Puka-Puka : Vie et travail météo sur un atoll au temps des expérimentations
Bénec'h, Jean-Paul
L'impérieuse nécessité de couvrir la plus large étendue possible du territoire polynésien en observations météo - sol et altitude - imposa d'établir un grand nombre de stations sur des sites bien ciblés. Comme évoqué dans arc en ciel N° 195, la contribution à cette tâche considérable vint des navires, des avions et des stations préexistantes - principalement à Tahiti ou nouvellement implantées sur les deux grandes bases de Hao et Mururoa - mais résulta aussi de l'installation de nouveaux sites (îles ou atolls) qui vinrent largement étoffer le dispositif du Centre d'Expérimentations du Pacifique (C.E.P) pour le premier essai en 1966. Ce sont donc des dizaines et des dizaines de météos de la Marine et de l'Armée de l'Air, des radaristes, des radios de différentes armes qui se virent affectés sur des atolls (ou îles) équipés de nouvelles et importantes infrastructures là où n'existaient auparavant que de petits postes d'observation élémentaire. Comme pour les deux grandes bases, ce fût à la Légion Etrangère sous l'autorité de l'Organisation des Postes Périphériques (OPP), que furent confiés le commandement et la logistique de ces postes et stations. Bien qu'ayant comme dénominateur commun l'insularité, chaque site possédait ses particularités. Mais surtout l'un des éléments majeurs était pour les météos la personnalité du chef de poste , légionnaire gradé, sous les ordres duquel ils allaient devoir travailler et vivre en collectivité. Certains d'entre nous expérimenteront plusieurs sites avec plus ou moins d'aléas. Pour moi c'est donc pour douze mois en 1971 que je fus désigné chef de station à Puka-Puka, un tout petit atoll des Tuamotu. C'est de ce vécu dont je voulais témoigner. Si certains de ces postes pouvaient être atteints par avion, d'autres ne pouvaient l'être que par bateau. Alors embarquons.</p>
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