Une mise à jour de la théorie de l'arc-en-ciel
Chalot, Robert
Il est aujourd'hui couramment admis que la théorie qu'a autrefois donnée René Descartes pour expliquer la formation des arcs-en-ciel primaire et secondaire n'est qu'une théorie approchée, et que, d'autre part, l'explication qu'a fournie Thomas Young un peu plus tard, malheureusement seulement sous forme qualitative, pour la formation des arcs surnuméraires, n'est pas recevable. Or, il est montré ci-après que cette double manière d'apprécier cet ensemble de phénomènes naturels est tout à fait erronée. D'une part, l'explication de Thomas Young apparaît comme parfaitement recevable, allant jusqu'à permettre d'établir la corrélation précise entre le diamètre des gouttes d'eau et la disposition géométrique des franges d'interférence constituant les arcs surnuméraires. D'autre part, il est montré que la théorie de Descartes n'est nullement approchée, mais seulement incomplète. En substituant au moment opportun la dérivée seconde de la fonction Ù. = f(i) à la dérivée première, on parvient à déterminer la luminance de chaque bande colorée dans la région d'éclat maximal, en rapportant celle-ci soit à la luminance du disque solaire, soit, pour plus de commodité, à celle de la Pleine Lune. D'où l'on déduit l'énoncé complet des conditions d'apparition des phénomènes, ce qui n'a jamais été fait auparavant.
Accès à la notice sur le site du portail documentaire de Météo-France