tremblement par un temps -- clairet froid. Deux jours auparavant, il avait fait très-chaud. Le 19 (le 8, v. st. ), 5 h. 15 m. du matin, une secousse forte. Le 28 (le 17, v. st.), 6 heures du matin, 286 tremblement, dans tout le Linth thal. Nuit du 50 au 51, 2ge tremblement. On le remarqua des deux côtés de la Linth. 1702. -- 4 janvier (24 décembre 1701, v. st.), 6 heures du matin, dans les deux vallées, l'une des plus violentes secousses. Le temps, extrêmement froid depuis quatre jours, devint chaud le lendemain. 24 février (le 15, v. st.), 9 heures du soir, 5te tremblement, dans les deux -- vallées. 17 juin (le 6, v. st.), un peu avant 10 heures du matin, secousse médiocre -- dans le Linththal. 2 octobre (24 septembre, v. st.), le matin, avant le jour, secousse remarquée -- par plusieurs personnes dans le Linththal. Le 4 (26 septembre), une demi-heure avant le jour, grêle épouvantable; les grêlons étaient gros comme des noisettes. 9 décembre (28 novembre, v.st.), avant 5heures, 54c tremblement, très-fort, -- composé de trois secousses qui s'étendirent plus loin que toutes celles qui avaient précédé. Il ébranla toute cette région (tout le canton) et particulièrement Mollis : les personnes ne furent pas seulement bercées, mais fortement secouées dans leurs lits. 1705. -- 10 février (50 janvier, v. st.), 7 heures du matin, grand bruit dans l'air, suivi de secousses violentes, et ébranlements des maisons, une demi-heure après. Le 11 (24 heures plus tard), nouvel ébranlement, moins fort que le précédent, ressenti plus violemment à Bettschwanden que dans le Linththal. Ces secousses forment les 55e, 56e et 57e tremblements de l'auteur. Plusieurs des tremblements de cette liste ont ébranlé les montagnes et se sont étendus dans le pays des Grisons, par exemple, à Dissentis. Plus d'une fois, des -15 fontaines ont donné un volume d'eau plus considérable, sans qu'à leurs sources ont eût remarqué les secousses. (S.). Cette liste prouve que jusqu'ici Bertrand n'a pas fait la correction relative au calendrier. 6 mai. A Francfort-sur-Mein et Hanau, secousse légère. (V. H.) -- 1704. -- 30 janvier, entre 6 et 7 heures du soir. A Francfort-sur-Mein, secousse s'ans dommage. (V. H.) 4 novembre, entre 4 et 5 heures du matin. A Zurich et dans le canton, deux -- fortes secousses, précédées d'un brillant météore dans l'air. (Aurore boréale.) A la même. heure, il s'éleva à Bâle, un vent violent accompagné d'éclairs et de tonnerres et suivi d'une pluie très-abondante sans aucun ébranlement de la terre. (S. ; B.; C. A.) 1705. -- 22 mai. A Mollis et Nâfels (Glaris), secousse sensible. 5 juin. Aux mêmes lieux, nouvelle secousse. (S.) -- C'est à l'occasion de ces secousses que Scheuchzer a rédigé son Catalogue. 24 septembre, 10 heures du matin. A Eglisau, tremblement considérable. -- Le reste du canton de Zurich fut faiblement ébranlé. Le Rhin fut agité avec bouillonnements. (S.; B.; C. A.) 15 novembre, entre 5 et 4 heures du soir. (S. dit du matin). Aux mêmes lieux, -- nouvelles secousses plus sensibles à Zurich. Le Turgaw, le Tockenbourg, la Souabe et plusieurs autres pays furent plus ou moins ébranlés, dans quelques endroits avec éclat. A Flettbach, derrière la montagne de Zurich, un voyageur vit deux brillants éclairs au moment des secousses. Les jours précédents, le temps avait été tantôt chaud et tantôt froid, tantôt sec et tantôt humide : mais au commencement du mois, un vent du sud, d'une intensité extraordinaire, avait élevé la température, fondu les neiges des montagnes et causé des inondations désastreuses. Le 17, 7 heures du soir. A Zurich et Eglisau, nouveau tremblement plus violent encore. (S. ; B.; C. A.) 1707. -- Nuit du 16 au 17 février. Tremblement à Francfort-sur Mein. (V. H.) 1709. -- 8 janvier. Dans le canton de Glaris, plusieurs secousses. (V. H., d'après Keferstein.) 1710. -- 8 décembre. Secousses à Stein, sur le Rhin. (V. H., d'après Keferstein.) 1711. -- 9 février, entre 4 et 5 heures du matin. A Zurich, tremblement qui s'étendit jusqu'au Rhin, dont les eaux bouillonnaient. On le ressentit à Bâle. (C. A., t. III, p. 181 et 185; Acad. des sc. de Paris, an. 1711, p. 4; V. H.) 17 mai. A Berg-op-Zoom, tremblement de terre pendant un orage. (V. H.) -- 1714. -- Du 15 au 14 janvier. Dans le Brabant, le Hainaut et à Liége, secousse légère. (V. H.) 29 décembre, 7 h. 50 m. du soir. Dans le territoire d'Eglisau, tremble-- ment; à 9 heures, les secousses revinrent. (B.; S.; C. A.) 1716. -- 2 janvier. Dans le canton de Zurich, une secousse. (V. H., d'après Keferstein.1 ) 5 avril. A Eglisau, retour des secousses à 7 h. 50 m. du soir. (B.; S.; C. A.) -- 20 novembre, 2 heures après-midi. Dans le Yal-de-Ruz et aux environs -- (canton de Neuchâtel), on entendit un grand bruit dans l'air, qui dura environ 7 ou 8 minutes. Mais quelques-uns, peut-être avec plus de fondement, crurent que ce bruit était souterrain. Le 26, 5 heures du soir, à Neuchâtel et aux environs, tremblement de terre. (B.; C. A.) 1717. -- 6 juillet, 4 heures du soir. A Eglisau, tremblement de terre (S.; B.; C. A.) 9 août. A Neuchâtel et dans le canton. Le printemps avait été extrême-- ment froid; tout le long du lac, il était tombé de la neige le 11 mai et il avait gelé le 12. Ce froid ne fit pourtant pas de mal aux plantes parce qu'elles étaient re- tardées. 18 décembre, 8 heures du soir. A Eglisau, nouveau tremblement. -- Le 27, à midi. Au même lieu encore. (B.; S.; C. A.) 1718. -- 17 juillet, entre 5 et 6 heures du soir. Tremblement à Eglisau et non pas dans le comté de Neuchâtel, comme le dit Gueneau de Montbeillard. 10 décembre, même heure. Au même lieu, nouveau tremblement. (Ibidem.) -- 1720. -- 26 février, 7 h. 50 m. du matin. A Eglisau encore, nouveau tremblement. 16 juin. Dans le canton de Zurich. (B.; S.; C. A.) -- 9 septembre, 2 heures du matin. A Zurich, tremblement plus fort que le pré-- cédent. (C. A.) Le même jour, à Messine, secousses qui causèrent quelques dommages. Le 12, tremblement violent en Calabre, surtout à Gérace. 18 octobre, la nuit. Dans le canton de Neuchâtel, une secousse accompagnée -- d'une violente tempête. (B. ; C. A.) Dans la nuit du 19 au 20, tremblement à Livourne. 20 décembre, 5 h. 50 m. du matin. Dans le pays de St-Gall, le Thur-- les environs du lac de Constance, à Constance et à Stein, tremblement acgaw, compagné de bruit et suivi de vapeurs chaudes. Il dura à peine une minute. A Appenzell, Reinegg, Altstâtten et jusqu'à Lindau, il y eut quelques maisons renversées. Il fut faible à Zurich, où on le ressentit à la même heure. A Roggweil 1 Du 29 janvier au 3 février. WiederholendeErdstosse bei Gorz im Kloster Constantia. (V. H., d'après Seyfart. ) De quelle localité s'agit-il? près d'Arbon, à Arbon même, à Maschweilen, des murs épais furent fendus. Le même jour, 8 heures du matin, à S'-Gall, nouvelles secousses. La veille, on y avait eu un vent du sud puant et accompagné de poussière. A Zurich, le baromètre était à 26 pouces 5 lignes et un quart; le 19 et le 20, à 26 pouces 5 lignes. (B.; S. ; C. A.) 1721. -- 5 juillet, 7 h. 45 m. du matin. Tremblement de terre dans presque toute la Suisse. Il fut fort sensible dans tout l'évêché de Bâle. Dans la ville , il fut précédé d'un murmure souterrain; quelques murs furent fendus et quelques cheminées découvertes. On distingua deux secousses, deux allées et deux venues, d'un mouvement horizontal de l'est à l'ouest. A Wallenbourg, il fut plus violent; à Porrentruy, il fut accompagné d'un bruit éclatant et suivi d'une odeur forte. Effrayant à Mulhouse, il causa des dommages dans quelques endroits de l'Alsace, et s'étendit jusqu'à Strasbourg. A Berne et dans le canton, il fut aperçu à la même heure, mais plus fortement le long de l'Aar qu'ailleurs. Une faible secousse encore avant 9 heures. A Lucerne, on le sentit faiblement, plus au bas qu'au haut de la ville. Peu sensible à Zurich; plus au delà du mont Albis qu'en deçà. On cite encore Knonau, Erlibach, Ritterschweilen et Einsiedeln. On observa qu'immédiatement après ce tremblement, il s'éleva un froid piquant, mais qui dura peu. Quelques jours plus tard, grands orages qui firent beaucoup de mal en Italie. (B.; S.; C. A.) 1725. -- 15 avril, à midi. A Eglisau, tremblement sans dommage. (B.; S.; C. A.) L'année suivante, il y eut de grandes inondations dans le même lieu. La quantité d'eau de pluie fut de 51 pouces, 1Iig',25. 1725. -- Le 50 juin, ou plutôt le 50 juillet, comme le dit Scheuchzer, p. 558. Dans le canton de Glaris, affaissement d'une montagne, précédé d'un bruit souterrain. Il se fit des crevasses d'où l'on vit sortir de l'eau pendant dix jours. Le terrain devint marécageux; on ne put pas trouver le fond du marais dans certains endroits. Ce désastre causa du dommage. Le 1er août, nouvel éboulement dela même montagne. 5 août, 2 heures du soir. Dans le territoire d'Eglisau, tremblement qui -- ébranla les deux rives du Rhin. La commotion fut précédée d'un bruit comme celui d'un coup de tonnerre éclatant ou d'un coup de canon. Le bruit venait de la montagne de Hohen-Egg. (B.; C. A.; S.) 1726. -- 16 février. Dans le territoire d'Eglisau, nouveau tremblement. 7 juillet, 7 heures du matin. A Eglisau encore, tremblement considérable. -- Celui-ci fut ressenti à Hiltemberg vers Glattfelden, qui jusqu'alors n'en avait point éprouvé; à Berne, dans quelques endroits du pays de Vaud, à Froutigue et aux en- virons, dans tout le Sibenthal. Les fontaines furent troublées. (B.; S.; C. A.) 1727. -- 12mai, 6 heures du matin. A Francfort-sur-Mein, tremblement qui causa quelques dommages. (V. H.) (V. H.) 1728. -- Février. A Epstein, à trois milles de Wiesbaden , plusieurs secousses. 5 août, entre 4 et 5 heures du soir. En Suisse, en Alsace et dans une partie -- de l'Allemagne, tremblement très-étendu. A Berne, il fit sonner jusqu'à cinq fois la cloche de la grande horloge. La veille, il y avait eu une tempête terrible accompagnée de grands tonnerres. La secousse se fit sentir, à la même heure, à Zurich, à Eglisau, à Bâle, à Strasbourg, à Manheim et dans tout le pays compris entre Worms, Mayence, Francfort, Offenbach, Hanau et Aschaffenburg. Le tremblement se renouvela à Bâle pendant la nuit, et, à Strasbourg, on éprouva cinq secousses depuis les 4 ou 5 heures du soir jusque vers 5 heures du matin. Le Rhin enfla considérablement et s'éleva jusqu'à la hauteur d'une pique. (B.; C. A.; V. H.; France pittor., art. STRASBOURG.) On le ressentit à Genève à la même heure. Le même jour (à la pointe du jour), à Neubury, dans les États-Unis d'Amérique, violent et long tremblement qui ébranla les maisons. On y en avait déjà ressenti plusieurs chaque mois (avril excepté), depuis le 14 janvier précédent. Dans le reste de l'année et dans le commencement de la suivante, on y entendit encore de petits bruits et on y ressentit une nouvelle secousse dans les premiers jours de septembre. 1729. -- 15 janvier, entre 10 et li heures du soir. Tremblement dans une grande partie de la Suisse. On le ressentit à Berne, mais plus vivement sur les lacs de Thun et de Brientz, où des bateaux furent poussés avec violence sur les bords. Le château d'Interlaken se fendit; celui de Spiez fut fortement secoué. A Zurich, il y eut trois secousses; la première entre 10 et 11 heures du soir; la seconde à 2 heures et la troisième à 5 heures du matin, le lendemain. Quelques jours auparavant, on avait remarqué des éclairs comme en été. C'est à Froutigue que les ébranlements furent les plus forts. Ils s'y renouvelèrent d'ailleurs, non-seulement toute la nuit du 15 à différentes reprises, mais ils revinrent huit nuits de suite à peu près périodiquement, commençant à 10 heures du soir et finissant à 7 heures du matin. La nuit du 15 était belle, mais très-froide. Il soufflait un vent faible du midi. D'intervalles en intervalles, ce vent se renforçait, puis il cessait, et, au moment qu'il cessait, les secousses revenaient. Il se fit quelques fentes aux murs du château et à ceux de l'église de Rykenbach, qui est à une lieue de là. La terre s'entr'ouvrit à quelque distance du côté du Sibenthal. A Rettingen (une ou deux lieues au nord de Froutigue), le tremblement dura aussi plusieurs jours. Il causa quelque dommage à Constance. On le ressentit à Bâle. Dans le bassin du Rhône, on ressentit quelques secousses légères à Lausanne; la Cité, la partie de la ville la plus élevée, fut un peu plus agitée. On cite encore Genève, Vevey, et on ajoute qu'il ébranla généralement tout le pays de Vaud, mais ceci doit s'entendre des secousses du 15. Le 18, 9 h. 15 m. du soir, une nouvelle secousse à Genève. Le même jour encore, nouveau tremblement à Bâle. (B.; C. A.; V. H.; note de M. Ch. Martins.) Vers 1751 ou 1752, à 6 heures du soir, tremblement de terre qui s'étendit depuis la Pologne jusqu'aux Pyrénées. On le ressentit à Bâle i. 1755. -- 18 mai, 2 heures après-midi. A Francfort, Offenbach, Hanau, Giessen, Butzbach, Darmstadt et Mayence, et dans les lieux compris entre ces limites, trois secousses assez fortes pour détacher des pierres des murailles et à Mayence, faire sonner une cloche. (V. H.) 1755. -- 7 août. A Francfort-sur-Mein, Mayence et Cologne, plusieurs secousses. (V. H.) 1736. -- 12 juin, un peu avant 8 heures du soir. Dans toute la Suisse et les environs, tremblement assez considérable, quoiqu'il ne causât pas un grand dommage. Il lézarda quelques murs et renversa quelques cheminées. On le ressentit , à Bâle. Le 13, 6 h. 12 m. du matin, secousse à Genève. (B.; C. B.; Jean Bernoulli, t. IV, p. 515.) 1757. -- Le 12 février, des secousses ébranlèrent le Bas-Valais et une partie du pays de Vaud. S'étendirent-elles dans le bassin du Rhin? Du 11 au 28 mai, à Carlsruhe (Carolo Ilesychii), 67 secousses très-sensibles, -- dont voici le journal : Le 11, à 5 h. 45 m. du matin, première secousse notable avec bruit semblable à celui de plusieurs voitures. A 2 h. 50 lD. du soir, secousse subite; bruit pareil à un tonnerre lointain ou à celui d'un coup de canon : il précéda le tremblement dont les trépidations durèrent environ 2 minutes. Les bâtiments furent fortement ébranlés; des tableaux et des vases tombèrent. Cette secousse fut ressentie à Radstadt avec beaucoup plus de violence encore. A Bâle, on en ressentit une très-faible à 5 heures; peu de personnes s'en aperçurent. Au cercle restreint des commotions qui ébranlèrent Carlsruhe du 11 au 28 mai 1757, Jean Bernoulli oppose l'étendue de celui-ci : quem dit-il, circiter ante quinque vel sex annos hora sexta pomeridiana sensimus, quique 7 , , se extendit confiniis Poloniae usque ad montes Pyrenaeos. (Lettre de Jean Bernoulli, datée du 19 juin 1737, dans ses OEuvres complètes, t. IV, pag. 515.) 1 a heures et minuit, nouvelles secousses très-sensibles à Carlsruhe. Ce jour-là comme les précédents, la chaleur fut accablante. C'était une chaleur des mois de juillet et août. Le 12, à 5 h. 45 m. du matin, secousse violente avec éclat et ébranlement des maisons. Tout le jour, grande chaleur par un vent impétueux variable entre le SSO. et l'OSO. Trépidations continuelles. A Bâle, secousse très-faible à 5 heures du matin. Le 15, 1 h. 15 m. du soir, fort bruit souterrain venant de l'ouest, et secousse violente à Carlsruhe. Entre 5 et 4 heures, secousse notable, qui se renouvela à 5 heures. Ciel serein et brûlant; tempête vers 5 heures. Le 14, 2 heures du matin, secousse violente avec craquement des murailles. Dans le jour, ciel serein et chaleur. Le 15, vers 5 h. 45 m. du matin, tremblement violent. A 5 h. 45 m., choc violent avec bruit éclatant et ébranlement des maisons; trépidations successives pendant 5 minutes. A 6 h. 46 et 47 m., deux secousses violentes suivies de frémissements. A 8 heures 20 minutes, secousse potable avec trépidations pendant 8 minutes. A 10 heures, secousse forte, suivie de trémoussements continus pendant tout le jour. Vent du sud-ouest comme la veille. Le 16, de 5 à 6 h. 15 m. du matin, cinq ou six chocs violents, principalement à 5 h. 57 et 46 m.; les murs tremblèrent. Dans l'après-midi, surtout un peu avant 4 heures et jusqu'à 5 heures passées, chocs nombreux et violents avec trépidations. Mêmes vents et même temps. Le 17, de 5 à 6 heures du matin, chocs forts et fréquents comme la veille. A 8 heures, bruits lointains et frémissements du sol; 5 minutes après, nouveaux bruits et nouveaux frémissements qui se prolongent et s'accroissent pendant 15 minutes. Le ciel se couvre, le baromètre baisse, vers 4 heures; trois orages se forment au sud, au sud-ouest et à l'ouest vers 8 heures, le ciel s'éclaircit de nouveau. La nuit, éclairs à l'ouest et à l'ouest-sud-ouest. Le 18, de 5 à 6 heures du matin plusieurs chocs qui se renouvellent à 9 heures. , A 9 h. 45 m. du soir, tremblement terrible avec bruit éclatant et tonnerre souterrain de l'ouest et du midi : les maisons sont très-violemment agitées pendant 3 ou 4 minutes. Ces secousses, au jugement de tous, furent plus violentes que celles du 11, à 2 et 3 heures. Entre 10 et 11 heures, secousses très-sensibles, dont une, à 10 h. 45 m., fut verticale et accompagnée d'un bruit souterrain et éclatant que suivit un autre bruit semblable à celui que rend le sol quand nous marchons. Après 11 h. 45 m., nouveau tremblement plus violent encore, consistant en deux secousses verticales et consécutives, avec un éclat pareil à celui du canon et un bruit comme si d'immenses cavernes se trouvaient sous A 10 sol. Ces secousses causèrent quelques dommages. Ciel un peu nébuleux, tonnerre et pluie de 8 à 9 heures. A 9 h. 45 m. du soir, météore igné. De minuit à 1 heure du matin, le 19, secousses fréquentes, mais moins fortes. Vers 5 heures, tremblement violent. Le ciel se couvre : vent d'ouest. Quelques minutes avant 4 heures, deux chocs verticaux et consécutifs avec éclat comme celui d'un canon à petite distance. Aurore boréale, visible malgré les nuages. A 6 heures 40 et quelques minutes, deux secousses terribles, suivies, 1 minute après, d'une troisième et de frémissements persistants. Après 7 heures, vent violent, froid sensible. Après midi, et avant 1 heure, deux nouvelles secousses verticales avec bruit pareil à celui du canon, lequel, depuis 6 heures, paraît venir du sud-est. La chaleur est intense. A 1 heure, bruit éclatant et forte secousse du sud-est. Bientôt après, l'air redevient froid. On a encore noté deux autres chocs violents, à midi et demi et à 1 h. 30 m. Celui-ci venait du sud et fut accompagné d'un bruit pareil à celui du canon. A 2 h. 15 m., bruit semblable et nouveau choc venant du sudest ; à 3 heures et quelques minutes, une secousse encore, mais sans bruit nol,e table. Le 20, de 1 heure du matin à midi, plusieurs secousses, dont une, après 7 heures, fut accompagnée d'un bruit sourd, d'un tonnerre lointain paraissant venir du sud. Un peu avant 10 heures, choc violent, ébranlement du sol et des maisons avec bruit semblable à celui du canon, venant du sud. Quelques minutes après 10 heures, phénomène semblable. A 10h. 45 m., secousse médiocre. A 10 h. 50 m. du soir, tremblement et trépidations. Le baromètre a beaucoup baissé. Aurore boréale. Vers midi, air froid, soleil ardent. La nuit, le ciel se couvre, éclairs, pluie et brouillard. Le 21, à 2 heures du matin, tremblement avec trépidation. Le baromètre est très-bas. Ciel couvert et pluie par intervalles. Le soir, l'ouest présente l'image d'un incendie au coucher du soleil. Tonnerre et pluie la nuit. Le 22, de 1 à 5 heures, quatre secousses, les meubles tremblèrent. Baromètre très-bas, vent et pluie; il fait froid. Brume et brouillard intenses : pluie par intervalles. A 10 heures 40 et quelques minutes du soir, secousses très-sensibles pendant 4 minutes. Le 25, à midi, secousse notable; à 5 et 5 heures, secousses médiocres. Pluie presque continuelle. Vents variables, quelquefois opposés. Le 24, à 2 heures du matin, choc et bruit éclatant : les meubles sont secoués. Vents variables, tempétueux. Le baromètre remonte. Le 25, vers 6 h. 45 m. du matin, choc vertical violent suivi de trépidations pendant 4 minutes. Ciel nébuleux, tourbillons dans l'air. Quelques minutes après, nouvelle secousse semblable. A 8 heures, fréquentes trépidations; à 9 h. 15 m., nouveau choc, qui se renouvelle bientôt. A 4 h. 50 m. du soir, nouveau choc et frémissements du sol. A 6 heures, choc très-sensible. Pluie et vent très-fort la nuit. Le 26, à 1 h. 50 m. du matin, une secousse avec trépidation et tourbillon tempêtueux qui bouleverse l'atmosphère jusqu'au lever du soleil. Aurore boréale. A 7 heures, tremblement avec trépidation. Pluie. Le baromètre est un peu remonté. Les montagnes sont couvertes de brume. A 6 heures du soir, choc vertical avec bruit sourd; à 8 heures, choc et bruit semblable; une demi-minute après, choc un peu plus faible. Le soir, air froid avec pluie par intervalles. Quelques éclairs. Le baromètre est beaucoup plus haut. Le 27, à 2 heures du soir, choc vertical avec tremblement. Pluie jour et nuit. Les montagnes sont couvertes d'une brume extraordinaire; elles fument. Le 28, à 2 heures du matin, tremblement et trépidations, mais sans bruit, pendant 8 ou 10 minutes. Le baromètre monte d'une manière extraordinaire. Pluie par intervalles. La chaleur est plus grande que les jours précédents. Au journal succèdent les remarques suivantes : Les plus fortes secousses furent celles du 11 mai, 2 h. 30 m. du soir; du 18, 9 h. 45 m. et 11 h. 45 m. du soir encore. Puis le ii à 4 heures du matin et à midi; le 12 et le 14, à 2 heures du matin; le 15, à 5 h. 45 m. du matin; le 18, à 10 h. 45 m. du soir; le 19, à minuit 40 et quelques minutes, à 5, 4, 6 heures; puis à midi 15 m., 1 heure, 1 h. 30 m., 2h. 15 m. du soir. Les autres secousses furent plus faibles, mais toutes sensibles, même en rase campagne. Outre cela, il y avait une espèce de trépidation continuelle, et même de légères secousses qui n'ont pas été comptées parmi les 67. Ces trépidations cessèrent un peu les 17 et 20, mais point du 21 au 26. Pendant ces tremblements, tous les coqs privés et sauvages chantèrent beaucoup plus fort que de coutume; plusieurs poules chantèrent même comme les coqs, et dans les secousses les plus violentes, ces animaux se rassemblaient et se serraient les uns contre les autres en donnant des signes d'épouvante; le lait s'aigrissait dans les laiteries les plus fraîches en moins d'une nuit; en tenant l'oreille contre terre, on entendait le bruit comme d'une grande masse d'eau qui aurait été en ébullition ; la terre était chaude et conserva la même chaleur, quoique le temps se fût refroidi et mis à la pluie; les montagnes étaient chargées de brouillards et exhalaient une fumée épaisse à travers laquelle perçaient des traits d'une lumière sombre; on vit des globes de , feu dans l'air du côté de Landau, le 18; on en avait déjà vu trois semaines aupa- ravant. En même temps, il y eut à Ulm (bassin du Danube) de légères secousses : mais les orages et les tempêtes y furent continuels. (OEuvres complètes de Jean Bernoulli, t. IV, p. 504-515; C. A.) Du 14 au 25 mai, éruption du Vésuve. 1745. -- 8 octobre. Une secousse à Bâle. (V. H. d'après Mérian; note de M. Ch. Martins.) La Coll. acad. cite une aurore boréale à cette date, mais sans indication de lieu. Elle ne parle pas de tremblement de terre. 8 novembre, entre 8 et 9 heures du matin. A Bâle encore, une secousse très-- sensible. (B. ; C. A. ; V. H.) Mérial1 n'en parle pas. Y a-t-il erreur de date? Le 18 avril 1748, on ressentit deux secousses à Vevey; s'étendirent-elles au delà du Jura dans le bassin du Rhin? 1750. -- 10 mars. A Canstadt (sur le Necker), une secousse. De même à Constance. (V. H.) La seconde localité paraît un peu douteuse à Von Hoff, qui semble penser que Keferstein, auquel il l'emprunte, a écrit Constanz pour Canstadt. 22 décembre. A Schaffouse, à Venise et à Naples, une secousse. (V. H.) -- Bertrand ne parle pas de ce tremblement. A-t-il d'ailleurs eu lieu simultanément dans les trois localités citées? Le 9 mars 1755, à Genève, on éprouva de fortes secousses qui s'étendirent au sud jusqu'à Turin. Au nord, dépassèrent-elles le Jura pour ébranler le bassin du Rhin? Les 12, 15 et 19 septembre 1754, secousses dans le haut Valais, à Sion, Bex, S'étendirent-elles dans le bassin du Rhin? Aigle, Villeneuve 1755. -- En avril, à Stepney (Angleterre), en Brabant et sur quelques points de la Méditerranée, quelques secousses. (V. H. d'après Keferstein.) Les Transactions philosophiques n'en font pas mention. 