Météorographe allemand pour sondage avion
Perin ; Perin
Le météorographe allemand pour sondage avion est constitué d'une semelle métallique qui porte un cylindre muni d'un mouvement interne d'horlogerie et trois capteurs de pression, température et humidité. L'appareil est placé dans un carter profilé en tôle d'aluminium et en fer-blanc (manquant sur cet exemplaire), et accroché sous l'aile, à l'extérieur de la carlingue d'un avion. Le capteur de pression est une quadruple capsule barométrique qui se déforme selon les variations de la pression, le capteur de température est un bilame métallique cylindrique, qui se déroule ou s'enroule selon que la température monte ou descend, et le capteur d'humidité (manquant sur cet exemplaire) est une mèche de cheveux qui s'allonge ou se raccourcit selon que l'humidité de l'air augmente ou diminue. Le bilame et la mèche de cheveux sont placés dans un tube externe. Chaque capteur est relié par un levier à une aiguille qui trace une courbe sur une mince feuille métallique, uniformément recouverte de noir de fumée et enroulée sur le cylindre mécanique. Les différentes courbes sont inscrites par les aiguilles dans du noir de fumée, et non tracées avec de l'encre sur du papier, car à l'époque, l'encre couramment utilisée gèle au-dessous de -5°C et le papier gonfle avec l'humidité, ce qui rend les courbes illisibles. La plume de la pression descend quand la pression descend (comme sur un altimètre enregistreur) et celle du thermographe monte quand la température descend. Chaque levier est d'une longueur légèrement différente de celle des deux autres pour éviter qu'ils ne s'accrochent et se gênent mutuellement au cours de leurs mouvements. Un système de télécommande de petits électro-aimants permet au pilote de sélectionner la vitesse de rotation du cylindre enregistreur et d'actionner le levier le plus bas, pour marquer sur l'enregistrement les variations brusques des situations météorologiques pendant le vol. Le levier le plus haut sert à contrôler la continuité de l'enregistrement. Cet exemplaire est récupéré après la guerre, modifié dans les années 1950 et ré-employé par la Météorologie Nationale, accroché sous un ballon captif, à l'observatoire de Trappes.
Accès à la notice sur le site du portail documentaire de Météo-France