Radiosonde modèle année polaire 1932
Perin ; Perin ; Richard
La radiosonde Année Polaire 1932 est constituée de 2 parties : une partie émetteur et une partie manipulateur. Seule la partie manipulateur est encore conservée. Elle comprend les capteurs de température et de pression et un système d'horlogerie. Le capteur de température est un bilame métallique qui se déforme selon la température. Le capteur de pression est un tube de Bourdon. Chacun de ces capteurs transmet ses données au sol par radio l'un après l'autre, grâce à un mécanisme d'horlogerie. Ce dispositif permet d'envoyer des impulsions dont le nombre est proportionnel à la valeur mesurée par chaque capteur. La pièce en aluminium en forme d'étoile, au-dessus du mécanisme, est un condensateur rotatif qui permet d'isoler les séquences d'émission par groupe de dix. Au sol, ces impulsions sont enregistrées sur une bande papier par un oscillographe à bande (voir appareil METEO-FRANCE.001650) et se présentent sous la forme d'une série de dents. L'ensemble émetteur qui manque aujourd'hui était constituée d'un circuit oscillant formé par un tube de cuivre contenant un fil isolé et le tout enroulé en spirale autour d'une lampe triode. Cet émetteur était fixé sur une plaque en ébonite placée au-dessus de la partie mécanique. L'ensemble de la radiosonde était protégé par un cylindre de protection en rhodoïd transparent, fermé par un couvercle en contre-plaqué. La radiosonde modèle année polaire 1932 est mise au point par Robert BUREAU. C'est la première radiosonde produite industriellement. Fabriquée à 200 exemplaires par les établissements JULES RICHARD, elle est utilisée de 1932 à 1934 pour effectuer des sondages de pression et de température jusqu'à 15 km d'altitude, notamment à Soresby Sound (au Groenland) et à Tamanrasset, mais aussi à Bangui et à Trappes. Cet exemplaire est l'un des très rares qui existent encore. Il était conservé au siège de la société JULES RICHARD qui l'a donné à la Météorologie Nationale en 1981.
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