Actinomètre bimétallique Michelson russe
Perin ; Perin
L'actinomètre Michelson est composé d'une monture cylindrique, à laquelle est accolé un petit boîtier métallique percé d'une fente horizontale.Cette fente peut être masquée par un petit écran amovible et éclaire un très fin bilame noirci, placé au fond de la monture cylindrique. Ce bilame est fait 2 lamelles de métal soudées à froid : l'une en fer, l'autre en nickel. A la chaleur, la lamelle de fer réagit plus que celle en nickel, ce qui entraine la déformation du bilame. Le bilame est solidaire d'une fine aiguille de quartz et d'un petit miroir dont les déplacements sont observés à l'aide d'un micromètre optique. Pour effectuer une observation, l'appareil est orienté, grâce à plusieurs vis de commande, de façon à ce que la fente horizontale du boitier soit dirigée vers le soleil. A ce moment, la fente est masquée par l'écran mobile. La position de l'aiguille de quartz est relevée en regardant dans le viseur du micromètre. L'écran est ensuite enlevé pour découvrir la fente. Au bout de quelques minutes, le bilame s'échauffe sous l'effet du rayonnement solaire et se déforme, provoquant le déplacement de l'aiguille de quartz. Une fois l'aiguille stabilisée, cette nouvelle position est relevée. La fente est de nouveau masquée pendant quelques minutes pour permettre le refroidissement du bilame et refaire la mesure. La moyenne des déplacements relevés est ensuite calculée et permet de retrouver, avec des tables de calculs, l'échauffement dû au rayonnement solaire et donc de calculer l'intensité du rayonnement reçu. L'actinomètre Michelson est très sensible et permet d'apprécier l'intensité du rayonnement à quelques pour-cent près. Des fines lamelles de verre coloré, vertes, jaunes ou rouges, peuvent être disposées au bout d'un tube support (manquant) placé devant la fente d'éclairage afin de faire des mesures sur différentes longueurs d'onde de rayonnement. Cet appareil, fabriqué à Moscou, était utilisé à la station de Montsouris. Il est conservé dans son coffret d'origine accompagné d'une boîte de filtres colorés. Le coffre sert de support à l'appareil : il est pourvu d'une base filetée dans laquelle se visse l'embout inférieur de l'actinomètre. Ce modèle est identique aux premiers exemplaires fabriqués à Moscou par le laboratoire de l'observatoire de géophysique Voeikov à partir de 1906.
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