Bibliothèque de Météo-France

Résumé

Le pyrhéliomètre Angström modèle Eppley est constitué d'un tube métallique à double paroi, relié à un galvanomètre et à une alimentation électrique. Le tube est muni d'une ouverture rectangulaire et de plusieurs diaphragmes pour ne laisser que la lumière directe du soleil atteindre le capteur, placé au fond du tube et constitué de deux fines bandes de manganine. La surface du capteur est peinte en noir et présente des caractéristiques d'absorption uniformes pour le rayonnement à ondes courtes. Un thermocouple cuivre-constantan est fixé à l'arrière de chaque bande sensible, et le thermocouple est connecté à un galvanomètre. Les bandes sensibles fonctionnent également comme des résistances électriques et génèrent de la chaleur lorsqu'un courant les traverse. Pour faire une mesure du rayonnement solaire, l'ouverture du tube est pointée sur le disque solaire et le petit obturateur de la face avant du cylindre est actionné de façon à protéger l'une des deux bandes de la lumière du soleil et lui permettre d'atteindre uniquement l'autre. Il se produit une différence de température entre les deux bandes, l'une absorbant le rayonnement solaire et non l'autre, ce qui produit une force électromotrice et envoie un courant électrique proportionnel à cette différence dans le galvanomètre. Un courant est fourni à la bande à l'ombre pour la réchauffer par l'effet Joule jusqu'au point où elle atteint la température de la bande exposée au rayonnement solaire. L'aiguille du galvanomètre arrive alors sur le zéro. La valeur d'éclairement solaire direct est obtenue par calcul, cette intensité étant directement proportionnelle au carré de l'intensité du courant de compensation. Cet appareil est utilisé au centre d'actinométrie de Carpentras.