ITER, la longue et difficile quête de l'énergie de fusion
Arnoux, Robert
Sur les rives de la Durance, à mi-chemin d'Aix-en-Provence et de Manosque, des femmes et des hommes venus de 35 pays sont engagés dans une entreprise scientifique, technologique et industrielle sans équivalent dans l'histoire. La tâche à laquelle ils sont attelés est extraordinairement ambitieuse. Il s'agit de construire une machine, un « tokamak », qui reproduira les réactions nucléaires à l'oeuvre au coeur du Soleil et des étoiles. Ces réactions - la fusion des noyaux d'hydrogène - ont été identifiées, comprises et mises en équation il y a tout juste un siècle. Depuis, scientifiques et ingénieurs ont développé de multiples approches pour tenter de maîtriser cette prodigieuse source d'énergie. Le programme international ITER est l'aboutissement de cette démarche.<br>ITER, acronyme de International Thermonuclear Experimental Reactor, mais également le mot latin qui signifie « le chemin », est la plus grande coopération scientifique internationale jamais mise en oeuvre. Pour la mener à bien, la Chine, l'Europe, l'Inde, le Japon, la Corée, la Russie et les États-Unis ont mis en commun leurs moyens humains, financiers, scientifiques, technologiques et industriels pour construire et exploiter la plus puissante des installations de fusion jamais conçue.<br>Cet effort remarquable est à la mesure des enjeux. Maîtriser « l'énergie de fusion », c'est offrir à l'humanité l'accès à une source d'énergie nouvelle, complémentaire du nucléaire conventionnel (fission) et des renouvelables sans les problématiques du premier et les limitations des seconds...</p>
Accès à la notice sur le site du portail documentaire de Météo-France