1er novembre. Fameux tremblement 'de terre de Lisbonne. -- Ce tremblement qui s'étendit des côtes d'Afrique jusqu'au Groenland et se fit remarquer sur les côtes d'Amérique par une agitation extraordinaire des eaux, s'est aussi manifesté dans le bassin du Rhin. Voici les renseignements que j'ai pu me procurer relativement à cette région physique du globe : Vers les 10 heures du matin, en divers lieux de la seigneurie d'Erguel (Neuchâtel), on ressentit quelques secousses. Après midi, les fontaines furent troublées et leurs eaux teintes en jaune, en rouge, en gris, couleurs qu'on n'avait pas aperçues d'autres fois quand elles avaient paru troubles. A Lisbonne, les secousses eurent lieu vers 9 1/2 heures. Entre 5 et 4 heures du soir, à Bâle, quelques secousses; des fontaines furent troublées. Dans la nuit du 1er au 2, au Locle, deux secousses. D'après ces faits, les seuls que je puisse citer, avec doute même de celui qui est relatif à Bâle et qui ne se trouve que dans la Collection académique, il est permis de conclure que la partie de la Suisse dont je m'occupe a été peu ébranlée. Cependant le régime ordinaire des eaux paraît avoir été vivement influencé. Je ne parlerai pas ici du Léman, dont j'ai décrit ailleurs les agitations extraordinaires dans cette journée. Des pêcheurs qui étaient sur le lac de Nidau sentirent leur petit bateau emporté et ramené par une sorte de courant, et soulevé ensuite par des flots alternatifs, quoiqu'ils n'aperçussent aucun vent extérieur, mais ils entendirent un bruit souterrain. Les lacs de Brientz et de Thun, surtout le premier, s'avancèrent successivement sur le rivage et s'en éloignèrent ensuite. Le cours de l'Aar, sortant du premier pour entrer dans le dernier, parut un instant retardé. Le petit lac de Seedorf, dans le bailliage de Buchsee (Buchs? dans le canton de Zurich), fut non-seulement agité, mais fit un bruit effrayant, bruit qui n'était point dans la surface, mais sous les eaux, et qu'un chasseur a assuré avoir été semblable à celui de coups de canon qu'on entend dans l'éloignement. L'eau haussa tout à coup et baissa ensuite, se remettant comme auparavant. Le lac de Zurich,surtout le lac supérieur (Bodensee), au-dessus de Rapperschwyl, fut agité et soulevé sans aucun vent extérieur. Il haussa différemment de 6, de 10, jusqu'à 12 pieds. Un bruit sourd se faisait entendre. Cela dura 6 à 7 minutes. A Mânedorf, Meilen, Rüschikon, Horgen, ce lac a été jeté à plusieurs reprises loin de ses bords. Le lac de Wallenstadt (comté de Sargans) fut aussi élevé pendant quelques moments. Il y régnait un vent d'est, qui assez ordinairement y souffle depuis le lever du soleil jusqu'à 10 heures, et cependant le lac parut agité du sud au nord. Le lac de Constance, près de la ville de Stein, parut aussi s'élever de plusieurs pieds, et le Rhin qui en sort près de cetté ville, fut accru pour quelques instants. Le lac d'Etalière (comté de Neuchâtel), sorte d'étang naturel qui se vide sous terre, fut aussi agité et donna du son, suivant Bertrand. Quant aux lacs du canton de Berne et à celui de Neuchâtel, dit cet auteur, je n'en ai rien appris. Cependant on lit dans les Transactions philosophiques (t. XLIX, 437) que les ruisseaux ayant donné ce jour-là un plus grand volume d'eau, le p. lac de Neuchâtel monta de près de deux pieds au-dessus de son niveau ordinaire, et resta à cette hauteur pendant quelques heures. Plusieurs sources de la Suisse se ressentirent en effet, selon Bertrand,des commotions souterraines de ce jour. Après avoir parlé des sources dont les eaux se jettent dans le lac de Genève1, Bertrand ajoute, relativement à celui de Neuchâtel, qu'on entendit un bruit souterrain près de la source de l'Orbe, au-dessus de Valorbes, et que la rivière parut augmentée pour quelques instants. Une source, qui, près de Boudry, se jette dans la Reuss, fut suspendue un instant, et sortit ensuite du rocher en plus grande abondance et trouble. Au-dessus de Kirchberg (Zurich) est une source soufrée et bitumineuse qui fut troublée et qui sortit en plus grande abondance. Près d'une fontaine auprès du lac de Zurich, la nuit précédente on avait entendu un murmure singulier. Dans un moulin près du Locle on avait remarqué un bruit semblable. Tous ces phénomènes ont été aperçus à la même date dans le bassin inférieur. Le 1er novembre, vers Il heures du matin, à La Haye, l'air étant entièrement calme, l'eau fut tout à coup agitée, et les navires ballottés les uns contre les autres de manière à briser leurs câbles. Le phénomène fut remarqué simultanément à La Haye, à Leyde, Harlem, Amsterdam, Gouda, Utrecht, Rotterdam et Bois-leDuc. Le mouvement paraît avoir été moins fort à La Haye. Une autre lettre donne , pour Leyde, l'heure de 10 1/2 heures et celle de Il heures. Ainsi le phénomène s'y serait répété deux fois. Des effets sembables ont été remarqués en France, en Angleterre, en Allemagne, en Scandinavie et sur tout le littoral des Pays-Bas. Le baromètre était ce jour-là, le matin, à Berne, à 25 pouces 10 lignes; il tomba le soir à 25 pouces 6 lignes. La moyenne est 26 pouces 2 lignes ; la hauteur maxima 26 pouces 11 lignes, et la hauteur minima 25 pouces 5 lignes, suivant Bertrand. Le thermomètre de Réaumur, suspendu au nord sans appui, marquait à 6 heures du matin, 2°,5 au-dessous de zéro; il remonta le soir à 2° au-dessus. Il fit la nuit un vent d'ouest très-violent. A Bâle, le baromètre marquait 26 pouces 2 lignes ; la hauteur moyenne est de 27 pouces. Rarement l'a-t-on vu aussi bas. Il y eut aussi pendant la nuit une violente tempête. (B. ; C. A. ; Philos. Transac., t. XLIX, p. 396 et 597; V. H. ; les journaux de l'époque; G. F. et le Journal historique, fév. 1756.) Le 2. Secousse à Bâle. (Note de M. Ch. Martins.) Le 9. Secousse à Neuchâtel...., suivant Von Hoff. Mais l'auteur cite les Transactions philosophiques, et cet ouvrage indique le 9 décembre, jour, où, comme nous le verrons plus bas, les secousses furent générales en Suisse. Il y a évidemment erreur de date. 18 novembre. Le long du Rhin et dans le Brisgau, secousses légères. -- 1 Voir mon Mémoire sur les tremblements de terre ressentis dans le bassin du Rhône, ANNALES DE LA SOCIÉTÉ D'AGRIC. ET D'HIST. NAT. DE LYON,'T. VIII. On en ressentit pareillement à Aix en Savoie. Elles furent violentes à Lisbonne, très-violentes à Fez et à Méquinez; on en ressentit en Angleterre, dans l'Amérique septentrionale et aux Antilles. Dans la nuit du 18 au 19, à Tanger et Tetuan, secousses pendant environ 4 minutes. Le 19, le long du Rhin et dans le Brisgau, secousses légères comme la veille. On en ressentit encore à Aix en Savoie; elles furent très-violentes à Fez et à Méquinez qui fut englouti. Le même jour, 10 h. 50 m. du matin. A Gibraltar, secousse très-forte, mais qui causa peu de dommage. Elle fut accompagnée d'une violente tempête. (C. A.) Je ne trouve que dans la Collection académique les secousses ressenties dans le bassin du Rhin; quant aux autres, tous les journaux de l'époque en font mention. Le 26 et le 27 novembre, secousse en Belgique, suivant Von Hoff qui cite les Transactions philosophiques, t. XLIX, p. 512 et 663. Ces secousses sont des 26 et 27 décembre suivant. 9 décembre. Tremblement général en Suisse. Toute la masse énorme des -- Alpes dit Bertrand, a été ébranlée et bien au delà tout autour. Dans le fond des , vallées les plus profondes comme sur le sommet des montagnes les plus élevées, on a aperçu des secousses plus ou moins fortes. Le même jour, Lisbonne fut de nouébranlé d'une manière effrayante. 'Les détails qui suivent sont principalement veau empruntés à cet auteur. Ce fut à 2 h. 32 m. du soir qu'on sentit à Berne trois secousses, trois allées et trois venues. Le mouvement était horizontal, la direction à peu près du sud ou du sud-est au nord ou au nord-ouest. Cette observation n'a été contredite nulle part, mais confirmée en plusieurs endroits. Les trois secousses n'ont pas duré plus d'un tiers ou d'une demi-minute. La cloche de la grande horloge sonna quelques coups, et une pyramide de pierre fut renversée de dessus la grande église. Il se fit deux fentes légères dans l'église française, qui se refermèrent depuis. Il y a eu quelques châteaux du pays qui ont été un peu plus ébranlés, et où il s'est fait aussi quelques légères fentes, comme à de Lucens et de Nidau. On dit qu'un moment avant le tremblement, l'Aar ceux était couverte dans quelques endroits d'une forte vapeur et semblait bouillonner. Près de la digue, elle parut suspendre ou retarder un instant son cours. Quelques personnes sentirent peu après une odeur de soufre, et le soir il y eut des brouillards très-épais. Immédiatement avant le tremblement, on entendit à Bienne un murmure dans l'air comme celui d'un vent du sud, et sur la terre un bruit sourd. Les fenêtres , opposées au sud se courbèrent intérieurement. Bientôt après, les fontaines jetèrent une eau trouble, mais moins chargée qu'elle ne l'était au fer novembre. Tout le canton de Fribourg et tout le pays de Vaud ont essuyé le même tremblement et les mêmes alarmes à la même heure. Les villes qui, comme Yverdun, sont près des eaux, ont été les plus ébranlées. Dans mon mémoire Sur les tremblements de terre dans le bassin du Rhône (Annales de la Société royale d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, t. VIII), j'ai décrit les effets du tremblement en France, en Savoie, à Genève et dans le Valais. A Lucerne, une première secousse légère à 1 h. 50 m. du soir; mais à 2 h. 50 m., revinrent des mouvements beaucoup plus violents. Les cloches donnèrent du son. Une cheminée du couvent des Franciscains fut jetée en bas, et il se fit diverses crevasses dans le plâtre de l'église et de la maison. Le tremblement a été plus sensible dans la Petite-Ville. Le lac a été beaucoup moins ému que le 1er novembre. Dans les cantons de Zug, de Schwitz, de Glaris, secousses très-sensibles, plus violentes à Nâfels, sur la Linth. Le couvent des Capucins fut violemment secoué. A Einsidlen ou Notre-Dame des Hermites, couvent du canton de Schwitz, la belle peinture du choeur de l'église fut endommagée. A Chiavenne (Valteline), quelques rochers se sont détachés et sont tombés dans une vallée inculte. Le lac fut fort enflé. Cette partie du versant méridional des Alpes paraît avoir été agitée comme celle qui appartient au Piémont. On ressentit des secousses à Côme, à Milan et même jusqu'à Naples. Mais je reviens au bassin du Rhin. Dans les cantons de Sl-Gall, d'Appenzell, de Thurgovie, tous les bâtiments furent plus ou moins ébranlés. A Leichtenteig, dans le Toggembourg, les secousses furent suivies d'un frémissement et d'une odeur de soufre. A Egnach (Thurgovie), on en compta huit assez fortes. La Thur a été émue et troublée. La cure de Gottlieben a été très-fortement ébranlée. Elle était située au même endroit où, 60 ans auparavant , une maison fut engloutie. Tout le long du lac de Constance, qui fut fort agité, dans le Rheinthal, on a aussi plus ou moins ressenti ce tremblement. Le lac parut fort enflé le lendemain. Dans le bassin du Danube, à Donau-Eschingen (Furstemberg), une secousse à 10 heures du matin; on n'y a rien ressenti à 2 heures et demie. Le même jour (sans indication d'heure), légère secousse à Munich, à Donawerth, où une église fut endommagée, à Ingolstadt, où les fontaines baissèrent considérablement et devinrent d'une couleur roussâtre. Ce tremblement s'étendit ainsi sur divers points des régions voisines de la Suisse, dans le Tyrol, la Souabe et la Franconie. C'est à 2 h. 45 m. qu'on place le tremblement ressenti à Zurich. On fait durer les secousses presqu'une minute. La frayeur, dit Bertrand, peut avoir fait paraître le temps plus long. Le tremblement y fut accompagné d'un vent violent, que quelques personnes ont aperçu dès le commencement, d'autres à la fin des ébranlements. Dans le collége, on a remarqué avant les secousses, un bruit sourd et souterrain, comme celui d'un vent renfermé. Tous les bâtiments ont été secoués, les cloches ont sonné, des portes ont été ouvertes, des tuiles détachées des toits. Dans le quartier de la prison et de l'église Notre-Dame, les mouvements ont été plus violents. Plusieurs personnes qui ignoraient la cause de leurs balancements, ont cru être frappées d'apoplexie. Les secousses finies, on a senti une odeur de soufre. Il est même des quartiers où elle a été accompagnée d'une vapeur ou d'un brouillard épais. Quelques personnes ont cru que cette vapeur venait du mont Hütli. La violence du tremblement s'est fait apercevoir dans les lieux bas, par le mouvement des bancs de la boucherie et par du vin troublé dans les caves; dans les lieux élevés, par les balancements des pointes du clocher de l'église Notre-Dame. Il s'est fait sentir à peu près de même dans tout le canton, à Ottembach, Affolteren, Marchwanden, Mettmestâtten, Regensberg, Kybourg. A Knonau, l'étang du château, qui était couvert de glace, s'est ouvert tout à coup avec éclat pendant le tremblement, et l'eau a été soulevée à la hauteur de trois pieds. A Rieden, ce tremblement a été plus sensible sur les hauteurs que dans le bas. Si les maisons avaient été bâties en pierre, on a pensé qu'elles auraient été renversées. Dans la plupart des lieux au contraire, les ébranlements se sont moins fait sentir dans les maisons situées sur les hauteurs que dans celles qui étaient placées dans les fonds. A Kirch-Uster, à Werikon (Pfaeffikon?) et dans les neuf villages qui composent cette paroisse, tremblement plus ou moins violent. Le ruisseau appelé Uster-bach été fort ému. L'eau d'une fontaine a été poussée à 2 ou 5 pieds au delà du a bassin. A Winterthur, la glace de l'étang qui entoure une partie de la ville a été rompue avec violence. L'eau s'est élevée jusqu'aux jardins. A Nestembach, on doit avoir senti trois tremblements : e premier à 8 heures du matin, le second à 10 heures et le troisième à 5 heures environ de l'après-midi. A Eglisau, les secousses furent encore plus violentes que dans ces diverses localités. Elles eurent lieu à 2 h. 50 m., comme à Berne. On distingua aussi trois secousses qui durèrent près d'une minute. L'air était tranquille : un bruit éclatant se fit entendre de toutes parts, et au même instant toutes les maisons furent ébranlées. L'une et l'autre rive du Rhin ont ressenti ces commotions qui ont ébranlé tout le Ratzerfeld, comme Rass, Huntwangen, Weil, Glattfelden et même quelques endroits plus fortement. Il semble que dans cette partie comme dans le midi de la Suisse, tous les lieux situés le long des rivières et des lacs ont été le plus agités, du moins ceux dont le terrain n'est pas graveleux ou sablonneux. A Stein sur le Rhin, on compta aussi trois secousses distinctes, dont la dernière fut la plus forte. Si les allées et les venues n'avaient pas été égales, uniformes dans le balancement et la direction, il y aurait eu subversion des édifices. Le Rhin était agité comme il l'est par un vent médiocre. L'heure n'est pas indiquée dans Bertrand, non plus que la direction des secousses, qui là encore fut du sud au nord. C'est à 2 h. 45 m. qu'on fixe le tremblement à Schaffouse. Il dut avoir lieu ici à la même heure puisqu'il se prolongea le long du fleuve. Dans le canton d'Argovie, il eut lieu à la même heure qu'à Berne (2 h.52 m.), au moins à Zoffingen, où l'on éprouva les mêmes secousses. Des livres de la bibliothèque publique furent renversés de dessus leurs tablettes. La plus haute des cloches de la tour de l'église fut aussi ébranlée. A Langenthal, à Brugg et dans les bailliages voisins d'Aarbourg, de Kônigsfelden, de Wildenstein on a eu la même épouvante, on n'éprouva nulle part aucun mal. A Kindhausen (comté de Baden), lieu situé dans les environs de Diétikon où, en 1728, une portion de terre s'enfonça dans un abîme dont on ne put sonder la profondeur, les secousses paraissent avoir duré une heure entière. A Bâle, entre 2 h. 50 m., et 2 h. 45 m., trois ébranlements : toutes les maisons de la ville et de la campagne furent agitées. Ce fut l'affaire d'une demi-minute. Quelques cheminées et quelques pans de mauvaises murailles ont été ren, versés. Dans le même instant, Mulhouse, tout le Marquisat, les montagnes de l'évêché de Bâle et tous les pays voisins firent les mêmes observations. Les ébranlements du château de Wallenbourg ( canton de Bâle) et de celui de Gillemberg, dans le canton de Soleure, furent plus violents encore. Dans tout le village du Locle, on aperçut les secousses du sud au nord. Dans la partie inférieure du village, elles furent assez fortes, surtout proche du marais. Les mêmes phénomènes furent observés dans tout le vallon, dans celui de la Sagne, de la Chaux-de-Fond, de la Brévine et dans celui de Morteau (bassin du Doubs). Dans ces quartiers-là, les lieux élevés n'ont ressenti le tremblement que peu ou point. J'ai déjà dit qu'il s'était beaucoup étendu en France : toute la masse du Jura comme celle des Alpes fut ébranlée. Au moment des secousses, l'air était fort tranquille à Berne. On avait peine à apercevoir le vent qui était sud-ouest. Le baromètre était à 27 pouces 7 lignes. Le 10,5. matin, à 6 heures, le thermomètre avait été à 0°. A 2 h. 50 m., il marquait La veille, à 6 heures du matin, il avait été à -- 8°,75; ce fut le jour le plus froid de cet hiver. Dès lors le temps a été assez doux, souvent pluvieux, toujours humide, pendant le mois de décembre et une partie de janvier. A Bâle, le baromètre marquait au moment des secousses 27p4',5, le thermo5. La veille, au soir, il était à -- 6°. mètre, Partout, les lacs, les rivières, les sources ont excessivement haussé peu de temps après le tremblement. La pluie qui est tombée dit Bertrand, n'en a pas été la seule , cause. Il faut qu'il se soit fait quelque éruption des eaux souterraines. Les inondations affreuses de quelques provinces de France l'indiquent assez. Depuis trois ans, le pays de Vaud était exposé à une sécheresse fâcheuse. Dès le milieu de décembre, il a regorgé d'eau, et bientôt de toutes parts les lieux bas ont été exposés à des inondations. La source de Bévieux a aussi augmenté. C'est un mélange d'eau douce chargée d'un peu de sel. Après le 9 décembre, on en tirait un neuvième de sel de plus à peu près. A Morat, on a observé que l'aiguille aimantée a décliné à l'ouest de 0°25' à peu près au moment du tremblement. L'instrument était placé au haut d'une tour. Sur les frontières de la Suisse, de la limaille de fer suspendue par sa pointe à un aimant s'appliqua en se collant contre l'aimant ou son armure; elle se remit ensuite dans sa situation verticale. A Hohen-Ems (château situé un peu au-dessus de l'embouchure du Rhin dans le lac de Constance, un aimant non armé était suspendu à un cordon de i pouces. A la première secousse, le cordon et l'aimant se tournèrent du côté du sud et formèrent avec la perpendiculaire (verticale?) qu'ils marquaient auparavant un angle de quarante et quelques degrés. Ils restèrent dans cet état pendant toute la durée des secousses, et à la dernière l'aimant retomba du côté du nord et se balança par plusieurs vibrations qui diminuèrent peu à peu. Tandis que la pierre d'aimant demeurait ainsi élevée au sud, la limaille qui était ordinairement sur les deux pôles dressée comme des aiguilles s'était abaissée, et s'était serrée ou appliquée contre le pôle nord. Il en tomba ainsi quelques parcelles. Quelques petits morceaux de fer restèrent pendant le même temps fortement attachés et debout sur le pôle sud. Dès que les balancements du cordon suspensoir eurent cessé, les pôles de l'aimant reprirent leur direction selon le méridien, et les morceaux de fer furent dressés sur les pôles comme auparavant. Là, le tremblement a duré à peu près une minute, de même que la position extraordinaire de l'aimant. Après avoir rapporté ce fait, Bertrand se demande s'il y a eu quelque changement dans le cours de la matière magnétique qui environne le globe, et il répond : la chose n'est pas impossible. + i Ce fait m'en rappelle un autre analogue observé par M. de Humboldt. Avant un tremblement de terre ressenti le 4 novembre 1799, à Cumana, l'illustre voyageur avait trouvé dans cette ville l'inclinaison magnétique, mesurée avec la boussole de Borda, de 44020' (nouvelle division). Après le tremblement, elle n'était plus que de 45°55'. Or, des expériences ont prouvé à M. de Humboldt que c'est cette partie du globe et non l'aiguille qui avait changé de charge magnétique. (M. U., 4 floréal an IX.) Enfin, relativement à ce tremblement, Bertrand fait encore observer que dans un même lieu et à de fort petites distances, les secousses ont été plus ou moins aperçues. Il ne paraît pas, dit-il, que cela vienne du plus ou moins de courage des observateurs. La position des murs relativement à la direction des secousses paraît y avoir contribué davantage. Il semble aussi qu'il y ait à cet égard plus ou moins de sensibilité chez les hommes. Dans la même chambre on a ressenti différemment les ébranlements. (B. ; C. A.; Journal hist., 1756, t. I. p. 152-154; G. F., 10 janv. 1756; Acta helvetica, t. III, p. 408; V. H. ) Le même jour, violente secousse à Lisbonne, où elles se renouvelaient presque chaque jour depuis le 1er novembre. Le 11 nouvelle secousse sur divers points de l'électorat de Bavière. Elles furent presque quotidiennes jusqu'à la fin de février dans le Valais. (Voir mon Mémoire sur le bassin du Rhône.) 15 décembre, entre 2 et 5 heures du soir. A Strasbourg et Huningue, se-- cousses qu'on a aussi ressenties dans la Franche-Comté, la Bresse, la Bourgogne, à Dijon et jusqu'à Montbard. (C. A.) 17 décembre, 11 heures du soir. A Brugg et dans le bas Argeu, secousses -- sans ruines. (B; C. A.) Elles se continuent à Brigg, dans le Valais. Le 20 décembre, au village du Locle (bassin du Doubs), une secousse pendant la nuit. Les tremblements se continuent à Brigg, mais je ne sache pas qu'aucune localité du bassin du Rhin ait été ébranlée. Nuit du 26 au 27 décembre. En Belgique et en Hollande, trois secousses -- ressenties principalement à Liége, à Nimègue, Arnheim et jusqu'à Bréda, où la dernière eut lieu le 27, à 4 heures du matin. On en compta cinq à Maestricht : Le 26, à 4 heures du soir, choc léger; à 4h. 15 m., choc violent, mais court; à minuit, choc à peine sensible ; à minuit un quart, choc fort et d'une durée considérable; Le 27, à une heure du matin, un choc plus faible. , Tous ces mouvements ont été ondulatoires. A Cologne, on ressentit deux secousses à 4 heures et à 5 heures du soir; le 26, éprouva aussi à Bonn, dans le pays de Juliers, dans le Luxembourg et tout on en le long du Rhin ; l'heure n'est pas indiquée. A Rocroy, deux secousses légères, la première à 11 h. 56 m. et la seconde à minuit 12 minutes. Elles s'annoncèrent par un bruit sourd de peu de durée, et le ciel, au rapport des sentinelles alors en faction, parut tout en feu. A Bruxelles, elles paraissent avoir eu lieu à 11 h. 45 m. et minuit. Elles n'y ont pas été violentes. Le 27, minuit 50 m. A Sedan et à Liége, deux secousses; quatre à Cologne, sans dommage, excepté à Chesnée, village à une lieue de Liège, où la dernière des deux secousses renversa deux maisons et en ébranla d'autres; elle fut accompagnée comme d'un bruit éloigné de mousqueterie. Dans quelques endroits on n'entendit aucun bruit. (C. A.; G. F., 5, 17 janv. et 6 mars; Journal hist., 1756, p. 155; Philos. Trans., t. XLIX, p. 512, 546, 664; V. H.) Le même jour, secousses en Suisse, en Savoie, dans les Pyrénées et à Cordoue. La veille, on en avait ressenti en Bourgogne et en Franche-Comté. Elles se continuaient toujours dans le Valais. 1756-- 15 janvier. A Amersfort (province d'Utrecht), une secousse qui causa une grande consternation, mais sans dommage. (Philos. Trans., 1. c., p. 515.) Von Hoff en cite une au même lieu le 15 décembre précédent; mais il y a erreur. Celle qu'il cite sous la date du 18 janvier à Bruxelles est du 18 février. 25 janvier. A Berne quelques personnes croient avoir ressenti une secousse. -- , (B.) Il y en eut de violentes à Brigg, ainsi que le lendemain. Le senti de violentes à Démont en Piémont. 24, on en avait res- 26 janvier, 5 h. 55 m. du matin. A Cologne, une légère secousse de l'est à -- l'ouest pendant 7 à 8 secondes; à Bonn, comme au 26 et 27 décembre précédent. Le même jour, 11 heures du soir. A Brugg et dans tout le bas Argeu, nouvelles secousses sans dommage. (B. ; C. A.; G. F., 7 fév.; Journ. hist., mars, 1756, p. 215.) 2 février. A Arau, quelques secousses légères. Le même jour, on en a aperçu -- dans divers endroits de la Suisse et de l'Italie. (B.; C. A.) 18 février. Secousses qui s'étendent très-loin, dans les Alpes, en Allemagne, -- en France, en Belgique, en Hollande et en Angleterre. On en ressentit aussi en Portugal. A Paris et dans tout le bassin de la Seine jusqu'à la mer, deux secousses ont eu lieu entre 7 et 8 heures du matin. heures, on en ressentit dans presque toute la Belgique, à Bruxelles, Mons, Namur et Liége, ainsi qu'à Cologne, Maestricht, Utrecht, Bonn, Worms, Manheim, Dusseldorf, Hanau, Darmstadt, Cassel, Amsterdam, Wetzlar, Paderborn, Osnabruck, Arensberg. A Leyde, elles ont eu lieu à 7 h. 56 m.; à Bonn, 8 h. 6. m.; à La Haye, 8 h., 8 m.; à Gotha, 8 h. 50 m. En Hollande, où elles furent très-fortes, elles durèrent une minute et demie, puis recommencèrent 10 ou 12 minutes après. A Bonn, il y eut encore, un peu avant 9 heures, puis 20 minutes après, deux autres secousses; on ne parle pas de dégâts. A Cologne, plus de cent cheminées sont tombées. Quelques maisons ont été endommagées considérablement dans leurs murs et leurs charpentes. Les bateaux qui étaient sur le Rhin ont éprouvé une agitation extraordinaire, et plusieurs ont couru risque de périr. A Liége, où elles recommencèrent à 9 heures, il y eut de grands dommages; entre autres, une masse énorme de pierre se détacha d'une tour de la cathédrale et enfonça les planchers de plusieurs maisons voisines. A Sedan, les secousses, accompagnées d'un grand bruit souterrain, ont duré plus d'une minute, sans agitation sensible dans les eaux de la Meuse, qui furent trèsagitées ailleurs. A Aix-la-Chapelle, dont les eaux paraissent avoir été momentanément altérées, une femme fut tuée par la chute d'une cheminée. A Metz, des cheminées furent renversées. Moyenvic paraît être le point le plus méridional ébranlé dans le bassin du Rhin. A Maestricht, on en avait déjà ressenti quelques jours auparavant et elles s'y continuèrent après. Il ne se passa pas un jour jusqu'au commencement d'avril, sans qu'on y ressentît une secousse et quelquefois plusieurs. On a compté plus de 80 tremblements de terre distincts. Voici la liste des secousses de février, les seules dont j'aie trouvé les dates. Le 15, à 4 h. 50 m. du soir, un choc court et léger; Le 14, à 5 h. 50 m. du matin, choc violent mais court; Le 18, à 8 h. du matin, secousse des plus violentes; à 9 h., choc court et léger; à 9 h. 50 m. choc plus fort, mais court; à midi et demi, choc court, presque insensible; à 8 h. 45 m. du soir, choc court et peu sensible; Le 19, à 6 h. du matin, choc violent et court; Le 20, à 4 h. du matin, choc court, moins violent. En général, ces secousses furent plus sensibles dans les étages supérieurs que dans les rez-de-chaussée ; elles furent moins ressenties dans les parties hautes de la A peu près vers 8 , ville. Celles du 18 furent ondulatoires comme celles du 26 décembre; les autres n'eurent pas toutes ce caractère. Pendant les plus violentes, on remarqua des éclairs. Elles ont toujours été précédées d'un bruit souterrain qu'on n'a pu mieux comparer qu'à celui d'une charrette lourdement chargée et entendue à distance, ou à celui d'une voiture roulant rapidement lorsqu'elles étaient très-fortes. Plusieurs fois des bruits souterrains ont été entendus sans qu'on ressentît aucune commotion. Les secousses eurent lieu par tous les temps, sec, humide, clair, brumeux ; seulement on a remarqué le calme au moment des secousses et le vent aussitôt après. On en a compté un plus grand nombre de nuit que de jour, peut-être à cause du plus grand repos et silence. Pendant ces tremblements, la boussole et le baromètre furent très-agités; ce dernier instrument indiquait un très-beau temps, tandis que la pluie était continuelle. Le vent d'ouest avait soufflé constamment tout l'été, et on avait observé des aurores boréales avant le commencement des secousses. Lorsque le ciel était couvert de nuages, on y apercevait souvent des bandes rouges comme du feu. Les brouillards furent fréquents, le temps très-variable. Lorsqu'on le croyait fixé au beau, arrivaient subitement de l'ouest des nuages extrêmement bas. Quelques personnes éprouvèrent des sensations semblables à celle que cause une forte décharge électrique; les animaux domestiques, les chevaux, les vaches, les pigeons en furent affectés; souvent longtemps même avant les secousses ils firent , du bruit. Le 18, jour du tremblement général, les eaux, particulièrement celles de la Meuse, furent très-agitées; la Jaar qui coulait à pleins bords avant les secousses de ce jour, diminua beaucoup aussitôt après. Ce jour-là, le baromètre était très-bas à Paris, Versailles, Beauvais et St-Quentin; à Rouen, à la Fère et à Dieppe, il était au dernier degré au-dessous de tempête. A Londres et sur les côtes d'Angleterre, où le tremblement commença un peu avant 8 heures, l'air était calme, le ciel brumeux, et aussitôt après sévit une très-grande tempête. A Bonn, l'air était légèrement chargé, le vent sud-ouest. A Berne, le baromètre était à 251151,5; le thermomètre à+12°. Dans toute la Silésie, ouragan horrible ce même jour. Non-seulement les maisons particulières, mais même plusieurs édifices publics ont considérablement souffert. La plupart des arbres ont été déracinés. On l'a aussi éprouvé en Suisse, où le vent était sudsud-ouest. Il a été à peu près général, et sa plus grande intensité a eu lieu vers 8 heures du soir. Dans les environs de Liége, les ouvriers employés aux mines les plus profondes (900 pieds), entendirent avant l'ébranlement un bruit sourd au-dessus de leurs têtes, tandis que ceux qui étaient sur le sol entendirent un bruit du même genre (arumbling noise) au-dessous de leurs pieds et coururent à la cloche d'alarme. (C. A.; F., 28 février, 6,15, 27 mars; Journal hist., 1756, t. XLIX, p. 544, 565, 580 et suiv.; V. H.) G. p. 502; Philos. transact., Le même jour on sentit, le matin, à Lisbonne, une secousse de l'est au sud. A St-Quentin on nota la direction du nord-ouest au sud-est. Je ne sache pas que dans ce phénomène on l'ait remarquée ailleurs. Du 19 février jusqu'au 12 mars, le temps fut très-chaud pour la saison : les secousses se continuèrent à Brigg (Valais) jusqu'au 7. Des météores ignés furent aperçus dans le pays de Vaud, dans les montagnes de l'évêché de Bâle et à Avignon, les 5 et 7 mars, puis le 12 avril. 