Barographe à mercure Goulier
Perin ; Perin
Le baromètre enregistreur à mercure Goulier est logé dans un grand coffre en bois verni dont la face avant vitrée peut s'ouvrir totalement. Le tube de verre en U, qui contient le mercure et qui constitue le baromètre proprement dit, est assujetti sur le coté droit du coffret par deux pinces à frottement doux et repose par sa partie inférieure recourbée dans un sabot de laiton. La position de ce sabot peut être réglée en hauteur par une vis moletée à pas fin. Ce dispositif permet d'ajuster, lors de la mise en service de l'appareil, l'indication de l'aiguille sur les graduations du diagramme d'enregistrement, la hauteur du cylindre porte-diagramme étant fixe. Sur le fond du coffret, repose une longue platine de laiton qui supporte le mécanisme capteur du niveau libre de mercure sur la droite, et sur la gauche, le cylindre enregistreur. Le mécanisme capteur comporte un noyau plongeur en fer flottant librement à la surface du ménisque de mercure dans la branche ouverte du tube barométrique. Ce flotteur est suspendu à un fil fixé par l'autre extrémité à un secteur circulaire de poulie en laiton. L'axe de la poulie est solidaire d'une plume qui inscrit les variations de la pression sur un diagramme : quand le niveau de mercure monte ou descend selon les variations de la pression atmosphérique, le flotteur suit ces mouvements qui sont amplifiés et transmis à la plume qui se déplace sur le cylindre enregistreur. Un contrepoids permet d'obtenir l'équilibre de l'équipage mobile. Le cylindre enregistreur est muni d'un système d'horlogerie qui se remonte avec une clé et qui le fait tourner sur lui-même en une semaine. Le baromètre enregistreur à mercure Goulier équipe les stations météorologiques, au début du XXème siècle, pour enregistrer les variations de la pression, notamment lors du passage des perturbations. Cet appareil avait été installé à l'observatoire de Trappes par Léon Teisserenc de Bort entre 1896 et 1900. Il a été très endommagé lors des bombardements de Trappes en 1944 et a dû être entièrement restauré en 1946.
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