Bathythermographe mécanique

Perin ; Perin

Le bathythermographe enregistre la courbe température-profondeur jusqu'à des immersions de 150 à 300 mètres. Il est constitué d'un corps profilé en forme de torpille qui contient un dispositif d'enregistrement. Il est destiné à être traîné sous l'eau par un navire avançant à faible vitesse. Le bathythermographe comporte une membrane étanche à soufflets dont une extrémité est fixe et l'autre porte un piston sur lequel s'exerce la pression extérieure due à la profondeur. Cette pression est contre-balancée par un fort ressort. Le piston est solidaire d'une tablette sur laquelle est fixée une plaquette d'enregistrement en verre. La plaquette est enduite d'un produit révélateur, semblable à du noir de fumée mais non soluble dans l'eau. Quand le bathythermographe s'enfonce sous la mer, la pression augmente et comprime le ressort. Celui-ci pousse la tablette et sa plaquette horizontalement vers l'avant de l'appareil, proportionnellement à la profondeur. Simultanément, un stylet, relié à l'extrémité d'un tube de Bourdon, un tube aplati et cintré dont la forme se modifie avec la pression interne du liquide (xylène) qu'il contient, gratte sur la surface de la plaquette noircie. La pression interne varie avec la température de l'eau, qui agit sur le tube de cuivre d'une quinzaine de mètres de longueur, enroulé à l'extérieur de l'instrument et relié au tube de Bourdon. Au fur et à mesure de la descente et de la remontée, un profil température-profondeur s'inscrit ainsi sur la plaque. Le bathythermographe est attaché par un câble à un treuil qui permet de le remonter à bord du bateau pour récupérer la plaquette de mesure. Une fois l'appareil remonté à bord, la plaque est retirée et le profil est lu à l'aide d'une loupe ou d'un projecteur et d'une grille de lecture. Ce bathythermographe est utilisé sur plusieurs navires militaires (le patrouilleur La Paimpolaise, l'escorteur l'Attentif et le porte-hélicoptère l'Ouragan) qui effectuent des missions de surveillance et de relevés météorologiques lors des essais nucléaires français dans le Pacifique, de 1966 à 1985.

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