5 juin. A Aix-la-Chapelle, une secousse, beaucoup plus violente à Duren -- , Sittart, Maestricht, Liége, Cologne, dans le Limbourg et dans tout l'entre-Meuse et Rhin où en ressentit même plusieurs. (G. F., 19 juin ; Philos. transact., t. XLIX, p. 895; C. A.) 7 juin, 8 h. 50 m. du matin. Dans le comté de Neuchâtel, secousses suivies -- d'autres secousses 18 minutes après. A Colombier, c'était un balancemet qui allait de l'est à l'ouest. A la Chaux-de-Fond, il y eut quatre reprises le matin depuis 8 h. 45 m., et une autre à 11 heures du soir; le mouvement qui y était vertical a paru plus violent qu'ailleurs mais sans causer de dommages. On aurait cru qu'il y avait , des charretiers avec leurs voitures. Le 22, aux mêmes lieux, nouvelles secousses. (B.; C.; Acta helvetica, t. III, -- p. 458.) Commencement de juillet. Dans le bailliage d'Interlacken, secousses ressen-- ties aussi à Brigg. (C. A.) A la fin du mois dans la vallée de Lauterbrunnen, éboulement considérable de rochers. 19 novembre, 5 h. du matin. A Cologne, Liége, Bonn, Malmédy, dans le -- Limbourg et dans tout le pays d'entre-Meuse et Rhin, une secousse de 50 secondes de durée. (C. A.; G. F., 4 décembre; Philos, transact.; t. XLIX, p. 893; V. H.) 1757.-18janvier. En Alsace et dans la Franche-Comté, quelques secousses (C. A.) 6 août. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- Le même jour, tremblement affreux en Sicile; la moitié de la ville de Syracuse a été renversée; douze mille personnes ont péri. On a aussi ressenti des secousses à Milan. Le Vésuve était en éruption. 8 novembre, 9 heures du matin. A Bâle, légère secousse. (Acta helvetica, -- t. III, p. 585.) 1760. -- 19, 20 et 21 janvier. A Amsterdam, Leyde et Utrecht, quelques secousses. (C. A.) quatre secousses ondulatoires. (C. A.) 1761. -- 51 mars, midi 1/4. Secousses à Lisbonne, en Angleterre, en Irlande, en Écosse, aux Canaries et aux Açores. On en ressentit en Hollande, ou plutôt le phénomène s'y fit remarquer par les oscillations des lampes dans les églises. (G. F., 2 mai.) 1762. -- 21 juillet, 1 heure du soir. A Bonn, secousse précédée d'un bruit souterrain. Vers minuit, le même bruit fut suivi de nouvelles secousses plus fortes que la première; elles durèrent trente secondes. Le 1er août, deux nouvelles secousses. (G. F., 15 août.) Le même jour, 11 heures du matin. A Bruxelles, tremblement qui dura 10 à 20 secondes (Communic. de M. Quelelet.) 1765. -- De septembre de cette année jusqu'en mai 1764. A Miihlehorn; on compta environ 50 secousses dans la direction de l'est à l'ouest. Elles ébranlèrent tout le canton de Glaris, depuis le Linththal, et s'étendaient à travers le Sernfthal, le lac de Wallenstâtt (Wallensee) jusqu'au Quintenberg et dans le Toggenbourg, aux environs de Wildhaus, et plus loin encore dans la seigneurie de Sax, canton de St-Gall. (V. H. d'après Salis et Steinmüller, Alpina, th. III, p. 511.) 1764. -- 6 janvier. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) 1767. -- Nuit du 18 au 19 janvier. A Bielefeld (Westphalie), une secousse. Le 19,10 heures du matin. A Hameln, une secousse après laquelle les puits qui manquaient d'eau furent tout à coup remplis. A Hanovre, une légère secousse qui n'a duré que quelques instants et qui n'a été sensible que dans le haut des maisons. Il faisait excessivement froid. Le 20. A Lypstadt, Rythberg, Guterslohe et Erford, une secousse. On en a res16 et 20 février; J. E., senti à Munster, Osnabruck et Paderborn (G. F., 6, 15 février.) Le 2i, deux secousses à Parme, dans la matinée. 15 avril, 1 et 5 heures du matin. A Gotha, deux secousses; la première, la -- plus violente, a été ressentie à Cassel, Gôttingen, Helmstadt et Mulhausen. Au moment de cette secousse, on aperçut de Yagelsbourg un nuage sulfureux et oblong du côté de Cassel. A Sondra (2 milles de Gotha), bruit pareil à un coup de canon. Le même jour, à Rothembourg, trois violentes secousses, cheminées renversées On les ressentit le long de la Fulde et de la Werra. (G. F., 1, 8, 25, 29 mai; J. E. 15 mai; M. F., octobre.) Le 20, à Paris, Versailles et à Vézelay (Bourgogne), légères secousses. 20 juin, vers 11 heures du matin. A Bruxelles, Cologne et autres lieux, se-- cousse légère. (C. A.) 16 juillet. A Bruxelles et dans plusieurs autres villes du Brabant, trois ou -- 9, 15 avril, entre 2 et 5 heures du matin. A Gernsheim (Hesse-Darmstadt), -- deux fortes secousses avec bruit souterrain d'une minute pour chacune. Le 11,1e thermomètre avait subitement baissé de 9°; le soir, il éprouva de grandes variations, et à 10 heures, il s'éleva un vent violent qui ne dura que cinq minutes (G. F., 15 mai.) La date du 15 n'est-elle pas inexacte? Ne faudrait-il pas lire le 15? 22 juin, 5 h. 9 m. du matin. A Cologne et dans toute la province de Clèves, -- une violente secousse qu'on a aussi ressentie à Sedan et à Bouillon. (G. F., 5 et 17 juillet; J. E., 15 juin, le n° n'a paru qu'en juillet.) 1770. -- 20 mars. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) 9 juin, 10 h. 58 m. 45 s. A Cologne, secousses réitérées de 14 à 16 secondes. -- On en a ressenti une à Maestricht. (G. F., 25 juin.) 9 octobre. A Bâle, une secousse (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- A la fin de décembre, éboulement d'une montagne près de Bamberg. 1771. -- Il août, 9 heures du matin. A Memmingen, Dourlach, Stuttgardt, Schaffouse, dans les environs d'Augsbourg, sur une étendue de pays de 60 lieues de longueur et 40 de largeur, jusqu'aux bords du Rhin, des secousses si violentes que le service divin fut interrompu; les prêtres quittèrent l'autel. (G. F., 9 et 11 octobre.) Le 15, secousses semblables au delà des Alpes dans la haute Italie (Mantouan, Modénais, Ferrarais), avec cette différence qu'elles y furent suivies d'un orage. Le 15, dans la vallée de Magna, près de Bergame, une secousse très-vive renversa une montagne. 1775. -- 8 août, 4 h. 30 m. du soir. A Luxembourg, forte secousse qui s'étendit jusqu'à Vienne. (G. F., 27 août.) 1774. -- 10 septembre, 4 h. 30 m. du soir. A Strasbourg, une légère secousse de l'ouest à l'est. Le même jour, à la même heure. A Belfort, trois secousses dans l'intervalle de quatre minutes. La seconde a ébranlé toutes les charpentes des bâtiments et a jeté la plus grande consternation parmi les habitants, qui se sont répandus dans les places et dans les rues. Il n'en est cependant résulté aucun dommage considérable. La direction du mouvement était de l'ouest à l'est. Le même jour, à la même heure encore. A Beaune (ou Baume-les-Dames?), une violente secousse pendant environ une demi-minute, ainsi qu'à Besançon, où la commotion a été moins violente. Temps couvert, air calme. (G. F.; 25 septembre.) Le même jour, vers les 5 heures du soir, légère secousse à Ratisbonne; mouvement plus sensible à Anspach. Le même jour encore, à Altdorff ou Altorf (chef-lieu du canton d'Uri). Trem-- blement qui répandit la consternation et l'alarme dans tous les environs. Il y eut trois secousses le matin, la première à 5 heures, la seconde à 9 heures et la troisième à 11 heures, qui, quoique progressivement plus sensibles, n'occasionnèrent aucun dommage. Environ à 4 heures après-midi, le mouvement recommença avec tant de violence que la grande église en souffrit considérablement. Le clocher fut partagé en deux. Le dôme d'une autre église s'ouvrit et tomba. Plusieurs chemins furent dégradés et quantité d'édifices s'écroulèrent. De tous les principaux bâtiments du bourg, la maison de ville est celui qui a été le plus endommagé. L'église paroissiale de Stirixen, qui en est éloignée de deux lieues, a été totalement détruite. Des masses énormes de pierre se sont détachées des montagnes qui règnent le long du lac des Quatre-Cantons, et tout le pays eût été ravagé, s'il fût encore survenu une secousse pareille. Le lendemain, environ à minuit, on en ressentit une autre qui, à 5 heures, fut suivie d'une secousse plus forte. La terre a continué depuis à être agitée, et les habitants, remplis d'effroi, se sont retirés dans la campagne, où ils couchaient encore sous des tentes au 24 octobre suivant. On remarque qu'aux environs d'Altorf, il règne en été un vent du sud , chaud et impétueux, qui est cause que les fruits y mûrissent beaucoup plus tôt que dans les cantons voisins, quoique plus éloignés des Alpes ; mais la violence de ce vent jointe à sa chaleur est très à craindre. Il souffle quelquefois avec tant de force qu'on n'ose presque point allumer de feu dans le bourg, surtout depuis un fameux incendie de 1695. La montagne qui domine Altorf, dit de Saussure, parut manifestement osciller : elle semblait près de se renverser et d'écraser la ville. Il s'en détacha même une grande quantité de pierres qui auraient causé un grand dommage s'il ne s'était pas trouvé sur la pente de la montagne un enfoncement qui les arrêta. (G. F.; 18 novembre; de Saussure, Voyages dans les Alpes, & 1952, t. IV, p. If2.) 1776. -- 28 novembre, 5 h. 15 m. du matin. A Manheim, deux fortes secousses qui ont duré, l'une une minute et quelques secondes et l'autre une minute, dans la direction du nord-ouest au sud-est. Les maisons s'écroulèrent, les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. A l'Observatoire, on s'assura que les secousses avaient été verticales. Un fil à plomb de 10 pieds ne fut pas altéré; la boussole dont l'aiguille avait un pied de longueur, dévia de 5 minutes. L'air était calme. Le même jour, 8 h. 10 m. du matin. A Calais et à Dunkerque, une forte sereprises consécutives dans un espace de trois secondes, avec bruit soucousse en terrain. Direction du nord au sud. On l'a ressentie à Douvres. (G. F., 9 décembre et 27 janv. suivant.) 19 décembre. A Spire, une secousse. (Cotte, Journal de Phys., t. LXV, p. 251.) -- 1777. -- 7 février, 2 heures du matin. A Lucerne, dans le canton d'Unterwalden et aux environs, secousse assez forte, soulevant le terrain sans balancements. A Sarnen des cheminées furent renversées. On l'a ressentie à Aarberg, à Anet (Berne), à Neuveville et à Neuchâtel. (Journal helvétique, avril 1177.) 1778. avril. A Manheim, une secousse. (Cotte, l. c. p. 258.) 1779. -- 5 décembre. Tremblement à Bergen, entre Francfort et Hanau. (Ibidem.) 1780. -- Du 26 au 27 février. A Coblentz, quatre secousses : 1" entre minuit et 1 heure du matin le 26, forte secousse: 2° un peu avant 5 h. 30 m. du soir, secousse beaucoup plus forte; 5° le 27, 4 h. 45 m. du matin, secousse faible, mais de longue durée; 40 10 h. 50 m. avant midi, secousse plus faible encore; un ciel très-orageux faisait craindre quelque catastrophe. Le 26, 6 h. 55 m. du soir. A Boppart, forte secousse du sud au nord; le 27, entre 4 et 5 heures du matin, secousse plus faible. On remarqua que diverses horloges s'étaient arrêtées le 25 au soir. Le 26, à 7 h. 45 m. du soir, fort coup de vent de l'ouest, à Hachenburg, Limburg, Wiesbaden, Weilburg, Francfort-surMein, jusqu'à Siligenstadt, mais qui faiblit en s'éloignant du Rhin. Dans quelques lieux, on observa que le baromètre était de deux lignes au-dessous de tempête. Dans les matinées des 26 et 27, deux secousses à Wetzlar. A Dachsenhausen (Hesse-Darmstadt), le 26 6 heures du soir. Secousse remar, quable avec fort bruit souterrain et bruissement dans l'air; la secousse dura un peu moins d'une minute. Le 25, forte neige par un vent impétueux. Entre 6 et 7 heures du soir, dans tout le pays de Wetzlar et de Koenisgberg, une forte secousse de deux secondes: elle fut cependant faible à Breitenbach. A Wissen, trois secousses violentes dans un espace de 12 heures, du 26 au 27. Les portes et les fenêtres furent agitées avec bruit. La dernière secousse eut lieu le 27 à 4 heures du matin, et fut si violente que les lits furent agités. Pas de dommages. A Marpurg, près de Braubach, il y eut quelques dégâts, des murs furent lézardés, quelques pierres s'en détachèrent. A Selb (Voigtland de Bayreuth), on avait quelques jours auparavant éprouvé de fortes secousses. Le 18, vers 1 heure du matin. Secousses persistantes; le 25, à la même heure, secousses plus fortes; le même jour, quelques secousses encore, à 5 heures. Le 24, à 2 h. 45 m. de l'après-midi, secousses très-sensibles qui firent sonner les verres sur les tables. Le 25, 8 h. 18 m. du soir, une dernière secousse. Ces secousses paraissaient venir du sud-ouest. -2 , Sur le St-Gothard, à la Capella (la Chapelle?), on remarqua de légers mouvements, particulièrement le 22, à 7 heures du soir. Dans le courant du mois (sans date de jour), sur le lac de Wallenstadt, les furent très-agitées sans apparence de vent, pendant que diverses localités eaux voisines étaient ébranlées par un tremblement de terre qui fut très-fort à Lucerne. La Reuss éprouva une espèce de flux dans lequel l'eau s'éleva de plus d'un pied, ce qui se renouvela plusieurs fois dans une heure. (Ziehen, Nachricht von 1785, pages 11, 25 et einer bevorstehenden grossen Revolution der Erde , suivantes.) A la fin du mois et le 5 mars, secousses tout à fait désastreuses en Perse. 11 décembre. A Haguenau (Bas-Rhin), tremblement de terre. (V. H.) -- 1781. -- 25 septembre. A Harderwyk (Zuyderzée), tremblement. (Ibidem.) La veille, tremblement et mouvement extraordinaire des eaux dans le lac de Bracciano, entre Rome et Viterbe. 1785. -- 5 avril. A Manheim plusieurs secousses. (V. H.) 1784. -- 5 juin, entre midi et 1 heure. A Caub sur le Rhin, une secousse qui se répéta à 6 heures du soir. On la ressentit à Guttenfels et dans le Palatinat. Elle fut suivie d'un ouragan sur le Rhin. (V. H.) De ce jour jusqu'à la fin du mois, secousses nombreuses dans les Calabres. Nuit du 5 au 6 septembre. A la forteresse de Rhinfels, deux secousses avec -- une forte explosion comme d'un coup de canon. (M. F., 20 octobre.) 12 novembre. Dans l'évêché de Spire, secousses violentes; une haute mu-- raille de sept pieds d'épaisseur s'écroula au château de Kropsberg. (M. F., 18 décembre.) Le 15, tremblement à Arequipa, au Pérou. 29 novembre, 10 heures du soir. A Bourlemont, à une demi-lieue de Neuf-- château (Vosges ), une secousse violente d'une minute. On l'a ressentie à Clefmont (Haute-Marne.) A 10 h. 10 m. A Strasbourg, à Bâle, à Berne et surtout dans la partie méridio, nale de l'Alsace, plusieurs secousses de 4 à 5 secondes de durée. Direction du sudouest au nord-est. On en ressentit en Dauphiné, en Savoie, à Genève, dans le canton de Vaud et en Allemagne , sur un espace de plus de 150 lieues. L'abaissement du baromètre, au-dessous de tempête, a été remarqué dans plusieurs localités, même là, comme à Paris, où les secousses n'ont pas été éprouvées. (Mém. de l'Acad. de Dijon, année 1789, p. 79; M. F., 18 décembre, 1er janv. 1785; Éphém. de Manheim, année 1784, 458; V. H. ) p. 5 décembre, 11 h. 15 m. du soir. A Neufchâteau Rouceux, Noncourt, -- , , Bourlemont (Vosges), une secousse violente. Il faisait un vent terrible depuis trentesix heures. Une maison a été renversée. (Journal de Paris, 24 décembre.) Le 3, secousses dans la vallée de Graisivaudan, et le 9 à Briançon. Nuit du 29 au 50 décembre. A Fürstnau (comté d'Erbach), deux fortes se-- cousses d'une minute chacune. (M. F., 29 janv. 1785.) 1785 -- 2 avril, 4 h. 20 m. du matin. A Nordenstadt, près de Darmstadt, une forte secousse ressentie aussi à Mayence et à Schelestadt. Le même jour, à Eglisau (Zurich), une secousse. (Est-ce la même?) Dans la nuit du 2 au 5, quelques secousses à Mayence, suivant Von Hoff, qui ne parle pas de celle de Nordenstadt, mais cite celle d'Eglisau. (M. F., 50 avril et 7 mai; Éphém. de Manheim, année 1785, p. 586.) Dans la nuit du 51 mars au 1er avril, affaissement de terrain à Commotau en Bohême. 1786. -- 13 février, minuit. A Albstadt (Souabe), Schreiberseisen et Diversdorf, plusieurs secousses. (G. F., 24 mars, sous la rubrique de Hambourg, 24 février.) Doivent-elles figurer dans ce catalogue? Le surlendemain, une violente secousse en Transylvanie. 10 mars. Secousses dans le Palatinat. (Cotte, /. c.) -- Le même jour, dans le Voigtland, depuis Noïlas jusqu'à Lobienstein, plusieurs secousses légères. 28 mars. A Bonn et aux environs, plusieurs secousses. (G. F., 21 avril.) -- Von Hoff, qui ne parle pas de celles-ci, en cite deux autres aux mêmes lieux, à 10 et 11 heures du soir, le 24, d'après Cotte. 22 avril, 8 h. 30 m., 10 heures et Il heures quelques minutes du soir. A -- Bonn, plusieurs secousses. (G. F., 16 mai.) 10 juillet. A St-Goar, sur le Rhin, une secousse. (V. H., d'après Cotte.) -- 24 juillet, midi et 8 minutes. A Bonn, secousse de deux secondes. Air calme -- et pur. (Ibidem.) 20 novembre, entre 5 et 4 heures du matin. A Bâle, deux secousses légères. -- (V. H.) 1787. -- 27 août, minuit 45 m. A Stuttgard, deux secousses chacune de 7 à 8 secondes. On les a ressenties dans le bassin du Danube, à Augsbourg, Empten et Dillingen plus fortement. A Inspruck on a remarqué que leur direction était du sud-ouest au nord-est. A Munich et à Ratisbonne on a aussi observé deux secousses distinctes. Une aiguille magnétique a rétrogradé de 0°12' à l'est. Pluie continuelle pendant tout le jour. Le 26, 1 heure du matin. Secousse à Peissenberg. (G. F., 18 et 25 septembre; Éplzém. de Manheim, année 1787, p. 202, 257 et 266.) Von Hoff, qui donne la seule date du 28, 55 minutes après minuit, cite encore Bâle, Zurich, Landshut, Pappenheim et Ansbach. Il ne signale qu'une seule secousse. A Stuttgard, il avait fait un vent violent. Le temps était calme au moment des secousses. 5 et 4 novembre. Tremblement dans le bassin du Mein et du Necker. A -- Grâfenhausen, dans le comté de Neuenburg (Forêt-Noire), on éprouva sept secousses de 8 heures du soir, le 3, jusqu'au 4, 8 heures du matin. ADeckenhelm, elles furent si fortes que la cloche de l'hôtel de ville (Ralhhaus) sonna plusieurs fois et que des toits furent renversés. A 4 heures et à 6 heures du matin, le 4. Deux secousses à Heidelberg, Manheim, Darmstadt et sur la route (Bergstrasse) qui joint ces villes, à Francfort et Hanau. A Manheim, le mouvement eut lieu du nord-nord-ouest au sud-sud-est, suivant la direction du vent. (G. F., 20 nov. ; Éphém. de Manheim, année 1787, p. 12; V. H.) 1788. -- 50 mars. A Bâle, tremblement. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) Le lendemain, une secousse à Genève. Le 17 juillet, à Munzingen, dans le duché de Bade, les eaux s'élevèrent à une hauteur extraordinaire, ainsi qu'on l'avait déjà remarqué lors du fameux tremblement de terre de Lisbonne. (V. H.) 12 août, dans la forêt de Hundsruk (entre Rhin et Moselle). Une forte se-- cousse. (V. H.) 29 octobre, vers les 11 heures du soir. A Darmstadt, forte secousse du sud -- au nord. (G. F., 18 novembre.) 9 novembre, dans le pays de Darmstadt, une secousse. (V. H.) -- 25 décembre, 2 heures du matin et un peu avant 7 heures du soir. A Mayence, -- Francfort et dans les environs, deux secousses. Le lendemain, il tomba de la neige, puis il dégela le soir. Mais le 26, le vent étant repassé au nord, le froid reprit avec vivacité. (G. F., 20janv. 1789; V. H.) 1789. -- 18 janvier, 5 heures du soir. A Mayence, Francfort, Epstein, SolmsLaubach, plusieurs secousses ressenties plus faiblement en divers lieux comme Cologne, Giessen et Erfurt. Le 20, un peu avant midi, nouvelle secousse à Mayence. (G. F.; 10 février; V.H.) 15 juin, 8 h. 58 m. du soir. A Manheim, deux fortes secousses qui se sont -- suivies rapidement, dans la direction du nord-est au sud-ouest, sans dommage. Le 16, entre 11 et 12 heures (du matin ou du soir?). A Manheim et Oggersheim, une nouvelle secousse. (G. F., 5 juillet; V. H.) 28 octobre, 6 heures du matin. A Bernek (Forêt-Noire), quelques secousses -- après un fort éclair. (V. H. ) Est-ce dans la Forêt-Noire ou le Fichtelgebirge? 1790. --Nuit du 5 au 6 mars, 8 heures, 1 1 heures du soir et 4 heures du matin. A Griesheim, principauté deDarmstadt, trois fortes secousses. La dernière fut la plus violente. On la ressentit à Darmstadt et dans l'Odenwald. (G. F., 2 avril ; V. H.) 4 juillet, à Bâte, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- 1792. -- 21 mai, 4 heures (du soir ou du matin?). A Sandvort (Hollande), la mer s'éleva si haut que les personnes les plus âgées n'avaient aucun souvenir de pareil phénomène; dans l'espace de quelques secondes, elle retomba. (V. H.) 1793. 12 décembre. Dans la Hesse-Darmstadt, une secousse accompagnée -- d'un grand bruit. (V. H.) 1795. -- 23 septembre. A Ober-Cassel, non loin de Bonn, une secousse. (V. H.) 1796. -- 20 avril. Tremblement à Bâle. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) Nuit du 21 au 22 octobre. A Bienne (Suisse), deux fortes secousses pen-- dant près d'une minute. La direction a paru être du sud au nord. (M. U., 25 brumaire an V.) 1798. -- 14 mars, vers 10 heures du matin. A Sarguemines, Bliastel et autres communes du département de la Meurthe, une secousse très-violente; elle a été si forte à Bitche qu'elle a soulevé une partie de la voûte du pont. La circonférence dans laquelle elle a eu lieu renferme plusieurs mines de houille, dont une, pareille à la solfatare de Naples, brûle continuellement. Quelques jours auparavant un météore enflammé s'est élevé de terre entre Fey , et Véron, à trois lieues de Metz, et a disparu avec une forte détonation. (M. U., 8 germinal an VI.) L'éruption de l'Etna continue pendant ce mois; secousses nombreuses à Messine. 1799. -- Nuit du 21 au 22 février, pendant un ouragan épouvantable. A Francfort-sur-Mein et à Giessen, secousses de tremblement de terre qu'à Dusseldorf des personnes bien éveillées ont cru avoir ressenties. (M. U., 27 ventôse an VII; V. H.) 1800. -- 5 novembre (12 brumaire), 11 heures du matin. A Zurich, une légère secousse. (M. U., 20 brumaire an IX.)1 9 novembre (18 brumaire). A Bruxelles, deux secousses de tremblement de -- terre pendant un ouragan qui, de 5 heures du matin à 6 heures du soir, a ravagé La ville d'Eglisau est exposée à de violents tremblements de terre. Sur les 90 que ressentit le canton de Zurich pendant le XVIIIe siècle, elle en compta 65 pour sa quolepart. (Adolphe Joanne, Itinéraire descriptif et historique de la Suisse, p. 473.) 1 les côtes de France depuis le Havre jusqu'au nord de la Hollande. (M. U., 25 bru- maire an IX.) XIXe SIÈCLE. 