Théodolite enregistreur de sondage pilot à bande papier

Perin ; Perin

Le théodolite enregistreur à bande comprend un théodolite proprement dit, un système d'enregistrement, une pendule et une boîte de relais. Le théodolite est muni d'une lunette coudée dont la mise au point est réglé à l'infini et qui sert à suivre l'ascension dans le ciel du ballon de sondage. Le théodolite comporte un cercle vertical pour la mesure de l'inclinaison, et un cercle horizontal pour la mesure de l'azimut du ballon. Ces 2 cercles sont placés de telle façon que leurs graduations et verniers soient lus en un même point. L'enregistrement est fait au moyen d'une bande de papier et d'un ruban carbone, qui se déroulent devant ce point commun des cercles, et qui sont brusquement appliqués par deux marteaux contre les graduations qui sont en relief. Ces marteaux sont actionnés par un électro-aimant qui entre en fonction toutes les 30 secondes. L'avance de la bande se fait pendant 15 secondes entre deux frappes. Ces actions sont commandées par une pendule à contacts électriques. Avant de commencer un sondage , il faut mettre en place un rouleau de papier blanc et un rouleau de papier carbone, de façon que les deux bandes passent devant les graduations du cercle, et bien tendre celles-ci avec la petite manivelle latérale. Le système d'horlogerie est remonté à l'aide d'une clé et le fil d'alimentation électrique des 3 bornes du théodolite est branché aux 3 bornes correspondantes d'une batterie 8 volts. La mise en marche du système se fait à l'aide du bouton poussoir. Une fois le théodolite orienté par rapport au Nord géographique et bien horizontal, l'observateur lâche un petit ballon gonflé à l'hydrogène, le ballon pilot, qu'il suit à la lunette. Le théodolite se manoeuvre en faisant tourner les deux cercles en actionnant les deux boutons moletés. Le ballon est gonflé de manière à monter à une vitesse constante de 200 mètres par minute. Toutes les 30 secondes, le théodolite enregistre sur la bande papier l'inclinaison et l'azimut du ballon : l'impression obtenue sur la bande de papier blanc est la reproduction exacte de la position des verniers par rapport aux cercles. Ces relevés sont retranscrits sur un diagramme pour tracer la trajectoire horizontale du ballon. La trajectoire réelle du ballon est calculée à l'aide de ce diagramme et d'abaques. Ce qui permet de connaître la vitesse et la direction du vent au cours de l'ascension du ballon. Ce théodolite auto-imprimeur de 1938 ne nécessite qu'un observateur pour faire un sondage aérologique alors que les anciens modèles demandent deux ou trois opérateurs. Mais son coût prohibitif et sa fragilité relative le font abandonner au profit du théodolite enregistreur Zeiss apparu en 1948, moins cher et plus rustique.

puce  Accès à la notice sur le site du portail documentaire de Météo-France

  Liste complète des notices publiques