Pluviomètre modèle Ville de Paris

Perin ; Perin ; Jules Tonnelot

Le pluviomètre modèle Ville de Paris se compose d'un réservoir, en forme de tronc de cône, terminé à sa base par un petit cône muni d'un robinet de vidange et d'un collecteur. Le collecteur est une bague cylindrique sur laquelle est soudé un entonnoir qui repose sur le réservoir. Le bord supérieur de la bague est biseautée. Cette arête très fine permet de définir avec précision la mesure de la surface de réception. Elle sectionne les gouttes qui tombent dessus et empêche ainsi le rejaillissement de l'eau à l'extérieur. L'ensemble du pluviomètre est en tôle de zinc. Il est utilisé en position verticale, l'entonnoir dirigé vers le haut et est fixé sur un poteau à une hauteur de 1m50 au-dessus du sol. L'eau de pluie est recueillie dans la bague et s'écoule dans le réservoir d'une capacité de quatre litres. La quantité d'eau recueillie est mesurée régulièrement : l'appareil est vidé, à l'aide du robinet placé en bas du réservoir, dans une éprouvette graduée en dixième de millimètre d'eau recueillie. Un millimètre d'eau mesurée dans l'éprouvette (soit une hauteur de dix graduations) correspond à un litre d'eau tombée au mètre-carré. Ces mesures étaient effectuées tous les matins. Ce type de pluviomètre a été mis au point à l'Observatoire de Montsouris en 1895. Il sert à la mesure des précipitations dans les postes climatologiques auxiliaires, ou postes pluviométriques, du Service Physique et Météorologique de la ville de Paris, dont dépend, à l'époque, l'Observatoire de Montsouris. Ces postes pluviométriques sont alors implantés en divers endroits de Paris et de la proche banlieue, comme à l'usine des Eaux du Pont de Sèvres, dans les dépendances des cimetières de Saint-Ouen et de Pantin, à la caserne du Petit Bicêtre ou au parc des Princes. Ces mesures servent principalement aux services des Eaux de la ville de Paris pour assurer les besoins en eau des parisiens : à la fin du XIXe siècle, on se sert de l'eau de pluie et de l'eau de la Seine, livrée par des porteurs d'eau, pour les besoins domestiques, et jusqu'en 1930, de l'eau de nombreuses fontaines qui sont encore en service, alimentées par des puits (rue Hébert, rue Blomet, à la Butte aux Cailles, à Passy, etc...) et dont le débit varie avec les précipitations.

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