1801. -- 14 mai, 10 h. 50 m. de la nuit. A Sisikon, près du lac Waldstâtten (Suisse), une masse de rocher s'est détaché de la montagne de Tell. Sa chute a élevé les eaux du lac à une hauteur prodigieuse. Des maisons ont été enlevées. (M. U., 25 prairial an IX.) Nuit du 10 au 11 septembre. A New-Brisack, une forte secousse dont la di-- rection était du nord au sud. On l'a ressentie à Colmar. (M. U., 5e jour complémentaire an IX; V. H., d'après le Hamb. corr., n° 151, Beil.; St.) 1802. -- 1er janvier (12 nivôse), 6 h. 45 m. du matin. A Strasbourg, tremblement du nord au sud. Inondations presque universelles depuis un mois. (M. U., 20 nivôse an X. ) Von Hoff indique l'heure de 7 h. 15 m. 23 janvier, le soir. A Strasbourg, une secousse. (V. H., d'après le Hamb. -- corr., n° 21 ; St.) 12 mai, 11 heures du matin. A Berne, à Zurich, à Genève et dans d'autres -- lieux de la Suisse, une secousse. A Berne, elle a été assez forte pour ébranler les meubles dans les chambres, particulièrement au troisième étage. Un vieillard et une jeune femme tombèrent au même instant sur une terrasse, et la cloche de la maison de ville donna des sons. Le même jour, il y avait eu, de 10 11 heures, de fortes secousses dans la haute Italie, à Turin, Roveredo, Crema, Brescia, Parme, Gênes et Milan. Le bourg de Marguin fut entièrement englouti et remplacé par un lac. (J. D. 4, 5, 9, 10, 15, 17 prairial et 18 messidor an X; M. U.,6, 9, 10,15 prairial; V. H.; St.) 15 mai, 7 heures du matin, dans le pays de Darmstadt, violente secousse de -- 15 à 20 secondes. ( J. D. 17 prairial an X.) 8 ou 11 juillet (19 ou 22 messidor), 9 h. 55 m. du soir. A Strasbourg, une -- secousse violente. ( J. D. 25 messidor; M. U.; 28 messidor an X.) 18 et 19 août. A Berne, plusieurs secousses. (M. U., 12 fructidor an X.) -- Il septembre, 7 1/2 h. et quelques minutes du matin. A Strasbourg, secousse -- assez forte, dirigée du sud-ouest au nord-est. Le 12, 6 h. 36 m. du matin nouvelle secousse; une heure après, une autre , secousse plus forte. Un vent violent du sud accompagnait le phénomène. à , , , Le 15, quatre nouvelles secousses, dont la première a duré plus d'une minute. Le 14, 2 heures de la nuit, nouvelle secousse assez faible, et à 7 h. 4 m., commotion violente avec bruit souterrain. Le 15, un peu avant minuit, nouvelles secousses. Direction constante du nord au sud. Dans les maisons on a ressenti celle du 12, du haut en bas, comme la chute d 'un poids qui tombe avec violence et remue la maison. (J. D., 50 fructidor, 2c et 5e complémentaire an X, 1er et 2 vendémiaire an XI; M. U., 2e compl., an X et 5 vendém. an XI.) 25 octobre, 7 h. 50 m. du matin. A Strasbourg, nouvelle secousse. -- Le 24, une nouvelle secousse encore assez forte. ( J. D., 7 et 15 brumaire an XI; M. U., 11 brumaire et 5 frimaire.) 8 novembre, 11 h. 50 m. du soir. A Strasbourg encore, nouvelle secousse. -- Celle-ci fut la plus forte comme toutes les autres, elle fut, dit-on, locale. Pourtant, : on l'a ressentie à Veissembourg. (J. D., 25, 24 brumaire et 1er frimaire an XI; M. U., 24 brum. et 5 frimaire; St.) 22 novembre. A Coire (Chur), secousse assez forte. ( J. D., 4 nivôse an XI.) -- 18 décembre. A Schwaben, Rotterdam et autres lieux des Pays-Bas, plusieurs -- secousses. tV. H., d'après Kefestein.) Nuit du 25 au 24 décembre. A Mayence, léger tremblement. (V. H., d'après le -- Hamb. Corr., 1805, n° 2.) 1805. 15 décembre. Le long des bords de la Meuse, particulièrement à Vlaar-- dingen, Rotterdam et Schiedam, légère oscillation souterraine. En mer, des bâtiments remarquèrent un mouvement extraordinaire des eaux. (V. H., d'après Moll.) 1804. 15 janvier, pendant l'office du soir. A Rotterdam et aux environs, une -- secousse, ressentie en mer. Elle a été forte à La Haye et à Bois-le-Duc. (J. D., 1er pluviôse; M. U., 3 et 5 pluviôse an XII.) Le même jour, secousses à Malaga, Madrid et autres lieux de l'Espagne. Ce fait n'est-il pas le même que celui cité par Von Hoff? 25 août, 10 heures et midi. Dans les Pays-Bas, principalement à Schiedam -- , secousses simultanées avec celles qui ce jour-là ébranlèrent une grande partie de l'Espagne. On en ressentit aussi à Clermont-Ferrant en Auvergne. (V. H., d'après Moll.) 1805. 9 mai. A Strasbourg, Bischweiller et Haguenau, une légère secousse. -- Le 16 9 heures du soir, dans ces deux dernières villes et aux environs, une , secousse dans la direction du bassin de la Moder. (V. H., d'après le Hamb. Corr., n° 58.) 50 novembre au matin. A Coire, plusieurs secousses. (J. D., 2, et M. U., -- 5 niv. an XIV.) 1806. 2 septembre. 5 h. du soir. Éboulement d'une montagne dans le canton -- de Schwitz, dû, dit-on, aux pluies qui ont miné le rocher. (J. D., 15, et M. U., 17 septembre; Rapport de Saussure, dans la Bibl. Britann., t. XXXIII, p. 255.) 5 décembre, nouvel éboulement en Suisse. La route de Lucerne a été coupée -- gouffre de 900 pieds de long sur 560 de profondeur. (J. D., 25 décembre.) par un 12 décembre. Tremblement à Bâle. (Comm. par M. Ch. Martins, d'après -- Mérian.) 1807. -- 19-20 février. Tremblement à Darmstad. (St.) 17 juin. A Eglisau, dans le canton de Zurich. (St.) -- 14 juillet. A Lahr ou Lohr (Souabe) assez forte secousse; quelques édi-- fices opt été ébranlés. ( J. D., 50, et M. U., 51 juillet.) 11 septembre, 8 h. 50 m. du soir. A Neuwied, violente secousse horizontale -- et dans la direction du sud-ouest au nord-ouest. (?) Les maisons situées au nord d'une rue ne la ressentirent presque pas ; les maisons de l'autre côté furent fortement ébranlées. Bruit semblable à celui d'une voiture qui roule avec vitesse sur le pavé. Agitation sur le Rhin ; les poissons sautaient hors de l'eau. A minuit, deuxième secousse; à 5 heures, troisième secousse moins violente. Le temps était calme. (J. D., 27 septembre ; M. U., 28 septembre et 9 octobre.) 22 décembre, 5 heures du matin. A Dusseldorf et dans les environs , deux -- secousses précédées d'un bruit semblable à celui qu'occasionne un grand nombre de voitures roulant sur le pavé. Temps calme et nébuleux. (J. D. et M. U., 1er janvier 1808.) 1808. -- 27 mars, 5 h. 15 m. du matin. A Strasbourg, violente secousse; il faisait un grand vent. (M. U., 1er avril; J. D., 2 avril; St.) 2 avril, 5 h. 50 m. du soir. A Berne, faible tremblement, plus fort dans le -- bassin du Rhône et en Piémont. (St.). -- Voir mes autres mémoires. Dans la nuit du 12 décembre. Nombre d'avalanches en Suisse; on a soupçonné un tremblement de terre. Le baromètre était très-bas et très-variable. (J. D., 9, et M. U., 10 janvier 1809.) Nuit du 20 au 21 décembre, à Marche en Famène (Sambre-et-Meuse), une -- secousse de deux ou trois secondes. ( J. D., 4 janvier 1809.) 1809. -- 50 janvier, la nuit. A Courtrai, légère secousse pendant un ouragan terrible. (M. U. 5 février.) 26 avril, 9 heures du soir. A Berne, faible tremblement. (St.) -- 29 juin. A Thun et dans le Simmenthal, tremblement. (St.) -- 2 juillet, 2 h. 50 m. et 5 h. 50 m. du matin. A Dusseldorf et dans les envi-- rons , deux secousses avec bruit pareil à celui des voitures. Les animaux beuglaient dans les écuries. (J. D., 9 et 11 juillet.) Le même jour, légères secousses à Suze. Le 4, marées extraordinaires à la Spezzia (Gênes) et près de Lisbonne. L'année 1810 ne présente aucun tremblement de terre dans le bassin du Rhin; et je n'en compte, en Europe, pas moins de 27, dont 10 dans le bassin du Danube, et un seul dans celui du Rhône. 1811. Du 25 novembre au 10 décembre. Dans le pays des Grisons, plusieurs -- secousses pendant quinze jours. (M. U., 27 décembre.) Le 12 et le 15 décembre, on en ressentit dans le bassin de l'Elbe et dans les montagnes de la Saxe. Le 10, à Prague, le baromètre était descendu subitement au-dessous de la hauteur moyenne. 1812. -- 19 février, 4 heures du matin. Dans le Brettigau (Grisons), plusieurs secousses. (M. U., 25 mars; St.) Le 14 et le 15, on en avait ressenti à Mirabel (Drôme), dans le bassin du Rhône. 15 mai, entre 1 et 2 heures du matin. A Zulpich, près de Cologne, deux se-- cousses qui ont renversé quelques vieux murs et des meubles. Elles se sont suivies à une minute d'intervalle : la première, la plus forte, a duré deux secondes. Ce tremblement ne s'est étendu que dans un rayon de deux lieues. (J. D., et M. U., 28 mai.) 17 juillet, 4 heures du matin. A Kandern, Mulheim (Haut-Brisgau), une se-- cousse avec bruit souterrain, paraissant être de l'est à l'ouest. Une cheminée renversée. (J. D. ,4 août; M. U., 1er et 11 août.) Nuit du 5 au 4 novembre. A Nurenberg (Nürnberg), quelques secousses. -- (M. U., 18 novembre.) 18 novembre, 7 h. 15 m. du matin. A Bonn, une secousse de 2 ou 5 se-- condes; à 7 h. 50 m. deux secousses dans le voisinage des Sept-Montagnes (près Dusseldorf). Quelques personnes à cheval ont été renversées. (J. D., 25 novembre et 1er décembre; M. U., 28 novembre.) 15 décembre, 5 et 9 heures du soir. A Oberhalbstein (Grisons), deux se-- cousses légères. (J. D., 16 janvier 1815.) 1815. -- 22 septembre, 5 h. 50 m. du matin. Tremblement de terre dans toute la vallée de Coire. Le même jour, 1 h. 45 m. du matin, à Rundess, Marlinsbruck, et dans le Bas-Engadine (bassin du Danube), on avait ressenti deux secousses successives et légères pendant une pluie mêlée de tonnerre. (M. U., et J. D., 21 et , 22 oct.) La veille, 8 h. 40 m. du matin, on en avait éprouvé à Imola, Forli et Faenza, où elles se renouvelèrent pendant le mois d'octobre. Le bassin du Danube a éprouvé huit tremblements de terre cette année, sans compter les secousses du 22 septembre et trois en 1814. L'année 1815 n'offre non plus aucun fait que je puisse citer. 1816. -- 7 février. Tremblement à Saint-Gall. 15 mai. A Boltigen, dans le Simmenthal. -- 2 et 5 juillet. A Lenk et Zweisimmen, dans le Simmenthal. (St.) -- Nuit du 27 au 28 juillet. A Yverdun (Vaud), plusieurs personnes assurent -- avoir ressenti une secousse de tremblement de terre. Du 27 au 51, les eaux du lac de Neuchâtel ont haussé de deux pouces de France. (J. D., 10 août.) 1817. -- 15 janvier, 7 h. 50 m. du soir. A Payerne et dans plusieurs villages du canton de Vaud, une violente secousse. Les 17, 19 et 20. Aux Ouches (vallée de Chamounix), une secousse chaque jour. (J. D., 25 janv. et 27 mars.) 11 février. A Bâle, tremblement de terre encore communiqué sans détails -- par M. Charles Martins, d'après Mérian. Du 1er au 8 mars. En Suisse, vent violent; le 7 et le 8, avalanches. 11 mars, 9 h. 10 m. du soir. Aux Ouches encore et à Saint-Gervais, une -- autre secousse violente du sud-ouest au nord-est; meubles renversés, voûtes fendues, bruit pareil à une forte détonation, craquement des glaciers; au même moment, éclair sur le Mont-Blanc et une lueur sur le côté opposé. Le ciel était serein. On a compté encore onze secousses jusqu'au lever du soleil. A 9 h. 24 m., on en a ressenti plusieurs dans l'espace d'une minute, à Lausanne et dans tout le canton ainsi qu'à Berne (faible à 9 heures du soir), à Neuchâtel et à Genève. Dans plusieurs endroits, à Genève surtout, les meubles se sont déplacés et les portes se sont ouvertes. Presque partout les oiseaux placés dans des cages ont été précipités des appuis sur lesquels ils dormaient; à Yverdun, un tableau solidement suspendu à un mur a été jeté sur le plancher. Dans une autre maison, un plafond en gypse, presque neuf, a été fendu en plusieurs endroits. Vingt-quatre heures auparavant, quelques personnes avaient déjà été frappées d'un coup violent mais sourd, comme une espèce de détonation souterraine et profonde. En général, on a remarqué dans les murs une espèce de craquement qui s'est prolongé même après la secousse. Ces secousses ont été ressenties aussi à Thun et dans d'autres endroits de l'Emmenthal, jusqu'à Wynigen. Le même soir, mais quelques heures plus tôt, la partie occidentale du château habité de Liebegg, près d'Arau, s'est écroulé; une vieille servante a été ensevelie sous les ruines. Le 15, à 10 h. 50 m., 11 heures du matin, 2 h. 10 m., le soir, et plus tard à 11 h. 20 m. Cinq nouvelles secousses aux Ouches, où l'on en a encore ressenti une autre à 7 heures du matin et une seconde à midi. Les 15, 28, 50, 51 mars, 1er et 2 avril. Secousses nouvelles aux Ouches; celles des 28 et 50 mars avec bruits souterrains, celle du 51 et la première du 2 avril, très-viol entes. Direction du sud au nord. (J. D., 22, 27 mars, 5 et 17 avril; St.) 16 avril, 2 h. 30 m. du matin. A Appenzel, une forte secousse. La veille, -- tempête terrible. (J. D., 28 avril; St.) Un tremblement de terre fit périr 5,000 personnes en Chine dans le courant de ce mois. 7 juillet, 5 heures du matin. A Schaffhausen, une assez forte secousse, plus -- violente à une lieue de la ville. (M. U., 50 juillet.) Le même jour, à la même heure, une secousse à Porrentruy (bassin du Rhône). Elle se manifesta plus fortement aux environs. (J. D., 28 juillet ; St.) 8 août. A l'hospice du Grimsel, tremblement de terre. (St.) -- 11 et 15 août. A Saanen ou Gessenay (Berne), fortes secousses qui se sont -- renouvelées presque chaque jour, mais avec moins de violence pendant un mois. Elles ont cessé vers la mi-septembre, époque à laquelle on en ressentit de trèsfortes, surtout dans le canton de Vaud : on cite Rothenburg. (J. D., 29 sep- tembre.) M. Studer cite encore Rougemont (à l'ouest de Saanen), pour la nuit du 15 au 14. A Inspruck, on éprouva une très-forte secousse le 19 août. Du 23 à la fin du mois, il y en eut de violentes en Morée où la ville de Vostitza fut détruite en 17 minutes. 17 octobre, 3 heures après-midi. A Yvonand (Vaud), une assez violente secousse. (J. D., 27 oct. ; St.) Le lendemain, tremblement de terre en Sicile. 12 novembre, vers 3 heures du matin. A Genève, une forte secousse avec -- une violente détonation. La direction a été de haut en bas. Le bruit ressemblait à la chute d'une très-grande masse. La secousse a été ressentie dans tous les environs (s'est-elle étendue sur le versant septentrional du Jura?); et les eaux du lac ont éprouvé une hausse momentanée. 20 novembre, tremblement à Gadmen dans l'Oberland bernois. -- , On a ressenti, vers celle époque, plusieurs secousses dans diverses contrées du pays. (J. D., 21 et 24 nov. ; M. U., 1er et 8 déc.; St.) 1818. -- 19 février, 10 h. 30 m. du soir. A Rouffach, Soultz et Belfort ( HautRhin), forte secousse; la ville voisine de Colmar ne s'en est pas ressentie. (C. P. t. IX, p. 455; J. D., 6 mars.) Le lendemain, tremblement remarquable en Calabre, en Sicile et à Malte. Le 22, à Turin et dans la haute Italie, secousses avec bruit souterrain ; les 25, 24 et 25, dans la partie inférieure des bassins du Rhône et du Var. Le Journal des Débats du 24 mars avait annoncé des secousses comme ayant été - , désastreuses à Soultz (Bas-Rhin) dans la soirée du 8 mars; mais il s'est rétracté dans son n° du 26. Tout s'était borné à un orage très-violent. 4 et 5 novembre. Dans la nuit, à Aquisgrana (Aix-la-Chapelle), secousse peu -- violente; après le lever du soleil, nouvelle secousse; quelques minutes après, elle se renouvela avec un bruit semblable à celui d'une canonnade éloignée : les mêmes secousses se firent sentir dans toute la ville de Witchbach. (C. P., t. XXXIII, p. 403; M. U. , 14 nov.) L'année 1819 présente, pour l'Europe, 28 tremblements de terre, dont 3 dans le bassin du Danube, un seul dans celui de l'Elbe et aucun dans celui du Rhin. On a aussi compté, cette année, de nombreuses secousses en Asie, dans plusieurs archipels de l'Océanie et en Amérique. Des remarques analogues s'appliquent à l'année 1823, pendant laquelle on a éprouvé 17 tremblements de terre en Europe : deux ont ébranlé le bassin du Danube; un seul celui du Rhin. 1820. -- 23-24 octobre. A Berne, faible tremblement. (St.) 1821. -- 15 janvier, 2 h. 30 m. du matin. A Berne, encore une forte secousse. (C. P., t. XVIII, p. 414; St.) 20 septembre, 2 heures du matin. A Kônitz, près de Berne, tremblement. (St.) -- 7 octobre. A Epinal, Remiremont et Plombière (Vosges), plusieurs secousses; -- direction, sud-nord; durée, 30 secondes; bruit semblable à celui que font entendre, quand elles tournent avec rapidité, ces sphères creuses et percées d'un trou que les enfants appellent des Diables. (C. P., t. XXI, p. 393.) Le lendemain commencement de secousses qui durèrent pendant 26 jours dans . le royaume de Murcie. Le 28, secousses dans le bassin de d'Elbe, et dans l'Erzgebirge de Saxe, où elles se renouvelèrent le 50. Elles ne paraissent pas s'être étendues jusque dans le bassin du Rhin. 24 décembre. A Rhintal (Suisse), secousse après l'apparition de plusieurs mé-- téores ignés. (C. P., t. XXXIII, p. 405.) Ne faut-il pas écrire dans le Rheinthal? 25 décembre, 8 h. 50 m. du soir. A Mayence, légère secousse. Ce phéno-- mène est remarquable en cela surtout qu'il a coïncidé avec la baisse extraordinaire du baromètre, observée le même jour dans toute l'Europe : tempête violente à Gênes, dans la haute Italie et en Suisse. (C.P., t. XXI, p. 393; V. H.) Le 26, après minuit, deux fortes secousses sur la côte de l'Adriatique. 1822. -- 19 février, 8 h. 15 m. du matin. Tremblement de terre en Suisse et en France. Dans le bassin du Rhin, on cite Berne et Zurich ; dans celui du Rhône, Genève et Lausanne, où il eut lieu à 9 h. 15 m.; en Savoie, Annecy et Chambéry, ainsi qu'Aix, où les eaux thermales se troublèrent et perdirent leur odeur et leur saveur. En France, il s'étendit depuis Vesoul et Dijon jusqu'à Bourg, Lyon et Valence. A Belley, des rochers se fendirent. Clermont et plusieurs autres lieux du Puyde-Dome furent aussi ébranlés. On le ressentit à Paris où, d'après l'observation de la boussole, M. Arago constata qu'il avait eu lieu dans le sens du méridien magnétique. M. Biot avait cru que la direction était du sud au nord ou du sud-sud-est au nord-nord-ouest. (C. P., t. XIX, pp. 106 et 185, et t. XXI, p. 595; J. D. , 25 fév. et 7 mars; V. H.) M. Studer indique 9 heures pour Berne. Du 15 au 25, éruption du Vésuve. Le 25, une nouvelle secousse ressentie à Belley et à Chambéry. 21 novembre. A Horb (Wurtemberg), une secousse. (V. H.) -- Le 25, à Sulz (Wurtemberg), une secousse. (V. H.) N'y a-t-il pas ici erreur de date ? 25 novembre, 5 heures et 5 heures du matin. A Sulz, deux secousses ac-- compagnées d'un mugissement souterrain semblable à celui du tonnerre. Elles furent ressenties à Altenseig et Heidelberg. Le 28, 10 h. 50 m. du matin, à Strasbourg, Kehl, Buel, Steinbach, Einzheim, Carlsruhe, Spire, etc. une assez forte secousse. A Stuttgard, elle a été , dirigée du sud-est au nord-est. On cite encore Tubingen et Heidelberg. A Mayence, vers minuit et demi (?), une secousse sensible, surtout dans les environs du Rhin. M. Von Yelin (à Munich) a cru remarquer que l'aiguille aimantée avait été influencée par ce tremblement (C. P., t. XXI, p. 595; t. XXXIII, p. 406; M. U.,8, 12, 15 déc. ; J. D., 6 décembre ; V. H.) Le 19, tremblement remarquable au Chili. 1825. -- 21 novembre, 9 h. 50 m. du soir. A Fribourg (Brisgau), une secousse de plusieurs secondes de durée. On en ressentit aussi d'assez fortes à Brisach, avec un bruit éclatant, à Strasbourg, Kenzingen et Schelestadt; dans quelques localités elles furent accompagnées d'un bruit sourd à peu près semblable à celui d'un fort coup de vent. A Gundelfingen et VÕrstetten, on entendit un bruit souterrain. Direction de l'ouest à l'est. (C. P., t. XXIV, p. 429.) Von Hoff indique l'heure de 5 1/2 du soir. Le 24, on en éprouva à Stockholm et dans la Dalécarlie. Le 25, on en avait ressenti à Arezzo, en Italie. Le 26, tremblement à Calcutta. Dans ce mois encore, on en ressentit au Chili, et il y eut une éruption volcanique à Java. 7 décembre. A Bâle, une secousse. (Y. H.) -- Décembre (sans date de jour). A Mùlheim (province de Clèves-Berg), une se-- cousse. (V. H.) Le 13, secousses à Belley (Ain) et à la Martinique. 1824. -- En janvier et février on éprouva de violentes secousses dans l'Erzge, birge et le Fichtelgebirge, principalement à Hartenberg. Je les ai décrites ailleurs et je n'en donnerai pas ici la description, car ce phénomène appartient essentiellement au bassin de l'Elbe. (Voir le Mémoire relatif à ce bassin.) 12 février, entre 8 et 9 heures du soir. A Eglisau (canton de Zurich), secousse -- violente. (C. P., t. XXXIII, p. 407.) La veille, légère secousse à Irkoutsk, en Sibérie. Le 51 mars, à 4 heures du soir, on éprouva une légère secousse à Burg en -- Prusse. (C. P., t. XXVII, p. 577.) Mais de quelle localité s'agit-il ? Il y a Burg ou Bourg dans la province rhénane, au confluent de la Burg ou Esch avec la Wupper, et Burg sur l'Ihle. 18 août. A Harderwyk (Gueldre), une secousse dirigée vers le sud-ouest; -- grand bruit semblable à celui d'une voiture roulant rapidement sur un pavé inégal. (C. P., t. XXVII, p. 577; Constitutionnel, 7 septembre.) 29 octobre, la nuit. A Mulheim Stornberg et Schramberg (Brisgau), secous-- , ses dirigées du sud au nord. A Brunswick, quelques personnes pensèrent avoir ressenti une secousse pendant un orage, dans la nuit du 29 au 50. (C. P., t. XXVII p. 577, et t. XXXIII, p. 408; Constitutionnel, 20 novembre.) Le même jour, vers 8 heures du soir, secousse à Chambéry. Le 28, à Dubossar, en Crimée, il y avait eu une violente secousse suivie, le 1er novembre, d'un ouragan désastreux. Nuit du 13 au 14 novembre. A Mayence, une secousse et un globe de feu. -- , (V. H.) Nuit du 22 au 25 décembre. A Alfter, village à une lieue de Bonn, sur le -- Rhin, deux fortes secousses ; les lits furent ébranlés. (V. H.) La même nuit, entre 5 et 6 heures du matin, légère secousse à Hambourg, où régnait une tempête. De forts éclairs ont sillonné les nues. 1825 -- 5 janvier, 9 heures du soir. A Preuschdorf (canton de Worth, arrondissement de Weissembourg), légères secousses pendant 40 ou 45 secondes; on les a ressenties à Lampertsloch. (C. P., t. XXX, p. 412; Constitutionnel, 20 janv.) Le même jour, tremblement dans la Calabre ultérieure. 17 août, entre 10 et 11 heures du matin. ANieder-Beerbach (Hesse-Darmstadt), plusieurs secousses par lesquelles les fenêtres et les portes furent ébranlées et même ouvertes. (V. H.) - Le 20, secousses aux Antilles, et le 21, au Caire. Les Égyptiens, suivant le voyageur RÜppel, attribuèrent celles-ci à l'influence de la comète visible en octobre suivant. 25 décembre, 5 heures du matin. A Strasbourg secousses sensibles du -- , nord-est au sud-ouest, ou du nord au sud. On les ressentit en même temps à Kelh, Sundheim, Neumiilh, Kork Offenbourg, mais moins fortement qu'à Strasbourg, , où le temps était calme et le ciel couvert; il soufflait un léger vent du sud. Le baromètre était à 27 pouces 11 lignes, à peu près 2 lignes au-dessous de la moyenne hauteur, et le thermomètre à 10,25 R. Le guetteur de la cathédrale sentit son banc s'ébranler vers 4 h. 45 m., puis suivirent trois ou quatre secousses; il avait entendu entre 5 ou 4 heures, un mugissement extraordinaire dans l'air. On en ressentit à Manheim, où le phénomène paraissait, dit-on, inconnu depuis une vingtaine d'années. (C. P., t. XXX, p. 414; Constitutionnel, 28 décembre; V. H.) 1826. 24 juin, vers 2 heures du soir. Sur les deux bords du lac de Zurich, -- secousses ressenties principalement à Wandensweil, à St-Gall, à StÕfa et sur le Seefeld non loin de la ville de Zurich. La veille, 2 h. 50 m. du soir. A Venise, deux secousses légères, et vers 8 h. 50 m., deux faibles secousses à Inspruck, où l'on en ressentit une troisième, plus forte, le 24, vers 4 h. 50 m. du matin. Elle ébranla les meubles dans les appartements et fut accompagnée d'un bruissement considérable. Le même jour (24), on a aussi ressenti des secousses dans la haute Italie. A Trente, en même temps qu'à Inspruck, selon quelques-uns, et suivant d'autres à 1 h. 20 m. du soir. La secousse ondulatoire de l'est au sud dura deux secondes et fut accompagnée d'un coup de vent du sud, après lequel le vent souffla modérément jusqu'à 5 heures. Avant le phénomène, le ciel était entièrement serein; après, il devint de plus en plus nuageux : l'air paraissait brumeux (triibe), malgré l'éclat du soleil. Le baromètre, qui était à 27p 81,9, tomba à 27p 71,6 au moment de la 20°,4 R., et secousse, et remonta ensuite à 2îP- 81,4. Le thermomètre marquait l'hygromètre 21°. A Roveredo, 1 h. 20 m. du soir (ou suivant d'autres, en même temps qu'à Inspruck), une légère secousse ondulatoire du sud-ouest au nord-est. Elle dura 15 secondes. A Brixen, 1 h. 26 m. du soir ( ou encore en même temps qu'à Inspruck). Trois secousses du sud au nord : la troisième fut la plus violente. Le vent, assez fort depuis plusieurs jours, tomba tout à coup pendant les secousses pour recommencer après. Le temps devint chaud. AMantoue, 1 h. 15 m. du soir, léger tremblement pendant quelques secondes. (J. D., 10 juillet; V. H.; Férussac, Bull. des sc. nat., t. XII, p. 215, et t. XV, p. 247 ; St.) + + D'après les variantes qu'on remarque et dans les heures indiquées et dans les directions signalées pour les secousses , Von Hoff serait porté à voir, dans le phénomène de ce jour, deux tremblements de terre distincts. En effet, Inspruck, Brixen, Trente, Roveredo et Mantoue sont à peu près sur un même méridien, ou sur une ligne sensiblement nord-sud. Or, à Brixen, le mouvement eut lieu vers le nord; à Trente, il eut lieu vers le sud ; à Roveredo du sud-est au nord-ouest. Il y aurait donc là opposition entre les directions constatées, d'où l'on pourrait conclure que le centre de l'ébranlement a dû se trouver, non pas, comme le dit Von Hoff, entre Trente et Roveredo, mais plus probablement entre Trente et Brixen, ou peut-être au-dessous de Trente. Quoi qu'il en soit de ces directions, la différence des heures paraîtrait peut-être assez considérable pour faire regarder les secousses de Suisse comme essentiellement distinctes. Mais toute discussion à cet égard serait ici prématurée. Le 24 encore, à St-Brieuc (Côtes-du-Nord), une secousse. 15 décembre, vers 8 h. 46 m. du soir. A Inspruck, dans tout le Montafon-- thal(Tyrol), à Augsbourg Lindau Coire, Winterthur Schaffausen, Zurich, , , , (8 heures, suivant M. Studer), plusieurs secousses plus ou moins fortes, selon les lieux. A Inspruck et dans la vallée de Montafon, il y aurait eu deux secousses consécutives du nord au sud, vers 9 heures ; à Augsbourg, une seule, mais considérable, vers 8 h. 45 m.; le mouvement fut ondulatoire de l'est à l'ouest. A Lindau, Coire, Winterthur, Schaffhausen et Zurich, le tremblement semble avoir eu lieu à la même heure, c'est-à-dire vers 8 h. 50 m. A Zurich, au moins dans certaines parties de la ville, les pendules, les vitres furent ébranlées, les lambris craquèrent. Entre 7 et 8 heures du même soir (ou suivant d'autres, mais peu probablement, du matin), on aurait déjà éprouvé un léger tremblement semblable à un coup de vent. M. P. Mérian ajoute les localités de S INVALIDE) (ATTENTION: OPTION le jour régna un brouillard épais qui se dissipa vers minuit. Le ciel parut alors étoilé. novembre (le 2, v. st.), 7 heures du matin, secousse faible, remarquée par quelques personnes des deux côtés de la Linth. 