Manomètre différentiel enregistreur à gros réservoir

Perin ; Perin

Le manomètre différentiel compare deux pressions : une qui est introduite à l'intérieur d'une capsule qui se déforme, l'autre qui règne dans le réservoir étanche qui contient cette capsule. Le manomètre différentiel enregistreur est composé d'une platine en laiton supportant un cylindre enregistreur et un système amplificateur, raccordé à une plume qui trace une courbe sur le cylindre. Sous la platine est fixé un réservoir métallique qui communique avec le dessus de la platine par un trou cylindrique. Cet orifice laisse passer une tige reliée au système amplificateur. L'ensemble est fermé par un boitier amovible mais est rendu étanche grâce à un joint. Un robinet qui perce le boitier permet de bloquer ou de faire rentrer l'air extérieur dans le boîtier. Dans le réservoir, est placée une capsule de type Vidie de grand diamètre. La capsule est constituée de deux diaphragmes en tôle métallique de forme ondulée et soudés à leur périphérie. Elle est reliée à l'air libre par un tuyau métallique semi-rigide pourvu d'une embouchure en laiton. Cet air est à la pression atmosphérique, qui varie, tandis que l'air contenu dans le reste du réservoir peut être bloqué à une pression de référence. Les déformations de la capsule ne résultent donc que des variations de la différence entre ces deux pressions. Ces déformations sont reportées sur le cylindre grâce à une tige verticale qui est soudée sur le dessus de la capsule et qui est reliée par une biellette au système amplificateur. L'ingénieur Papillon emploie cet appareil pendant ses essais d'anémomètres statiques (voir objet METEO-FRANCE.001130 et METEO-FRANCE.001132) en 1937 à la soufflerie du Mont Valérien. Il modifie le système enregistreur et rajoute un démarrage électrique de l'enregistrement. Il remplace le cylindre d'origine par un cylindre comportant un mouvement d'horlogerie à moteur synchrone, afin de mettre en marche simultanément le cylindre enregistreur et un système rotatif d'orientation des prototypes placés dans la soufflerie. Ces modifications expliquent l'absence du cylindre (sur les photos, ce n'est pas le cylindre Papillon, ni celui d'origine, mais un cylindre de modèle courant) et la présence de deux plots de connexion électrique sur la platine.

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