Station automatique SATIN

Perin ; Perin

La station automatique SATIN mesure la pression atmosphérique à l'aide d'un baromètre à cadran placé dans la station météorologique, et les autres paramètres avec des capteurs placés à distance à l'extérieur : un thermo-hygromètre transmetteur (voir objet METEO-FRANCE.000224), placé dans un abri réduit (voir objet METEO-FRANCE.000750) pour mesurer la température et l'humidité relative de l'air, un pluviomètre transmetteur (voir objet METEO-FRANCE.000018) pour les précipitations, un anémomètre totalisateur à contacts, qui transmet une impulsion tous les 60 mètres de vent passé, et une girouette codeuse à 36 plots, placés sur un pylône, pour le vent. Les mesures sont recueillies dans une armoire de mesure et de transmission. Elle est placée dans la station météorologique ou dans un local abri si les capteurs sont trop loin. Cette armoire comprend une base de temps, un sélecteur, des circuits d'alimentation, des circuits de mesure et des circuits de codage et de transcodage (adaptation du format de l'information au support utilisé). Un compteur spécial, appelé compteur 3 décades, mémorise le nombre d'impulsions transmis en 10 minutes par l'anémomètre à contacts et un autre, le nombre de d'impulsions transmis en une heure par le pluviomètre à augets. Chaque impulsion de l'anémomètre valant 60 m de vent passé, sur 10 minutes chaque impulsion vaut donc 0,1 m/s. Chaque position de la girouette est transmise sous forme numérique en code binaire réfléchi (un code correspond à une direction) à un registre dédié. L'axe de la girouette porte un curseur qui touche l'un des 36 plots. Chaque plot est repéré grâce à une matrice à diodes, en code numérique réfléchi. Ce code correspond à 6 états disponibles sur 6 fils, arrangés en 36 combinaisons distinctes. Au moment de la mesure, une impulsion est envoyé sur l'axe de la girouette et se retrouve sur certains des 6 fils, suivant le plot occupé par le curseur de la girouette et se traduit par une combinaison numérique. La température, mesurée par la sonde PT100 sous forme de variation de résistance électrique, et l'humidité, mesurée par l'hygromètre, également sous forme de variation de résistance électrique, sont transmises par le thermo-hygromètre transmetteur sous forme d'impulsions à un troisième compteur, qui enregistre aussi le nombre d'impulsions transmises par le baromètre à cadran. Celui-ci a été modifié par l'ajout d'un potentiomètre rotatif, monté sur l'axe de l'aiguille du cadran, et qui traduit la position de l'aiguille, c'est-à-dire la pression atmosphérique mesurée, en valeur de courant électrique, convertie en impulsions. Ces trois compteurs et le registre direction du vent sont reliés à un sélecteur qui envoie les données, codées en code BCD, soit sur un premier transcodeur qui les mets sous forme CCIT N°2 pour pouvoir les transmettre par téléimprimeur via une ligne télégraphique, soit sur un second transcodeur qui transforme les données BCD en données décimales pour les envoyer sur une imprimante, soit directement sur une perforatrice pour un stockage sur bande perforée. Cette bande est ensuite utilisée pour intégrer les données dans un calculateur central. La station consomme en moyenne 5 W pour une transmission des informations. L'ensemble est alimenté par des batteries ou branchée sur le secteur. La station fonctionne pendant 10 minutes toutes les heures. Dix minutes avant l'heure d'observation, la station automatique met sous tension les capteurs. À l'heure exacte, un signal d'activation est transmis et les capteurs envoient leurs mesures l'un après l'autre : le compteur mémorisateur transmet, pour le pluviomètre, le nombre de basculements totalisés dans l'heure précédente, et, pour l'anémomètre, la vitesse moyenne du vent calculée sur les 10 dernières minutes à partir du nombre de tours de moulinet totalisés pendant ces dix minutes, les autres capteurs transmettant des valeurs instantanées. Ces mesures sont ensuite envoyées automatiquement par la station, après codage, au service central de transmissions, grâce au transmetteur télex intégré dans l'armoire, puis à l'imprimante et au perforateur de bande pour l'archivage. La station indique également la pluviosité : si le pluviomètre transmet une impulsion dans les 10 minutes qui précédent immédiatement l'émission, un signal spécial est transmis, un autre signal étant également envoyé dans le cas contraire. Cet exemplaire est relié à un transmissomètre (voir objet METEO-FRANCE.000710) qui mesure la visibilité et envoie ses données sous forme de variations d'intensité de courant, qui sont traduites en code BCD par un tiroir convertisseur supplémentaire, pour être traitées comme les données P,T,U. Cet exemplaire était installé à Trappes. C'est la première station automatique française à transmission numérique. Les stations SATIN ont été utilisées jusqu'à la fin des années 1970, avant d'être remplacées par les stations SIMOUN (voir objet METEO-FRANCE.000012).

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