Station automatique SATIN

Perin ; Perin

La station automatique SATIN mesure la pression atmosphérique à l'aide d'un baromètre à cadran placé dans la station météorologique, et les autres paramètres avec des capteurs placés à distance à l'extérieur : un thermo-hygromètre transmetteur, placé dans un abri réduit pour La température et l'humidité de l'air, un pluviomètre transmetteur pour les précipitations, un anémomètre totalisateur à contacts et une girouette codeuse à 36 plots, placés sur un pylône, pour le vent.
Les mesures sont recueillies dans une armoire de mesure et de transmission. Elle est placée dans la station météorologique ou dans un local abri si les capteurs sont trop loin. Cette armoire comprend une base de temps, un sélecteur, des circuits d'alimentation, des circuits de mesure et des circuits de codage et de transcodage (adaptation du format de l'information au support utilisé). <br>Un compteur spécial, appelé compteur 3 décades, mémorise le nombre d'impulsions transmis en 10 minutes par l'anémomètre à contacts et un autre, le nombre de d'impulsions transmis en une heure par le pluviomètre à augets. Une impulsion de l'anémomètre vaut 60 m de vent passé, sur 10 minutes chaque impulsion vaut 0,1 m/s. Chaque position de la girouette est transmise sous forme numérique en code binaire réfléchi (un code correspond à une direction) à un registre dédié. L'axe de la girouette porte un curseur qui touche l'un des 36 plots. Chaque plot est repéré grâce à une matrice à diodes, en code numérique réfléchi. Ce code correspond à 6 états disponibles sur 6 fils, arrangés en 36 combinaisons distinctes. Au moment de la mesure, une impulsion envoyée sur l'axe de la girouette, se retrouve sur certains des 6 fils, suivant le plot occupé par le curseur de la girouette, et se traduit par une combinaison numérique. <br>La température et l'humidité sont traduites en variation de résistance électrique et transmises par le capteur sous forme d'impulsions à un troisième compteur, qui enregistre aussi le nombre d'impulsions transmises par le baromètre à cadran. Celui-ci a été modifié par l'ajout d'un potentiomètre rotatif, monté sur l'axe de l'aiguille du cadran, et qui traduit la pression atmosphérique mesurée, en valeur de courant électrique, convertie en impulsions. <br>Ces trois compteurs et le registre direction du vent sont reliés à un sélecteur qui envoie les données, codées en code BCD, pour les transmettre par téléimprimeur via une ligne télégraphique, ou sur une imprimante ou sur une perforatrice pour un stockage sur bande perforée. Cette bande est ensuite utilisée pour intégrer les données dans un calculateur central. <br>La station est alimentée par des batteries ou branchée sur le secteur. Elle fonctionne pendant 10 minutes toutes les heures. Dix minutes avant l'heure d'observation, la station automatique met sous tension les capteurs. À l'heure exacte, un signal d'activation est transmis et les capteurs envoient leurs mesures l'un après l'autre Ces mesures sont ensuite envoyées automatiquement par la station. <br>Cet exemplaire, installé à Trappes, est relié également à un transmissomètre qui envoie ses données sous forme de variations d'intensité de courant. <br>C'est la première station automatique française à transmission numérique. Les stations SATIN ont été utilisées jusqu'à la fin des années 1970, avant d'être remplacées par les stations SIMOUN.

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