Lampion de sondage pilot de nuit
Perin ; Perin
Le lampion de sondage pilot est constitué d'un disque en papier épais, collée sur une armature ajourée en carton léger, sur lequel est fixée la base d'un cylindre de papier plié en accordéon. Au sommet de ce cylindre, est collée une rondelle de carton percée d'une ouverture circulaire et sur laquelle est fixé un petit fil de fer. La face intérieure de la base du lampion porte un petit croisillon en laiton. Avant d'effectuer le sondage avec le théodolite optique, et après avoir gonflé le ballon pilot, l'observateur suspend le lampion par le petit fil de fer à une ficelle, de 2 mètres de longueur, accrochée sous le ballon pilot. Il fixe une petite bougie sur le croisillon en laiton au fond du lampion puis l'observateur sort cet ensemble de l'abri de gonflement. Il allume la bougie, en veillant à maintenir le ballon le plus éloigné possible de la bougie puis il déplie le lampion de façon à ce que la flamme de la bougie soit abritée du vent, ce qui donne une hauteur du lampion d'une douzaine de centimètres. Il laisse progressivement monter le ballon en le retenant avant de le lâcher, de façon à atténuer les oscillations qui pourraient éteindre la bougie ou faire s'enflammer le lampion. Le ballon étant rempli avec de l'hydrogène, gaz inflammable et explosif, cette suite d'opérations doit être effectuée avec la plus grande minutie. La bougie se consume en vingt minutes environ, ce qui permet de suivre le ballon jusqu'à une altitude de 4000 mètres. En dépit de toutes les précautions, plusieurs accidents, parfois mortels, ont lieu avec ce matériel, ce qui a amené l'abandon progressif des lampions à bougies, qui sont remplacés par les dispositifs appelés "piles PILOT" (voir objet METEO-FRANCE.001610) à partir de 1975.
Accès à la notice sur le site du portail documentaire de Météo-France