12 décembre (le 1er, v. st.), 8 heures du soir, 26e tremblement par un temps -- clairet froid. Deux jours auparavant, il avait fait très-chaud. Le 19 (le 8, v. st. ), 5 h. 15 m. du matin, une secousse forte. Le 28 (le 17, v. st.), 6 heures du matin, 286 tremblement, dans tout le Linth thal. Nuit du 50 au 51, 2ge tremblement. On le remarqua des deux côtés de la Linth. 1702. -- 4 janvier (24 décembre 1701, v. st.), 6 heures du matin, dans les deux vallées, l'une des plus violentes secousses. Le temps, extrêmement froid depuis quatre jours, devint chaud le lendemain. 24 février (le 15, v. st.), 9 heures du soir, 5te tremblement, dans les deux -- vallées. 17 juin (le 6, v. st.), un peu avant 10 heures du matin, secousse médiocre -- dans le Linththal. 2 octobre (24 septembre, v. st.), le matin, avant le jour, secousse remarquée -- par plusieurs personnes dans le Linththal. Le 4 (26 septembre), une demi-heure avant le jour, grêle épouvantable; les grêlons étaient gros comme des noisettes. 9 décembre (28 novembre, v.st.), avant 5heures, 54c tremblement, très-fort, -- composé de trois secousses qui s'étendirent plus loin que toutes celles qui avaient précédé. Il ébranla toute cette région (tout le canton) et particulièrement Mollis : les personnes ne furent pas seulement bercées, mais fortement secouées dans leurs lits. 1705. -- 10 février (50 janvier, v. st.), 7 heures du matin, grand bruit dans l'air, suivi de secousses violentes, et ébranlements des maisons, une demi-heure après. Le 11 (24 heures plus tard), nouvel ébranlement, moins fort que le précédent, ressenti plus violemment à Bettschwanden que dans le Linththal. Ces secousses forment les 55e, 56e et 57e tremblements de l'auteur. Plusieurs des tremblements de cette liste ont ébranlé les montagnes et se sont étendus dans le pays des Grisons, par exemple, à Dissentis. Plus d'une fois, des -15 fontaines ont donné un volume d'eau plus considérable, sans qu'à leurs sources ont eût remarqué les secousses. (S.). Cette liste prouve que jusqu'ici Bertrand n'a pas fait la correction relative au calendrier. 6 mai. A Francfort-sur-Mein et Hanau, secousse légère. (V. H.) -- 1704. -- 30 janvier, entre 6 et 7 heures du soir. A Francfort-sur-Mein, secousse s'ans dommage. (V. H.) 4 novembre, entre 4 et 5 heures du matin. A Zurich et dans le canton, deux -- fortes secousses, précédées d'un brillant météore dans l'air. (Aurore boréale.) A la même. heure, il s'éleva à Bâle, un vent violent accompagné d'éclairs et de tonnerres et suivi d'une pluie très-abondante sans aucun ébranlement de la terre. (S. ; B.; C. A.) 1705. -- 22 mai. A Mollis et Nâfels (Glaris), secousse sensible. 5 juin. Aux mêmes lieux, nouvelle secousse. (S.) -- C'est à l'occasion de ces secousses que Scheuchzer a rédigé son Catalogue. 24 septembre, 10 heures du matin. A Eglisau, tremblement considérable. -- Le reste du canton de Zurich fut faiblement ébranlé. Le Rhin fut agité avec bouillonnements. (S.; B.; C. A.) 15 novembre, entre 5 et 4 heures du soir. (S. dit du matin). Aux mêmes lieux, -- nouvelles secousses plus sensibles à Zurich. Le Turgaw, le Tockenbourg, la Souabe et plusieurs autres pays furent plus ou moins ébranlés, dans quelques endroits avec éclat. A Flettbach, derrière la montagne de Zurich, un voyageur vit deux brillants éclairs au moment des secousses. Les jours précédents, le temps avait été tantôt chaud et tantôt froid, tantôt sec et tantôt humide : mais au commencement du mois, un vent du sud, d'une intensité extraordinaire, avait élevé la température, fondu les neiges des montagnes et causé des inondations désastreuses. Le 17, 7 heures du soir. A Zurich et Eglisau, nouveau tremblement plus violent encore. (S. ; B.; C. A.) 1707. -- Nuit du 16 au 17 février. Tremblement à Francfort-sur Mein. (V. H.) 1709. -- 8 janvier. Dans le canton de Glaris, plusieurs secousses. (V. H., d'après Keferstein.) 1710. -- 8 décembre. Secousses à Stein, sur le Rhin. (V. H., d'après Keferstein.) 1711. -- 9 février, entre 4 et 5 heures du matin. A Zurich, tremblement qui s'étendit jusqu'au Rhin, dont les eaux bouillonnaient. On le ressentit à Bâle. (C. A., t. III, p. 181 et 185; Acad. des sc. de Paris, an. 1711, p. 4; V. H.) 17 mai. A Berg-op-Zoom, tremblement de terre pendant un orage. (V. H.) -- 1714. -- Du 15 au 14 janvier. Dans le Brabant, le Hainaut et à Liége, secousse légère. (V. H.) 29 décembre, 7 h. 50 m. du soir. Dans le territoire d'Eglisau, tremble-- ment; à 9 heures, les secousses revinrent. (B.; S.; C. A.) 1716. -- 2 janvier. Dans le canton de Zurich, une secousse. (V. H., d'après Keferstein.1 ) 5 avril. A Eglisau, retour des secousses à 7 h. 50 m. du soir. (B.; S.; C. A.) -- 20 novembre, 2 heures après-midi. Dans le Yal-de-Ruz et aux environs -- (canton de Neuchâtel), on entendit un grand bruit dans l'air, qui dura environ 7 ou 8 minutes. Mais quelques-uns, peut-être avec plus de fondement, crurent que ce bruit était souterrain. Le 26, 5 heures du soir, à Neuchâtel et aux environs, tremblement de terre. (B.; C. A.) 1717. -- 6 juillet, 4 heures du soir. A Eglisau, tremblement de terre (S.; B.; C. A.) 9 août. A Neuchâtel et dans le canton. Le printemps avait été extrême-- ment froid; tout le long du lac, il était tombé de la neige le 11 mai et il avait gelé le 12. Ce froid ne fit pourtant pas de mal aux plantes parce qu'elles étaient re- tardées. 18 décembre, 8 heures du soir. A Eglisau, nouveau tremblement. -- Le 27, à midi. Au même lieu encore. (B.; S.; C. A.) 1718. -- 17 juillet, entre 5 et 6 heures du soir. Tremblement à Eglisau et non pas dans le comté de Neuchâtel, comme le dit Gueneau de Montbeillard. 10 décembre, même heure. Au même lieu, nouveau tremblement. (Ibidem.) -- 1720. -- 26 février, 7 h. 50 m. du matin. A Eglisau encore, nouveau tremblement. 16 juin. Dans le canton de Zurich. (B.; S.; C. A.) -- 9 septembre, 2 heures du matin. A Zurich, tremblement plus fort que le pré-- cédent. (C. A.) Le même jour, à Messine, secousses qui causèrent quelques dommages. Le 12, tremblement violent en Calabre, surtout à Gérace. 18 octobre, la nuit. Dans le canton de Neuchâtel, une secousse accompagnée -- d'une violente tempête. (B. ; C. A.) Dans la nuit du 19 au 20, tremblement à Livourne. 20 décembre, 5 h. 50 m. du matin. Dans le pays de St-Gall, le Thur-- les environs du lac de Constance, à Constance et à Stein, tremblement acgaw, compagné de bruit et suivi de vapeurs chaudes. Il dura à peine une minute. A Appenzell, Reinegg, Altstâtten et jusqu'à Lindau, il y eut quelques maisons renversées. Il fut faible à Zurich, où on le ressentit à la même heure. A Roggweil 1 Du 29 janvier au 3 février. WiederholendeErdstosse bei Gorz im Kloster Constantia. (V. H., d'après Seyfart. ) De quelle localité s'agit-il? près d'Arbon, à Arbon même, à Maschweilen, des murs épais furent fendus. Le même jour, 8 heures du matin, à S'-Gall, nouvelles secousses. La veille, on y avait eu un vent du sud puant et accompagné de poussière. A Zurich, le baromètre était à 26 pouces 5 lignes et un quart; le 19 et le 20, à 26 pouces 5 lignes. (B.; S. ; C. A.) 1721. -- 5 juillet, 7 h. 45 m. du matin. Tremblement de terre dans presque toute la Suisse. Il fut fort sensible dans tout l'évêché de Bâle. Dans la ville , il fut précédé d'un murmure souterrain; quelques murs furent fendus et quelques cheminées découvertes. On distingua deux secousses, deux allées et deux venues, d'un mouvement horizontal de l'est à l'ouest. A Wallenbourg, il fut plus violent; à Porrentruy, il fut accompagné d'un bruit éclatant et suivi d'une odeur forte. Effrayant à Mulhouse, il causa des dommages dans quelques endroits de l'Alsace, et s'étendit jusqu'à Strasbourg. A Berne et dans le canton, il fut aperçu à la même heure, mais plus fortement le long de l'Aar qu'ailleurs. Une faible secousse encore avant 9 heures. A Lucerne, on le sentit faiblement, plus au bas qu'au haut de la ville. Peu sensible à Zurich; plus au delà du mont Albis qu'en deçà. On cite encore Knonau, Erlibach, Ritterschweilen et Einsiedeln. On observa qu'immédiatement après ce tremblement, il s'éleva un froid piquant, mais qui dura peu. Quelques jours plus tard, grands orages qui firent beaucoup de mal en Italie. (B.; S.; C. A.) 1725. -- 15 avril, à midi. A Eglisau, tremblement sans dommage. (B.; S.; C. A.) L'année suivante, il y eut de grandes inondations dans le même lieu. La quantité d'eau de pluie fut de 51 pouces, 1Iig',25. 1725. -- Le 50 juin, ou plutôt le 50 juillet, comme le dit Scheuchzer, p. 558. Dans le canton de Glaris, affaissement d'une montagne, précédé d'un bruit souterrain. Il se fit des crevasses d'où l'on vit sortir de l'eau pendant dix jours. Le terrain devint marécageux; on ne put pas trouver le fond du marais dans certains endroits. Ce désastre causa du dommage. Le 1er août, nouvel éboulement dela même montagne. 5 août, 2 heures du soir. Dans le territoire d'Eglisau, tremblement qui -- ébranla les deux rives du Rhin. La commotion fut précédée d'un bruit comme celui d'un coup de tonnerre éclatant ou d'un coup de canon. Le bruit venait de la montagne de Hohen-Egg. (B.; C. A.; S.) 1726. -- 16 février. Dans le territoire d'Eglisau, nouveau tremblement. 7 juillet, 7 heures du matin. A Eglisau encore, tremblement considérable. -- Celui-ci fut ressenti à Hiltemberg vers Glattfelden, qui jusqu'alors n'en avait point éprouvé; à Berne, dans quelques endroits du pays de Vaud, à Froutigue et aux en- virons, dans tout le Sibenthal. Les fontaines furent troublées. (B.; S.; C. A.) 1727. -- 12mai, 6 heures du matin. A Francfort-sur-Mein, tremblement qui causa quelques dommages. (V. H.) (V. H.) 1728. -- Février. A Epstein, à trois milles de Wiesbaden , plusieurs secousses. 5 août, entre 4 et 5 heures du soir. En Suisse, en Alsace et dans une partie -- de l'Allemagne, tremblement très-étendu. A Berne, il fit sonner jusqu'à cinq fois la cloche de la grande horloge. La veille, il y avait eu une tempête terrible accompagnée de grands tonnerres. La secousse se fit sentir, à la même heure, à Zurich, à Eglisau, à Bâle, à Strasbourg, à Manheim et dans tout le pays compris entre Worms, Mayence, Francfort, Offenbach, Hanau et Aschaffenburg. Le tremblement se renouvela à Bâle pendant la nuit, et, à Strasbourg, on éprouva cinq secousses depuis les 4 ou 5 heures du soir jusque vers 5 heures du matin. Le Rhin enfla considérablement et s'éleva jusqu'à la hauteur d'une pique. (B.; C. A.; V. H.; France pittor., art. STRASBOURG.) On le ressentit à Genève à la même heure. Le même jour (à la pointe du jour), à Neubury, dans les États-Unis d'Amérique, violent et long tremblement qui ébranla les maisons. On y en avait déjà ressenti plusieurs chaque mois (avril excepté), depuis le 14 janvier précédent. Dans le reste de l'année et dans le commencement de la suivante, on y entendit encore de petits bruits et on y ressentit une nouvelle secousse dans les premiers jours de septembre. 1729. -- 15 janvier, entre 10 et li heures du soir. Tremblement dans une grande partie de la Suisse. On le ressentit à Berne, mais plus vivement sur les lacs de Thun et de Brientz, où des bateaux furent poussés avec violence sur les bords. Le château d'Interlaken se fendit; celui de Spiez fut fortement secoué. A Zurich, il y eut trois secousses; la première entre 10 et 11 heures du soir; la seconde à 2 heures et la troisième à 5 heures du matin, le lendemain. Quelques jours auparavant, on avait remarqué des éclairs comme en été. C'est à Froutigue que les ébranlements furent les plus forts. Ils s'y renouvelèrent d'ailleurs, non-seulement toute la nuit du 15 à différentes reprises, mais ils revinrent huit nuits de suite à peu près périodiquement, commençant à 10 heures du soir et finissant à 7 heures du matin. La nuit du 15 était belle, mais très-froide. Il soufflait un vent faible du midi. D'intervalles en intervalles, ce vent se renforçait, puis il cessait, et, au moment qu'il cessait, les secousses revenaient. Il se fit quelques fentes aux murs du château et à ceux de l'église de Rykenbach, qui est à une lieue de là. La terre s'entr'ouvrit à quelque distance du côté du Sibenthal. A Rettingen (une ou deux lieues au nord de Froutigue), le tremblement dura aussi plusieurs jours. Il causa quelque dommage à Constance. On le ressentit à Bâle. Dans le bassin du Rhône, on ressentit quelques secousses légères à Lausanne; la Cité, la partie de la ville la plus élevée, fut un peu plus agitée. On cite encore Genève, Vevey, et on ajoute qu'il ébranla généralement tout le pays de Vaud, mais ceci doit s'entendre des secousses du 15. Le 18, 9 h. 15 m. du soir, une nouvelle secousse à Genève. Le même jour encore, nouveau tremblement à Bâle. (B.; C. A.; V. H.; note de M. Ch. Martins.) Vers 1751 ou 1752, à 6 heures du soir, tremblement de terre qui s'étendit depuis la Pologne jusqu'aux Pyrénées. On le ressentit à Bâle i. 1755. -- 18 mai, 2 heures après-midi. A Francfort, Offenbach, Hanau, Giessen, Butzbach, Darmstadt et Mayence, et dans les lieux compris entre ces limites, trois secousses assez fortes pour détacher des pierres des murailles et à Mayence, faire sonner une cloche. (V. H.) 1755. -- 7 août. A Francfort-sur-Mein, Mayence et Cologne, plusieurs secousses. (V. H.) 1736. -- 12 juin, un peu avant 8 heures du soir. Dans toute la Suisse et les environs, tremblement assez considérable, quoiqu'il ne causât pas un grand dommage. Il lézarda quelques murs et renversa quelques cheminées. On le ressentit , à Bâle. Le 13, 6 h. 12 m. du matin, secousse à Genève. (B.; C. B.; Jean Bernoulli, t. IV, p. 515.) 1757. -- Le 12 février, des secousses ébranlèrent le Bas-Valais et une partie du pays de Vaud. S'étendirent-elles dans le bassin du Rhin? Du 11 au 28 mai, à Carlsruhe (Carolo Ilesychii), 67 secousses très-sensibles, -- dont voici le journal : Le 11, à 5 h. 45 m. du matin, première secousse notable avec bruit semblable à celui de plusieurs voitures. A 2 h. 50 lD. du soir, secousse subite; bruit pareil à un tonnerre lointain ou à celui d'un coup de canon : il précéda le tremblement dont les trépidations durèrent environ 2 minutes. Les bâtiments furent fortement ébranlés; des tableaux et des vases tombèrent. Cette secousse fut ressentie à Radstadt avec beaucoup plus de violence encore. A Bâle, on en ressentit une très-faible à 5 heures; peu de personnes s'en aperçurent. Au cercle restreint des commotions qui ébranlèrent Carlsruhe du 11 au 28 mai 1757, Jean Bernoulli oppose l'étendue de celui-ci : quem dit-il, circiter ante quinque vel sex annos hora sexta pomeridiana sensimus, quique 7 , , se extendit confiniis Poloniae usque ad montes Pyrenaeos. (Lettre de Jean Bernoulli, datée du 19 juin 1737, dans ses OEuvres complètes, t. IV, pag. 515.) 1 a heures et minuit, nouvelles secousses très-sensibles à Carlsruhe. Ce jour-là comme les précédents, la chaleur fut accablante. C'était une chaleur des mois de juillet et août. Le 12, à 5 h. 45 m. du matin, secousse violente avec éclat et ébranlement des maisons. Tout le jour, grande chaleur par un vent impétueux variable entre le SSO. et l'OSO. Trépidations continuelles. A Bâle, secousse très-faible à 5 heures du matin. Le 15, 1 h. 15 m. du soir, fort bruit souterrain venant de l'ouest, et secousse violente à Carlsruhe. Entre 5 et 4 heures, secousse notable, qui se renouvela à 5 heures. Ciel serein et brûlant; tempête vers 5 heures. Le 14, 2 heures du matin, secousse violente avec craquement des murailles. Dans le jour, ciel serein et chaleur. Le 15, vers 5 h. 45 m. du matin, tremblement violent. A 5 h. 45 m., choc violent avec bruit éclatant et ébranlement des maisons; trépidations successives pendant 5 minutes. A 6 h. 46 et 47 m., deux secousses violentes suivies de frémissements. A 8 heures 20 minutes, secousse potable avec trépidations pendant 8 minutes. A 10 heures, secousse forte, suivie de trémoussements continus pendant tout le jour. Vent du sud-ouest comme la veille. Le 16, de 5 à 6 h. 15 m. du matin, cinq ou six chocs violents, principalement à 5 h. 57 et 46 m.; les murs tremblèrent. Dans l'après-midi, surtout un peu avant 4 heures et jusqu'à 5 heures passées, chocs nombreux et violents avec trépidations. Mêmes vents et même temps. Le 17, de 5 à 6 heures du matin, chocs forts et fréquents comme la veille. A 8 heures, bruits lointains et frémissements du sol; 5 minutes après, nouveaux bruits et nouveaux frémissements qui se prolongent et s'accroissent pendant 15 minutes. Le ciel se couvre, le baromètre baisse, vers 4 heures; trois orages se forment au sud, au sud-ouest et à l'ouest vers 8 heures, le ciel s'éclaircit de nouveau. La nuit, éclairs à l'ouest et à l'ouest-sud-ouest. Le 18, de 5 à 6 heures du matin plusieurs chocs qui se renouvellent à 9 heures. , A 9 h. 45 m. du soir, tremblement terrible avec bruit éclatant et tonnerre souterrain de l'ouest et du midi : les maisons sont très-violemment agitées pendant 3 ou 4 minutes. Ces secousses, au jugement de tous, furent plus violentes que celles du 11, à 2 et 3 heures. Entre 10 et 11 heures, secousses très-sensibles, dont une, à 10 h. 45 m., fut verticale et accompagnée d'un bruit souterrain et éclatant que suivit un autre bruit semblable à celui que rend le sol quand nous marchons. Après 11 h. 45 m., nouveau tremblement plus violent encore, consistant en deux secousses verticales et consécutives, avec un éclat pareil à celui du canon et un bruit comme si d'immenses cavernes se trouvaient sous A 10 sol. Ces secousses causèrent quelques dommages. Ciel un peu nébuleux, tonnerre et pluie de 8 à 9 heures. A 9 h. 45 m. du soir, météore igné. De minuit à 1 heure du matin, le 19, secousses fréquentes, mais moins fortes. Vers 5 heures, tremblement violent. Le ciel se couvre : vent d'ouest. Quelques minutes avant 4 heures, deux chocs verticaux et consécutifs avec éclat comme celui d'un canon à petite distance. Aurore boréale, visible malgré les nuages. A 6 heures 40 et quelques minutes, deux secousses terribles, suivies, 1 minute après, d'une troisième et de frémissements persistants. Après 7 heures, vent violent, froid sensible. Après midi, et avant 1 heure, deux nouvelles secousses verticales avec bruit pareil à celui du canon, lequel, depuis 6 heures, paraît venir du sud-est. La chaleur est intense. A 1 heure, bruit éclatant et forte secousse du sud-est. Bientôt après, l'air redevient froid. On a encore noté deux autres chocs violents, à midi et demi et à 1 h. 30 m. Celui-ci venait du sud et fut accompagné d'un bruit pareil à celui du canon. A 2 h. 15 m., bruit semblable et nouveau choc venant du sudest ; à 3 heures et quelques minutes, une secousse encore, mais sans bruit nol,e table. Le 20, de 1 heure du matin à midi, plusieurs secousses, dont une, après 7 heures, fut accompagnée d'un bruit sourd, d'un tonnerre lointain paraissant venir du sud. Un peu avant 10 heures, choc violent, ébranlement du sol et des maisons avec bruit semblable à celui du canon, venant du sud. Quelques minutes après 10 heures, phénomène semblable. A 10h. 45 m., secousse médiocre. A 10 h. 50 m. du soir, tremblement et trépidations. Le baromètre a beaucoup baissé. Aurore boréale. Vers midi, air froid, soleil ardent. La nuit, le ciel se couvre, éclairs, pluie et brouillard. Le 21, à 2 heures du matin, tremblement avec trépidation. Le baromètre est très-bas. Ciel couvert et pluie par intervalles. Le soir, l'ouest présente l'image d'un incendie au coucher du soleil. Tonnerre et pluie la nuit. Le 22, de 1 à 5 heures, quatre secousses, les meubles tremblèrent. Baromètre très-bas, vent et pluie; il fait froid. Brume et brouillard intenses : pluie par intervalles. A 10 heures 40 et quelques minutes du soir, secousses très-sensibles pendant 4 minutes. Le 25, à midi, secousse notable; à 5 et 5 heures, secousses médiocres. Pluie presque continuelle. Vents variables, quelquefois opposés. Le 24, à 2 heures du matin, choc et bruit éclatant : les meubles sont secoués. Vents variables, tempétueux. Le baromètre remonte. Le 25, vers 6 h. 45 m. du matin, choc vertical violent suivi de trépidations pendant 4 minutes. Ciel nébuleux, tourbillons dans l'air. Quelques minutes après, nouvelle secousse semblable. A 8 heures, fréquentes trépidations; à 9 h. 15 m., nouveau choc, qui se renouvelle bientôt. A 4 h. 50 m. du soir, nouveau choc et frémissements du sol. A 6 heures, choc très-sensible. Pluie et vent très-fort la nuit. Le 26, à 1 h. 50 m. du matin, une secousse avec trépidation et tourbillon tempêtueux qui bouleverse l'atmosphère jusqu'au lever du soleil. Aurore boréale. A 7 heures, tremblement avec trépidation. Pluie. Le baromètre est un peu remonté. Les montagnes sont couvertes de brume. A 6 heures du soir, choc vertical avec bruit sourd; à 8 heures, choc et bruit semblable; une demi-minute après, choc un peu plus faible. Le soir, air froid avec pluie par intervalles. Quelques éclairs. Le baromètre est beaucoup plus haut. Le 27, à 2 heures du soir, choc vertical avec tremblement. Pluie jour et nuit. Les montagnes sont couvertes d'une brume extraordinaire; elles fument. Le 28, à 2 heures du matin, tremblement et trépidations, mais sans bruit, pendant 8 ou 10 minutes. Le baromètre monte d'une manière extraordinaire. Pluie par intervalles. La chaleur est plus grande que les jours précédents. Au journal succèdent les remarques suivantes : Les plus fortes secousses furent celles du 11 mai, 2 h. 30 m. du soir; du 18, 9 h. 45 m. et 11 h. 45 m. du soir encore. Puis le ii à 4 heures du matin et à midi; le 12 et le 14, à 2 heures du matin; le 15, à 5 h. 45 m. du matin; le 18, à 10 h. 45 m. du soir; le 19, à minuit 40 et quelques minutes, à 5, 4, 6 heures; puis à midi 15 m., 1 heure, 1 h. 30 m., 2h. 15 m. du soir. Les autres secousses furent plus faibles, mais toutes sensibles, même en rase campagne. Outre cela, il y avait une espèce de trépidation continuelle, et même de légères secousses qui n'ont pas été comptées parmi les 67. Ces trépidations cessèrent un peu les 17 et 20, mais point du 21 au 26. Pendant ces tremblements, tous les coqs privés et sauvages chantèrent beaucoup plus fort que de coutume; plusieurs poules chantèrent même comme les coqs, et dans les secousses les plus violentes, ces animaux se rassemblaient et se serraient les uns contre les autres en donnant des signes d'épouvante; le lait s'aigrissait dans les laiteries les plus fraîches en moins d'une nuit; en tenant l'oreille contre terre, on entendait le bruit comme d'une grande masse d'eau qui aurait été en ébullition ; la terre était chaude et conserva la même chaleur, quoique le temps se fût refroidi et mis à la pluie; les montagnes étaient chargées de brouillards et exhalaient une fumée épaisse à travers laquelle perçaient des traits d'une lumière sombre; on vit des globes de , feu dans l'air du côté de Landau, le 18; on en avait déjà vu trois semaines aupa- ravant. En même temps, il y eut à Ulm (bassin du Danube) de légères secousses : mais les orages et les tempêtes y furent continuels. (OEuvres complètes de Jean Bernoulli, t. IV, p. 504-515; C. A.) Du 14 au 25 mai, éruption du Vésuve. 1745. -- 8 octobre. Une secousse à Bâle. (V. H. d'après Mérian; note de M. Ch. Martins.) La Coll. acad. cite une aurore boréale à cette date, mais sans indication de lieu. Elle ne parle pas de tremblement de terre. 8 novembre, entre 8 et 9 heures du matin. A Bâle encore, une secousse très-- sensible. (B. ; C. A. ; V. H.) Mérial1 n'en parle pas. Y a-t-il erreur de date? Le 18 avril 1748, on ressentit deux secousses à Vevey; s'étendirent-elles au delà du Jura dans le bassin du Rhin? 1750. -- 10 mars. A Canstadt (sur le Necker), une secousse. De même à Constance. (V. H.) La seconde localité paraît un peu douteuse à Von Hoff, qui semble penser que Keferstein, auquel il l'emprunte, a écrit Constanz pour Canstadt. 22 décembre. A Schaffouse, à Venise et à Naples, une secousse. (V. H.) -- Bertrand ne parle pas de ce tremblement. A-t-il d'ailleurs eu lieu simultanément dans les trois localités citées? Le 9 mars 1755, à Genève, on éprouva de fortes secousses qui s'étendirent au sud jusqu'à Turin. Au nord, dépassèrent-elles le Jura pour ébranler le bassin du Rhin? Les 12, 15 et 19 septembre 1754, secousses dans le haut Valais, à Sion, Bex, S'étendirent-elles dans le bassin du Rhin? Aigle, Villeneuve 1755. -- En avril, à Stepney (Angleterre), en Brabant et sur quelques points de la Méditerranée, quelques secousses. (V. H. d'après Keferstein.) Les Transactions philosophiques n'en font pas mention. 