Etude des crues extrêmes en Algérie : cas du bassin-versant de la Tafna
Ketrouci, Khadidja ; Meddi, Mohamed ; Abdesselam, Boucif
L'Algérie, et en particulier la région Ouest, a connu ces dernières années de nombreuses catastrophes liées au phénomène des crues (Alger en 2001, Ghardaïa en 2008...). Le choix comme zone d'étude du bassin-versant de la Tafna est lié à la forte récurrence des événements catastrophiques dans cette région de l'Ouest algérien. Le présent article s'intéresse à la description et à la caractérisation de la puissance des crues de la Tafna sur la base du calcul du coefficient e de Myer-Coutagne-Pardé. Les crues extrêmes de la Tafna se concentrent généralement en automne et au printemps, avec une occurrence très marquée des événements exceptionnels pendant le mois de mars pour pratiquement l'ensemble des stations étudiées. Par ailleurs, l'oued Sebdou à Beni Bahdel et l'oued Mouileh à Sidi Belkheir présentent d'importantes crues estivales. De plus, la classification de Pardé sur la base du calcul du coefficient e démontre que les crues du bassin-versant de la Tafna peuvent être qualifiées de médiocres à fortes, en comparaison des résultats obtenus pour les grands cours d'eau européens et africains. Bien qu'avec des intensités variables, la majorité des crues dans cette région a été dévastatrice, ce qui laisse à penser que le phénomène météorologique a été amplifié par l'activité humaine, notamment par une urbanisation anarchique et un développement des installations et des activités économiques dans des zones inondables, en plus des crues éclairs qui caractérisent certaines régions de l'Algérie telles que la Mekerra.
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