La genèse des Services météorologiques pour l'aviation en Belgique
Godart, Odon
Avant-guerre, les observateurs des stations météorologiques belges n'appartenaient pas à l'Institut royal météorologique, mais dépendaient d'organismes civils, militaires ou même bénévoles. Lors de la mobilisation de 1939, ils furent rassemblés en un Service météorologique d'armée dont peu de membres s'échappèrent de Belgique en Angleterre. L'inspecteur des stations, le baron Albert De Dorlodot, essaya de réorganiser un tel service dans le cadre de la Royal Air Force (RAF). Pour les opérations militaires en Afrique du Nord, le Congo belge, entièrement aux mains des Alliés, pouvait servir de base aérienne, mais manquait d'un service météorologique. Sa constitution, en 1941, fut un premier objectif.
Selon les services de renseignements, l'activité météorologique belge avait été complètement reprise par les Allemands. Un noyau de météorologistes fut donc créé à la section belge de la RAF en 1943, pour remettre en fonction un service public à l'Institut météorologique.<br>À la Libération, des difficultés retardèrent cette reprise. Finalement, un plan de réorganisation fut proposé au ministre de l'Instruction publique, qui le refusa pour des raisons scientifiques (!) et pécuniaires. C'était au ministre des Communications de s'occuper de la protection aérienne. Ainsi fut créé le Service météorologique pour l'aviation en 1947 ; il se scinda en deux en 1952, une partie pour l'aviation civile, l'autre pour les forces<br>armées.<br>
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