Les développements de l'océanographie spatiale
Houdart, Michel
" La météorologie satellitaire permet aujourd'hui des performances qui n'osaient imaginer ses promoteurs. Les engins spatiaux, géostationnaires et à défilement, sont dotés de capteurs très sophistiqués qui executent nombre de mesures spectrales, notamment dans le visible et dans l'infra-rouge thermique. C'est ainsi que l'imagerie satellitaire nous donne actuellement accès non seulement à la connaissance synoptique et suivie des configurations nuageuses, mais aussi à des mesures à travers la troposphère dont les résultats s'apparentent à ceux de nos classiques radiosondages. En des temps récents, nous avons vu apparaître des documents d'un type nouveau, symboles, en quelque sorte, du pont lancé par la météorologie satellitaire en direction de l'océanographie. Ce sont essentiellement des photographies prises dans l'infra-rouge, suivant des procédés accentuant les contrastes et qui nous brossent une vaste fresque du champ thermique océanique, faisant ressortir grands courants, upwellings, fronts thermiques... L'océanographie moderne attend beaucoup de l'exploration satellitaire. Dans les lignes qui suivent, M.M. HOUDART, du CNEXO, nous l'explique et nous expose les résultats déjà acquis et les promesses de l'avenir. Parmi les satellites d'intérêt océanologique qui vont être cités, figure SEASAT, premier satellite spécialement conçu pour la surveillance du milieu marin. Lancé le 26 juin 1978, cet engin était prévu pour fonctionner trois ans; hélas, le éé octobre dernier, le dispositif d'émission de SEASAT tombait en panne d'une façon irrémédiable. Nous avons cependant gardé, dans cet article, les lignes consacrées à SEASAT car, d'une part cet engin aura fonctionné quelque trois mois en nous fournissant quantité de renseignements originaux, d'autre part il aura un successeur de principe équivalent " ( Source de l'éditeur).
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