Radiosonde allemande à psychromètre
Perin ; Perin
La radiosonde à psychromètre est constituée d'un boitier en plexiglas, cloisonné en deux parties : une partie qui abritait la pile électrique alimentant le système, et une partie où se trouve l'émetteur. La pile est une pile électrolytique, qui fournit du courant grâce à une réaction chimique, déclenchée une demi-heure avant le lancement de l'émetteur. L'émetteur comprend deux bobinages qui sont chacun relié à un capteur de température, placé à l'extérieur du boîtier et protégé par une cheminée en tôle d'aluminium collée sur deux faces opposées du boîtier. Les capteurs de température (manquants sur cet exemplaire) sont des thermomètres électriques à contact mercure-thallium : l'un est gardé sec, l'autre est entouré d'un manchon humide, de façon à fonctionner comme un psychromètre. Quand l'émetteur est en marche, chaque bobinage envoie un signal sur sa propre fréquence (7,8 MHz pour le capteur sec et 9,1 MHz pour le capteur mouillé) . Ce signal varie selon la valeur mesurée par le capteur de température. La station de réception au sol reçoit ainsi deux série de signaux : l'une venant du "thermomètre sec", l'autre du "thermomètre mouillé". Elle permet ainsi de mesurer la température et l'humidité. La pression est déduite par calcul avec des abaques. Le petit nombre de spires des bobinages indique que l'émetteur émet en ondes courtes, 31 et 39 m de longueur d'onde, ce qui permet une faible consommation électrique tout en assurant une grande portée d'émission. Un anneau placé sur le dessus du boitier permet de l'accrocher sous un ballon-sonde gonflé à l'hydrogène. Le fil noir qui sort était relié à l'un des deux capteurs de température. L'entourage des fils électriques n'est pas du plastique mais du buna, un caoutchouc artificiel ou élastomère. La sonde peut être utilisée en même temps pour faire un sondage vent par radiogoniométrie. Cet exemplaire a été retrouvé à Trappes après le départ du détachement allemand qui occupait l'observatoire météo jusqu'en août 1944.
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