1er novembre. Fameux tremblement 'de terre de Lisbonne. -- Ce tremblement qui s'étendit des côtes d'Afrique jusqu'au Groenland et se fit remarquer sur les côtes d'Amérique par une agitation extraordinaire des eaux, s'est aussi manifesté dans le bassin du Rhin. Voici les renseignements que j'ai pu me procurer relativement à cette région physique du globe : Vers les 10 heures du matin, en divers lieux de la seigneurie d'Erguel (Neuchâtel), on ressentit quelques secousses. Après midi, les fontaines furent troublées et leurs eaux teintes en jaune, en rouge, en gris, couleurs qu'on n'avait pas aperçues d'autres fois quand elles avaient paru troubles. A Lisbonne, les secousses eurent lieu vers 9 1/2 heures. Entre 5 et 4 heures du soir, à Bâle, quelques secousses; des fontaines furent troublées. Dans la nuit du 1er au 2, au Locle, deux secousses. D'après ces faits, les seuls que je puisse citer, avec doute même de celui qui est relatif à Bâle et qui ne se trouve que dans la Collection académique, il est permis de conclure que la partie de la Suisse dont je m'occupe a été peu ébranlée. Cependant le régime ordinaire des eaux paraît avoir été vivement influencé. Je ne parlerai pas ici du Léman, dont j'ai décrit ailleurs les agitations extraordinaires dans cette journée. Des pêcheurs qui étaient sur le lac de Nidau sentirent leur petit bateau emporté et ramené par une sorte de courant, et soulevé ensuite par des flots alternatifs, quoiqu'ils n'aperçussent aucun vent extérieur, mais ils entendirent un bruit souterrain. Les lacs de Brientz et de Thun, surtout le premier, s'avancèrent successivement sur le rivage et s'en éloignèrent ensuite. Le cours de l'Aar, sortant du premier pour entrer dans le dernier, parut un instant retardé. Le petit lac de Seedorf, dans le bailliage de Buchsee (Buchs? dans le canton de Zurich), fut non-seulement agité, mais fit un bruit effrayant, bruit qui n'était point dans la surface, mais sous les eaux, et qu'un chasseur a assuré avoir été semblable à celui de coups de canon qu'on entend dans l'éloignement. L'eau haussa tout à coup et baissa ensuite, se remettant comme auparavant. Le lac de Zurich,surtout le lac supérieur (Bodensee), au-dessus de Rapperschwyl, fut agité et soulevé sans aucun vent extérieur. Il haussa différemment de 6, de 10, jusqu'à 12 pieds. Un bruit sourd se faisait entendre. Cela dura 6 à 7 minutes. A Mânedorf, Meilen, Rüschikon, Horgen, ce lac a été jeté à plusieurs reprises loin de ses bords. Le lac de Wallenstadt (comté de Sargans) fut aussi élevé pendant quelques moments. Il y régnait un vent d'est, qui assez ordinairement y souffle depuis le lever du soleil jusqu'à 10 heures, et cependant le lac parut agité du sud au nord. Le lac de Constance, près de la ville de Stein, parut aussi s'élever de plusieurs pieds, et le Rhin qui en sort près de cetté ville, fut accru pour quelques instants. Le lac d'Etalière (comté de Neuchâtel), sorte d'étang naturel qui se vide sous terre, fut aussi agité et donna du son, suivant Bertrand. Quant aux lacs du canton de Berne et à celui de Neuchâtel, dit cet auteur, je n'en ai rien appris. Cependant on lit dans les Transactions philosophiques (t. XLIX, 437) que les ruisseaux ayant donné ce jour-là un plus grand volume d'eau, le p. lac de Neuchâtel monta de près de deux pieds au-dessus de son niveau ordinaire, et resta à cette hauteur pendant quelques heures. Plusieurs sources de la Suisse se ressentirent en effet, selon Bertrand,des commotions souterraines de ce jour. Après avoir parlé des sources dont les eaux se jettent dans le lac de Genève1, Bertrand ajoute, relativement à celui de Neuchâtel, qu'on entendit un bruit souterrain près de la source de l'Orbe, au-dessus de Valorbes, et que la rivière parut augmentée pour quelques instants. Une source, qui, près de Boudry, se jette dans la Reuss, fut suspendue un instant, et sortit ensuite du rocher en plus grande abondance et trouble. Au-dessus de Kirchberg (Zurich) est une source soufrée et bitumineuse qui fut troublée et qui sortit en plus grande abondance. Près d'une fontaine auprès du lac de Zurich, la nuit précédente on avait entendu un murmure singulier. Dans un moulin près du Locle on avait remarqué un bruit semblable. Tous ces phénomènes ont été aperçus à la même date dans le bassin inférieur. Le 1er novembre, vers Il heures du matin, à La Haye, l'air étant entièrement calme, l'eau fut tout à coup agitée, et les navires ballottés les uns contre les autres de manière à briser leurs câbles. Le phénomène fut remarqué simultanément à La Haye, à Leyde, Harlem, Amsterdam, Gouda, Utrecht, Rotterdam et Bois-leDuc. Le mouvement paraît avoir été moins fort à La Haye. Une autre lettre donne , pour Leyde, l'heure de 10 1/2 heures et celle de Il heures. Ainsi le phénomène s'y serait répété deux fois. Des effets sembables ont été remarqués en France, en Angleterre, en Allemagne, en Scandinavie et sur tout le littoral des Pays-Bas. Le baromètre était ce jour-là, le matin, à Berne, à 25 pouces 10 lignes; il tomba le soir à 25 pouces 6 lignes. La moyenne est 26 pouces 2 lignes ; la hauteur maxima 26 pouces 11 lignes, et la hauteur minima 25 pouces 5 lignes, suivant Bertrand. Le thermomètre de Réaumur, suspendu au nord sans appui, marquait à 6 heures du matin, 2°,5 au-dessous de zéro; il remonta le soir à 2° au-dessus. Il fit la nuit un vent d'ouest très-violent. A Bâle, le baromètre marquait 26 pouces 2 lignes ; la hauteur moyenne est de 27 pouces. Rarement l'a-t-on vu aussi bas. Il y eut aussi pendant la nuit une violente tempête. (B. ; C. A. ; Philos. Transac., t. XLIX, p. 396 et 597; V. H. ; les journaux de l'époque; G. F. et le Journal historique, fév. 1756.) Le 2. Secousse à Bâle. (Note de M. Ch. Martins.) Le 9. Secousse à Neuchâtel...., suivant Von Hoff. Mais l'auteur cite les Transactions philosophiques, et cet ouvrage indique le 9 décembre, jour, où, comme nous le verrons plus bas, les secousses furent générales en Suisse. Il y a évidemment erreur de date. 18 novembre. Le long du Rhin et dans le Brisgau, secousses légères. -- 1 Voir mon Mémoire sur les tremblements de terre ressentis dans le bassin du Rhône, ANNALES DE LA SOCIÉTÉ D'AGRIC. ET D'HIST. NAT. DE LYON,'T. VIII. On en ressentit pareillement à Aix en Savoie. Elles furent violentes à Lisbonne, très-violentes à Fez et à Méquinez; on en ressentit en Angleterre, dans l'Amérique septentrionale et aux Antilles. Dans la nuit du 18 au 19, à Tanger et Tetuan, secousses pendant environ 4 minutes. Le 19, le long du Rhin et dans le Brisgau, secousses légères comme la veille. On en ressentit encore à Aix en Savoie; elles furent très-violentes à Fez et à Méquinez qui fut englouti. Le même jour, 10 h. 50 m. du matin. A Gibraltar, secousse très-forte, mais qui causa peu de dommage. Elle fut accompagnée d'une violente tempête. (C. A.) Je ne trouve que dans la Collection académique les secousses ressenties dans le bassin du Rhin; quant aux autres, tous les journaux de l'époque en font mention. Le 26 et le 27 novembre, secousse en Belgique, suivant Von Hoff qui cite les Transactions philosophiques, t. XLIX, p. 512 et 663. Ces secousses sont des 26 et 27 décembre suivant. 9 décembre. Tremblement général en Suisse. Toute la masse énorme des -- Alpes dit Bertrand, a été ébranlée et bien au delà tout autour. Dans le fond des , vallées les plus profondes comme sur le sommet des montagnes les plus élevées, on a aperçu des secousses plus ou moins fortes. Le même jour, Lisbonne fut de nouébranlé d'une manière effrayante. 'Les détails qui suivent sont principalement veau empruntés à cet auteur. Ce fut à 2 h. 32 m. du soir qu'on sentit à Berne trois secousses, trois allées et trois venues. Le mouvement était horizontal, la direction à peu près du sud ou du sud-est au nord ou au nord-ouest. Cette observation n'a été contredite nulle part, mais confirmée en plusieurs endroits. Les trois secousses n'ont pas duré plus d'un tiers ou d'une demi-minute. La cloche de la grande horloge sonna quelques coups, et une pyramide de pierre fut renversée de dessus la grande église. Il se fit deux fentes légères dans l'église française, qui se refermèrent depuis. Il y a eu quelques châteaux du pays qui ont été un peu plus ébranlés, et où il s'est fait aussi quelques légères fentes, comme à de Lucens et de Nidau. On dit qu'un moment avant le tremblement, l'Aar ceux était couverte dans quelques endroits d'une forte vapeur et semblait bouillonner. Près de la digue, elle parut suspendre ou retarder un instant son cours. Quelques personnes sentirent peu après une odeur de soufre, et le soir il y eut des brouillards très-épais. Immédiatement avant le tremblement, on entendit à Bienne un murmure dans l'air comme celui d'un vent du sud, et sur la terre un bruit sourd. Les fenêtres , opposées au sud se courbèrent intérieurement. Bientôt après, les fontaines jetèrent une eau trouble, mais moins chargée qu'elle ne l'était au fer novembre. Tout le canton de Fribourg et tout le pays de Vaud ont essuyé le même tremblement et les mêmes alarmes à la même heure. Les villes qui, comme Yverdun, sont près des eaux, ont été les plus ébranlées. Dans mon mémoire Sur les tremblements de terre dans le bassin du Rhône (Annales de la Société royale d'agriculture, histoire naturelle et arts utiles de Lyon, t. VIII), j'ai décrit les effets du tremblement en France, en Savoie, à Genève et dans le Valais. A Lucerne, une première secousse légère à 1 h. 50 m. du soir; mais à 2 h. 50 m., revinrent des mouvements beaucoup plus violents. Les cloches donnèrent du son. Une cheminée du couvent des Franciscains fut jetée en bas, et il se fit diverses crevasses dans le plâtre de l'église et de la maison. Le tremblement a été plus sensible dans la Petite-Ville. Le lac a été beaucoup moins ému que le 1er novembre. Dans les cantons de Zug, de Schwitz, de Glaris, secousses très-sensibles, plus violentes à Nâfels, sur la Linth. Le couvent des Capucins fut violemment secoué. A Einsidlen ou Notre-Dame des Hermites, couvent du canton de Schwitz, la belle peinture du choeur de l'église fut endommagée. A Chiavenne (Valteline), quelques rochers se sont détachés et sont tombés dans une vallée inculte. Le lac fut fort enflé. Cette partie du versant méridional des Alpes paraît avoir été agitée comme celle qui appartient au Piémont. On ressentit des secousses à Côme, à Milan et même jusqu'à Naples. Mais je reviens au bassin du Rhin. Dans les cantons de Sl-Gall, d'Appenzell, de Thurgovie, tous les bâtiments furent plus ou moins ébranlés. A Leichtenteig, dans le Toggembourg, les secousses furent suivies d'un frémissement et d'une odeur de soufre. A Egnach (Thurgovie), on en compta huit assez fortes. La Thur a été émue et troublée. La cure de Gottlieben a été très-fortement ébranlée. Elle était située au même endroit où, 60 ans auparavant , une maison fut engloutie. Tout le long du lac de Constance, qui fut fort agité, dans le Rheinthal, on a aussi plus ou moins ressenti ce tremblement. Le lac parut fort enflé le lendemain. Dans le bassin du Danube, à Donau-Eschingen (Furstemberg), une secousse à 10 heures du matin; on n'y a rien ressenti à 2 heures et demie. Le même jour (sans indication d'heure), légère secousse à Munich, à Donawerth, où une église fut endommagée, à Ingolstadt, où les fontaines baissèrent considérablement et devinrent d'une couleur roussâtre. Ce tremblement s'étendit ainsi sur divers points des régions voisines de la Suisse, dans le Tyrol, la Souabe et la Franconie. C'est à 2 h. 45 m. qu'on place le tremblement ressenti à Zurich. On fait durer les secousses presqu'une minute. La frayeur, dit Bertrand, peut avoir fait paraître le temps plus long. Le tremblement y fut accompagné d'un vent violent, que quelques personnes ont aperçu dès le commencement, d'autres à la fin des ébranlements. Dans le collége, on a remarqué avant les secousses, un bruit sourd et souterrain, comme celui d'un vent renfermé. Tous les bâtiments ont été secoués, les cloches ont sonné, des portes ont été ouvertes, des tuiles détachées des toits. Dans le quartier de la prison et de l'église Notre-Dame, les mouvements ont été plus violents. Plusieurs personnes qui ignoraient la cause de leurs balancements, ont cru être frappées d'apoplexie. Les secousses finies, on a senti une odeur de soufre. Il est même des quartiers où elle a été accompagnée d'une vapeur ou d'un brouillard épais. Quelques personnes ont cru que cette vapeur venait du mont Hütli. La violence du tremblement s'est fait apercevoir dans les lieux bas, par le mouvement des bancs de la boucherie et par du vin troublé dans les caves; dans les lieux élevés, par les balancements des pointes du clocher de l'église Notre-Dame. Il s'est fait sentir à peu près de même dans tout le canton, à Ottembach, Affolteren, Marchwanden, Mettmestâtten, Regensberg, Kybourg. A Knonau, l'étang du château, qui était couvert de glace, s'est ouvert tout à coup avec éclat pendant le tremblement, et l'eau a été soulevée à la hauteur de trois pieds. A Rieden, ce tremblement a été plus sensible sur les hauteurs que dans le bas. Si les maisons avaient été bâties en pierre, on a pensé qu'elles auraient été renversées. Dans la plupart des lieux au contraire, les ébranlements se sont moins fait sentir dans les maisons situées sur les hauteurs que dans celles qui étaient placées dans les fonds. A Kirch-Uster, à Werikon (Pfaeffikon?) et dans les neuf villages qui composent cette paroisse, tremblement plus ou moins violent. Le ruisseau appelé Uster-bach été fort ému. L'eau d'une fontaine a été poussée à 2 ou 5 pieds au delà du a bassin. A Winterthur, la glace de l'étang qui entoure une partie de la ville a été rompue avec violence. L'eau s'est élevée jusqu'aux jardins. A Nestembach, on doit avoir senti trois tremblements : e premier à 8 heures du matin, le second à 10 heures et le troisième à 5 heures environ de l'après-midi. A Eglisau, les secousses furent encore plus violentes que dans ces diverses localités. Elles eurent lieu à 2 h. 50 m., comme à Berne. On distingua aussi trois secousses qui durèrent près d'une minute. L'air était tranquille : un bruit éclatant se fit entendre de toutes parts, et au même instant toutes les maisons furent ébranlées. L'une et l'autre rive du Rhin ont ressenti ces commotions qui ont ébranlé tout le Ratzerfeld, comme Rass, Huntwangen, Weil, Glattfelden et même quelques endroits plus fortement. Il semble que dans cette partie comme dans le midi de la Suisse, tous les lieux situés le long des rivières et des lacs ont été le plus agités, du moins ceux dont le terrain n'est pas graveleux ou sablonneux. A Stein sur le Rhin, on compta aussi trois secousses distinctes, dont la dernière fut la plus forte. Si les allées et les venues n'avaient pas été égales, uniformes dans le balancement et la direction, il y aurait eu subversion des édifices. Le Rhin était agité comme il l'est par un vent médiocre. L'heure n'est pas indiquée dans Bertrand, non plus que la direction des secousses, qui là encore fut du sud au nord. C'est à 2 h. 45 m. qu'on fixe le tremblement à Schaffouse. Il dut avoir lieu ici à la même heure puisqu'il se prolongea le long du fleuve. Dans le canton d'Argovie, il eut lieu à la même heure qu'à Berne (2 h.52 m.), au moins à Zoffingen, où l'on éprouva les mêmes secousses. Des livres de la bibliothèque publique furent renversés de dessus leurs tablettes. La plus haute des cloches de la tour de l'église fut aussi ébranlée. A Langenthal, à Brugg et dans les bailliages voisins d'Aarbourg, de Kônigsfelden, de Wildenstein on a eu la même épouvante, on n'éprouva nulle part aucun mal. A Kindhausen (comté de Baden), lieu situé dans les environs de Diétikon où, en 1728, une portion de terre s'enfonça dans un abîme dont on ne put sonder la profondeur, les secousses paraissent avoir duré une heure entière. A Bâle, entre 2 h. 50 m., et 2 h. 45 m., trois ébranlements : toutes les maisons de la ville et de la campagne furent agitées. Ce fut l'affaire d'une demi-minute. Quelques cheminées et quelques pans de mauvaises murailles ont été ren, versés. Dans le même instant, Mulhouse, tout le Marquisat, les montagnes de l'évêché de Bâle et tous les pays voisins firent les mêmes observations. Les ébranlements du château de Wallenbourg ( canton de Bâle) et de celui de Gillemberg, dans le canton de Soleure, furent plus violents encore. Dans tout le village du Locle, on aperçut les secousses du sud au nord. Dans la partie inférieure du village, elles furent assez fortes, surtout proche du marais. Les mêmes phénomènes furent observés dans tout le vallon, dans celui de la Sagne, de la Chaux-de-Fond, de la Brévine et dans celui de Morteau (bassin du Doubs). Dans ces quartiers-là, les lieux élevés n'ont ressenti le tremblement que peu ou point. J'ai déjà dit qu'il s'était beaucoup étendu en France : toute la masse du Jura comme celle des Alpes fut ébranlée. Au moment des secousses, l'air était fort tranquille à Berne. On avait peine à apercevoir le vent qui était sud-ouest. Le baromètre était à 27 pouces 7 lignes. Le 10,5. matin, à 6 heures, le thermomètre avait été à 0°. A 2 h. 50 m., il marquait La veille, à 6 heures du matin, il avait été à -- 8°,75; ce fut le jour le plus froid de cet hiver. Dès lors le temps a été assez doux, souvent pluvieux, toujours humide, pendant le mois de décembre et une partie de janvier. A Bâle, le baromètre marquait au moment des secousses 27p4',5, le thermo5. La veille, au soir, il était à -- 6°. mètre, Partout, les lacs, les rivières, les sources ont excessivement haussé peu de temps après le tremblement. La pluie qui est tombée dit Bertrand, n'en a pas été la seule , cause. Il faut qu'il se soit fait quelque éruption des eaux souterraines. Les inondations affreuses de quelques provinces de France l'indiquent assez. Depuis trois ans, le pays de Vaud était exposé à une sécheresse fâcheuse. Dès le milieu de décembre, il a regorgé d'eau, et bientôt de toutes parts les lieux bas ont été exposés à des inondations. La source de Bévieux a aussi augmenté. C'est un mélange d'eau douce chargée d'un peu de sel. Après le 9 décembre, on en tirait un neuvième de sel de plus à peu près. A Morat, on a observé que l'aiguille aimantée a décliné à l'ouest de 0°25' à peu près au moment du tremblement. L'instrument était placé au haut d'une tour. Sur les frontières de la Suisse, de la limaille de fer suspendue par sa pointe à un aimant s'appliqua en se collant contre l'aimant ou son armure; elle se remit ensuite dans sa situation verticale. A Hohen-Ems (château situé un peu au-dessus de l'embouchure du Rhin dans le lac de Constance, un aimant non armé était suspendu à un cordon de i pouces. A la première secousse, le cordon et l'aimant se tournèrent du côté du sud et formèrent avec la perpendiculaire (verticale?) qu'ils marquaient auparavant un angle de quarante et quelques degrés. Ils restèrent dans cet état pendant toute la durée des secousses, et à la dernière l'aimant retomba du côté du nord et se balança par plusieurs vibrations qui diminuèrent peu à peu. Tandis que la pierre d'aimant demeurait ainsi élevée au sud, la limaille qui était ordinairement sur les deux pôles dressée comme des aiguilles s'était abaissée, et s'était serrée ou appliquée contre le pôle nord. Il en tomba ainsi quelques parcelles. Quelques petits morceaux de fer restèrent pendant le même temps fortement attachés et debout sur le pôle sud. Dès que les balancements du cordon suspensoir eurent cessé, les pôles de l'aimant reprirent leur direction selon le méridien, et les morceaux de fer furent dressés sur les pôles comme auparavant. Là, le tremblement a duré à peu près une minute, de même que la position extraordinaire de l'aimant. Après avoir rapporté ce fait, Bertrand se demande s'il y a eu quelque changement dans le cours de la matière magnétique qui environne le globe, et il répond : la chose n'est pas impossible. + i Ce fait m'en rappelle un autre analogue observé par M. de Humboldt. Avant un tremblement de terre ressenti le 4 novembre 1799, à Cumana, l'illustre voyageur avait trouvé dans cette ville l'inclinaison magnétique, mesurée avec la boussole de Borda, de 44020' (nouvelle division). Après le tremblement, elle n'était plus que de 45°55'. Or, des expériences ont prouvé à M. de Humboldt que c'est cette partie du globe et non l'aiguille qui avait changé de charge magnétique. (M. U., 4 floréal an IX.) Enfin, relativement à ce tremblement, Bertrand fait encore observer que dans un même lieu et à de fort petites distances, les secousses ont été plus ou moins aperçues. Il ne paraît pas, dit-il, que cela vienne du plus ou moins de courage des observateurs. La position des murs relativement à la direction des secousses paraît y avoir contribué davantage. Il semble aussi qu'il y ait à cet égard plus ou moins de sensibilité chez les hommes. Dans la même chambre on a ressenti différemment les ébranlements. (B. ; C. A.; Journal hist., 1756, t. I. p. 152-154; G. F., 10 janv. 1756; Acta helvetica, t. III, p. 408; V. H. ) Le même jour, violente secousse à Lisbonne, où elles se renouvelaient presque chaque jour depuis le 1er novembre. Le 11 nouvelle secousse sur divers points de l'électorat de Bavière. Elles furent presque quotidiennes jusqu'à la fin de février dans le Valais. (Voir mon Mémoire sur le bassin du Rhône.) 15 décembre, entre 2 et 5 heures du soir. A Strasbourg et Huningue, se-- cousses qu'on a aussi ressenties dans la Franche-Comté, la Bresse, la Bourgogne, à Dijon et jusqu'à Montbard. (C. A.) 17 décembre, 11 heures du soir. A Brugg et dans le bas Argeu, secousses -- sans ruines. (B; C. A.) Elles se continuent à Brigg, dans le Valais. Le 20 décembre, au village du Locle (bassin du Doubs), une secousse pendant la nuit. Les tremblements se continuent à Brigg, mais je ne sache pas qu'aucune localité du bassin du Rhin ait été ébranlée. Nuit du 26 au 27 décembre. En Belgique et en Hollande, trois secousses -- ressenties principalement à Liége, à Nimègue, Arnheim et jusqu'à Bréda, où la dernière eut lieu le 27, à 4 heures du matin. On en compta cinq à Maestricht : Le 26, à 4 heures du soir, choc léger; à 4h. 15 m., choc violent, mais court; à minuit, choc à peine sensible ; à minuit un quart, choc fort et d'une durée considérable; Le 27, à une heure du matin, un choc plus faible. , Tous ces mouvements ont été ondulatoires. A Cologne, on ressentit deux secousses à 4 heures et à 5 heures du soir; le 26, éprouva aussi à Bonn, dans le pays de Juliers, dans le Luxembourg et tout on en le long du Rhin ; l'heure n'est pas indiquée. A Rocroy, deux secousses légères, la première à 11 h. 56 m. et la seconde à minuit 12 minutes. Elles s'annoncèrent par un bruit sourd de peu de durée, et le ciel, au rapport des sentinelles alors en faction, parut tout en feu. A Bruxelles, elles paraissent avoir eu lieu à 11 h. 45 m. et minuit. Elles n'y ont pas été violentes. Le 27, minuit 50 m. A Sedan et à Liége, deux secousses; quatre à Cologne, sans dommage, excepté à Chesnée, village à une lieue de Liège, où la dernière des deux secousses renversa deux maisons et en ébranla d'autres; elle fut accompagnée comme d'un bruit éloigné de mousqueterie. Dans quelques endroits on n'entendit aucun bruit. (C. A.; G. F., 5, 17 janv. et 6 mars; Journal hist., 1756, p. 155; Philos. Trans., t. XLIX, p. 512, 546, 664; V. H.) Le même jour, secousses en Suisse, en Savoie, dans les Pyrénées et à Cordoue. La veille, on en avait ressenti en Bourgogne et en Franche-Comté. Elles se continuaient toujours dans le Valais. 1756-- 15 janvier. A Amersfort (province d'Utrecht), une secousse qui causa une grande consternation, mais sans dommage. (Philos. Trans., 1. c., p. 515.) Von Hoff en cite une au même lieu le 15 décembre précédent; mais il y a erreur. Celle qu'il cite sous la date du 18 janvier à Bruxelles est du 18 février. 25 janvier. A Berne quelques personnes croient avoir ressenti une secousse. -- , (B.) Il y en eut de violentes à Brigg, ainsi que le lendemain. Le senti de violentes à Démont en Piémont. 24, on en avait res- 26 janvier, 5 h. 55 m. du matin. A Cologne, une légère secousse de l'est à -- l'ouest pendant 7 à 8 secondes; à Bonn, comme au 26 et 27 décembre précédent. Le même jour, 11 heures du soir. A Brugg et dans tout le bas Argeu, nouvelles secousses sans dommage. (B. ; C. A.; G. F., 7 fév.; Journ. hist., mars, 1756, p. 215.) 2 février. A Arau, quelques secousses légères. Le même jour, on en a aperçu -- dans divers endroits de la Suisse et de l'Italie. (B.; C. A.) 18 février. Secousses qui s'étendent très-loin, dans les Alpes, en Allemagne, -- en France, en Belgique, en Hollande et en Angleterre. On en ressentit aussi en Portugal. A Paris et dans tout le bassin de la Seine jusqu'à la mer, deux secousses ont eu lieu entre 7 et 8 heures du matin. heures, on en ressentit dans presque toute la Belgique, à Bruxelles, Mons, Namur et Liége, ainsi qu'à Cologne, Maestricht, Utrecht, Bonn, Worms, Manheim, Dusseldorf, Hanau, Darmstadt, Cassel, Amsterdam, Wetzlar, Paderborn, Osnabruck, Arensberg. A Leyde, elles ont eu lieu à 7 h. 56 m.; à Bonn, 8 h. 6. m.; à La Haye, 8 h., 8 m.; à Gotha, 8 h. 50 m. En Hollande, où elles furent très-fortes, elles durèrent une minute et demie, puis recommencèrent 10 ou 12 minutes après. A Bonn, il y eut encore, un peu avant 9 heures, puis 20 minutes après, deux autres secousses; on ne parle pas de dégâts. A Cologne, plus de cent cheminées sont tombées. Quelques maisons ont été endommagées considérablement dans leurs murs et leurs charpentes. Les bateaux qui étaient sur le Rhin ont éprouvé une agitation extraordinaire, et plusieurs ont couru risque de périr. A Liége, où elles recommencèrent à 9 heures, il y eut de grands dommages; entre autres, une masse énorme de pierre se détacha d'une tour de la cathédrale et enfonça les planchers de plusieurs maisons voisines. A Sedan, les secousses, accompagnées d'un grand bruit souterrain, ont duré plus d'une minute, sans agitation sensible dans les eaux de la Meuse, qui furent trèsagitées ailleurs. A Aix-la-Chapelle, dont les eaux paraissent avoir été momentanément altérées, une femme fut tuée par la chute d'une cheminée. A Metz, des cheminées furent renversées. Moyenvic paraît être le point le plus méridional ébranlé dans le bassin du Rhin. A Maestricht, on en avait déjà ressenti quelques jours auparavant et elles s'y continuèrent après. Il ne se passa pas un jour jusqu'au commencement d'avril, sans qu'on y ressentît une secousse et quelquefois plusieurs. On a compté plus de 80 tremblements de terre distincts. Voici la liste des secousses de février, les seules dont j'aie trouvé les dates. Le 15, à 4 h. 50 m. du soir, un choc court et léger; Le 14, à 5 h. 50 m. du matin, choc violent mais court; Le 18, à 8 h. du matin, secousse des plus violentes; à 9 h., choc court et léger; à 9 h. 50 m. choc plus fort, mais court; à midi et demi, choc court, presque insensible; à 8 h. 45 m. du soir, choc court et peu sensible; Le 19, à 6 h. du matin, choc violent et court; Le 20, à 4 h. du matin, choc court, moins violent. En général, ces secousses furent plus sensibles dans les étages supérieurs que dans les rez-de-chaussée ; elles furent moins ressenties dans les parties hautes de la A peu près vers 8 , ville. Celles du 18 furent ondulatoires comme celles du 26 décembre; les autres n'eurent pas toutes ce caractère. Pendant les plus violentes, on remarqua des éclairs. Elles ont toujours été précédées d'un bruit souterrain qu'on n'a pu mieux comparer qu'à celui d'une charrette lourdement chargée et entendue à distance, ou à celui d'une voiture roulant rapidement lorsqu'elles étaient très-fortes. Plusieurs fois des bruits souterrains ont été entendus sans qu'on ressentît aucune commotion. Les secousses eurent lieu par tous les temps, sec, humide, clair, brumeux ; seulement on a remarqué le calme au moment des secousses et le vent aussitôt après. On en a compté un plus grand nombre de nuit que de jour, peut-être à cause du plus grand repos et silence. Pendant ces tremblements, la boussole et le baromètre furent très-agités; ce dernier instrument indiquait un très-beau temps, tandis que la pluie était continuelle. Le vent d'ouest avait soufflé constamment tout l'été, et on avait observé des aurores boréales avant le commencement des secousses. Lorsque le ciel était couvert de nuages, on y apercevait souvent des bandes rouges comme du feu. Les brouillards furent fréquents, le temps très-variable. Lorsqu'on le croyait fixé au beau, arrivaient subitement de l'ouest des nuages extrêmement bas. Quelques personnes éprouvèrent des sensations semblables à celle que cause une forte décharge électrique; les animaux domestiques, les chevaux, les vaches, les pigeons en furent affectés; souvent longtemps même avant les secousses ils firent , du bruit. Le 18, jour du tremblement général, les eaux, particulièrement celles de la Meuse, furent très-agitées; la Jaar qui coulait à pleins bords avant les secousses de ce jour, diminua beaucoup aussitôt après. Ce jour-là, le baromètre était très-bas à Paris, Versailles, Beauvais et St-Quentin; à Rouen, à la Fère et à Dieppe, il était au dernier degré au-dessous de tempête. A Londres et sur les côtes d'Angleterre, où le tremblement commença un peu avant 8 heures, l'air était calme, le ciel brumeux, et aussitôt après sévit une très-grande tempête. A Bonn, l'air était légèrement chargé, le vent sud-ouest. A Berne, le baromètre était à 251151,5; le thermomètre à+12°. Dans toute la Silésie, ouragan horrible ce même jour. Non-seulement les maisons particulières, mais même plusieurs édifices publics ont considérablement souffert. La plupart des arbres ont été déracinés. On l'a aussi éprouvé en Suisse, où le vent était sudsud-ouest. Il a été à peu près général, et sa plus grande intensité a eu lieu vers 8 heures du soir. Dans les environs de Liége, les ouvriers employés aux mines les plus profondes (900 pieds), entendirent avant l'ébranlement un bruit sourd au-dessus de leurs têtes, tandis que ceux qui étaient sur le sol entendirent un bruit du même genre (arumbling noise) au-dessous de leurs pieds et coururent à la cloche d'alarme. (C. A.; F., 28 février, 6,15, 27 mars; Journal hist., 1756, t. XLIX, p. 544, 565, 580 et suiv.; V. H.) G. p. 502; Philos. transact., Le même jour on sentit, le matin, à Lisbonne, une secousse de l'est au sud. A St-Quentin on nota la direction du nord-ouest au sud-est. Je ne sache pas que dans ce phénomène on l'ait remarquée ailleurs. Du 19 février jusqu'au 12 mars, le temps fut très-chaud pour la saison : les secousses se continuèrent à Brigg (Valais) jusqu'au 7. Des météores ignés furent aperçus dans le pays de Vaud, dans les montagnes de l'évêché de Bâle et à Avignon, les 5 et 7 mars, puis le 12 avril. 