Bibliothèque de Météo-France

Résumé

L'anémomètre à pression Dines comprend un transmetteur et un enregistreur. Seul subsiste aujourd'hui le transmetteur. C'est un tube horizontal creux, ouvert à son extrémité, qui tourne librement sur son axe comme une girouette et qui est maintenu constamment dans la direction d'où vient le vent par une queue d'orientation. Le transmetteur Dines utilise simultanément la pression et la dépression causées par le vent à l'intérieur de deux tubes : un tube mobile, qui est relié à l'orifice orienté face au vent, et un tube fixe, percé de quatre rangées de petits trous et placé autour de l'axe de l'appareil. Quand il souffle, le vent exerce un effet de pression dans le tube mobile et un effet de dépression par les trous du tube fixe. Deux tuyauteries flexibles relient séparément les prises de pression et de dépression du transmetteur à l'enregistreur. Ce dernier est un récipient cylindrique, rempli d'eau aux trois-quarts. Il contient un flotteur, relié par une tige à un crayon qui trace ses déplacements sur un diagramme. Le tube de pression communique avec l'intérieur du flotteur tandis que le tube de dépression communique avec la partie supérieure du récipient. Celui-ci étant pratiquement hermétique, les deux effets de pression et de dépression s'ajoutent et font monter le flotteur, selon la pression exercée par le vent sur le transmetteur, et le crayon trace la courbe des variations de la vitesse du vent. Cet exemplaire est d'un modèle ancien, mis au point en 1892 par le météorologiste anglais William Henry Dines (1855-1927) et le fabricant d'instruments londonien R.W. Munro. Un transmetteur de ce type est installé au sommet de la Tour Eiffel en 1912 pour mesurer la vitesse instantanée du vent, en complément d'un anémomètre Robinson, qui ne mesure que la vitesse moyenne. Les modèles suivants, fabriqués à partir des années 1920 par les constructeurs anglais Negretti et Zambra, portent sur l'axe un mécanisme qui permet d'enregistrer également la direction du vent.