Comparaison de deux méthodes de désagrégation pour l'étude du climat et du changement climatique sur les zones de montagne en France

Piazza, Marie ; Déqué, Michel ; Pagé, Christian ; Sanchez-Gomez, Emilia ; Terray, Laurent

Comparison of two downscaling methods for climate study and climate change on the mountain areas in France

Année de publication
2013

Les régions de montagne sont très vulnérables aux changements climatiques et sont susceptibles d'être parmi les zones les plus impactées par le réchauffement global. Or les projections climatiques pour la fin du 21e siècle sont élaborées avec les modèles de circulation générale du climat, qui ne présentent pas une résolution horizontale suffisante pour évaluer précisément les impacts du réchauffement sur ces régions. Des techniques de désagrégation sont alors utilisées pour réaliser une descente d'échelle spatiale à une dizaine kilomètres de résolution. Il existe deux catégories de méthodes de désagrégation : les méthodes dynamiques, qui nécessitent un calculateur puissant permettant la réalisation de simulations climatiques régionales à haute résolution, et les méthodes statistiques, qui nécessitent peu de ressources numériques mais une période d'observations importante et de bonne qualité. Dans cette étude, les simulations climatiques du modèle atmosphérique global ARPEGE de Météo-France sont désagrégées sur la France avec méthode dynamique en utilisant le modèle régional ALADIN-Climat, et une méthode statistique en utilisant le logiciel DSClim développé au CERFACS.
Les méthodes de désagrégations utilisées sont présentées, puis les résultats sont évalués sur les montagnes françaises pour le climat présent. Les deux méthodes donnent des résultats similaires pour les précipitations solides moyennes. En revanche les évènements extrêmes de précipitation totale (sécheresse, épisodes de précipitation intense) sont sous-estimés par la méthode statistique. Ensuite, les résultats des deux méthodes de désagrégation sont comparés pour deux projections du climat futur, selon le scénario d'émission des gaz à effet de serre A1B du GIEC. On constate que les deux méthodes s'accordent bien sur la diminution du nombre de jours de gel, ainsi que sur une importante diminution des quantités de précipitations solides et une augmentation moyenne du pourcentage de jours secs supérieure à 10 %. Les résultats obtenus sur la Corse sont plus contrastés mais ils sont discutables car le domaine spatial réduit ne permet sans doute pas un échantillonnage statistique très pertinent.

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