Hygro-transmetteur à cheveux de la station automatique 1948

Perin ; Perin

L'hygro-transmetteur à cheveux de la station automatique 1948 a été fabriqué par l'entreprise Henri MORIN à partir d'un hygrographe classique de la firme Léon MAXANT. L'appareil a été modifié en remplaçant le cylindre enregistreur par un dispositif assurant la traduction en signaux électriques de la valeur de l'humidité relative, exprimée en pourcentage sous la forme d'un nombre à deux chiffres, mesurée par le capteur. Le style, qui transmet les variations de longueur de la mèche de cheveux, se déplace verticalement le long d'un collecteur formé portant deux barrettes à contacts. La première barrette, la plus courte et la plus proche de la mèche de cheveux, porte dix plots disposés en quinconce de bas en haut. Ces plots représentent le chiffre des dizaines. La seconde plaque porte, elle, cinquante plots, qui représentent le chiffre des unités, l'appareil étant gradué de 2 en 2. Quand la station automatique se met en route pour l'acquisition des données, elle envoie un courant électrique qui commande un palpeur. Celui-ci applique le style sur le collecteur sur le plot correspondant à la valeur de la mesure fournie par l'élément sensible. Chaque plot du collecteur est relié au relais de manipulation d'un émetteur radiotélégraphique à travers un circuit électromécanique. Quand le courant passe, il provoque l'envoi, par l'émetteur, d'un nombre d'impulsions, déterminé par la position du style. Ces impulsions sont recueillies à distance par un récepteur radio, équipé d'un oscillographe, qui enregistre sur une bande papier les signaux. Cet enregistrement se présente sous la forme d'une ligne continue interrompue par des séries de dents. Par exemple, la valeur 84% d'humidité relative se présente sous la forme d'un groupe de quatre dents (les dizaines), une ligne continue puis un groupe de deux dents (les unités), soit la valeur 42 à multiplier par 2, le transmetteur étant gradué de 2 en 2. La station automatique comprend en plus de l'hygromètre transmetteur : un thermomètre, un baromètre, un pluviomètre, un indicateur de plafond (système de mesure de température de la base des nuages donnant une approximation de la hauteur du nuage), un indicateur d'orage type Turpain, un anémomètre et une girouette. Les données venant de ces différents capteurs sont transmises les unes après les autres toutes les trois heures. La station est autonome et alimentée en courant électrique par une éolienne appelée aérogénérateur. Elle est installée à Trappes en décembre 1948 et ses émissions étaient reçues à Brest et à Annecy. Elle fonctionne jusqu'en 1958.

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