Risque inondation : quels défis pour la recherche en appui à l'action publique ?
Affeltranger, B. ; Chassagneux, P. ; Chemitte, J. ; Coanus, T. ; Decrop, G. ; Bourrelier, P.-H. ; Grelot, F. ; Lang, M. ; Langumier, J. ; Laplace, D. ; Larrue, C. ; Ledoux, B. ; Martin, E. ; Martini, F. ; Mériaux, P. ; Morel, G. ; Nussbaum, R. ; Paquier, A. ; Peltier, A. ; Perrin, C. ; Pottier, N. ; Roy, A. ; Serre, D. ; Soleilhavoup, A.-L. ; Terrasson, D. ; Verger, P.
Les inondations restent une catastrophe naturelle majeure au plan national et international, comme nous le rappelle de façon régulière l'actualité. En appui aux politiques publiques qu'il conduit, le ministère chargé de l'environnement a soutenu pendant plusieurs années, au travers de ses programmes de recherche et avec la contribution des organismes scientifiques et techniques, des travaux de recherche sur cette thématique. Cet effort maintenu dans la durée a incité le ministère à prendre le temps d'une réflexion et à lancer, avec l'appui du Cemagref (aujourd'hui Irstea), un travail collectif d'identification des besoins de recherche. Cette réflexion, conduite suivant plusieurs modalités (groupes de travail, état de l'art, avis extérieurs, colloque national), a permis de faire émerger des priorités de recherche en matière de gestion du risque d'inondation, qui sont présentées dans ce rapport. Deux grands défis sont apparus essentiels pour la recherche :
- aider à objectiver les choix de priorités des actions publiques de prévention des inondations sur le territoire<br>- faire avancer les connaissances sur la vulnérabilité et la résilience et sur l'adaptation aux « territoires » des politiques de gestion des inondations.<br>Ces questions doivent être abordées dans le nouveau contexte de la directive européenne pour l'évaluation et la gestion des risques d'inondations (2007/60/CE), qui invite les États membres à une gestion plus équitable et durable de ces risques et qui privilégie l'approche par les enjeux et la résilience sociétale. Ils doivent également reconnaître la nécessité, conformément à la Convention d'Aarhus, que tous les acteurs des inondations puissent être en mesure de s'approprier les informations produites, obligation pour laquelle la collaboration entre sciences humaines et sciences dures est indispensable. Au-delà de ces défis de recherche identifiés par ce travail collectif, d'autres problématiques, ne relevant pas directement de la recherche, mais s'y rapportant, apparaissent essentielles : la mise en place de la directive Inondation ; la prospective à plus long terme (changement global et évolutions de la société) ; la valorisation des recherches ; les comparaisons internationales, notamment avec nos voisins européens.
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