Hypsomètre électrique de marine

Perin ; Perin

L'hypsomètre électrique se compose d'une chaudière cylindrique en inox et d'un thermomètre spécial. Il comprend une loupe pour lire la température et un bidon d'eau distillée. Un coffret permet de caler l'appareil. La chaudière contient de l'eau portée à ébullition par une résistance électrique. Cette chaudière est fermée en haut par un bouchon en caoutchouc traversé par le thermomètre. Le frottement entre le caoutchouc et la tige du thermomètre maintient celui-ci à la hauteur voulu. Le thermomètre est très sensible. Sa tige porte près du réservoir un serpentin dans lequel se fait la dilatation du mercure pour permettre une mesure de température jusqu'à 101°C sans que le tube éclate. Ce thermomètre est gradué directement en millibars et sa lecture est facilitée par l'usage d'une loupe placée au sommet de l'enveloppe de la chaudière. L'hypsomètre utilise les lois de l'ébullition : la pression atmosphérique est égale à la tension maxima de la vapeur d'eau à la température de l'ébullition. Ce qui a pour effet que l'eau bout à plus basse température en altitude qu'au niveau de la mer où la pression est plus élevée. Par exemple, à une pression de 700mb (pression à 3000m d'altitude), l'eau bout à 90°C. Pour effectuer une mesure, l'observateur met de l'eau dans la chaudière et place le thermomètre en le descendant de façon à ce que le réservoir arrive à 2 centimètres au-dessus du niveau de l'eau. Il branche l'appareil et la résistance fait bouillir l'eau. Quand l'eau bout, il règle la hauteur de la tige du thermomètre de façon à ce que le niveau du mercure soit juste au-dessus du bouchon. Il lit ensuite la pression en se servant de la loupe fixée sur l'appareil. L'hypsomètre a une précision comparable à celle de la plupart des baromètres classiques et une fois étalonné, il n'a plus besoin de nouveau réglage. Il était utilisé à bord des navires météorologiques stationnaires pour vérifier (par temps calme) les autres baromètres et barographes. Il a l'avantage d'être compact et robuste, plus maniable que le baromètre à mercure qui est fragile et encombrant à bord d'un bateau. Cet appareil a été utilisé pour le contrôle des baromètres à mercure lors du premier débarquement météo à l'ile d'Amsterdam en janvier 1950. Le thermomètre n'est pas celui d'origine : il provient d'un autre appareil, plus ancien, utilisé par la Kriegsmarine pendant la seconde guerre mondiale.

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