Enregistreur d'informations à carte perforée
Perin ; Perin
L'enregistreur d'informations à carte perforée IBM3000 est un perforateur manuel portatif. Il se présente sous la forme d'un boitier en plastique, muni d'un tiroir amovible qui permet de placer une carte en carton mince à perforer, sous une grille de perforation en plastique transparent. Un petit stylet en métal permet de perforer la carte aux endroits souhaités. La carte est placée sous la grille et le tiroir est fermé pour la bloquer et l'opérateur a juste à enfoncer la pointe du style au travers des trous de la grille, en appuyant légèrement, pour obtenir un trou rectangulaire dans la carte : l'emplacement des perforations est déjà profondément marqué dans la carte. Cette carte est du type standard IBM de format 19 cm sur 8,5 cm.. Elle comporte 12 lignes et 80 colonnes imprimées de 0 à 9. Les deux lignes, en haut de carte, à double perforation et non repérées par des chiffres, permettent de coder les lettres et les caractères spéciaux. Les 10 lignes en dessous, avec les chiffres 0 à 9, sont perforés sans codage avec un simple trou dans la case correspondante. Le coin coupé qui permet de s'assurer que la carte est dans le bon sens dans un paquet, et de bien placer le paquet dans le bon sens dans le lecteur. Ce type de carte a été utilisé en mécanographie jusqu'aux années 1960. A cette époque, le mécanisme de lecture des cartes perforées fonctionne avec un système de brosses métalliques, mises sous tension. La carte perforée est appliquée sur une plaque métallique. Les brosses balaient la surface de la carte ligne par ligne : quand une brosse passe au travers d'une perforation, cela ferme un circuit électrique, qui agit sur une commande de frappe ou d'affichage. Chaque trou correspondant à un caractère alphanumérique particulier, les informations stockées sur chaque carte sont ainsi lues une par une. Les cartes perforées ont ensuite été utilisées pour l'alimentation des premiers moniteurs travaillant en "mode texte" jusque dans les années 1980. Le système à brosse est alors remplacé par des lecteurs de cartes à cellules optiques qui permettent de lire plusieurs centaines de cartes à la minute. Les programmes utilisant les premiers langages de code (COBOL et FORTRAN) s'écrivent sur des lignes de 72 caractères au maximum pour pouvoir être perforés sur cartes (les 8 derniers caractères étant réservés au numérotage des cartes). Ce perforateur était utilisé à la station de Montsouris pour la saisie des données climatologiques.
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