Radiosonde allemande M-60
Perin ; Perin
La radiosonde M-60 mesure pression, température et humidité. La ficelle qui la sonde relie au parachute est enroulée directement sur une excroissance du boîtier en polystyrène (manquant pour cet exemplaire). Le capteur de température est un bilame, qui se déforme selon la température, et le capteur d'humidité est un cheveu (manquant) qui s'allonge ou se rétracte selon l'humidité de l'air. Une double capsule de Vidie, qui se déforme selon la pression, mesure la pression. Les capsules de Vidie sont dans le boîtier tandis que les capteurs de température et d'humidité sont placés dans une cheminée, en clinquant, fixée à l'extérieur. Le boîtier contient également une pile d'alimentation 9 volts, un émetteur dans sa partie supérieure et le système de codage dans sa partie inférieure. Le système de codage est un tambour tournant sur son axe, entraîné par un petit moteur électrique. Ce tambour a la forme d'un demi-cylindre, fabriqué dans une tôle d'aluminium finement striée d'environ 500 sillons. Cette surface est recouverte par endroit d'un vernis isolant, de couleur verte, dessinant un motif spécialement étudié. Chaque capteur est équipé d'un levier terminé par une pointe très fine. Ces leviers amplifient les déformations des capteurs et parcourent le tambour de codage sur presque toute la longueur du cylindre. Lorsque le cylindre tourne, la pointe se positionne dans un sillon correspondant à la déformation de son capteur et le parcourt jusqu'à son extrémité, un demi-tour plus tard. Lorsque la pointe frotte sur la surface non vernie, le contact électrique s'établit et l'émetteur transmet un point ou un trait, produisant un message en code Morse. Les trois pointes sont décalées pour que les leviers ne se percutent pas et pour transmettre chaque mesure l'une après l'autre. L'humidité est transmise d'abord, puis la température et la pression, suivie d'un silence d'un demi-tour pendant lequel les pointes sont libérées de leur sillon et chaque levier peut tourner sans gêner la mesure. Chaque valeur est transmise sur deux chiffres. L'émetteur est une lampe à vide associée à un circuit oscillant, à une diode au germanium et à un circuit à transistors, montés sur une plaque en carton. Au sol, la transcription des signaux émis peut être effectuée à l'aide d'un récepteur ordinaire et d'un opérateur sachant lire le morse. Les valeurs physiques réelles sont reconstituées à l'aide des courbes d'étalonnage des capteurs. La mesure des vents est effectuée à l'aide d'un radar qui suit la radiosonde. La sonde M-60 est utilisée par le service météorologique allemand (DWD) et l'armée belge pour faire des sondages PTU jusqu'en 1980.
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