5 juin. A Aix-la-Chapelle, une secousse, beaucoup plus violente à Duren -- , Sittart, Maestricht, Liége, Cologne, dans le Limbourg et dans tout l'entre-Meuse et Rhin où en ressentit même plusieurs. (G. F., 19 juin ; Philos. transact., t. XLIX, p. 895; C. A.) 7 juin, 8 h. 50 m. du matin. Dans le comté de Neuchâtel, secousses suivies -- d'autres secousses 18 minutes après. A Colombier, c'était un balancemet qui allait de l'est à l'ouest. A la Chaux-de-Fond, il y eut quatre reprises le matin depuis 8 h. 45 m., et une autre à 11 heures du soir; le mouvement qui y était vertical a paru plus violent qu'ailleurs mais sans causer de dommages. On aurait cru qu'il y avait , des charretiers avec leurs voitures. Le 22, aux mêmes lieux, nouvelles secousses. (B.; C.; Acta helvetica, t. III, -- p. 458.) Commencement de juillet. Dans le bailliage d'Interlacken, secousses ressen-- ties aussi à Brigg. (C. A.) A la fin du mois dans la vallée de Lauterbrunnen, éboulement considérable de rochers. 19 novembre, 5 h. du matin. A Cologne, Liége, Bonn, Malmédy, dans le -- Limbourg et dans tout le pays d'entre-Meuse et Rhin, une secousse de 50 secondes de durée. (C. A.; G. F., 4 décembre; Philos, transact.; t. XLIX, p. 893; V. H.) 1757.-18janvier. En Alsace et dans la Franche-Comté, quelques secousses (C. A.) 6 août. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- Le même jour, tremblement affreux en Sicile; la moitié de la ville de Syracuse a été renversée; douze mille personnes ont péri. On a aussi ressenti des secousses à Milan. Le Vésuve était en éruption. 8 novembre, 9 heures du matin. A Bâle, légère secousse. (Acta helvetica, -- t. III, p. 585.) 1760. -- 19, 20 et 21 janvier. A Amsterdam, Leyde et Utrecht, quelques secousses. (C. A.) quatre secousses ondulatoires. (C. A.) 1761. -- 51 mars, midi 1/4. Secousses à Lisbonne, en Angleterre, en Irlande, en Écosse, aux Canaries et aux Açores. On en ressentit en Hollande, ou plutôt le phénomène s'y fit remarquer par les oscillations des lampes dans les églises. (G. F., 2 mai.) 1762. -- 21 juillet, 1 heure du soir. A Bonn, secousse précédée d'un bruit souterrain. Vers minuit, le même bruit fut suivi de nouvelles secousses plus fortes que la première; elles durèrent trente secondes. Le 1er août, deux nouvelles secousses. (G. F., 15 août.) Le même jour, 11 heures du matin. A Bruxelles, tremblement qui dura 10 à 20 secondes (Communic. de M. Quelelet.) 1765. -- De septembre de cette année jusqu'en mai 1764. A Miihlehorn; on compta environ 50 secousses dans la direction de l'est à l'ouest. Elles ébranlèrent tout le canton de Glaris, depuis le Linththal, et s'étendaient à travers le Sernfthal, le lac de Wallenstâtt (Wallensee) jusqu'au Quintenberg et dans le Toggenbourg, aux environs de Wildhaus, et plus loin encore dans la seigneurie de Sax, canton de St-Gall. (V. H. d'après Salis et Steinmüller, Alpina, th. III, p. 511.) 1764. -- 6 janvier. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) 1767. -- Nuit du 18 au 19 janvier. A Bielefeld (Westphalie), une secousse. Le 19,10 heures du matin. A Hameln, une secousse après laquelle les puits qui manquaient d'eau furent tout à coup remplis. A Hanovre, une légère secousse qui n'a duré que quelques instants et qui n'a été sensible que dans le haut des maisons. Il faisait excessivement froid. Le 20. A Lypstadt, Rythberg, Guterslohe et Erford, une secousse. On en a res16 et 20 février; J. E., senti à Munster, Osnabruck et Paderborn (G. F., 6, 15 février.) Le 2i, deux secousses à Parme, dans la matinée. 15 avril, 1 et 5 heures du matin. A Gotha, deux secousses; la première, la -- plus violente, a été ressentie à Cassel, Gôttingen, Helmstadt et Mulhausen. Au moment de cette secousse, on aperçut de Yagelsbourg un nuage sulfureux et oblong du côté de Cassel. A Sondra (2 milles de Gotha), bruit pareil à un coup de canon. Le même jour, à Rothembourg, trois violentes secousses, cheminées renversées On les ressentit le long de la Fulde et de la Werra. (G. F., 1, 8, 25, 29 mai; J. E. 15 mai; M. F., octobre.) Le 20, à Paris, Versailles et à Vézelay (Bourgogne), légères secousses. 20 juin, vers 11 heures du matin. A Bruxelles, Cologne et autres lieux, se-- cousse légère. (C. A.) 16 juillet. A Bruxelles et dans plusieurs autres villes du Brabant, trois ou -- 9, 15 avril, entre 2 et 5 heures du matin. A Gernsheim (Hesse-Darmstadt), -- deux fortes secousses avec bruit souterrain d'une minute pour chacune. Le 11,1e thermomètre avait subitement baissé de 9°; le soir, il éprouva de grandes variations, et à 10 heures, il s'éleva un vent violent qui ne dura que cinq minutes (G. F., 15 mai.) La date du 15 n'est-elle pas inexacte? Ne faudrait-il pas lire le 15? 22 juin, 5 h. 9 m. du matin. A Cologne et dans toute la province de Clèves, -- une violente secousse qu'on a aussi ressentie à Sedan et à Bouillon. (G. F., 5 et 17 juillet; J. E., 15 juin, le n° n'a paru qu'en juillet.) 1770. -- 20 mars. A Bâle, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) 9 juin, 10 h. 58 m. 45 s. A Cologne, secousses réitérées de 14 à 16 secondes. -- On en a ressenti une à Maestricht. (G. F., 25 juin.) 9 octobre. A Bâle, une secousse (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- A la fin de décembre, éboulement d'une montagne près de Bamberg. 1771. -- Il août, 9 heures du matin. A Memmingen, Dourlach, Stuttgardt, Schaffouse, dans les environs d'Augsbourg, sur une étendue de pays de 60 lieues de longueur et 40 de largeur, jusqu'aux bords du Rhin, des secousses si violentes que le service divin fut interrompu; les prêtres quittèrent l'autel. (G. F., 9 et 11 octobre.) Le 15, secousses semblables au delà des Alpes dans la haute Italie (Mantouan, Modénais, Ferrarais), avec cette différence qu'elles y furent suivies d'un orage. Le 15, dans la vallée de Magna, près de Bergame, une secousse très-vive renversa une montagne. 1775. -- 8 août, 4 h. 30 m. du soir. A Luxembourg, forte secousse qui s'étendit jusqu'à Vienne. (G. F., 27 août.) 1774. -- 10 septembre, 4 h. 30 m. du soir. A Strasbourg, une légère secousse de l'ouest à l'est. Le même jour, à la même heure. A Belfort, trois secousses dans l'intervalle de quatre minutes. La seconde a ébranlé toutes les charpentes des bâtiments et a jeté la plus grande consternation parmi les habitants, qui se sont répandus dans les places et dans les rues. Il n'en est cependant résulté aucun dommage considérable. La direction du mouvement était de l'ouest à l'est. Le même jour, à la même heure encore. A Beaune (ou Baume-les-Dames?), une violente secousse pendant environ une demi-minute, ainsi qu'à Besançon, où la commotion a été moins violente. Temps couvert, air calme. (G. F.; 25 septembre.) Le même jour, vers les 5 heures du soir, légère secousse à Ratisbonne; mouvement plus sensible à Anspach. Le même jour encore, à Altdorff ou Altorf (chef-lieu du canton d'Uri). Trem-- blement qui répandit la consternation et l'alarme dans tous les environs. Il y eut trois secousses le matin, la première à 5 heures, la seconde à 9 heures et la troisième à 11 heures, qui, quoique progressivement plus sensibles, n'occasionnèrent aucun dommage. Environ à 4 heures après-midi, le mouvement recommença avec tant de violence que la grande église en souffrit considérablement. Le clocher fut partagé en deux. Le dôme d'une autre église s'ouvrit et tomba. Plusieurs chemins furent dégradés et quantité d'édifices s'écroulèrent. De tous les principaux bâtiments du bourg, la maison de ville est celui qui a été le plus endommagé. L'église paroissiale de Stirixen, qui en est éloignée de deux lieues, a été totalement détruite. Des masses énormes de pierre se sont détachées des montagnes qui règnent le long du lac des Quatre-Cantons, et tout le pays eût été ravagé, s'il fût encore survenu une secousse pareille. Le lendemain, environ à minuit, on en ressentit une autre qui, à 5 heures, fut suivie d'une secousse plus forte. La terre a continué depuis à être agitée, et les habitants, remplis d'effroi, se sont retirés dans la campagne, où ils couchaient encore sous des tentes au 24 octobre suivant. On remarque qu'aux environs d'Altorf, il règne en été un vent du sud , chaud et impétueux, qui est cause que les fruits y mûrissent beaucoup plus tôt que dans les cantons voisins, quoique plus éloignés des Alpes ; mais la violence de ce vent jointe à sa chaleur est très à craindre. Il souffle quelquefois avec tant de force qu'on n'ose presque point allumer de feu dans le bourg, surtout depuis un fameux incendie de 1695. La montagne qui domine Altorf, dit de Saussure, parut manifestement osciller : elle semblait près de se renverser et d'écraser la ville. Il s'en détacha même une grande quantité de pierres qui auraient causé un grand dommage s'il ne s'était pas trouvé sur la pente de la montagne un enfoncement qui les arrêta. (G. F.; 18 novembre; de Saussure, Voyages dans les Alpes, & 1952, t. IV, p. If2.) 1776. -- 28 novembre, 5 h. 15 m. du matin. A Manheim, deux fortes secousses qui ont duré, l'une une minute et quelques secondes et l'autre une minute, dans la direction du nord-ouest au sud-est. Les maisons s'écroulèrent, les cloches sonnèrent d'elles-mêmes. A l'Observatoire, on s'assura que les secousses avaient été verticales. Un fil à plomb de 10 pieds ne fut pas altéré; la boussole dont l'aiguille avait un pied de longueur, dévia de 5 minutes. L'air était calme. Le même jour, 8 h. 10 m. du matin. A Calais et à Dunkerque, une forte sereprises consécutives dans un espace de trois secondes, avec bruit soucousse en terrain. Direction du nord au sud. On l'a ressentie à Douvres. (G. F., 9 décembre et 27 janv. suivant.) 19 décembre. A Spire, une secousse. (Cotte, Journal de Phys., t. LXV, p. 251.) -- 1777. -- 7 février, 2 heures du matin. A Lucerne, dans le canton d'Unterwalden et aux environs, secousse assez forte, soulevant le terrain sans balancements. A Sarnen des cheminées furent renversées. On l'a ressentie à Aarberg, à Anet (Berne), à Neuveville et à Neuchâtel. (Journal helvétique, avril 1177.) 1778. avril. A Manheim, une secousse. (Cotte, l. c. p. 258.) 1779. -- 5 décembre. Tremblement à Bergen, entre Francfort et Hanau. (Ibidem.) 1780. -- Du 26 au 27 février. A Coblentz, quatre secousses : 1" entre minuit et 1 heure du matin le 26, forte secousse: 2° un peu avant 5 h. 30 m. du soir, secousse beaucoup plus forte; 5° le 27, 4 h. 45 m. du matin, secousse faible, mais de longue durée; 40 10 h. 50 m. avant midi, secousse plus faible encore; un ciel très-orageux faisait craindre quelque catastrophe. Le 26, 6 h. 55 m. du soir. A Boppart, forte secousse du sud au nord; le 27, entre 4 et 5 heures du matin, secousse plus faible. On remarqua que diverses horloges s'étaient arrêtées le 25 au soir. Le 26, à 7 h. 45 m. du soir, fort coup de vent de l'ouest, à Hachenburg, Limburg, Wiesbaden, Weilburg, Francfort-surMein, jusqu'à Siligenstadt, mais qui faiblit en s'éloignant du Rhin. Dans quelques lieux, on observa que le baromètre était de deux lignes au-dessous de tempête. Dans les matinées des 26 et 27, deux secousses à Wetzlar. A Dachsenhausen (Hesse-Darmstadt), le 26 6 heures du soir. Secousse remar, quable avec fort bruit souterrain et bruissement dans l'air; la secousse dura un peu moins d'une minute. Le 25, forte neige par un vent impétueux. Entre 6 et 7 heures du soir, dans tout le pays de Wetzlar et de Koenisgberg, une forte secousse de deux secondes: elle fut cependant faible à Breitenbach. A Wissen, trois secousses violentes dans un espace de 12 heures, du 26 au 27. Les portes et les fenêtres furent agitées avec bruit. La dernière secousse eut lieu le 27 à 4 heures du matin, et fut si violente que les lits furent agités. Pas de dommages. A Marpurg, près de Braubach, il y eut quelques dégâts, des murs furent lézardés, quelques pierres s'en détachèrent. A Selb (Voigtland de Bayreuth), on avait quelques jours auparavant éprouvé de fortes secousses. Le 18, vers 1 heure du matin. Secousses persistantes; le 25, à la même heure, secousses plus fortes; le même jour, quelques secousses encore, à 5 heures. Le 24, à 2 h. 45 m. de l'après-midi, secousses très-sensibles qui firent sonner les verres sur les tables. Le 25, 8 h. 18 m. du soir, une dernière secousse. Ces secousses paraissaient venir du sud-ouest. -2 , Sur le St-Gothard, à la Capella (la Chapelle?), on remarqua de légers mouvements, particulièrement le 22, à 7 heures du soir. Dans le courant du mois (sans date de jour), sur le lac de Wallenstadt, les furent très-agitées sans apparence de vent, pendant que diverses localités eaux voisines étaient ébranlées par un tremblement de terre qui fut très-fort à Lucerne. La Reuss éprouva une espèce de flux dans lequel l'eau s'éleva de plus d'un pied, ce qui se renouvela plusieurs fois dans une heure. (Ziehen, Nachricht von 1785, pages 11, 25 et einer bevorstehenden grossen Revolution der Erde , suivantes.) A la fin du mois et le 5 mars, secousses tout à fait désastreuses en Perse. 11 décembre. A Haguenau (Bas-Rhin), tremblement de terre. (V. H.) -- 1781. -- 25 septembre. A Harderwyk (Zuyderzée), tremblement. (Ibidem.) La veille, tremblement et mouvement extraordinaire des eaux dans le lac de Bracciano, entre Rome et Viterbe. 1785. -- 5 avril. A Manheim plusieurs secousses. (V. H.) 1784. -- 5 juin, entre midi et 1 heure. A Caub sur le Rhin, une secousse qui se répéta à 6 heures du soir. On la ressentit à Guttenfels et dans le Palatinat. Elle fut suivie d'un ouragan sur le Rhin. (V. H.) De ce jour jusqu'à la fin du mois, secousses nombreuses dans les Calabres. Nuit du 5 au 6 septembre. A la forteresse de Rhinfels, deux secousses avec -- une forte explosion comme d'un coup de canon. (M. F., 20 octobre.) 12 novembre. Dans l'évêché de Spire, secousses violentes; une haute mu-- raille de sept pieds d'épaisseur s'écroula au château de Kropsberg. (M. F., 18 décembre.) Le 15, tremblement à Arequipa, au Pérou. 29 novembre, 10 heures du soir. A Bourlemont, à une demi-lieue de Neuf-- château (Vosges ), une secousse violente d'une minute. On l'a ressentie à Clefmont (Haute-Marne.) A 10 h. 10 m. A Strasbourg, à Bâle, à Berne et surtout dans la partie méridio, nale de l'Alsace, plusieurs secousses de 4 à 5 secondes de durée. Direction du sudouest au nord-est. On en ressentit en Dauphiné, en Savoie, à Genève, dans le canton de Vaud et en Allemagne , sur un espace de plus de 150 lieues. L'abaissement du baromètre, au-dessous de tempête, a été remarqué dans plusieurs localités, même là, comme à Paris, où les secousses n'ont pas été éprouvées. (Mém. de l'Acad. de Dijon, année 1789, p. 79; M. F., 18 décembre, 1er janv. 1785; Éphém. de Manheim, année 1784, 458; V. H. ) p. 5 décembre, 11 h. 15 m. du soir. A Neufchâteau Rouceux, Noncourt, -- , , Bourlemont (Vosges), une secousse violente. Il faisait un vent terrible depuis trentesix heures. Une maison a été renversée. (Journal de Paris, 24 décembre.) Le 3, secousses dans la vallée de Graisivaudan, et le 9 à Briançon. Nuit du 29 au 50 décembre. A Fürstnau (comté d'Erbach), deux fortes se-- cousses d'une minute chacune. (M. F., 29 janv. 1785.) 1785 -- 2 avril, 4 h. 20 m. du matin. A Nordenstadt, près de Darmstadt, une forte secousse ressentie aussi à Mayence et à Schelestadt. Le même jour, à Eglisau (Zurich), une secousse. (Est-ce la même?) Dans la nuit du 2 au 5, quelques secousses à Mayence, suivant Von Hoff, qui ne parle pas de celle de Nordenstadt, mais cite celle d'Eglisau. (M. F., 50 avril et 7 mai; Éphém. de Manheim, année 1785, p. 586.) Dans la nuit du 51 mars au 1er avril, affaissement de terrain à Commotau en Bohême. 1786. -- 13 février, minuit. A Albstadt (Souabe), Schreiberseisen et Diversdorf, plusieurs secousses. (G. F., 24 mars, sous la rubrique de Hambourg, 24 février.) Doivent-elles figurer dans ce catalogue? Le surlendemain, une violente secousse en Transylvanie. 10 mars. Secousses dans le Palatinat. (Cotte, /. c.) -- Le même jour, dans le Voigtland, depuis Noïlas jusqu'à Lobienstein, plusieurs secousses légères. 28 mars. A Bonn et aux environs, plusieurs secousses. (G. F., 21 avril.) -- Von Hoff, qui ne parle pas de celles-ci, en cite deux autres aux mêmes lieux, à 10 et 11 heures du soir, le 24, d'après Cotte. 22 avril, 8 h. 30 m., 10 heures et Il heures quelques minutes du soir. A -- Bonn, plusieurs secousses. (G. F., 16 mai.) 10 juillet. A St-Goar, sur le Rhin, une secousse. (V. H., d'après Cotte.) -- 24 juillet, midi et 8 minutes. A Bonn, secousse de deux secondes. Air calme -- et pur. (Ibidem.) 20 novembre, entre 5 et 4 heures du matin. A Bâle, deux secousses légères. -- (V. H.) 1787. -- 27 août, minuit 45 m. A Stuttgard, deux secousses chacune de 7 à 8 secondes. On les a ressenties dans le bassin du Danube, à Augsbourg, Empten et Dillingen plus fortement. A Inspruck on a remarqué que leur direction était du sud-ouest au nord-est. A Munich et à Ratisbonne on a aussi observé deux secousses distinctes. Une aiguille magnétique a rétrogradé de 0°12' à l'est. Pluie continuelle pendant tout le jour. Le 26, 1 heure du matin. Secousse à Peissenberg. (G. F., 18 et 25 septembre; Éplzém. de Manheim, année 1787, p. 202, 257 et 266.) Von Hoff, qui donne la seule date du 28, 55 minutes après minuit, cite encore Bâle, Zurich, Landshut, Pappenheim et Ansbach. Il ne signale qu'une seule secousse. A Stuttgard, il avait fait un vent violent. Le temps était calme au moment des secousses. 5 et 4 novembre. Tremblement dans le bassin du Mein et du Necker. A -- Grâfenhausen, dans le comté de Neuenburg (Forêt-Noire), on éprouva sept secousses de 8 heures du soir, le 3, jusqu'au 4, 8 heures du matin. ADeckenhelm, elles furent si fortes que la cloche de l'hôtel de ville (Ralhhaus) sonna plusieurs fois et que des toits furent renversés. A 4 heures et à 6 heures du matin, le 4. Deux secousses à Heidelberg, Manheim, Darmstadt et sur la route (Bergstrasse) qui joint ces villes, à Francfort et Hanau. A Manheim, le mouvement eut lieu du nord-nord-ouest au sud-sud-est, suivant la direction du vent. (G. F., 20 nov. ; Éphém. de Manheim, année 1787, p. 12; V. H.) 1788. -- 50 mars. A Bâle, tremblement. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) Le lendemain, une secousse à Genève. Le 17 juillet, à Munzingen, dans le duché de Bade, les eaux s'élevèrent à une hauteur extraordinaire, ainsi qu'on l'avait déjà remarqué lors du fameux tremblement de terre de Lisbonne. (V. H.) 12 août, dans la forêt de Hundsruk (entre Rhin et Moselle). Une forte se-- cousse. (V. H.) 29 octobre, vers les 11 heures du soir. A Darmstadt, forte secousse du sud -- au nord. (G. F., 18 novembre.) 9 novembre, dans le pays de Darmstadt, une secousse. (V. H.) -- 25 décembre, 2 heures du matin et un peu avant 7 heures du soir. A Mayence, -- Francfort et dans les environs, deux secousses. Le lendemain, il tomba de la neige, puis il dégela le soir. Mais le 26, le vent étant repassé au nord, le froid reprit avec vivacité. (G. F., 20janv. 1789; V. H.) 1789. -- 18 janvier, 5 heures du soir. A Mayence, Francfort, Epstein, SolmsLaubach, plusieurs secousses ressenties plus faiblement en divers lieux comme Cologne, Giessen et Erfurt. Le 20, un peu avant midi, nouvelle secousse à Mayence. (G. F.; 10 février; V.H.) 15 juin, 8 h. 58 m. du soir. A Manheim, deux fortes secousses qui se sont -- suivies rapidement, dans la direction du nord-est au sud-ouest, sans dommage. Le 16, entre 11 et 12 heures (du matin ou du soir?). A Manheim et Oggersheim, une nouvelle secousse. (G. F., 5 juillet; V. H.) 28 octobre, 6 heures du matin. A Bernek (Forêt-Noire), quelques secousses -- après un fort éclair. (V. H. ) Est-ce dans la Forêt-Noire ou le Fichtelgebirge? 1790. --Nuit du 5 au 6 mars, 8 heures, 1 1 heures du soir et 4 heures du matin. A Griesheim, principauté deDarmstadt, trois fortes secousses. La dernière fut la plus violente. On la ressentit à Darmstadt et dans l'Odenwald. (G. F., 2 avril ; V. H.) 4 juillet, à Bâte, une secousse. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) -- 1792. -- 21 mai, 4 heures (du soir ou du matin?). A Sandvort (Hollande), la mer s'éleva si haut que les personnes les plus âgées n'avaient aucun souvenir de pareil phénomène; dans l'espace de quelques secondes, elle retomba. (V. H.) 1793. 12 décembre. Dans la Hesse-Darmstadt, une secousse accompagnée -- d'un grand bruit. (V. H.) 1795. -- 23 septembre. A Ober-Cassel, non loin de Bonn, une secousse. (V. H.) 1796. -- 20 avril. Tremblement à Bâle. (V. H.; note de M. Ch. Martins.) Nuit du 21 au 22 octobre. A Bienne (Suisse), deux fortes secousses pen-- dant près d'une minute. La direction a paru être du sud au nord. (M. U., 25 brumaire an V.) 1798. -- 14 mars, vers 10 heures du matin. A Sarguemines, Bliastel et autres communes du département de la Meurthe, une secousse très-violente; elle a été si forte à Bitche qu'elle a soulevé une partie de la voûte du pont. La circonférence dans laquelle elle a eu lieu renferme plusieurs mines de houille, dont une, pareille à la solfatare de Naples, brûle continuellement. Quelques jours auparavant un météore enflammé s'est élevé de terre entre Fey , et Véron, à trois lieues de Metz, et a disparu avec une forte détonation. (M. U., 8 germinal an VI.) L'éruption de l'Etna continue pendant ce mois; secousses nombreuses à Messine. 1799. -- Nuit du 21 au 22 février, pendant un ouragan épouvantable. A Francfort-sur-Mein et à Giessen, secousses de tremblement de terre qu'à Dusseldorf des personnes bien éveillées ont cru avoir ressenties. (M. U., 27 ventôse an VII; V. H.) 1800. -- 5 novembre (12 brumaire), 11 heures du matin. A Zurich, une légère secousse. (M. U., 20 brumaire an IX.)1 9 novembre (18 brumaire). A Bruxelles, deux secousses de tremblement de -- terre pendant un ouragan qui, de 5 heures du matin à 6 heures du soir, a ravagé La ville d'Eglisau est exposée à de violents tremblements de terre. Sur les 90 que ressentit le canton de Zurich pendant le XVIIIe siècle, elle en compta 65 pour sa quolepart. (Adolphe Joanne, Itinéraire descriptif et historique de la Suisse, p. 473.) 1 les côtes de France depuis le Havre jusqu'au nord de la Hollande. (M. U., 25 bru- maire an IX.) XIXe SIÈCLE. 