Bibliothèque de Météo-France

Résumé

L'altigraphe est composé d'une platine en métal supportant un cylindre enregistreur et un capteur barométrique. Cet appareil est placé à bord de l'avion dont on veut contrôler le profil de vol. Le capteur barométrique est une capsule de Vidie qui se déforme avec les variations de la pression atmosphérique. Ces déformations sont reportées sur une feuille de tôle de zinc noircie à la fumée grâce à un petit stylet. Ce stylet est placé au bout d'un bras de levier, relié par un système articulé (manquant) à la capsule. Il reproduit dans le noir de fumée les montées et descentes de l'avion : quand l'avion monte, la pression diminue et la capsule se dilate, le stylet monte, et quand l'avion descend, la capsule s'écrase sous l'effet de l'augmentation de la pression et le stylet descend. La feuille de zinc noircie est utilisée à haute altitude car l'encre gèle en-dessous de -5°C (température moyenne à 3.000 mètres) et le papier gonfle avec les variations brusques d'humidité (exemple : quand l'avion passe dans un nuage). Un levier à l'arrière de l'appareil permet d'ouvrir le boîtier et de sortir la platine et un autre de mettre en route le mouvement d'horlogerie du cylindre enregistreur. Cette action fait en même temps appliquer la pointe du stylet sur la surface du cylindre. Le diagramme papier est utilisé à basse altitude : dans ce cas, le stylet est remplacé par une plume à encre. Le cylindre enregistreur fait un tour sur lui-même en une heure.