Bibliothèque de Météo-France

Résumé

Le pluviomètre modèle Ville de Paris 1923 TONNELOT se compose d'un réservoir, en forme de tronc de cône, terminé à sa base par un petit cône muni d'un robinet de vidange et d'un collecteur. Le collecteur est une bague cylindrique sur laquelle est soudé un entonnoir qui repose sur le réservoir. Le bord supérieur de la bague est biseautée. Cette arête très fine permet de définir avec précision la mesure de la surface de réception. Elle sectionne les gouttes qui tombent dessus et empêche ainsi le rejaillissement de l'eau à l'extérieur. L'ensemble du pluviomètre est en zinc. Il est utilisé en position verticale, l'entonnoir dirigé vers le haut. Ce pluviomètre était fixé sur un poteau à une hauteur de 1m50 au-dessus du sol. L'eau de pluie est recueillie dans la bague et s'écoule dans le réservoir d'une capacité de six litres. La quantité d'eau recueillie est mesurée régulièrement : l'appareil est vidé, à l'aide du robinet placé en bas du réservoir, dans une éprouvette graduée en dixième de millimètre d'eau recueillie. Un millimètre d'eau mesurée dans l'éprouvette (soit une hauteur de dix graduations) correspond à un litre d'eau tombée au mètre-carré. Ces mesures étaient effectuées deux fois par jour (à 7h et 18h). Cet exemplaire date des années 1930 et provient de la station de Montsouris. Ce type de pluviomètre a servi jusqu'à la fin des années 1970 à la mesure des précipitations dans les postes climatologiques auxiliaires (appelés « postes pluviométriques ») dépendants de la Ville de Paris : celui-ci était encore utilisé en 1965. Ces pluviomètres ont été remplacés ensuite par des modèles en plastique type SPIEA.