1801. -- 14 mai, 10 h. 50 m. de la nuit. A Sisikon, près du lac Waldstâtten (Suisse), une masse de rocher s'est détaché de la montagne de Tell. Sa chute a élevé les eaux du lac à une hauteur prodigieuse. Des maisons ont été enlevées. (M. U., 25 prairial an IX.) Nuit du 10 au 11 septembre. A New-Brisack, une forte secousse dont la di-- rection était du nord au sud. On l'a ressentie à Colmar. (M. U., 5e jour complémentaire an IX; V. H., d'après le Hamb. corr., n° 151, Beil.; St.) 1802. -- 1er janvier (12 nivôse), 6 h. 45 m. du matin. A Strasbourg, tremblement du nord au sud. Inondations presque universelles depuis un mois. (M. U., 20 nivôse an X. ) Von Hoff indique l'heure de 7 h. 15 m. 23 janvier, le soir. A Strasbourg, une secousse. (V. H., d'après le Hamb. -- corr., n° 21 ; St.) 12 mai, 11 heures du matin. A Berne, à Zurich, à Genève et dans d'autres -- lieux de la Suisse, une secousse. A Berne, elle a été assez forte pour ébranler les meubles dans les chambres, particulièrement au troisième étage. Un vieillard et une jeune femme tombèrent au même instant sur une terrasse, et la cloche de la maison de ville donna des sons. Le même jour, il y avait eu, de 10 11 heures, de fortes secousses dans la haute Italie, à Turin, Roveredo, Crema, Brescia, Parme, Gênes et Milan. Le bourg de Marguin fut entièrement englouti et remplacé par un lac. (J. D. 4, 5, 9, 10, 15, 17 prairial et 18 messidor an X; M. U.,6, 9, 10,15 prairial; V. H.; St.) 15 mai, 7 heures du matin, dans le pays de Darmstadt, violente secousse de -- 15 à 20 secondes. ( J. D. 17 prairial an X.) 8 ou 11 juillet (19 ou 22 messidor), 9 h. 55 m. du soir. A Strasbourg, une -- secousse violente. ( J. D. 25 messidor; M. U.; 28 messidor an X.) 18 et 19 août. A Berne, plusieurs secousses. (M. U., 12 fructidor an X.) -- Il septembre, 7 1/2 h. et quelques minutes du matin. A Strasbourg, secousse -- assez forte, dirigée du sud-ouest au nord-est. Le 12, 6 h. 36 m. du matin nouvelle secousse; une heure après, une autre , secousse plus forte. Un vent violent du sud accompagnait le phénomène. à , , , Le 15, quatre nouvelles secousses, dont la première a duré plus d'une minute. Le 14, 2 heures de la nuit, nouvelle secousse assez faible, et à 7 h. 4 m., commotion violente avec bruit souterrain. Le 15, un peu avant minuit, nouvelles secousses. Direction constante du nord au sud. Dans les maisons on a ressenti celle du 12, du haut en bas, comme la chute d 'un poids qui tombe avec violence et remue la maison. (J. D., 50 fructidor, 2c et 5e complémentaire an X, 1er et 2 vendémiaire an XI; M. U., 2e compl., an X et 5 vendém. an XI.) 25 octobre, 7 h. 50 m. du matin. A Strasbourg, nouvelle secousse. -- Le 24, une nouvelle secousse encore assez forte. ( J. D., 7 et 15 brumaire an XI; M. U., 11 brumaire et 5 frimaire.) 8 novembre, 11 h. 50 m. du soir. A Strasbourg encore, nouvelle secousse. -- Celle-ci fut la plus forte comme toutes les autres, elle fut, dit-on, locale. Pourtant, : on l'a ressentie à Veissembourg. (J. D., 25, 24 brumaire et 1er frimaire an XI; M. U., 24 brum. et 5 frimaire; St.) 22 novembre. A Coire (Chur), secousse assez forte. ( J. D., 4 nivôse an XI.) -- 18 décembre. A Schwaben, Rotterdam et autres lieux des Pays-Bas, plusieurs -- secousses. tV. H., d'après Kefestein.) Nuit du 25 au 24 décembre. A Mayence, léger tremblement. (V. H., d'après le -- Hamb. Corr., 1805, n° 2.) 1805. 15 décembre. Le long des bords de la Meuse, particulièrement à Vlaar-- dingen, Rotterdam et Schiedam, légère oscillation souterraine. En mer, des bâtiments remarquèrent un mouvement extraordinaire des eaux. (V. H., d'après Moll.) 1804. 15 janvier, pendant l'office du soir. A Rotterdam et aux environs, une -- secousse, ressentie en mer. Elle a été forte à La Haye et à Bois-le-Duc. (J. D., 1er pluviôse; M. U., 3 et 5 pluviôse an XII.) Le même jour, secousses à Malaga, Madrid et autres lieux de l'Espagne. Ce fait n'est-il pas le même que celui cité par Von Hoff? 25 août, 10 heures et midi. Dans les Pays-Bas, principalement à Schiedam -- , secousses simultanées avec celles qui ce jour-là ébranlèrent une grande partie de l'Espagne. On en ressentit aussi à Clermont-Ferrant en Auvergne. (V. H., d'après Moll.) 1805. 9 mai. A Strasbourg, Bischweiller et Haguenau, une légère secousse. -- Le 16 9 heures du soir, dans ces deux dernières villes et aux environs, une , secousse dans la direction du bassin de la Moder. (V. H., d'après le Hamb. Corr., n° 58.) 50 novembre au matin. A Coire, plusieurs secousses. (J. D., 2, et M. U., -- 5 niv. an XIV.) 1806. 2 septembre. 5 h. du soir. Éboulement d'une montagne dans le canton -- de Schwitz, dû, dit-on, aux pluies qui ont miné le rocher. (J. D., 15, et M. U., 17 septembre; Rapport de Saussure, dans la Bibl. Britann., t. XXXIII, p. 255.) 5 décembre, nouvel éboulement en Suisse. La route de Lucerne a été coupée -- gouffre de 900 pieds de long sur 560 de profondeur. (J. D., 25 décembre.) par un 12 décembre. Tremblement à Bâle. (Comm. par M. Ch. Martins, d'après -- Mérian.) 1807. -- 19-20 février. Tremblement à Darmstad. (St.) 17 juin. A Eglisau, dans le canton de Zurich. (St.) -- 14 juillet. A Lahr ou Lohr (Souabe) assez forte secousse; quelques édi-- fices opt été ébranlés. ( J. D., 50, et M. U., 51 juillet.) 11 septembre, 8 h. 50 m. du soir. A Neuwied, violente secousse horizontale -- et dans la direction du sud-ouest au nord-ouest. (?) Les maisons situées au nord d'une rue ne la ressentirent presque pas ; les maisons de l'autre côté furent fortement ébranlées. Bruit semblable à celui d'une voiture qui roule avec vitesse sur le pavé. Agitation sur le Rhin ; les poissons sautaient hors de l'eau. A minuit, deuxième secousse; à 5 heures, troisième secousse moins violente. Le temps était calme. (J. D., 27 septembre ; M. U., 28 septembre et 9 octobre.) 22 décembre, 5 heures du matin. A Dusseldorf et dans les environs , deux -- secousses précédées d'un bruit semblable à celui qu'occasionne un grand nombre de voitures roulant sur le pavé. Temps calme et nébuleux. (J. D. et M. U., 1er janvier 1808.) 1808. -- 27 mars, 5 h. 15 m. du matin. A Strasbourg, violente secousse; il faisait un grand vent. (M. U., 1er avril; J. D., 2 avril; St.) 2 avril, 5 h. 50 m. du soir. A Berne, faible tremblement, plus fort dans le -- bassin du Rhône et en Piémont. (St.). -- Voir mes autres mémoires. Dans la nuit du 12 décembre. Nombre d'avalanches en Suisse; on a soupçonné un tremblement de terre. Le baromètre était très-bas et très-variable. (J. D., 9, et M. U., 10 janvier 1809.) Nuit du 20 au 21 décembre, à Marche en Famène (Sambre-et-Meuse), une -- secousse de deux ou trois secondes. ( J. D., 4 janvier 1809.) 1809. -- 50 janvier, la nuit. A Courtrai, légère secousse pendant un ouragan terrible. (M. U. 5 février.) 26 avril, 9 heures du soir. A Berne, faible tremblement. (St.) -- 29 juin. A Thun et dans le Simmenthal, tremblement. (St.) -- 2 juillet, 2 h. 50 m. et 5 h. 50 m. du matin. A Dusseldorf et dans les envi-- rons , deux secousses avec bruit pareil à celui des voitures. Les animaux beuglaient dans les écuries. (J. D., 9 et 11 juillet.) Le même jour, légères secousses à Suze. Le 4, marées extraordinaires à la Spezzia (Gênes) et près de Lisbonne. L'année 1810 ne présente aucun tremblement de terre dans le bassin du Rhin; et je n'en compte, en Europe, pas moins de 27, dont 10 dans le bassin du Danube, et un seul dans celui du Rhône. 1811. Du 25 novembre au 10 décembre. Dans le pays des Grisons, plusieurs -- secousses pendant quinze jours. (M. U., 27 décembre.) Le 12 et le 15 décembre, on en ressentit dans le bassin de l'Elbe et dans les montagnes de la Saxe. Le 10, à Prague, le baromètre était descendu subitement au-dessous de la hauteur moyenne. 1812. -- 19 février, 4 heures du matin. Dans le Brettigau (Grisons), plusieurs secousses. (M. U., 25 mars; St.) Le 14 et le 15, on en avait ressenti à Mirabel (Drôme), dans le bassin du Rhône. 15 mai, entre 1 et 2 heures du matin. A Zulpich, près de Cologne, deux se-- cousses qui ont renversé quelques vieux murs et des meubles. Elles se sont suivies à une minute d'intervalle : la première, la plus forte, a duré deux secondes. Ce tremblement ne s'est étendu que dans un rayon de deux lieues. (J. D., et M. U., 28 mai.) 17 juillet, 4 heures du matin. A Kandern, Mulheim (Haut-Brisgau), une se-- cousse avec bruit souterrain, paraissant être de l'est à l'ouest. Une cheminée renversée. (J. D. ,4 août; M. U., 1er et 11 août.) Nuit du 5 au 4 novembre. A Nurenberg (Nürnberg), quelques secousses. -- (M. U., 18 novembre.) 18 novembre, 7 h. 15 m. du matin. A Bonn, une secousse de 2 ou 5 se-- condes; à 7 h. 50 m. deux secousses dans le voisinage des Sept-Montagnes (près Dusseldorf). Quelques personnes à cheval ont été renversées. (J. D., 25 novembre et 1er décembre; M. U., 28 novembre.) 15 décembre, 5 et 9 heures du soir. A Oberhalbstein (Grisons), deux se-- cousses légères. (J. D., 16 janvier 1815.) 1815. -- 22 septembre, 5 h. 50 m. du matin. Tremblement de terre dans toute la vallée de Coire. Le même jour, 1 h. 45 m. du matin, à Rundess, Marlinsbruck, et dans le Bas-Engadine (bassin du Danube), on avait ressenti deux secousses successives et légères pendant une pluie mêlée de tonnerre. (M. U., et J. D., 21 et , 22 oct.) La veille, 8 h. 40 m. du matin, on en avait éprouvé à Imola, Forli et Faenza, où elles se renouvelèrent pendant le mois d'octobre. Le bassin du Danube a éprouvé huit tremblements de terre cette année, sans compter les secousses du 22 septembre et trois en 1814. L'année 1815 n'offre non plus aucun fait que je puisse citer. 1816. -- 7 février. Tremblement à Saint-Gall. 15 mai. A Boltigen, dans le Simmenthal. -- 2 et 5 juillet. A Lenk et Zweisimmen, dans le Simmenthal. (St.) -- Nuit du 27 au 28 juillet. A Yverdun (Vaud), plusieurs personnes assurent -- avoir ressenti une secousse de tremblement de terre. Du 27 au 51, les eaux du lac de Neuchâtel ont haussé de deux pouces de France. (J. D., 10 août.) 1817. -- 15 janvier, 7 h. 50 m. du soir. A Payerne et dans plusieurs villages du canton de Vaud, une violente secousse. Les 17, 19 et 20. Aux Ouches (vallée de Chamounix), une secousse chaque jour. (J. D., 25 janv. et 27 mars.) 11 février. A Bâle, tremblement de terre encore communiqué sans détails -- par M. Charles Martins, d'après Mérian. Du 1er au 8 mars. En Suisse, vent violent; le 7 et le 8, avalanches. 11 mars, 9 h. 10 m. du soir. Aux Ouches encore et à Saint-Gervais, une -- autre secousse violente du sud-ouest au nord-est; meubles renversés, voûtes fendues, bruit pareil à une forte détonation, craquement des glaciers; au même moment, éclair sur le Mont-Blanc et une lueur sur le côté opposé. Le ciel était serein. On a compté encore onze secousses jusqu'au lever du soleil. A 9 h. 24 m., on en a ressenti plusieurs dans l'espace d'une minute, à Lausanne et dans tout le canton ainsi qu'à Berne (faible à 9 heures du soir), à Neuchâtel et à Genève. Dans plusieurs endroits, à Genève surtout, les meubles se sont déplacés et les portes se sont ouvertes. Presque partout les oiseaux placés dans des cages ont été précipités des appuis sur lesquels ils dormaient; à Yverdun, un tableau solidement suspendu à un mur a été jeté sur le plancher. Dans une autre maison, un plafond en gypse, presque neuf, a été fendu en plusieurs endroits. Vingt-quatre heures auparavant, quelques personnes avaient déjà été frappées d'un coup violent mais sourd, comme une espèce de détonation souterraine et profonde. En général, on a remarqué dans les murs une espèce de craquement qui s'est prolongé même après la secousse. Ces secousses ont été ressenties aussi à Thun et dans d'autres endroits de l'Emmenthal, jusqu'à Wynigen. Le même soir, mais quelques heures plus tôt, la partie occidentale du château habité de Liebegg, près d'Arau, s'est écroulé; une vieille servante a été ensevelie sous les ruines. Le 15, à 10 h. 50 m., 11 heures du matin, 2 h. 10 m., le soir, et plus tard à 11 h. 20 m. Cinq nouvelles secousses aux Ouches, où l'on en a encore ressenti une autre à 7 heures du matin et une seconde à midi. Les 15, 28, 50, 51 mars, 1er et 2 avril. Secousses nouvelles aux Ouches; celles des 28 et 50 mars avec bruits souterrains, celle du 51 et la première du 2 avril, très-viol entes. Direction du sud au nord. (J. D., 22, 27 mars, 5 et 17 avril; St.) 16 avril, 2 h. 30 m. du matin. A Appenzel, une forte secousse. La veille, -- tempête terrible. (J. D., 28 avril; St.) Un tremblement de terre fit périr 5,000 personnes en Chine dans le courant de ce mois. 7 juillet, 5 heures du matin. A Schaffhausen, une assez forte secousse, plus -- violente à une lieue de la ville. (M. U., 50 juillet.) Le même jour, à la même heure, une secousse à Porrentruy (bassin du Rhône). Elle se manifesta plus fortement aux environs. (J. D., 28 juillet ; St.) 8 août. A l'hospice du Grimsel, tremblement de terre. (St.) -- 11 et 15 août. A Saanen ou Gessenay (Berne), fortes secousses qui se sont -- renouvelées presque chaque jour, mais avec moins de violence pendant un mois. Elles ont cessé vers la mi-septembre, époque à laquelle on en ressentit de trèsfortes, surtout dans le canton de Vaud : on cite Rothenburg. (J. D., 29 sep- tembre.) M. Studer cite encore Rougemont (à l'ouest de Saanen), pour la nuit du 15 au 14. A Inspruck, on éprouva une très-forte secousse le 19 août. Du 23 à la fin du mois, il y en eut de violentes en Morée où la ville de Vostitza fut détruite en 17 minutes. 17 octobre, 3 heures après-midi. A Yvonand (Vaud), une assez violente secousse. (J. D., 27 oct. ; St.) Le lendemain, tremblement de terre en Sicile. 12 novembre, vers 3 heures du matin. A Genève, une forte secousse avec -- une violente détonation. La direction a été de haut en bas. Le bruit ressemblait à la chute d'une très-grande masse. La secousse a été ressentie dans tous les environs (s'est-elle étendue sur le versant septentrional du Jura?); et les eaux du lac ont éprouvé une hausse momentanée. 20 novembre, tremblement à Gadmen dans l'Oberland bernois. -- , On a ressenti, vers celle époque, plusieurs secousses dans diverses contrées du pays. (J. D., 21 et 24 nov. ; M. U., 1er et 8 déc.; St.) 1818. -- 19 février, 10 h. 30 m. du soir. A Rouffach, Soultz et Belfort ( HautRhin), forte secousse; la ville voisine de Colmar ne s'en est pas ressentie. (C. P. t. IX, p. 455; J. D., 6 mars.) Le lendemain, tremblement remarquable en Calabre, en Sicile et à Malte. Le 22, à Turin et dans la haute Italie, secousses avec bruit souterrain ; les 25, 24 et 25, dans la partie inférieure des bassins du Rhône et du Var. Le Journal des Débats du 24 mars avait annoncé des secousses comme ayant été - , désastreuses à Soultz (Bas-Rhin) dans la soirée du 8 mars; mais il s'est rétracté dans son n° du 26. Tout s'était borné à un orage très-violent. 4 et 5 novembre. Dans la nuit, à Aquisgrana (Aix-la-Chapelle), secousse peu -- violente; après le lever du soleil, nouvelle secousse; quelques minutes après, elle se renouvela avec un bruit semblable à celui d'une canonnade éloignée : les mêmes secousses se firent sentir dans toute la ville de Witchbach. (C. P., t. XXXIII, p. 403; M. U. , 14 nov.) L'année 1819 présente, pour l'Europe, 28 tremblements de terre, dont 3 dans le bassin du Danube, un seul dans celui de l'Elbe et aucun dans celui du Rhin. On a aussi compté, cette année, de nombreuses secousses en Asie, dans plusieurs archipels de l'Océanie et en Amérique. Des remarques analogues s'appliquent à l'année 1823, pendant laquelle on a éprouvé 17 tremblements de terre en Europe : deux ont ébranlé le bassin du Danube; un seul celui du Rhin. 1820. -- 23-24 octobre. A Berne, faible tremblement. (St.) 1821. -- 15 janvier, 2 h. 30 m. du matin. A Berne, encore une forte secousse. (C. P., t. XVIII, p. 414; St.) 20 septembre, 2 heures du matin. A Kônitz, près de Berne, tremblement. (St.) -- 7 octobre. A Epinal, Remiremont et Plombière (Vosges), plusieurs secousses; -- direction, sud-nord; durée, 30 secondes; bruit semblable à celui que font entendre, quand elles tournent avec rapidité, ces sphères creuses et percées d'un trou que les enfants appellent des Diables. (C. P., t. XXI, p. 393.) Le lendemain commencement de secousses qui durèrent pendant 26 jours dans . le royaume de Murcie. Le 28, secousses dans le bassin de d'Elbe, et dans l'Erzgebirge de Saxe, où elles se renouvelèrent le 50. Elles ne paraissent pas s'être étendues jusque dans le bassin du Rhin. 24 décembre. A Rhintal (Suisse), secousse après l'apparition de plusieurs mé-- téores ignés. (C. P., t. XXXIII, p. 405.) Ne faut-il pas écrire dans le Rheinthal? 25 décembre, 8 h. 50 m. du soir. A Mayence, légère secousse. Ce phéno-- mène est remarquable en cela surtout qu'il a coïncidé avec la baisse extraordinaire du baromètre, observée le même jour dans toute l'Europe : tempête violente à Gênes, dans la haute Italie et en Suisse. (C.P., t. XXI, p. 393; V. H.) Le 26, après minuit, deux fortes secousses sur la côte de l'Adriatique. 1822. -- 19 février, 8 h. 15 m. du matin. Tremblement de terre en Suisse et en France. Dans le bassin du Rhin, on cite Berne et Zurich ; dans celui du Rhône, Genève et Lausanne, où il eut lieu à 9 h. 15 m.; en Savoie, Annecy et Chambéry, ainsi qu'Aix, où les eaux thermales se troublèrent et perdirent leur odeur et leur saveur. En France, il s'étendit depuis Vesoul et Dijon jusqu'à Bourg, Lyon et Valence. A Belley, des rochers se fendirent. Clermont et plusieurs autres lieux du Puyde-Dome furent aussi ébranlés. On le ressentit à Paris où, d'après l'observation de la boussole, M. Arago constata qu'il avait eu lieu dans le sens du méridien magnétique. M. Biot avait cru que la direction était du sud au nord ou du sud-sud-est au nord-nord-ouest. (C. P., t. XIX, pp. 106 et 185, et t. XXI, p. 595; J. D. , 25 fév. et 7 mars; V. H.) M. Studer indique 9 heures pour Berne. Du 15 au 25, éruption du Vésuve. Le 25, une nouvelle secousse ressentie à Belley et à Chambéry. 21 novembre. A Horb (Wurtemberg), une secousse. (V. H.) -- Le 25, à Sulz (Wurtemberg), une secousse. (V. H.) N'y a-t-il pas ici erreur de date ? 25 novembre, 5 heures et 5 heures du matin. A Sulz, deux secousses ac-- compagnées d'un mugissement souterrain semblable à celui du tonnerre. Elles furent ressenties à Altenseig et Heidelberg. Le 28, 10 h. 50 m. du matin, à Strasbourg, Kehl, Buel, Steinbach, Einzheim, Carlsruhe, Spire, etc. une assez forte secousse. A Stuttgard, elle a été , dirigée du sud-est au nord-est. On cite encore Tubingen et Heidelberg. A Mayence, vers minuit et demi (?), une secousse sensible, surtout dans les environs du Rhin. M. Von Yelin (à Munich) a cru remarquer que l'aiguille aimantée avait été influencée par ce tremblement (C. P., t. XXI, p. 595; t. XXXIII, p. 406; M. U.,8, 12, 15 déc. ; J. D., 6 décembre ; V. H.) Le 19, tremblement remarquable au Chili. 1825. -- 21 novembre, 9 h. 50 m. du soir. A Fribourg (Brisgau), une secousse de plusieurs secondes de durée. On en ressentit aussi d'assez fortes à Brisach, avec un bruit éclatant, à Strasbourg, Kenzingen et Schelestadt; dans quelques localités elles furent accompagnées d'un bruit sourd à peu près semblable à celui d'un fort coup de vent. A Gundelfingen et VÕrstetten, on entendit un bruit souterrain. Direction de l'ouest à l'est. (C. P., t. XXIV, p. 429.) Von Hoff indique l'heure de 5 1/2 du soir. Le 24, on en éprouva à Stockholm et dans la Dalécarlie. Le 25, on en avait ressenti à Arezzo, en Italie. Le 26, tremblement à Calcutta. Dans ce mois encore, on en ressentit au Chili, et il y eut une éruption volcanique à Java. 7 décembre. A Bâle, une secousse. (Y. H.) -- Décembre (sans date de jour). A Mùlheim (province de Clèves-Berg), une se-- cousse. (V. H.) Le 13, secousses à Belley (Ain) et à la Martinique. 1824. -- En janvier et février on éprouva de violentes secousses dans l'Erzge, birge et le Fichtelgebirge, principalement à Hartenberg. Je les ai décrites ailleurs et je n'en donnerai pas ici la description, car ce phénomène appartient essentiellement au bassin de l'Elbe. (Voir le Mémoire relatif à ce bassin.) 12 février, entre 8 et 9 heures du soir. A Eglisau (canton de Zurich), secousse -- violente. (C. P., t. XXXIII, p. 407.) La veille, légère secousse à Irkoutsk, en Sibérie. Le 51 mars, à 4 heures du soir, on éprouva une légère secousse à Burg en -- Prusse. (C. P., t. XXVII, p. 577.) Mais de quelle localité s'agit-il ? Il y a Burg ou Bourg dans la province rhénane, au confluent de la Burg ou Esch avec la Wupper, et Burg sur l'Ihle. 18 août. A Harderwyk (Gueldre), une secousse dirigée vers le sud-ouest; -- grand bruit semblable à celui d'une voiture roulant rapidement sur un pavé inégal. (C. P., t. XXVII, p. 577; Constitutionnel, 7 septembre.) 29 octobre, la nuit. A Mulheim Stornberg et Schramberg (Brisgau), secous-- , ses dirigées du sud au nord. A Brunswick, quelques personnes pensèrent avoir ressenti une secousse pendant un orage, dans la nuit du 29 au 50. (C. P., t. XXVII p. 577, et t. XXXIII, p. 408; Constitutionnel, 20 novembre.) Le même jour, vers 8 heures du soir, secousse à Chambéry. Le 28, à Dubossar, en Crimée, il y avait eu une violente secousse suivie, le 1er novembre, d'un ouragan désastreux. Nuit du 13 au 14 novembre. A Mayence, une secousse et un globe de feu. -- , (V. H.) Nuit du 22 au 25 décembre. A Alfter, village à une lieue de Bonn, sur le -- Rhin, deux fortes secousses ; les lits furent ébranlés. (V. H.) La même nuit, entre 5 et 6 heures du matin, légère secousse à Hambourg, où régnait une tempête. De forts éclairs ont sillonné les nues. 1825 -- 5 janvier, 9 heures du soir. A Preuschdorf (canton de Worth, arrondissement de Weissembourg), légères secousses pendant 40 ou 45 secondes; on les a ressenties à Lampertsloch. (C. P., t. XXX, p. 412; Constitutionnel, 20 janv.) Le même jour, tremblement dans la Calabre ultérieure. 17 août, entre 10 et 11 heures du matin. ANieder-Beerbach (Hesse-Darmstadt), plusieurs secousses par lesquelles les fenêtres et les portes furent ébranlées et même ouvertes. (V. H.) - Le 20, secousses aux Antilles, et le 21, au Caire. Les Égyptiens, suivant le voyageur RÜppel, attribuèrent celles-ci à l'influence de la comète visible en octobre suivant. 25 décembre, 5 heures du matin. A Strasbourg secousses sensibles du -- , nord-est au sud-ouest, ou du nord au sud. On les ressentit en même temps à Kelh, Sundheim, Neumiilh, Kork Offenbourg, mais moins fortement qu'à Strasbourg, , où le temps était calme et le ciel couvert; il soufflait un léger vent du sud. Le baromètre était à 27 pouces 11 lignes, à peu près 2 lignes au-dessous de la moyenne hauteur, et le thermomètre à 10,25 R. Le guetteur de la cathédrale sentit son banc s'ébranler vers 4 h. 45 m., puis suivirent trois ou quatre secousses; il avait entendu entre 5 ou 4 heures, un mugissement extraordinaire dans l'air. On en ressentit à Manheim, où le phénomène paraissait, dit-on, inconnu depuis une vingtaine d'années. (C. P., t. XXX, p. 414; Constitutionnel, 28 décembre; V. H.) 1826. 24 juin, vers 2 heures du soir. Sur les deux bords du lac de Zurich, -- secousses ressenties principalement à Wandensweil, à St-Gall, à StÕfa et sur le Seefeld non loin de la ville de Zurich. La veille, 2 h. 50 m. du soir. A Venise, deux secousses légères, et vers 8 h. 50 m., deux faibles secousses à Inspruck, où l'on en ressentit une troisième, plus forte, le 24, vers 4 h. 50 m. du matin. Elle ébranla les meubles dans les appartements et fut accompagnée d'un bruissement considérable. Le même jour (24), on a aussi ressenti des secousses dans la haute Italie. A Trente, en même temps qu'à Inspruck, selon quelques-uns, et suivant d'autres à 1 h. 20 m. du soir. La secousse ondulatoire de l'est au sud dura deux secondes et fut accompagnée d'un coup de vent du sud, après lequel le vent souffla modérément jusqu'à 5 heures. Avant le phénomène, le ciel était entièrement serein; après, il devint de plus en plus nuageux : l'air paraissait brumeux (triibe), malgré l'éclat du soleil. Le baromètre, qui était à 27p 81,9, tomba à 27p 71,6 au moment de la 20°,4 R., et secousse, et remonta ensuite à 2îP- 81,4. Le thermomètre marquait l'hygromètre 21°. A Roveredo, 1 h. 20 m. du soir (ou suivant d'autres, en même temps qu'à Inspruck), une légère secousse ondulatoire du sud-ouest au nord-est. Elle dura 15 secondes. A Brixen, 1 h. 26 m. du soir ( ou encore en même temps qu'à Inspruck). Trois secousses du sud au nord : la troisième fut la plus violente. Le vent, assez fort depuis plusieurs jours, tomba tout à coup pendant les secousses pour recommencer après. Le temps devint chaud. AMantoue, 1 h. 15 m. du soir, léger tremblement pendant quelques secondes. (J. D., 10 juillet; V. H.; Férussac, Bull. des sc. nat., t. XII, p. 215, et t. XV, p. 247 ; St.) + + D'après les variantes qu'on remarque et dans les heures indiquées et dans les directions signalées pour les secousses , Von Hoff serait porté à voir, dans le phénomène de ce jour, deux tremblements de terre distincts. En effet, Inspruck, Brixen, Trente, Roveredo et Mantoue sont à peu près sur un même méridien, ou sur une ligne sensiblement nord-sud. Or, à Brixen, le mouvement eut lieu vers le nord; à Trente, il eut lieu vers le sud ; à Roveredo du sud-est au nord-ouest. Il y aurait donc là opposition entre les directions constatées, d'où l'on pourrait conclure que le centre de l'ébranlement a dû se trouver, non pas, comme le dit Von Hoff, entre Trente et Roveredo, mais plus probablement entre Trente et Brixen, ou peut-être au-dessous de Trente. Quoi qu'il en soit de ces directions, la différence des heures paraîtrait peut-être assez considérable pour faire regarder les secousses de Suisse comme essentiellement distinctes. Mais toute discussion à cet égard serait ici prématurée. Le 24 encore, à St-Brieuc (Côtes-du-Nord), une secousse. 15 décembre, vers 8 h. 46 m. du soir. A Inspruck, dans tout le Montafon-- thal(Tyrol), à Augsbourg Lindau Coire, Winterthur Schaffausen, Zurich, , , , (8 heures, suivant M. Studer), plusieurs secousses plus ou moins fortes, selon les lieux. A Inspruck et dans la vallée de Montafon, il y aurait eu deux secousses consécutives du nord au sud, vers 9 heures ; à Augsbourg, une seule, mais considérable, vers 8 h. 45 m.; le mouvement fut ondulatoire de l'est à l'ouest. A Lindau, Coire, Winterthur, Schaffhausen et Zurich, le tremblement semble avoir eu lieu à la même heure, c'est-à-dire vers 8 h. 50 m. A Zurich, au moins dans certaines parties de la ville, les pendules, les vitres furent ébranlées, les lambris craquèrent. Entre 7 et 8 heures du même soir (ou suivant d'autres, mais peu probablement, du matin), on aurait déjà éprouvé un léger tremblement semblable à un coup de vent. M. P. Mérian ajoute les localités de S INVALIDE)

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