Actinomètre bimétallique Michelson-Marten-Buttner
Perin
L'actinomètre bimétallique Michelson-Marten-Buttner est une version perfectionnée de l'actinomètre de Michelson (voir objet METEO-FRANCE.000422). Il est composé d'une monture cylindrique, à laquelle est accolé un boîtier métallique percé sur le dessus d'un orifice circulaire qui peut être masquée par un petit écran amovible. Cet orifice éclaire un très fin bilame noirci, placé au fond de la monture cylindrique. Ce bilame est fait 2 lamelles de métal soudées à froid : l'une en platine, l'autre en nickel. A la chaleur, la lamelle de platine réagit plus que celle en nickel, ce qui entraine la déformation du bilame. La bilame est solidaire d'une fine aiguille de quartz et d'un petit miroir dont les déplacements sont observés à l'aide d'un micromètre optique. Pour effectuer une observation, l'appareil est orienté, grâce à plusieurs vis de commande, de façon à ce que le trou rond du boitier soit dirigé vers le soleil. A ce moment, le trou est masqué par l'écran mobile. La position de l'aiguille de quartz est relevée en regardant dans le viseur du micromètre. L'écran est ensuite enlevé, pour que le bilame placé au fond de la monture soit éclairée par le soleil. Le bilame s'échauffe alors sous l'effet du rayonnement solaire et se déforme, provoquant le déplacement de l'aiguille de quartz. Une fois l'aiguille stabilisée, cette nouvelle position est relevée. Le masque est remis en place pendant quelques minutes pour permettre le refroidissement du bilame et refaire la mesure. La moyenne des déplacements relevés est ensuite calculée et permet de retrouver, avec des tables de calculs, l'échauffement dû au rayonnement solaire et donc de calculer l'intensité du rayonnement reçu. Il utilise également des filtres colorés rouge et jaune-orange, qui permettent des mesures sur différentes longueurs d'onde. Ces mesures, couplées avec celles faites avec un pyrhéliomètre type Linke-Fuessner, servent notamment à mettre en évidence la présence d'aérosols dans l'atmosphère.
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