Régle de conversion altimétrique
Perin ; Perin
La règle de conversion altimétrique se présente sous la forme d'une règle à plusieurs graduations, en laiton massif, qui se déplace sur un rail support. Cette règle mobile est graduée en valeur de pression. Elle est partiellement couverte par un couvercle mobile, gradué en niveaux métriques qui correspondent à des hauteurs et sur lequel se déplace, en rotation, un curseur monté sur un axe. L'extrémité du couvercle était terminée par un index en verre qui a maintenant disparu. L'extrémité de ce curseur se déplace sur un quart de rapporteur circulaire, fixé sur le rail support et gradué d'une double échelle, l'une en mètre géométrique, l'autre en mètre géodésique. Des boutons moletés permettent d'immobiliser indépendamment les différentes parties mobiles pendant les calculs. Le fonctionnement de la règle de conversion est basée sur le principe du géoïde. Du centre de la Terre vers la surface, se situent dans l'ordre : l'ellipsoïde, le géoïde et la surface topographique physique. Le géoïde est défini comme l'équipotentielle du champ de pesanteur correspondant au mieux au niveau moyen des mers. Il est utilisé pour établir les références verticales. La conversion altimétrique s'énonce ainsi : si M est un point de la surface topographique, Mo est le point du géoïde à la verticale de M, Qo est le point de l'ellipsoïde sur la normale à ce dernier passant par M, H est l'altitude orthométrique de M et h est sa hauteur ellipsoïdale (distance de M à l'ellipsoïde). N est la hauteur du géoïde au-dessus de l'ellipsoïde de référence, soit la distance entre Qo et Mo. Ces grandeurs sont liées, approximativement, par l'équation : H = h - N. Le géoïde s'exprime sous la forme de valeurs de N en fonction des coordonnées géographiques, longitude et latitude. La règle permet d'éviter les calculs complexes du géoïde pour la conversion des mètres géodésiques en mètres géométriques, en tenant compte de la pression atmosphérique, à plusieurs niveaux d'altitude en partant du sol. Elle est utilisée pour l'exploitation des sondages de mesure en altitude, réalisés au début des années 1930, avec des météorographes (voir objet METEO-FRANCE.000631) et les premières radiosondes (voir objet METEO-FRANCE.000638). Des tableaux de correspondance simplifiés sont ensuite mis en circulation en 1937 pour faciliter les calculs.
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